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Hormone de régression müllérienne

L'hormone de régression müllérienne (HRM, dite aussi hormone anti-müllerienne) (en anglais, Anti-müllerian hormone ou AMH) est une hormone endocrine glycoprotéique sécrétée par les cellules de Sertoli, se trouvant dans le testicule fœtal (pendant les premiers mois de la vie). Elle joue aussi un rôle chez la femme.

Fonctions

L’hormone anti müllérienne est une hormone dont le gène se situe sur le chromosome 19 de l’ADN humain. Elle a été suggérée par le Pr Alfred Jost dans les années 1950[1] pour expliquer la régression des canaux de Müller. De 2000 à 2009 le professeur Jacques Gonzalès a travaillé au sein de INSERM U493/ENS et U782 à l'étude du rôle de cette homone dans la fonction ovarienne, et dans les variations anatomiques génito-sexuelles en particulier chez l'homme[2] - [3].

Cette hormone a des fonctions différentes selon le genre et selon l'âge de la vie :

  • elle est responsable in utero de la régression des canaux de Müller, qui sont des structures embryonnaires à l'origine de la formation de l'utérus et des trompes de Fallope chez l'individu féminin, et laisse donc place aux canaux de Wolff qui sont des structures embryonnaires à l'origine de la formation des canaux déférents chez l'individu masculin. Cette hormone permet donc le développement harmonieux du fœtus mâle ;
  • chez la femme, après la naissance elle est sécrétée par les cellules de la granulosa, elle est aussi responsable du contrôle du développement des follicules ovariens (contenant les ovocytes).

Dosages et significations

  • Chez l'homme un faible taux d'AMH dans le liquide séminal est souvent signe d'une oligozoospermie[4].
  • Chez la femme, l’AMH est, comme le comptage des follicules antraux (CFA), un marqueur de la « réserve ovarienne » (Cf. capacité d’ovulation spontanée, qui peut notamment être « mesurée par dosages (FSH, AMH, E2) et par comptage folliculaire à J3) ».
    C'est aussi un marqueur de la réponse folliculaire ovarienne à un traitement d’induction d’ovulation dans le cadre d’une insémination artificielle avec sperme du conjoint (IAC) ou d’une fécondation in vitro (FIV)[5]. Si elle nous donne des informations relative à la réserve ovarienne en quantité, elle n'est cependant pas retenue comme prédictive de la qualité folliculaire à elle seule[6] et doit notamment être confrontée à l'âge de la femme.
  • On retrouve également une élévation de l'AMH dans certains cas d'ovaires polykystiques (SOPK)[7].

Notes et références

  1. Nathalie Josso, Jean-Yves Picard, Bernard Vigier et Dien Tran, « L'hormone anti-müllérienne » [PDF], sur www.ipubli.inserm.fr, .
  2. (en) N. Di Clemente, C. Belville , Jacques Gonzalès, N. Josso , J.Y. Picard, « Anti-Müllerian hormone type II receptor mutations », Human Reproduction, n°20, suppl. 1, 2005, pp.25-26.
  3. (en) N. Di Clemente, Jacques Gonzalès, R. Rey, « Normal and abnormal female sexual differentiation », Expert Review of Obstetrics and Gynecology, n°4, 2009, pp.415-427.
  4. « AMH et tentative de fécondation in vitro, valeurs acceptables », sur fivfrance.com, (consulté le )
  5. N. Kaci, L. Boulardjam, D. Bendif et A. Oumeziane, « AMH et prédiction des résultats en FIV », Annales d'Endocrinologie, vol. 79, no 4, , p. 253 (DOI 10.1016/j.ando.2018.06.163, lire en ligne, consulté le )
  6. « L’AMH et les chances de grossesse », sur Fertissime, (consulté le )
  7. Sophie Catteau-Jonard, Didier Dewailly, Vincent Prévot et Irène Cimino, « L’hormone anti-müllerienne - Une hormone ovarienne exerçant une rétroaction hypothalamique ? », médecine/sciences, vol. 32, no 5, , p. 441–444 (ISSN 0767-0974 et 1958-5381, DOI 10.1051/medsci/20163205005, lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

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