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Annelida

Caractéristiques des principaux groupes

Les trois grandes classes sont :

Oligochètes et Achètes peuvent être regroupés dans la catégorie des Clitellates. Ils possèdent un clitellum (renflement tégumentaire sécréteur de mucus) et ont un développement post-embryonnaire direct.

Certains annélides de la zone de balancement des marées ont une vie tubicole : dans des tubes calcaires (spirorbe, Pomatoceros) ou membraneux (spirographe, sabelle), parfois recouverts de grains de sable agglomérés (Lanice conchilega). D'autres creusent de simples galeries dans le sable comme l'arénicole Arenicola marina dont l'hémoglobine pourrait être utilisée comme substitut sanguin humain[1]. Ce mode de vie les protège de la dessiccation à marée basse.

On suppose aujourd'hui que, du fait de la structure de ses sclérites, l'animal burgessien Wiwaxia était un annélide fossile.

Synapomorphies

Les synapomorphies principales des annélides sont :

  • la mĂ©tamĂ©rie : organisation antĂ©ro-postĂ©rieure du corps en segments
  • un système circulatoire clos
  • la prĂ©sence de soies (qui ont ensuite Ă©tĂ© perdues chez les achètes)

Description

Riftia pachyptila, un annélide sédentaire vivant dans des tubes de chitine

Les annélides sont métamérisés, c'est-à-dire que leur corps est constitué d'une succession de segments. Ces segments peuvent être identiques, on parle alors de métamérie homonome ou différents, on parle de métamérie hétéronome. Trois segments ne sont pas considérés comme des métamères (car ils ne possèdent pas de sacs coelomiques), il s'agit du premier (appelé prostomium (en)), du second (peristomium (en)) et du dernier (pygidium). Le prostomium porte les organes sensoriels, le péristomium porte la bouche et le pygidum, l'anus. Les seuls annélides à ne pas être segmentés sont les échiuriens et les sipunculiens.

Chaque métamère est composé de deux sacs cœlomiques remplis de liquide. Ces cavités jouent le rôle de squelette hydrostatique, protégeant les organes internes des chocs. Elles servent également au transport des hormones, ainsi que des gamètes chez certaines espèces.

Des métanéphridies permettent l'excrétion des déchets azotés (urée). Elles sont constituées d'une ouverture en entonnoir dans le sac cœlomique (appelée néphrostome), qui se prolonge en un tube et débouche sur un néphridiopore. Ces néphridies sont métamérisées, le néphrostome se trouve dans un segment n et le néphridiopore dans le segment n+1.

Tous les organes des annélides sont métamérisés sauf ceux issus de l'endoderme, il s'agit du tube digestif et des vaisseaux sanguins. Le tube digestif est néanmoins séparé en plusieurs parties, la cavité buccale, le pharynx, le jabot, le gésier et l'intestin. Chez les clitellates, la partie supérieure de l'intestin est replié sur elle-même, formant une gouttière. Ce repli permet d'augmenter la surface d'échange entre l'intestin et les vaisseaux sanguins, il est appelé typhlosolis.

Le système circulatoire est fermé, le sang ne s'étend pas librement entre les tissus mais progresse dans des vaisseaux et des artères. Les deux vaisseaux principaux sont le vaisseau sanguin ventral et le vaisseau sanguin dorsal. Ces deux vaisseaux sont reliés à l'avant du corps par des vaisseaux sanguins contractiles, les « cœurs latéraux ». Le sang des annélides est rouge, ce qui est dû à la présence d'hémoglobine. Celle-ci n'est pas contenue dans des globules rouges comme chez les mammifères mais circule librement dans le sang.

Les annélides possèdent un système nerveux ventral, ils sont dits hyponeuriens.

Leur épiderme est unistratifié (une seule couche de cellule). Il est recouvert d'une cuticule de chitine.


Mode de vie

La plupart des annélides aquatiques se déplacent grâce à des parapodes. Certains sont sédentaires et vivent dans des tubes qu'ils ont construits avec de la vase ou du sable. Les annélides terrestres se déplacent par contractions (vers de terre) ou grâce à des ventouses (uniquement les sangsues).

Reproduction

Les annélides sont en grande partie gonochoriques, sauf les clitellates qui sont hermaphrodites.

Certains annélides polychètes (les syllidiens) sont capables de réaliser une reproduction asexuée en se clivant en deux et en régénérant les parties manquantes.

Classification

Photographies de quelques "vers" annélides : des vers marins arhynchite hayaoi (Echiura), Lamellibrachia luymesi, Hesiocaeca methanicola, Notopharyngoides aruensis (Myzostomida) et Sabellastarte spectabilis ; le ver de terre ver du fumier ; et la sangsue de montagne japonaise Heamadipsa zeylanica.

Selon World Register of Marine Species (27 juillet 2015)[3] : ___

Selon ITIS :

  • classe des Clitellata
    • sous-classe des Hirudinea Lamarck, 1818
      • infra-classe des Acanthobdellidea Livanow, 1905
        • ordre des Acanthobdellida Grube, 1851
      • infra-classe des Euhirudinea Lukin, 1956
        • ordre des Arhynchobdellida Blanchard, 1894
        • ordre des Rhynchobdellida Blanchard, 1894
    • sous-classe des Oligochaeta
  • classe des Pogonophora
    • ordre des Athecanephria
    • ordre des Lamellibrachiida Jones, 1985
    • ordre des Riftiida
    • ordre des Tevniida Jones, 1985
    • ordre des Thecanephria
  • classe des Polychaeta

L'arbre phylogénétique du cladogramme mis à jour du phylum des Annélides[4] - [5] - [6] - [7].

Annelida
Palaeoannelida

Oweniida



Magelonida




Chaetopteriformia

Apistobranchida




Psammodrilida



Chaetopterida





Amphinomorpha

Lobatocerebrida





Pleistoannelida
Errantia

Myzostomida


Protodriliformia

Polygordiida



Protodrilida








Orbiniida




Siboglinidae



Cirratuliformia



Spioniformia




Opheliida




Capitellida



Echiurida







Maldanomorpha



Terebellida



Clitellatomorpha

Questidae


Apodadrilida

Parergodrilidae




Aeolosomatida


Dorsopharyngea

Hrabeiellidae



Clitellata













Incertae sedis

La famille des Lobatocerebridae n'a pas de position définie au sein des Annélides : elle est dite incertae sedis.

Du fait de leur absence de segmentation, les vers échiuriens et siponcles ont souvent été considérés comme des embranchements distincts des Annélides, mais les analyses de phylogénie moléculaire récentes semblent confirmer leur appartenance à cet embranchement[8].

Voir aussi

Articles connexes

Références taxinomiques

Liens externes

Notes et références

  1. [PDF] Â« CaractĂ©risation des familles multigĂ©niques des globines et des linkers codant l'hĂ©moglobine extracellulaire de Arenicola marina, dans le cadre de la mise au point d'un substitut sanguin humain », www.sb-roscoff.fr (consultĂ© le ).
  2. Sandrine Heusser et Henri-Gabriel Dupuy, Atlas de biologie animale, Dunod, , p. 19
  3. World Register of Marine Species, consulté le 27 juillet 2015
  4. T. Struck, Anja Golombek et al., « The Evolution of Annelids Reveals Two Adaptive Routes to the Interstitial Realm », Current Biology, vol. 25, no 15,‎ , p. 1993–1999 (PMID 26212885, DOI 10.1016/j.cub.2015.06.007, S2CID 12919216)
  5. Anne Weigert et Christoph Bleidorn, « Current status of annelid phylogeny », Organisms Diversity & Evolution, vol. 16, no 2,‎ , p. 345–362 (DOI 10.1007/s13127-016-0265-7, S2CID 5353873)
  6. Roberto Marotta, Marco Ferraguti, Christer Erséus et Lena M. Gustavsson, « Combined-data phylogenetics and character evolution of Clitellata (Annelida) using 18S rDNA and morphology », Zoological Journal of the Linnean Society, vol. 154,‎ , p. 1–26 (DOI 10.1111/j.1096-3642.2008.00408.x)
  7. Martin Lindsey Christoffersen, « Phylogeny of basal descendants of cocoon-forming annelids (Clitellata) », Turkish Journal of Zoology, vol. 36, no 1,‎ , p. 95–119 (DOI 10.3906/zoo-1002-27, S2CID 83066199, lire en ligne)
  8. T.H. Struck, N. Schult, T. Kusen, E. Hickman, C. Bleidorn, D. McHugh et K.M. Halanych, « Annelid phylogeny and the status of Sipuncula and Echiura », BMC Evolutionary Biology,‎ (DOI 10.1186/1471-2148-7-57)
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