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Edmond Perrier

Jean Octave Edmond Perrier (né le à Tulle et mort le à Paris) est un zoologiste et anatomiste français.

Biographie

Des Ă©tudes brillantes

Issu d'une vieille famille tulliste (son grand-père était contrôleur à la Manufacture d'armes de Tulle), fils d'Antoine Perrier, directeur de l'École supérieure de Tulle, et de Jeanne Roche, Edmond Perrier naît le dans la maison ancestrale du quartier de la Rivière, aujourd'hui au numéro 42 quai Baluze (à l'angle de la rue du Four).

Henri de Lacaze-Duthiers.

Son frère, Rémy Perrier (Tulle, - Chaunac, commune de Naves, ), deviendra tout comme lui un zoologiste de renom.

Edmond Perrier fait ses études au collège de Tulle puis à Paris, au lycée Bonaparte, aujourd'hui Condorcet. Reçu en 1864 à la fois à l’École polytechnique et à l’École normale supérieure, il opte, suivant les conseils de Louis Pasteur, pour le second établissement, où il suit notamment les cours de zoologie d'Henri de Lacaze-Duthiers (1821-1901). Il y obtient en 1866 les licences ès sciences mathématiques et physiques et en sort avec une agrégation de sciences physiques et naturelles l'année suivante.

L'enseignant et zoologiste reconnu

Edmond Perrier enseigne d'abord trois ans dans un lycée d'Agen. Il obtient en 1868 un poste d’aide-naturaliste au Muséum national d'histoire naturelle grâce à Lacaze-Duthiers et devient docteur ès sciences naturelles en 1869, après une thèse de doctorat portant principalement sur les critères de classification des étoiles de mer. Il remplace son ancien professeur Lacaze-Duthiers à l’École normale supérieure en 1872.

Muséum national d'histoire naturelle.

En 1876, il obtient la chaire d’histoire naturelle des mollusques, des vers et des zoophytes au Muséum puis préside la Société zoologique de France en 1879.

Toute sa vie durant, il partagea son temps entre la réalisation de travaux scientifiques et l'accomplissement de ses fonctions administrative et professorale. Dès son entrée au Muséum, Edmond Perrier œuvra afin de permettre à celui-ci de garder son indépendance vis-à-vis de l'Université de Paris.

Il participe, de 1880 à 1885, à diverses expéditions destinées à étudier la faune benthique, à bord des navires le Travailleur et le Talisman. Perrier acquiert une renommée internationale en tant que spécialiste de la faune marine.

Le , il est élu membre de l’Académie des sciences dans les sections d'anatomie et de zoologie avant d'être nommé président de l'Académie en 1915[1]. En 1898, il devient membre libre de l'Académie nationale de médecine[2].

En 1900, il reçoit la direction du Muséum national d'histoire naturelle, fonction qu’il remplira jusqu’en 1919. En 1903, il change de chaire et prend celle d’anatomie comparée, vacante depuis la mort d’Henri Filhol (1843-1902). Il est également membre puis président de la Société nationale d'acclimatation – l'actuelle Société nationale de protection de la nature – de 1901 à sa mort, en 1921[3]. Edmond Perrier est également le premier président de la Société française d'eugénique fondée en 1912[4].

Travaux et publications

Jean-Baptiste de Lamarck
Planche scolaire : Développement des méduses.
Planche scolaire : Anatomie d'ensemble d'un aiguillat.

Edmond Perrier a étudié principalement les échinodermes et les annélides oligochètes. Il s'intéressa également à la théorie de l'évolution développée par Jean-Baptiste de Lamarck (1744-1829) et Charles Darwin (1809-1882). Ses travaux ont appuyé la doctrine transformiste; parmi les deux modalités de cette doctrine, darwinisme et lamarckisme, Perrier a opté pour cette dernière théorie.

Il est l'auteur de nombreux ouvrages, principalement sur les invertébrés et la philosophie zoologique et a publié un grand nombre de mémoires dans les revues périodiques. Il a été un partisan de la vulgarisation scientifique: à travers ses ouvrages et, à partir de 1909, sa chronique dans le journal Le Temps, intitulée "Le monde vivant", il s'est appliqué à partager les idées scientifiques qui lui étaient chères.

Il est cité par Émile Durkheim, dans De la Division du Travail social (1893, 2e éd.1897) et est utilisé par les organicistes.

  • Recherches sur les pĂ©dicellaires et les ambulacres des astĂ©ries et des oursins. Suivi de Propositions de gĂ©ologie et de botanique donnĂ©es par la facultĂ©, Paris, V. Masson et fils, (lire en ligne)
  • Les Colonies animales et la Formation des organismes (Paris, Ă©ditĂ© par G.Masson, 1881).
  • Anatomie et physiologie animales (Paris, 1882).
  • Les Principaux Types des ĂŞtres vivants des cinq parties du monde (Paris, 1882).
  • La Philosophie zoologique avant Darwin (Paris, Germer Baillière, coll. «Bibliothèque scientifique internationale», 1884), qui est une biographie de Lamarck.
  • Les Explorations sous-marines (Paris, 1886).
  • Notions de zoologie, enseignement secondaire spĂ©cial (1887).
  • L'Intelligence des animaux (Paris, 1887, 2 volumes).
  • Le Transformisme (Paris, 1888), [lire en ligne]
  • ÉlĂ©ments d'anatomie et de physiologie animales (Paris, 1888).
  • ÉlĂ©ments de sciences physiques et naturelles avec leur application Ă  l'agriculture et Ă  l'hygiène (1891).
  • TachygĂ©nèse ou accĂ©lĂ©ration embryogĂ©nique (1902, avec Charles Gravier, Ă©ditĂ© par G.Masson).
  • La Femme dans la nature, dans les mĹ“urs dans la lĂ©gende, dans la sociĂ©tĂ© (1910, Paris, Maison d’Édition Bong et Cie)
  • La Vie dans les planètes (1911,Paris, Éditions de la revue)
  • Les Robes de noces des animaux (1912, Ă©ditions Plon).
  • Ă€ travers le monde vivant (1916, Paris, Flammarion, Bibliothèque de philosophie scientifique).
  • La vie en action (1918, Paris, Ă©ditions Flammarion, Bibliothèque de philosophie scientifique).
  • La Terre avant l'Histoire. Les Origines de la vie et de l'homme (Paris, "La Renaissance du livre", 1920).TraitĂ© de zoologie, Ĺ“uvre colossale commencĂ©e en 1885 et achevĂ©e par son frère RĂ©my.

DĂ©corations

Honneurs et distinctions

Hommage

En 1923, son nom est donné à un lycée de sa ville natale, le lycée Edmond-Perrier.

Notes et références

  1. Edmond Perrier dans la liste des membres de l'Académie des Sciences.
  2. Il ne pouvait être membre titulaire, faute de posséder le titre de docteur en médecine.
  3. Article sur le site de la Société nationale de protection de la nature.
  4. Jacques Léonard, « Le premier Congrès international d'eugénique (Londres, 1912) et ses conséquences françaises », p. 145, disponible en ligne.
    Edmond Perrier est encore, en 1914, président de la Société eugéniste (université Paul-Valéry de Montpellier, Fonds Georges Vacher de Lapouge, « Eugénique », extrait du numéro d'avril 1914, p. 1).

Annexes

Articles connexes

Liens externes

E.Perrier est l’abréviation botanique standard de Edmond Perrier.

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