Edmond Perrier
Jean Octave Edmond Perrier (né le à Tulle et mort le à Paris) est un zoologiste et anatomiste français.
Naissance | |
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Décès |
(Ă 77 ans) 5e arrondissement de Paris |
Nom de naissance |
Jean Octave Edmond Perrier |
Nationalité | |
Domicile | |
Formation |
École normale supérieure (licence) (jusqu'en ) École normale supérieure (licence) (jusqu'en ) Lycée Edmond-Perrier Lycée Condorcet |
Activités | |
Fratrie |
A travaillé pour |
Muséum national d'histoire naturelle (à partir de ) École normale supérieure (à partir de ) |
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Membre de |
Académie des sciences Société des lettres, sciences et arts de la Corrèze (d) Académie royale des sciences de Suède Académie des sciences de Göttingen Académie nationale de médecine Société zoologique de France Société royale de physiographie à Lund (en) Ligue de la patrie française Académie royale des sciences exactes, physiques et naturelles |
Distinctions | |
Abréviation en botanique |
E.Perrier |
Biographie
Des Ă©tudes brillantes
Issu d'une vieille famille tulliste (son grand-père était contrôleur à la Manufacture d'armes de Tulle), fils d'Antoine Perrier, directeur de l'École supérieure de Tulle, et de Jeanne Roche, Edmond Perrier naît le dans la maison ancestrale du quartier de la Rivière, aujourd'hui au numéro 42 quai Baluze (à l'angle de la rue du Four).
Son frère, Rémy Perrier (Tulle, - Chaunac, commune de Naves, ), deviendra tout comme lui un zoologiste de renom.
Edmond Perrier fait ses études au collège de Tulle puis à Paris, au lycée Bonaparte, aujourd'hui Condorcet. Reçu en 1864 à la fois à l’École polytechnique et à l’École normale supérieure, il opte, suivant les conseils de Louis Pasteur, pour le second établissement, où il suit notamment les cours de zoologie d'Henri de Lacaze-Duthiers (1821-1901). Il y obtient en 1866 les licences ès sciences mathématiques et physiques et en sort avec une agrégation de sciences physiques et naturelles l'année suivante.
L'enseignant et zoologiste reconnu
Edmond Perrier enseigne d'abord trois ans dans un lycée d'Agen. Il obtient en 1868 un poste d’aide-naturaliste au Muséum national d'histoire naturelle grâce à Lacaze-Duthiers et devient docteur ès sciences naturelles en 1869, après une thèse de doctorat portant principalement sur les critères de classification des étoiles de mer. Il remplace son ancien professeur Lacaze-Duthiers à l’École normale supérieure en 1872.
En 1876, il obtient la chaire d’histoire naturelle des mollusques, des vers et des zoophytes au Muséum puis préside la Société zoologique de France en 1879.
Toute sa vie durant, il partagea son temps entre la réalisation de travaux scientifiques et l'accomplissement de ses fonctions administrative et professorale. Dès son entrée au Muséum, Edmond Perrier œuvra afin de permettre à celui-ci de garder son indépendance vis-à -vis de l'Université de Paris.
Il participe, de 1880 à 1885, à diverses expéditions destinées à étudier la faune benthique, à bord des navires le Travailleur et le Talisman. Perrier acquiert une renommée internationale en tant que spécialiste de la faune marine.
Le , il est élu membre de l’Académie des sciences dans les sections d'anatomie et de zoologie avant d'être nommé président de l'Académie en 1915[1]. En 1898, il devient membre libre de l'Académie nationale de médecine[2].
En 1900, il reçoit la direction du Muséum national d'histoire naturelle, fonction qu’il remplira jusqu’en 1919. En 1903, il change de chaire et prend celle d’anatomie comparée, vacante depuis la mort d’Henri Filhol (1843-1902). Il est également membre puis président de la Société nationale d'acclimatation – l'actuelle Société nationale de protection de la nature – de 1901 à sa mort, en 1921[3]. Edmond Perrier est également le premier président de la Société française d'eugénique fondée en 1912[4].
Travaux et publications
Edmond Perrier a étudié principalement les échinodermes et les annélides oligochètes. Il s'intéressa également à la théorie de l'évolution développée par Jean-Baptiste de Lamarck (1744-1829) et Charles Darwin (1809-1882). Ses travaux ont appuyé la doctrine transformiste; parmi les deux modalités de cette doctrine, darwinisme et lamarckisme, Perrier a opté pour cette dernière théorie.
Il est l'auteur de nombreux ouvrages, principalement sur les invertébrés et la philosophie zoologique et a publié un grand nombre de mémoires dans les revues périodiques. Il a été un partisan de la vulgarisation scientifique: à travers ses ouvrages et, à partir de 1909, sa chronique dans le journal Le Temps, intitulée "Le monde vivant", il s'est appliqué à partager les idées scientifiques qui lui étaient chères.
Il est cité par Émile Durkheim, dans De la Division du Travail social (1893, 2e éd.1897) et est utilisé par les organicistes.
- Recherches sur les pédicellaires et les ambulacres des astéries et des oursins. Suivi de Propositions de géologie et de botanique données par la faculté, Paris, V. Masson et fils, (lire en ligne)
- Les Colonies animales et la Formation des organismes (Paris, édité par G.Masson, 1881).
- Anatomie et physiologie animales (Paris, 1882).
- Les Principaux Types des ĂŞtres vivants des cinq parties du monde (Paris, 1882).
- La Philosophie zoologique avant Darwin (Paris, Germer Baillière, coll. «Bibliothèque scientifique internationale», 1884), qui est une biographie de Lamarck.
- Les Explorations sous-marines (Paris, 1886).
- Notions de zoologie, enseignement secondaire spécial (1887).
- L'Intelligence des animaux (Paris, 1887, 2 volumes).
- Le Transformisme (Paris, 1888), [lire en ligne]
- Éléments d'anatomie et de physiologie animales (Paris, 1888).
- Éléments de sciences physiques et naturelles avec leur application à l'agriculture et à l'hygiène (1891).
- Tachygénèse ou accélération embryogénique (1902, avec Charles Gravier, édité par G.Masson).
- La Femme dans la nature, dans les mœurs dans la légende, dans la société (1910, Paris, Maison d’Édition Bong et Cie)
- La Vie dans les planètes (1911,Paris, Éditions de la revue)
- Les Robes de noces des animaux (1912, Ă©ditions Plon).
- À travers le monde vivant (1916, Paris, Flammarion, Bibliothèque de philosophie scientifique).
- La vie en action (1918, Paris, éditions Flammarion, Bibliothèque de philosophie scientifique).
- La Terre avant l'Histoire. Les Origines de la vie et de l'homme (Paris, "La Renaissance du livre", 1920).Traité de zoologie, œuvre colossale commencée en 1885 et achevée par son frère Rémy.
Honneurs et distinctions
- Membre de l'Académie royale des sciences de Suède, des académies de Lisbonne et de Madrid.
- Docteur honoris causa de l'université d'Oxford.
- Président de la Société nationale d'acclimatation.
- Président de l'Association amicale des anciens élèves du collège et du lycée de Tulle.
- Président d'honneur de la Société scientifique, historique et archéologique de la Corrèze et de la Société des lettres, sciences et arts de la Corrèze.
Hommage
En 1923, son nom est donné à un lycée de sa ville natale, le lycée Edmond-Perrier.
Notes et références
- Edmond Perrier dans la liste des membres de l'Académie des Sciences.
- Il ne pouvait être membre titulaire, faute de posséder le titre de docteur en médecine.
- Article sur le site de la Société nationale de protection de la nature.
- Jacques Léonard, « Le premier Congrès international d'eugénique (Londres, 1912) et ses conséquences françaises », p. 145, disponible en ligne.
Edmond Perrier est encore, en 1914, président de la Société eugéniste (université Paul-Valéry de Montpellier, Fonds Georges Vacher de Lapouge, « Eugénique », extrait du numéro d'avril 1914, p. 1).
Annexes
Articles connexes
- Lycée Edmond-Perrier
- Rémy Perrier, son frère
- Camille Pert
Liens externes
- Ressources relatives Ă la recherche :
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- Ressource relative à la littérature :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Base LĂ©onore
- Biographie d'Edmond Perrier
- Site officiel du Muséum national d'histoire naturelle
E.Perrier est l’abréviation botanique standard de Edmond Perrier.
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