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Col du Galibier

Le col du Galibier est un col routier des Alpes françaises situĂ© Ă  2 642 mètres d'altitude entre les dĂ©partements de la Savoie au nord et des Hautes-Alpes au sud. Il relie ainsi Saint-Michel-de-Maurienne via le col du TĂ©lĂ©graphe, Ă  Briançon et La Grave via le col du Lautaret. Il marque traditionnellement la limite entre les Alpes du Nord et les Alpes du Sud françaises[2]. Ce col est fermĂ© Ă  la circulation l'hiver et la route ouvre pour la pĂ©riode estivale habituellement vers la fin mai ou au dĂ©but du mois de juin, après son dĂ©neigement[3] - [4] - [5]. Il est doublĂ© par un tunnel percĂ© sous le col, une centaine de mètres plus bas.

Col du Galibier
Image illustrative de l’article Col du Galibier
Le col du Galibier en arrivant par le nord.
Altitude 2 642 m[1]
Massif Arves / Cerces (Alpes)
CoordonnĂ©es 45° 03′ 51″ nord, 6° 24′ 28″ est[1]
PaysDrapeau de la France France
ValléeVallée de la Guisane
(sud)
Vallée de la Valloirette
(nord)
Ascension depuisCol du Lautaret Valloire
Déclivité moy.7,4 % 6,8 %
Déclivité max.12,1 % 11,8 %
Kilométrage8,5 km 18,1 km
AccèsD902 D902
Fermeture hivernale mi-octobre Ă  fin mai
Image illustrative de l’article Col du Galibier
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Col du Galibier
GĂ©olocalisation sur la carte : Savoie
(Voir situation sur carte : Savoie)
Col du Galibier
GĂ©olocalisation sur la carte : Hautes-Alpes
(Voir situation sur carte : Hautes-Alpes)
Col du Galibier

SituĂ© entre le massif des Arves et le massif des Cerces, en particulier le chaĂ®non du Galibier, il est le quatrième plus haut col routier des Alpes françaises, après le col de l'Iseran (2 764 mètres), le col Agnel (2 744 mètres) et le col de la Bonette (2 715 mètres).

Toponymie

Le col du Galibier est mentionné dès la fin du XIIe siècle. Le Regeste dauphinois mentionne un document de l'année 1183 où l'on trouve in collo Galaubiae associé au col[6] - [7]. On trouve ensuite, plus tardivement, les formes Custodia collis Galiberii (1516), Le Gallebier, Galabier (1638), Galeibier (1660), Galubier (1741), Galibier (1754)[7].

Le toponyme semble dériver d'un nom d'homme germanique[7].

GĂ©ographie

Topographie

Vue depuis l'adret du col routier à l'entrée sud du tunnel du Galibier du vrai col topographique derrière le monument Henri Desgrange et au pied du Petit Galibier sur la gauche.

Le col du Galibier est situĂ© dans les Alpes, Ă  la limite entre le massif des Arves Ă  l'ouest et celui des Cerces Ă  l'est, entre la vallĂ©e de la Guisane au sud et celle de la Maurienne au nord[1]. Il est entourĂ© par le Grand Galibier (3 228 m) Ă  l'est et le Petit Galibier Ouest (2 826 m) et le pic des Trois ÉvĂŞchĂ©s (3 116 m) Ă  l'ouest[1]. D'un point de vue administratif, son adret est situĂ© sur le territoire communal du MonĂŞtier-les-Bains du dĂ©partement des Hautes-Alpes de la rĂ©gion Provence-Alpes-CĂ´te d'Azur au sud et son ubac est situĂ© sur celui de Valloire du dĂ©partement de la Savoie de la rĂ©gion Auvergne-RhĂ´ne-Alpes au nord[1]. Son adret est inclus dans la zone pĂ©riphĂ©rique du parc national des Écrins dont la zone cĹ“ur s'Ă©tend au sud-ouest ; les champs de tir du Galibier-Grandes-Rousses et de Rochilles-Mont Thabor l'encadrent respectivement Ă  l'ouest et Ă  l'est[1].

Le col s'Ă©lève Ă  2 642 mètres d'altitude sur la crĂŞte du Galibier descendant du Grand Galibier[1] ; il est franchi par une route et traversĂ© par un tunnel une centaine de mètres plus bas[1]. Cependant, ce passage ne marque pas le point le plus bas sur la ligne de crĂŞte entre les massifs des Arves et des Cerces : le vrai col topographique — qui ne porte pas de nom — se trouve en rĂ©alitĂ© Ă  environ 400 mètres Ă  l'ouest du col routier et Ă  environ 370 mètres au nord-ouest du monument Henri Desgrange, au pied de l'ubac du Petit Galibier Ouest, Ă  2 593 mètres d'altitude soit 49 mètres plus bas que le col routier[8]. Si l'adret de ce col prĂ©sente une forme Ă©vasĂ©e et des pentes douces, son ubac est en revanche beaucoup plus escarpĂ© et composĂ© de terrains instables qui ont peut-ĂŞtre conduit au tracĂ© actuel de la route bien qu'il soit lĂ©gèrement plus en altitude[8].

GĂ©ologie

Les crĂŞtes rocheuses du Grand Galibier, du roc Termier et de la TĂŞte de Colombe[9] sont constituĂ©es de calcaires dolomitiques et de quartzites triasiques (200-250 Ma)[10] appartenant Ă  une nappe de charriage, dite briançonnaise. Au-dessous de cette nappe viennent des terrains plus tendres et plus ravinĂ©s (domaine sub-briançonnais Ă  pentes plus douces), faits de calcschistes gris plus tendres[11] et de marnes crĂ©tacĂ©es (70 Ma), terrains auxquels appartiennent le col du Galibier. Il y a donc superposition anormale puisque du Trias, terrain ancien, repose sur du CrĂ©tacĂ© et du Tertiaire, plus rĂ©cents. Une autre compression fait chevaucher ce compartiment sub-briançonnais (Ă©cailles formant elles-mĂŞmes une nappe de charriage) sur le compartiment dauphinois formĂ© de flysch. Cette structure en empilement de nappes (dĂ©placĂ©es de l'ordre de 20 Ă  30 km, soit une vitesse moyenne d'un cm par an), contemporaine du plissement alpin (30 Ma), a Ă©tĂ© facilitĂ©e par la prĂ©sence de couches de gypse jouant le rĂ´le de « lubrifiant tectonique » (couche dite « savon » formant une semelle de nappe). Une dernière compression due au soulèvement du massif de La Meije (5 Ă  10 Ma) accentue et raccourcit cette superposition de nappes Ă  l'origine horizontale, en mĂŞme temps que se produisent le basculement vers l'est des compartiments et les soulèvements qui portent l'ensemble Ă  son altitude actuelle[12].

Le col recèle une curiositĂ© gĂ©ologique. Des terrains gypseux affleurent au-dessus du tunnel et en contrebas du portail nord du col : un gisement Ă  une centaine de mètres au-dessus et les Gypsières (2 300 m[13]). Ces gypses sont criblĂ©s de dĂ©pressions dĂ©camĂ©triques rappelant les formes karstiques. Certains touristes les confondent mĂŞme avec des trous d'obus mais il s'agit d'entonnoirs de dissolution (en profondeur se produisent des dissolutions suivies d'effondrements se traduisant, en surface, par ces entonnoirs)[14].

Les changements de tracé

Vue de l'entrée sud du tunnel et du chalet du Galibier, versant sud.
Tunnel du Galibier côté nord le jour de l'ouverture le 29 mai 2020, avec le col en arrière-plan.

La route du Galibier est construite à partir de 1880, et est achevée par le percement du tunnel sommital en 1891[15].

Cette route a par la suite subi de nombreux travaux, le tracé a été modifié à plusieurs reprises, avec pour résultat des appréciations différentes de la difficulté de ce col selon l'époque.

Avant 1976, le tunnel Ă©tait le seul point de passage au sommet, Ă  une altitude de 2 556 m cĂ´tĂ© nord et 2 555 m cĂ´tĂ© sud. Ă€ cause de sa vĂ©tustĂ©, le tunnel a Ă©tĂ© fermĂ© en 1976. Un nouveau tracĂ© a alors Ă©tĂ© construit, franchissant le col topographique et ajoutant sur chaque versant km de nouvelle route Ă  près de 10 % de pente moyenne. Depuis 2002, le tunnel, rĂ©novĂ©, est rouvert au trafic automobile (l'ouvrage a une longueur de 370 mètres pour une largeur de 4 mètres qui autorise seulement une circulation alternĂ©e par feux tricolores), mais toujours interdit aux vĂ©los, qui doivent franchir le vrai col et ne peuvent pas escamoter le dernier kilomètre, le plus dur de l'ascension.

Dauphiné - En montant au Galibier - Vue sur le Lautaret et le Massif de la Meije - E.R., carte postale ancienne de la route du Galibier, vers 1900.

Le tracé de la route sur le versant sud était totalement différent avant l'inauguration en 1938[16] - [17] d'un nouveau tracé débouchant au col du Lautaret et l'abandon progressif de l'ancienne route. Celle-ci, située à l'est de la route actuelle, débouchait sur la D1091 en contrebas du col du Lautaret, juste en amont des Sestrières, et présentait une pente moyenne nettement plus forte que l'actuel tracé (les six derniers kilomètres à presque 10 %), avec un itinéraire plus court mais un dénivelé plus important[17]. L'ancien et le nouveau tracé se rejoignent au niveau du monument Henri Desgrange et ne se croisent qu'une seule fois, en un point situé légèrement en contrebas de ce monument.

Sur son versant nord, la rampe de Bonnenuit, entre Valloire et Plan Lachat, qui présentait une déclivité de 14 %[18], a été adoucie par la création d'une longue boucle passant le long du torrent, atténuant ainsi considérablement la difficulté du tronçon précédant Plan Lachat.

Ouverture Ă  la circulation

La route franchissant ce col de haute montagne est fermée à la circulation en hiver. Le déneigement intervient à la fin du printemps.

  • Un engin de dĂ©neigement Ă©quipĂ© d'une fraise Ă  neige, lors du dĂ©neigement de la route du col du Galibier.
    Un engin de déneigement équipé d'une fraise à neige, lors du déneigement de la route du col du Galibier.
  • Vue du col avec le passage de la route (virage dans le quart en bas Ă  droite de l'image) ; plus haut, le Grand Galibier (3 228 m).
    Vue du col avec le passage de la route (virage dans le quart en bas Ă  droite de l'image) ; plus haut, le Grand Galibier (3 228 m).
  • Un vĂ©lo appuyĂ© contre l'un des « murs » de neige bordant la route Ă  la fin du printemps, après le dĂ©neigement de celle-ci.
    Un vélo appuyé contre l'un des « murs » de neige bordant la route à la fin du printemps, après le déneigement de celle-ci.

Cyclisme

Profil

Le col est accessible en été depuis ses deux versants nord et sud. Le tunnel proche du sommet est interdit aux cyclistes.

Versant nord

Profil du versant nord depuis Saint-Michel-de-Maurienne.

Sur son versant nord, depuis le carrefour Ă  proximitĂ© de l'Ă©glise au centre de Valloire (1 403 m), l'ascension fait 18,1 km Ă  6,8 % de moyenne. Cependant, si l'on considère le pied Ă  Saint-Michel-de-Maurienne (715 m) avec l'ascension prĂ©alable du col du TĂ©lĂ©graphe et son profil de 12,1 km Ă  7 %, on compte 35,1 km[19] Ă  5,5 %, une moyenne tronquĂ©e par la descente de ce dernier col avant d'arriver Ă  Valloire, la moyenne rĂ©elle des pentes s'Ă©levant Ă  6,9 %.

La sortie de la station de Valloire prĂ©sente une pente supĂ©rieure Ă  8 % mais, Ă  la sortie du hameau des Verneys, km plus loin, on profite d'un bon replat[20] de 2,05 km Ă  2,4 % jusqu'au lieu-dit « Pratier » (1 594 m)[21], de quoi remettre du braquet. Mais la pente repart avec notamment des pourcentages Ă  environ 7 % dans le lacet des Étroits qui prĂ©cède le hameau de Bonnenuit. De ce dernier hameau (1 695 m)[21] jusqu'au parking du Crey BarĂ©taz (1 960 m), on a 3,8 km Ă  environ 7 % sur une route plutĂ´t rectiligne qui suit le ruisseau de la Valloirette[22]. De ce parking jusqu'au petit pont de « Plan Lachat » (1 986 m)[22], la route offre 550 m de rĂ©pit avec des pentes de près de 4,5 %[20], ultime replat avant la dernière partie qui s’annonce beaucoup plus dure. En effet, après le passage d'un petit pont, la route grimpe beaucoup plus nettement et il reste 7,85 km Ă  8,35 % de moyenne Ă  effectuer alors que l’on dĂ©passe peu après les 2 000 m d’altitude qui peuvent s'avĂ©rer ĂŞtre difficiles pour ceux qui ne sont pas habituĂ©s Ă  la montagne. Ă€ partir de lĂ , on entre dans un dĂ©cor de verdure et de rochers sans aucun bâti sauf au niveau des granges du Galibier Ă  près de 4,5 km du sommet.

Lacets de la route à proximité du col du Galibier, côté Savoie.

Un kilomètre après le Plan Lachat, un panneau rond indique 9 % pour le kilomètre suivant. Les cyclistes enchaĂ®nent les lacets. Certains passages paraissent proches de 10 %, notamment dans le kilomètre qui prĂ©cède les granges du Galibier ou sur certains lacets des ultimes kilomètres. La route offre peu de rĂ©pit si ce n'est un court replat juste après les granges du Galibier, Ă  près de km du sommet. Alors qu’il reste km Ă  grimper, on aperçoit le col du Galibier dans les rochers. En Ă©tĂ©, il arrive qu’il y ait encore quelques congères de neige sur les cĂ´tĂ©s de la route. Ă€ km de l’arrivĂ©e, la route se sĂ©pare Ă  une intersection devant une auberge, Ă  environ 2 540 m d'altitude. Les cyclistes et motards prennent la route Ă  gauche, avec un dernier kilomètre plutĂ´t impressionnant Ă  près de 9,5 % de moyenne[19] - [20], tandis que les automobilistes peuvent emprunter tout droit le tunnel du Galibier (2 556 m) pour passer sur l'autre versant. Le col se trouve Ă  2 642 m d’altitude.

  • Point de dĂ©part Ă  Valloire.
    Point de départ à Valloire.
  • Les lacets au-dessus de Plan Lachat, que l'on aperçoit en bas.
    Les lacets au-dessus de Plan Lachat, que l'on aperçoit en bas.
  • VallĂ©e de la Valloirette.
    Vallée de la Valloirette.
  • Des nĂ©vĂ©s sont toujours prĂ©sents au mois de juillet dans les derniers kilomètres.
    Des névés sont toujours présents au mois de juillet dans les derniers kilomètres.

Versants sud-est et sud-ouest

L'accès par le sud comprend deux routes qui viennent l'une de Briançon, l'autre du Bourg-d'Oisans et se rejoignent au col du Lautaret (2 057 m), un col assez roulant mais long. De ce dernier col, il reste 8,65 km Ă  6,75 %. Après quelques hectomètres faciles au dĂ©part, on trouve des pentes rĂ©gulières Ă  6-7 % durant une grande partie de l'ascension[23], avec tout au plus quelques portions Ă  8 %. Cependant, les coureurs peuvent profiter d'un replat au niveau de la stèle dĂ©diĂ©e Ă  Henri Desgrange[23] et ce jusqu'au tunnel du Galibier. Pour terminer, Ă  partir de l'embranchement du tunnel, il reste un peu plus de 900 m Ă  près de 9,5 % de moyenne comprenant un passage Ă  11 %, le plus difficile pour le final.

Par le versant sud-est, depuis Briançon, l'ascension totalise 36,35 km Ă  3,95 % depuis le croisement (1 204 m)[24] entre les routes D2 et N94 Ă  Briançon. Ceci peut ĂŞtre lĂ©gèrement raccourci pour ceux provenant du col de Montgenèvre ou de la vallĂ©e de la ClarĂ©e avec 34,75 km depuis le rond-point (1 262 m)[25] entre les routes N94 et D1091, au-dessus de la ville.

Il est Ă©galement possible d'effectuer l'ascension par le versant sud-ouest, depuis le barrage du Clapier, non loin du Bourg-d'Oisans. L'ascension est alors de 42,7 km Ă  4,4 % de moyenne[19].

Passages du Tour de France

Panneau indicateur de l'altitude au col avec les « trophées » de certains cyclistes amateurs.

IndiquĂ© Ă  2 645 m par la voirie, mais avec une altitude rĂ©elle de 2 642 m[1], le col est frĂ©quemment le point le plus Ă©levĂ© du Tour de France, bien que dĂ©passĂ© en absolu par la route de la Bonette (2 802 m au sommet de la route faisant le tour de la cime de la Bonette, au-dessus du col homonyme), le col de l'Iseran (2 764 m) et le col Agnel (2 744 m).

Le col du Galibier a Ă©tĂ© franchi au total Ă  63 reprises par le Tour de France, dont 37 depuis 1947, ce qui en fait le col alpestre le plus souvent empruntĂ© par l'Ă©preuve, loin cependant derrière les plus grands cols pyrĂ©nĂ©ens, Tourmalet en tĂŞte avec 84 passages en 2021. Il est escaladĂ© pour la première fois le , Émile Georget Ă©tant le seul Ă  le franchir sans mettre pied Ă  terre dans les neiges en lançant aux tĂ©moins « Ça vous en bouche un coin » tout en qualifiant de « bandits » les organisateurs qui ont osĂ© faire passer les coureurs par ce col[26]. Il est classĂ© hors catĂ©gorie depuis 1979. Son passage en 1996 a Ă©tĂ© neutralisĂ© en raison de la neige[27]. En 2011, pour le centenaire du passage au sommet, les coureurs font l'ascension du col Ă  deux reprises, par deux versants diffĂ©rents. La 18e Ă©tape offre mĂŞme l'arrivĂ©e la plus haute de l'histoire de l'Ă©preuve[28]. Elle dĂ©passe celle rĂ©alisĂ©e lors de la 17e Ă©tape de l'Ă©dition 1986 au col du Granon (2 413 m), Ă©galement situĂ© dans la vallĂ©e de la Guisane.

Voici les coureurs qui ont franchi le col en tĂŞte[29] - [27] :

Montée au col du Galibier, Tour de France 1936.
Le coureur cycliste Eugène Christophe dans l'ascension du Galibier, Tour de France 1912.
Monument dédié à Henri Desgrange sur le versant sud, à km du col.

Depuis 1949, sur le versant sud, à la sortie du tunnel, s'élève le monument Henri Desgrange (réalisé par l'architecte Alexandre Audouze-Tabourin[30]), grand champion cycliste de la fin du XIXe siècle et instigateur du Tour de France en 1903[27], qui donne lieu à une récompense pour le coureur passant en tête au col lors de cette course : le souvenir Henri Desgrange. Henri Desgrange écrira dans L'Auto au soir de la première ascension du col au cours du Tour de France ces quelques mots : « Oh ! Sappey ! Oh ! Laffrey ! Oh ! Col Bayard ! Oh ! Tourmalet ! je ne faillirai pas à mon devoir en proclamant qu'à côté du Galibier vous êtes de la pâle et vulgaire bibine : devant ce géant, il n'y a plus qu'à tirer son bonnet et à saluer bien bas !... »[31] - [32]

Le tracĂ© de la 20e Ă©tape du Tour de France 2015 a Ă©tĂ© modifiĂ©, en raison de l'Ă©boulement prĂ©vu du tunnel du Chambon. Le Conseil dĂ©partemental de l'Isère annonce le l'impossibilitĂ© de faire passer une Ă©tape du Tour de France Ă  cet endroit Ă  la date prĂ©vue[33] et la prĂ©fecture de l'Isère annonce le que la route dĂ©partementale 1091, reliant Grenoble Ă  Briançon, ne pourrait ĂŞtre rouverte avant la course[34] - [35]. Le tracĂ© initialement prĂ©vu reprenait quasiment celui de la 19e Ă©tape du Tour de France 2011 : dĂ©part de Modane, puis passage par le col du TĂ©lĂ©graphe, suivi du col du Galibier, gravi cette fois intĂ©gralement (l'Ă©tape de 2011 passait par le tunnel). Les coureurs seraient ensuite redescendus vers la vallĂ©e de l'Oisans après ĂŞtre passĂ©s par le col du Lautaret, avant d'atteindre Le Bourg-d'Oisans et de monter vers l'Alpe d'Huez. En consĂ©quence de ce changement de parcours, le souvenir Henri-Desgrange, qui rĂ©compense le coureur passĂ© en tĂŞte sur le toit du Tour, initialement prĂ©vu au sommet du Galibier (2 642 m), a Ă©tĂ© attribuĂ© au col d'Allos (2 250 m), juste avant l’arrivĂ©e de la 17e Ă©tape Ă  Pra-Loup.

Tour d'Italie

Stèle Marco Pantani, aux Granges du Galibier.

Pour la 96e édition du Giro, une arrivée au col est prévue le avec une ascension par le versant nord savoyard. Toutefois, l'abondance de neige résiduelle oblige les organisateurs à juger l'arrivée aux Granges, à côté du monument dédié à Marco Pantani, quatre kilomètres avant le col, encore fermé a la circulation, et à restreindre le public en dessous de Plan Lachat[36]. C'est Giovanni Visconti qui remporte l'étape en échappée en résistant à ses poursuivants alors que Vincenzo Nibali, à moins d'une minute derrière, contrôle ses rivaux au classement général.

Panorama au sommet

Un peu plus haut que le col se trouve une table d’orientation[37] Ă©rigĂ©e par le parc national des Écrins en 1988. De lĂ , on peut voir les glaciers de la Barre des Écrins[38] et de la Meije[37] (massif des Écrins) au sud, le mont Blanc au nord, une des aiguilles d'Arves au nord-ouest, le pic de Rochebrune (massif du Queyras) au sud-est plus loin et enfin le Grand Galibier (3 228 m).

Vue panoramique du col vers le nord.

Notes et références

  1. « Col du Galibier » sur Géoportail.
  2. Claude Meyzenq, « A propos de la limite Alpes du Nord - Alpes du Sud. Limites, pays de marge et organisation spatiale en montagne, évolution des concepts », Revue de Géographie Alpine, vol. 72, no 2,‎ , p. 241–251 (DOI 10.3406/rga.1984.2567, lire en ligne, consulté le )
  3. « Le déneigement du col du Galibier a commencé », sur www.ledauphine.com, (consulté le )
  4. « Le déneigement du col du Galibier vu du ciel (article et vidéo) », sur www.ledauphine.com, (consulté le )
  5. « INA - Le Galibier est ouvert (1969) », sur www.ina.fr, (consulté le )
  6. Ulysse Chevalier, Regeste dauphinois, ou Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés et manuscrits relatifs à l'histoire du Dauphiné, des origines chrétiennes à l'année 1349, vol. 1, Valence, Imp. valentinoise, (lire en ligne), p. 807, n°4853.
  7. Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé (réimpr. 2004) (1re éd. 1935), 519 p. (ISBN 978-2-84206-268-2, lire en ligne), p. 203.
  8. « Scan1950 » sur Géoportail.
  9. [PDF] Panorama géologique du massif du Grand Galibier
  10. Ces roches recouvrent un socle paléozoïque composant les massifs cristallins internes.
  11. Ces calcaires jurassiques et schistes crétacés deviennent rouges à la base (versant ouest de Roche Colombe).
  12. Jacques Debelmas, Découverte géologique des Alpes du Nord, BRGM, , p. 33.
  13. Versant Valloire sous le col du Galibier
  14. Jean-Paul Legros, Les grands sols du monde, PPUR presses polytechniques, p. 258.
  15. Écomusée du pays de la Roudoule, La Route des Grandes Alpes, Édition de l’écomusée du pays de la Roudoule, Puget-Rostang (ISSN 1246-1938), p 15
  16. Le Galibier, un centenaire qui impressionne toujours autant, Le Dauphiné libéré, 21 juillet 2011
  17. Dossier sur le col du Galibier.
  18. Philippe Bouvet, Philippe Brunel, « Galibier, le monstre sacré », L’Equipe, cols mythiques du Tour de France, mars 2005, p. 43.
  19. Cycling Cols – Col du Galibier
  20. Alpes4Ever – Profil de l’ascension du col du Galibier
  21. « Bonnenuit » sur Géoportail.
  22. « Plan Lachat » sur Géoportail.
  23. Briançonnais – Col du Galibier
  24. « Briançon- Le Moulin Faure » sur Géoportail.
  25. « Briançon N94/D1091 » sur Géoportail.
  26. Serge Laget, Le bĂŞtisier du Tour de France, Editions du Rocher, , p. 87.
  27. (fr) Le dico du Tour - Le col du Galibier dans le Tour de France depuis 1947.
  28. Le tour 2011, Ă©tape par Ă©tape, 18e Ă©tape (site de l'organisateur).
  29. (fr) Le col du Galibier.
  30. « Piscine du Rhône, Centre nautique - dossier IA69000630 réalisé en 2001 », sur patrimoine.rhonealpes.fr.
  31. Henri Desgrange, « Acte d'Adoration », L'Auto, .
  32. « Galibier l'éternel », sur letour.fr.
  33. « Tour de France: L'étape menant à l'Alpe d'Huez va être modifiée » (consulté le ).
  34. « L'étape Modane Valfréjus - L'Alpe d'Huez détournée par la Croix de Fer », Le Dauphiné libéré,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  35. « Etape 20 : Modane - L'Alpe d'Huez... par la Croix de Fer », sur letour.fr, .
  36. 15e étape du Giro : pas de spectateur dans le Galibier, sur Le Dauphiné libéré, consulté le 19 mai 2013
  37. Philippe Baudoin, « L’ascension à vélo du col du Galibier depuis le col du Lautaret », sur sport-passion.fr
  38. Philippe Bouvet, Philippe Brunel, « Galibier, le monstre sacré », L’Equipe, cols mythiques du Tour de France, mars 2005, p. 40.

Voir aussi

Bibliographie

  • Daniel Friebe et Pete Golding, Sommets mythiques : Cyclisme, les 50 cols incontournables d'Europe, GEO, , 224 p. (ISBN 978-2-8104-0296-0), p. 190-195

Articles connexes

Liens externes

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