Accueil🇫🇷Chercher

Tour de France 1921

Le Tour de France 1921, 15e Ă©dition du Tour de France, s'est dĂ©roulĂ© du 26 juin au sur 15 Ă©tapes pour 5 485 km. Ce Tour est remportĂ© par le Belge LĂ©on Scieur.

Tour de France 1921
Généralités
Course
15e Tour de France
Étapes
15
Date
Distance
5 485 km
Pays traversé(s)
Lieu de départ
Lieu d'arrivée
Partants
123
Coureurs au départ
123
Coureurs à l'arrivée
38
Vitesse moyenne
24,724 km/h
RĂ©sultats
Vainqueur
Deuxième
Troisième

Parcours

Le départ du Tour a lieu à Argenteuil ; l'arrivée se juge au Parc des Princes. Pour la cinquième fois, le Tour part vers l'ouest pour revenir vers Paris par l'est. Le parcours compte quinze étapes et est semblable à celui des éditions précédentes. Seules deux villes-étapes changent par rapport au Tour de 1920 : Toulon et Genève remplacent Aix-en-Provence et Gex.

La distance totale de 5 485 km fait de cette Ă©dition la quatrième plus longue, après celles de 1926, 1919 et 1920.

Participants

Les 123 partants sont répartis en deux « classes » : 24 en première classe, 99 en seconde.

Parmi les coureurs de première classe figurent les meilleurs Belges et Français, à l'exception des frères Pélissier, ainsi que le grimpeur italien Luigi Lucotti[1].

Les bicyclettes sont désormais munies d'une plaque en zinc ou en aluminium reprenant le numéro de dossard du coureur.

Équipes participantes

DĂ©roulement de la course

Le Belge Louis Mottiat et le Français Romain Bellenger gagnent les première et deuxième étapes au Havre et à Cherbourg. Léon Scieur, troisième puis deuxième, endosse le maillot jaune après ces deux jours de course. Comme les deux années précédentes, de nombreux coureurs abandonnent dès les premières étapes à cause de crevaisons. C'est notamment le cas du vainqueur sortant Philippe Thys, d'Émile Masson, Jean Rossius, Louis Heusghem. Henri Desgrange met en cause les pneus, de plus en plus fins[1]. Honoré Barthélémy subit onze crevaisons durant la première étape[2].

Léon Scieur remporte la troisième étape à Brest avec neuf minutes d'avance. Son principal rival, Hector Heusghem, compte alors douze minutes de retard. Après les étapes des Sables-d'Olonne et de Bayonne, remportées par Louis Mottiat, cet écart est porté à une demi-heure. Heusghem gagne à Luchon avec 24 minutes d'avance sur le deuxième et après être passé en tête aux cols du Tourmalet, d'Aspin et de Peyresourde. Il réduit ainsi son retard sur Scieur à 4 minutes.

Mottiat gagne une quatrième étape à Perpignan, puis Luigi Lucotti s'impose à Toulon. Scieur accroit son avance durant les jours suivants. Lors de la dixième étape, il est victime d'une crevaison puis parvient à rattraper Heusghem et à le distancer. Il gagne l'étape à Grenoble. Il garde le maillot jaune jusqu'à Paris et gagne ce Tour avec plus de 18 minutes d'avance sur Heusghem[3].

À Strasbourg, Barthélémy s'impose devant Hector Heusghem et Léon Scieur. Les coureurs suivants ont près d'une demi-heure de retard. Afin de sanctionner le manque de combativité, Henri Desgrange impose le lendemain un départ séparé (différé de 2 heures) des coureurs de deuxième et première classe. Cette décision n'a pas l'effet escompté : à Metz, trois « deuxième classe » se disputent la victoire, qui revient au Belge Félix Sellier, et le peloton arrive avec 46 minutes de retard[1].

Lors de l'avant-dernière Ă©tape, de Metz Ă  Dunkerque, LĂ©on Scieur voit onze rayons de sa roue arrière se briser. Il la remplace et, devant prĂ©senter le matĂ©riel de dĂ©part Ă  l'arrivĂ©e, il porte la roue brisĂ©e sur son dos durant 300 km[1]. Il parvient tout de mĂŞme Ă  gagner l'arrivĂ©e dans le premier groupe. FĂ©lix Goethals remporte cette Ă©tape. Il s'impose Ă©galement le lendemain Ă  Paris.

Léon Scieur remporte ce Tour à une vitesse moyenne de 24,724 km/h, avec plus de 18 minutes d'avance sur Hector Heusghem. Honoré Barthélémy est troisième, avec plus de deux heures de retard.

Bilan du Tour

La victoire de Léon Scieur est la sixième des sept victoires belges consécutives entre 1912 et 1922. Les coureurs belges gagnent neuf des quinze étapes et occupent sept des dix premières places au classement général. C'est également la troisième et dernière victoire du Consortium La Sportive, qui rassemble les principaux constructeurs et disparaît à la fin de l'année 1921. Cette victoire, comme les deux précédente doit beaucoup à l'entente entre les coureurs engagés par le consortium, alors que la course est, d'après son règlement, individuelle[4].

Léon Scieur, surnommé « La locomotive »[3] est âgé de 33 ans. Il a appris à pédaler à l'âge de 22 ans après avoir acquis sa première bicyclette. Il rejoint au palmarès Firmin Lambot, lauréat en 1919 et 1922, et originaire comme lui de Florennes, seul village à avoir « enfanté » deux vainqueurs du Tour[2].

La multiplication des voitures suiveuses pose des problèmes. De nombreux coureurs sont gênés par des embouteillages, notamment pour l'arrivée à Strasbourg. La direction du Tour réfléchit à une réglementation plus sévère dans ce domaine.

RĂ©sultats

Les Ă©tapes

Note : en 1921, il n'y a aucune distinction entre les étapes de plaine ou de montagne ; les icônes indiquent simplement la présence ou non d'ascensions notables durant l'étape[9].

Classement général

LĂ©on Scieur, le vainqueur du Tour de France 1921.
Les Suisses Henri Collé et Charles Parel boivent une chope à Dalstein.
Classement général[10]
Coureur Pays Équipe Temps
Vainqueur Léon Scieur Leader du classement général Drapeau de la Belgique Belgique — en 221 h 50 min 26 s
2e Hector Heusghem Drapeau de la Belgique Belgique — + 18 min 36 s
3e Honoré Barthélémy Drapeau de la France France — + 2 h 1 min 0 s
4e Luigi Lucotti Drapeau du Royaume d'Italie Italie — + 2 h 39 min 18 s
5e Hector Tiberghien Drapeau de la Belgique Belgique — + 4 h 33 min 19 s
6e Victor Lenaers Drapeau de la Belgique Belgique — + 4 h 53 min 23 s
7e Léon Despontin Drapeau de la Belgique Belgique — + 5 h 1 min 54 s
8e Camille Leroy Drapeau de la Belgique Belgique — + 7 h 56 min 27 s
9e Firmin Lambot Drapeau de la Belgique Belgique — + 8 h 26 min 25 s
10e Félix Goethals Drapeau de la France France — + 8 h 42 min 26 s

Notes et références

  1. Chany 2004, p. 186-188
  2. « Tour de France 1920 », sur memoire-du-cyclisme.net (consulté le )
  3. « Léon Scieur », sur memoire-du-cyclisme.net (consulté le )
  4. Lagrue 2004, p. 56
  5. « Le Tour de France cycliste », Le Matin, Gallica Bibliothèque Numérique,‎ , p. 4 (lire en ligne, consulté le )
  6. Augendre 2016, p. 19.
  7. Arian Zwegers, « Tour de France GC top ten » [archive du ], CVCC (consulté le )
  8. « The history of the Tour de France – Year 1921 – The stage winners », sur Tour de France, Amaury Sport Organisation (consulté le )
  9. « 15ème Tour de France 1921 » [archive du ], Mémoire du cyclisme (consulté le )
  10. « The history of the Tour de France – Year 1921 – Stage 15 Dunkerque > Paris », sur Tour de France, Amaury Sport Organisation (consulté le )

Bibliographie

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.