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Ciment de l'histoire

Ciment de l'Histoire est une série de cartes postales satiriques libertaires initiée par son créateur Jihel de son vrai nom Jacques Lardie dans les années 1970-80, a priori de 601 numéros, Fabien Zeller n'ayant couvert dans ses trois volumes d'études de cette série que ce nombre de dessins, mais de nouvelles études ont fait apparaître plus de 1000 numéros pour cette série mythique de l'œuvre de l'artiste

Biographie de l'artiste

Jihel, né Jacques Camille Lardie le à Périgueux, est un journaliste d'investigation, philosophe, éditeur, dessinateur de presse, caricaturiste, sculpteur. Il est connu pour ses créations de cartes postales satiriques politiques d'actualité et surtout pour celles, historiques consacrées à Jean Jaurès, La Commune, Louise Michel, Talleyrand, la philosophie et à la franc-maçonnerie.

Il introduira très tôt dans ses dessins la science de l'inutile, la 'Pataphysique, il est bien possible qu'à l'image de son ami Siné il soit également membre de cette association.

Fervent adepte de la sérigraphie, de nombreux dessins sont édités avec cette technique et ce, à de très faibles tirages numérotés.

Les appréciations ou commentaires qui suivent sont extraits des livres de Fabien Zeller cités dans les sources.

Signatures

Fabien Zeller note dans son livre sur les 100 premiers numéros de cette série, qu'on ne dénombre que quatre signatures dans le cheminement de cet ensemble, la lettre J suivie d'un point, la lettre J suivie de trois points, les lettres JL entrelacées et Jihel en toutes lettres.

Libertaire

De très nombreux dessins de cette série font référence à l'anarchie ou aux mouvements anarchistes, surtout pour ceux traitants de la Commune de Paris, Louise Michel, Auguste Blanqui, Théophile Ferré, Léo Campion...

Compagnon de route du mouvement libertaire tout le long de son parcours pictural, il réalisa de nombreux dessins, cartes postales et affiches pour soutenir cette cause, de Radio libertaire au journal Le Libertaire.

Lors d'une exposition à Albi, Jean Roques journaliste à La Dépêche du Midi disait de lui dans la livraison du , sous le titre "Lardie, les agressions politiques et la caricature" : Jacques Lardie est un phénomène un peu étrange dans le monde des dessinateurs de presse à contrario des Faizant, Tim, Cabu ou Wolinski qui font à côté de lui état de dames patronnesses, lui, il retrouve la vieille tradition anarchiste de l'époque de L'Assiette au beurre qui frappe à la tête. Chacun a son paquet et tous l'ont en entier, droite, gauche, remuants, assagis, ceux qui vont partir et ceux qui vont arriver. À la vérité ses caricatures sont l'expression d'un amour déçu, c'est aussi pour cela que les politiques pardonnent sans doute à Lardie et aussi à cause de son talent.

Certains de ses dessins anarchisants sont signés Anar ou plus simplement d'un A dans un cercle.

Dans les années 70, il éditera une série qui fait référence intitulée "L'idée noire", 31 dessins sur un fond rouge écarlate.

En 1975 il réalise une série de cartes couleurs aux éditions du Triangle sur les anarchistes célèbres tels : Pierre Chardon, Monatte, Pierre Kropotkine, Benoît Broutchoux, Albert Libertad, Benjamin Tucker, Émile Armand, Han Ryner, Jules Vallès, Paul Lafargue, Malato, Charles-Ange Laisant, Proudhon, Sébastien Faure, Francisco Ferrer, Louise Michel, Élisée Reclus, Léo Campion, Bakounine, André Lorulot, etc.

En 1977, il réalise une affiche pour les journées libertaires de Barcelone (du 22 au ).

En 1991, il édite une affiche pour les 10 ans de Radio libertaire ainsi qu'une carte postale, cette affiche représente Léo Ferré son ami de toujours.

Description de la série

D'après Fabien Zeller

Cette sĂ©rie d'environ 600 numĂ©ros a pour but comme l'indique la carte de prĂ©sentation de « dĂ©nouer les fils du lac d'amour liĂ©s Ă  l'histoire Â». La reprĂ©sentation sur cette première carte de Talleyrand et des attributs maçonniques voire rĂ©volutionnaires donnent la direction de cette sĂ©rie. L'ensemble tourne surtout autour de l'appartenance du « diable boiteux Â» Ă  la franc-maçonnerie et des dĂ©rives de la RĂ©volution et de l'Empire (environ 70 % des dessins). L'auteur poursuit sa recherche dans la royautĂ© avec des dessins liĂ©s Ă  Louis XV, Louis XVI, Louis XVII, Louis XVIII, Louis Philippe, Charles X, puis s'ensuit une galerie de portraits sur la troisième RĂ©publique avec des francs-maçons cĂ©lèbres tels Gambetta, Garibaldi, Blanqui, etc. Une longue suite Ă©galement sur Louise Michel, ThĂ©ophile FerrĂ©, Louis Auguste Blanqui, en rapport avec la Commune de Paris (1871), l'anarchie, le bagne de Nouvelle-CalĂ©donie (Ă  partir du numĂ©ro 342). On ne peut pas classer cette dĂ©marche dans de l'antimaçonnisme, car le crĂ©ateur semble lui-mĂŞme appartenir - si l'on se fie Ă  sa signature et aux nombreux dessins internes aux loges qu'il a rĂ©alisĂ© - Ă  cette association, ce qui n'enlève pas le sens très critique de ces charges. L'auteur ne s'interdit pas, comme on le verra plus loin et surtout dans les premiers numĂ©ros, de stigmatiser des personnages plus contemporains. Son incursion sur la ville de Nice est très frĂ©quente tout au long de cette grande sĂ©rie oĂą les maires et dĂ©putĂ©s successifs sont souvent associĂ©s Ă  Talleyrand ou Ă  l'Empereur Guillaume II d'Allemagne dans un esprit très surrĂ©aliste qui interprète et manipule l'histoire au dĂ©triment des personnages. Il n'est pas rare par exemple de voir Talleyrand discuter Ă  la fois avec Jacques MĂ©decin et Guillaume II, ce qui est assez cocasse et dĂ©concertant, mais fait le charme de cette sĂ©rie.

L'exploitation de symboles (comme le pot de chambre, le soleil, la lune) ou d'animaux (comme le chat noir nommé Égrégore, le bouledogue français nommé Géo, la chauve-souris, l'araignée, le canard ou encore le rat) est monnaie courante au fil des dessins.
Il se sert aussi d'un personnage anonyme (barbu, grisonnant avec un peu d'embonpoint) dénommé Pierre qui revient régulièrement vers le milieu de la série pour symboliser ses collectionneurs avec qui il entretient souvent des rapports ombrageux. Il a, à plusieurs reprises, refusé de vendre des planches pour incompatibilité d'humeur[1]. Pierre, ce personnage anonyme, existe réellement, il s'agit d'un spécialiste de Talleyrand nommé Pierre Combaluzier[2].

Toutes les cartes de cette série ont un caractère maçonnique avéré ou suggéré, la numérotation est celle que l'auteur a mentionné sur une cartoliste. Le tirage de ces cartes n'excède pas 30 exemplaires numérotés, ce qui en fait des raretés, elles sont d'ailleurs pratiquement introuvables. elles sont toujours numérotées devant et à l'encre rouge et souvent signées au dos également à l'encre rouge, ce qui surprend quand on sait que le reste de son abondante production est numéroté et signé à l'encre noire.

Il existe au moins une carte « hors sĂ©rie Â» reprĂ©sentant Talleyrand et NapolĂ©on signĂ©e J suivi de trois points, oĂą l'on voit un Talleyrand s'offusquant de la parution d'une telle sĂ©rie de cartes qui risque de dĂ©voiler ses cĂ´tĂ©s retors en loge, faisant rĂ©fĂ©rence en cela aux historiens Bossu, Lacour-Gayet, Chapuis, Le Bihan, ce en quoi NapolĂ©on lui rĂ©torque « Il Ă©tait grand temps que l'on s'occupe de toi autrement que par le cĂ´tĂ© biensĂ©ant des historiens bien Ă©levĂ©s Â».

Détails succincts des numéros

Description succincte d'une partie de la série[3] :

Il est important de savoir que la numérotation des planches intervient à partir du numéro 73.

Fabien Zeller s'est arrêté au numéro 601 dans la description de cette série, mais il est avéré que cette série continue bien au-delà.

  • Le premier numĂ©ro de cette sĂ©rie est assez surprenant, qui nous montre le dessinateur O'Galop (Marius Rossillon) en Bibendum chevauchant un rhinocĂ©ros, piquĂ© Ă  la tĂŞte par une Ă©toile flamboyante et au derrière par une Ă©toile jaune (faisant certainement un rapprochement avec les premiers dessins antisĂ©mites de O'Galop dans le journal Le Triboulet).
  • Les numĂ©ros de 3 Ă  6 attaquent Michel Baroin, grand maĂ®tre du Grand Orient de France, pour ses liens supposĂ©s avec les services secrets et son entrisme au Grand Orient de France pour le recentrer Ă  droite politiquement.
  • Le numĂ©ro 20 s'Ă©vade sur le parti radical d'Édouard Herriot et Paul Marchandeau, rĂ©tablissant en cela une vĂ©ritĂ© : la non appartenance de Herriot Ă  l'ordre maçonnique.
  • les numĂ©ros 21, 22 et 23 nous font voir un Paul Marchandeau franc-maçon en admiration devant le diplomate qu'Ă©tait Talleyrand Ă  l'occasion de la fĂŞte de l'Ă©piphanie, tout en faisant une rĂ©serve sur son assiduitĂ© en loge. Le numĂ©ro 23 fait rĂ©fĂ©rence Ă  Louis XVIII.
  • Le numĂ©ro 24 fait Ă©tat du mariage de Talleyrand avec Catherine NoĂ«l WorlĂ©e (reprĂ©sentĂ©e en chouette) et des tĂ©moins dudit mariage, tous francs-maçons, Bruix, Beurnonville De Nassau et Roederer.
  • Le numĂ©ro 25 reprĂ©sente Talleyrand en diable, prince de l'humanisme.
  • Le numĂ©ro 26 nous montre Talleyrand en rĂ©volutionnaire, coiffĂ© du bonnet phrygien avec une fourche de la taille d'une fourchette pour minimiser sa participation Ă  la RĂ©volution, flanquĂ© d'une de ses maximes : « Tout ce qui est excessif est insignifiant Â».
  • Le numĂ©ro 27 raille Voltaire initiĂ© en franc-maçonnerie quelques mois avant sa mort en 1778 avec une petite phrase de Talleyrand : « Il y a quelqu'un qui a plus d'esprit que Voltaire, c'est tout le monde Â».
  • Le numĂ©ro 28 prĂ©sente une carte Ă  jouer montrant Talleyrand jouant au whist avec lui-mĂŞme.
  • Le numĂ©ro 29 nous laisse Ă  penser que Talleyrand est entrĂ© en maçonnerie par intĂ©rĂŞt pour s'ouvrir de nouvelles portes.
  • Le numĂ©ro 30 nous invite au Château de Valençay propriĂ©tĂ© de Talleyrand qui cache derrière son dos, comme honteux, les symboles maçonniques.
  • Le numĂ©ro 31 reprĂ©sente Talleyrand en chauve-souris rejoignant l'enfer ou le roi des diables lui dĂ©clare : « Prince.. vous avez dĂ©passĂ© mes instructions Â».
  • Le numĂ©ro 32 nous fait voir Talleyrand en sans-culotte prĂŞt pour la rĂ©volution avec une lance siglĂ©e des trois points : « L'Ĺ“il bleu et le pied beau Â» allusion Ă  son pied bot, infirmitĂ© au pied droit.
  • Le numĂ©ro 33 prĂ©sente le roi des diables fumant la pipe de laquelle sort un Talleyrand nu et cornu en franc-maçon reprĂ©sentant l'enfer sur la terre, le sexe lui servant de queue diabolique.
  • Le numĂ©ro 34 donne Ă  croire que l'enfer est l'apanage des tenues en loge du diable boiteux Talleyrand.
  • Le numĂ©ro 35 nous montre un Talleyrand sans-culotte avec NapolĂ©on au bout de sa pique.
  • Le numĂ©ro 36 relie Talleyrand au peintre Eugène Delacroix (fils supposĂ© du prince) buvant un biberon d'absinthe devant un Talleyrand malĂ©fique dĂ©clarant : « C'est le poivre de l'histoire Â».
  • Le numĂ©ro 37 accepte l'idĂ©e d'un NapolĂ©on admiratif du talent de Talleyrand lequel est diminuĂ© sur ce dessin par le crĂ©ateur, car chevauchant nu avec une branche d'acacia, un âne. Le dessin faisant rĂ©fĂ©rence au après Waterloo Ă  Wellington et BlĂĽcher.
  • Le numĂ©ro 38, reprĂ©sentĂ© dans la galerie ci-dessous, parle de la compromission de Talleyrand avec la royautĂ© via les papiers dĂ©couverts dans l'armoire de fer aux Tuileries. Talleyrand souligne Ă  un Louis XVI franc-maçon que c'est un autre franc-maçon qui est Ă  l'origine de l'invention de la guillotine.
  • Le numĂ©ro 39 s'indigne de voir les francs-maçons rĂ©volutionnaires tenter de faire disparaĂ®tre les traces de l'appartenance maçonnique de Louis XVI, membre de la loge "Les trois points unis"
  • Du numĂ©ro 342 au numĂ©ro 400, Fabien Zeller dans son tome II sur l'Ă©tude de cette sĂ©rie indique que Jihel s'est plongĂ© dans l'histoire de la Commune et de Louise Michel, en abordant bien entendu un thème qui lui est cher, la franc-maçonnerie, mais aussi l'anarchie, le bagne de Nouvelle-CalĂ©donie, la ville de Nice et Guillaume II[4].

Galerie

  • Talleyrand cuisinĂ© par sa femme, n°116
    Talleyrand cuisiné par sa femme, n°116
  • Arcimboldesque talleyrandesque, n°107
    Arcimboldesque talleyrandesque, n°107
  • Les nuits de Talleyrand, n°106
    Les nuits de Talleyrand, n°106
  • Talleyrand et les loges, n°104
    Talleyrand et les loges, n°104
  • NapolĂ©on et les loges, n°100
    Napoléon et les loges, n°100
  • Delta_dĂ©collation, n°38
    Delta_décollation, n°38

Sources générales

  • Voir page Jihel qui donne de nombreuses informations sur les expositions et biographies de l'artiste.
  • ReprĂ©sentĂ© dans le livre Les fĂ©es de la RĂ©publique : l'histoire de la RĂ©publique Ă  travers les yeux de Marianne de Jean Michel Renault, ouvrage rĂ©alisĂ© avec le concours de l'AssemblĂ©e nationale, Les crĂ©ations du PĂ©lican, 2003. CitĂ© en page de garde puis pages 127, 130, 131, 133, 300, 320, 321, 323, 329, 334, 401, 409, 410, 411 et 448.
  • Exposition avec SinĂ©, Hall de la DĂ©fense près de Paris, Tour Fiat Hall de la Coupole, du 18 au , dessins en commun avec SinĂ© qui ont donnĂ© lieu Ă  l'Ă©dition de cartes postales.
  • Exposition Ă  l'AssemblĂ©e nationale sous la prĂ©sidence de Philippe Seguin, Paris, septembre-.
  • Exposition le Ă  Valence pour la commĂ©moration du 90e anniversaire du gĂ©nocide armĂ©nien (articles de presse dans le DauphinĂ© libĂ©rĂ© du ).
  • Exposition le , Docks des suds Ă  Marseille, sous le parrainage d'Ariane Ascaride et Jean-Pierre Darroussin en prĂ©sence de Jean-Claude Gaudin.
  • CitĂ© dans le livre de Francis Alaux, La dimension Historique de François Mitterrand de la page 79 Ă  la page 99 avec 43 reproductions des dessins de Jihel. En dernière page un dessin montrant Claude Cheysson avec un autographe du Ministre.

Francis Alaux dĂ©clare : « Personne, Ă  travers la carte postale, mieux que Jacques Lardie, n'aura suivi pas Ă  pas François Mitterrand sur les traces de son septennat. TĂ©moin de son temps, il fixe l'Ă©vĂ©nement dans une rĂ©action première et primaire. Â»

Bibliographie

  • Le livre de Fabien Zeller intitulĂ© Ciment de l'histoire, sĂ©rie de dessins de l'artiste Jihel, une promenade surrĂ©aliste ; Ă©tude des 100 premiers numĂ©ros, Édition du PavĂ© mosaĂŻque, brochĂ©, , prĂ©face de LĂ©o Campion. Tirage limitĂ© et numĂ©rotĂ© en 500 exemplaires. ÉpuisĂ© et non rĂ©Ă©ditĂ©. 120 pages, un dessin par page avec explications de l'auteur sur les mĂ©andres et la folie du dessinateur (dixit Fabien Zeller). L'auteur dĂ©crit un Jihel fascinĂ© et Ă  la fois horrifiĂ© par Talleyrand.
  • Le tome II de Fabien Zeller intitulĂ© Ciment de l'histoire, sĂ©rie de dessins de l'artiste Jihel, une invitation dans le passĂ© ; Ă©tude des numĂ©ros 101 Ă  400, Édition du PavĂ© mosaĂŻque, brochĂ©, , prĂ©face de Roger Leray. Tirage limitĂ© et numĂ©rotĂ© en 800 exemplaires, 315 pages, un dessin par page expliquĂ© et dĂ©cortiquĂ© par l'auteur. Ce tome II couvre en partie la pĂ©riode traitant de la Commune de 1871.
  • Le tome III de Fabien Zeller intitulĂ©: Ciment de l'histoire, sĂ©rie de dessins de l'artiste Jihel, le cĹ“ur d'une aventure surrĂ©aliste, Ă©tude des numĂ©ros 401 Ă  601, Édition du PavĂ© mosaĂŻque, brochĂ©, , double prĂ©face de GĂ©rard Neudin et François MaspĂ©ro, intervention dans le livre Ă  des degrĂ©s divers de Jean-Roger Caussimon, Roger Leray, AndrĂ© Fildier, LĂ©o FerrĂ©, Louis Lippens, Serge Jully, le dessinateur Oziouls, etc. Tirage limitĂ© et numĂ©rotĂ© en 800 exemplaires, 240 pages, un dessin par page avec tentative d'explication de l'auteur (d'après Zeller, dans cet ouvrage ainsi que les deux premiers, l'artiste Jihel s'est refusĂ© Ă  intervenir dans l'interprĂ©tation de ses Ĺ“uvres). EpuisĂ© et non rĂ©Ă©ditĂ©.


L'auteur expert en documents maçonniques rappelle en introduction qu'il faut toujours aborder les dessins de Jihel au 33e degré pour en saisir le vrai sens et surtout, il souligne que le procès d'intention en antimaçonnisme est largement infondé et qu'il faut se référer à l'œuvre complète de l'artiste pour saisir sa démarche initiatique et caricaturale.

  • Le livre intitulĂ© La franc-maçonnerie Ă  la belle Ă©poque, publiĂ© en 2008 par Francis CĂ©vènes aux Ă©ditions Ă€ l'Orient, avec une prĂ©face de Ludovic Marcos, conservateur du musĂ©e de la franc-maçonnerie donne une place non nĂ©gligeable Ă  Jihel aux pages 9, 160 et 167.

L'auteur cite un Jihel qui pointe les dĂ©rives de certains francs-maçons actuels et dĂ©douane l'artiste d'antimaçonnisme. Ă€ la page 160, la reprĂ©sentation d'un dessin maçonnique de Jihel qui rend hommage Ă  Jean Moulin. L'auteur remercie l'illustrateur pour cette Ĺ“uvre. Francis CĂ©vènes, expert en cartes postales maçonniques, parle plus avant d'un Jacques Lardie auteur de plus de 3 000 cartes maçonniques Ă©ditĂ©es.

  • Du mĂŞme auteur Francis CĂ©vènes, un livre intitulĂ© La franc-maçonnerie napolĂ©onienne par les cartes postales : 20 marĂ©chaux francs-maçons aux Ă©ditions Lectoure, 2009. De nombreuses cartes de la sĂ©rie Ciment de l'histoire sont reproduites aux pages 2, 3, 4, 5, 6, 12, 13, 14, 15, 17, 18, 19, 20, 21, 22, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31 et 32 soit en tout 38 reproductions de dessins de Jihel dont 2 en page de couverture.
  • L'ITEM a Ă©ditĂ© un CD regroupant l'intĂ©gralitĂ© de cette sĂ©rie maçonnique Ă  l'initiative de deux Ă©crivains Pierre LĂ©outre et Francis CĂ©vènes.

Musées

  • MusĂ©e et Fondation Jaurès, place Pelisson Ă  Castres, (environ 500 dessins dont de nombreuses cartes de cette sĂ©rie).
  • MusĂ©e du Grand Orient de France (rue Cadet Ă  Paris) avec des cartes de cette sĂ©rie.
  • MusĂ©e de la ville de NoumĂ©a en Nouvelle-CalĂ©donie (environ 300 dessins, dont des cartes de la sĂ©rie Ciment de l'histoire).
  • MusĂ©e Henri-Martin Ă  Cahors (Lot) pour des dessins caricatures sur LĂ©on Gambetta (avec des cartes de cette sĂ©rie).

Notes et références

  1. Zeller, tome 3
  2. Son site www.le-prince-de-talleyrand.fr est une énorme base de données sur le prince et comporte près de 2000 cartes postales de Jihel et Marc Lenzi représentant le Diable boîteux
  3. Fabien Zeller (préf. Léo Campion), Ciment de l'histoire, série de dessins de l'artiste Jihel : une promenade surréaliste, t. I, édition du pavé mosaïque, , 120 p.
  4. Fabien Zeller (préf. Roger Leray), Ciment de l'histoire, série de dessins de l'artiste Jihel : une invitation dans le passé, t. II, édition du pavé mosaïque, , 315 p.

Articles connexes

Liens externes


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