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Chronologie de la guerre de Crimée

La chronologie de la guerre de Crimée, qui couvre la période 1850-1857, permet d'appréhender l'histoire de cette guerre par les événements selon leur ordre temporel concernant les évènements militaires, dans le secteur géographique de la mer Noire, mais également des évènements diplomatiques et autres qui ont eu une influence sur le déroulement de ce conflit.

Chronologie de la
guerre de Crimée
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Informations générales
Date -
Lieu Crimée, Caucase, Balkans, mer Noire, mer Baltique, mer Blanche et Extrême-Orient russe
Issue Victoire alliée
Traité de Paris de 1856
Forces en présence
Drapeau de l'Empire ottoman 250 000 Ottomans[n 1]
Drapeau de la France 310 000 Français[n 2]
Drapeau du Royaume-Uni 98 000 Britanniques[n 3]
Drapeau de l'Italie 15 000 Sardes[n 4]
Drapeau de l'Empire russe ~ 1 200 000 Russes[n 5]
Pertes
Drapeau de l'Empire ottoman ~ 120 000 morts[n 1]
Drapeau de la France 95 000 morts[n 2]
Drapeau du Royaume-Uni 22 000 morts[n 3]
Drapeau de l'Italie 2 200 morts[n 4]
Drapeau de l'Empire russe ~ 450 000 morts[n 6]

Notes

La grande majorité des pertes fut causée par les maladies, notamment le choléra et le scorbut[n 7].

Guerre de Crimée

Batailles

Chronologie de la guerre de Crimée

1849

  • Drapeau de l'Empire russe En 1849, Ă  JĂ©rusalem, l'Empire russe crĂ©e la Mission ecclĂ©siastique russe (Russkaja duxovnaja missij) et installe ainsi sa prĂ©sence en Palestine alors sous domination ottomane. En rĂ©ponse, NapolĂ©on III nomme Charles de La Valette ambassadeur Ă  Constantinople, qui dĂ©clara que le contrĂ´le des Lieux saints par les catholiques Ă©tait « clairement Ă©tabli ».

1850

  • Drapeau de la France 28 mai : Ă  Constantinople, le gĂ©nĂ©ral Jacques Aupick remet Ă  Ali Pacha, ministre des Affaires Ă©trangères de l'Empire ottoman, une note, se rĂ©fĂ©rent au traitĂ© de 1740[18], signĂ©e entre Louis XIV et la Porte Ottomane et demandant que les querelles concernant les Lieux saints soient rĂ©glĂ©es dĂ©finitivement. Ces querelles concernaient, entre autres, le Saint-SĂ©pulcre de JĂ©rusalem et la basilique de la NativitĂ© de BethlĂ©em, qui Ă©taient occupĂ©s conjointement par diverses congrĂ©gations religieuses chrĂ©tiennes. Cependant, les diffĂ©rences liturgiques et les luttes de pouvoirs entre catholiques et orthodoxes compliquaient cette cohabitation ; les Ottomans Ă©taient parfois contraints de poster des soldats devant et Ă  l'intĂ©rieur des Ă©glises pour Ă©viter les affrontements[19] - [20]. Cela n'Ă©tait cependant pas toujours suffisant et le jour de Pâques 1846, une dispute pour savoir qui des orthodoxes ou des catholiques aurait la prioritĂ© pour cĂ©lĂ©brer la messe au Saint-SĂ©pulcre dĂ©gĂ©nĂ©ra en un affrontement sanglant qui fit quarante morts[19].

1851

1852

1853

1854

« ...Votre Majesté, de son côté, montrant le calme qui naît de la conscience de sa force, s'était bornée à repousser, sur la rive gauche du Danube comme en Asie, les attaques des Turcs ; et avec la modération digne du chef d'un grand empire, Elle avait déclaré qu'Elle se tiendrait sur la défensive. ... L'événement de Sinope fut pour nous aussi blessant qu'inattendu ; car peu importe que les Turcs aient voulu ou non faire passer des munitions de guerre sur le territoire russe. En fait, des vaisseaux russes sont venus attaquer des bâtiments turcs dans les eaux de la Turquie et mouillés tranquillement dans un port turc, ils les ont détruits, malgré l'assurance de ne pas faire une guerre agressive, malgré le voisinage de nos escadres. Ce n'était plus notre politique qui recevait là un échec, c'était notre honneur militaire. Les coups de canon de Sinope ont retenti douloureusement dans le cœur de tous ceux qui, en Angleterre et en France, ont un vif sentiment pour la dignité nationale.... »
« ... Quoi que Votre Majesté décide, ce n'est pas devant la menace qu'on me verra reculer. Ma confiance est en Dieu et en mon droit, et la Russie, j'en suis garant, saura se montrer en 1854 ce qu'elle fut en 1812. »

1855

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

En français

  • Jules Ladimir et HonorĂ© Arnoul : La guerre histoire complète des opĂ©rations militaires en Orient et dans la Baltique
  • Lucien Baudens, La Guerre de CrimĂ©e : Les campements, les bris, les ambulances, les hĂ´pitaux, etc., Paris, Michel LĂ©vy frères, 1858 (rĂ©impr. 1858), 412 p. — rĂ©Ă©d. Charleston, Bibliobazaar, 2011 (OCLC 800423889)
  • LĂ©on GuĂ©rin, Histoire de la dernière guerre de Russie (1853-1856), Paris, Dufour, Mulat et Boulanger, (lire en ligne sur Gallica)
  • Adolphe Niel, Siège de SĂ©bastopol : journal des opĂ©rations du GĂ©nie, Paris, J. Dumaine, (lire en ligne sur Gallica)
  • Camille Rousset, Histoire de la guerre de CrimĂ©e, Paris, Hachette, (lire en ligne sur Gallica)
  • Luc Monnier, Étude sur les origines de la guerre de CrimĂ©e, Genève, Librairie Droz, (OCLC 3925260)
  • RenĂ© Guillemin, La Guerre de CrimĂ©e : Le Tsar de toutes les Russies face Ă  l'Europe, Paris, Éditions France-Empire, (OCLC 742904076). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Alain Gouttman, La Guerre de CrimĂ©e : 1853-1856, Paris, S.P.M, coll. « Kronos », , 534 p. (ISBN 2-901952-22-4). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Brian H. Reid (trad. Laurent Bury, prĂ©f. Michèle Battesti), Atlas de l'âge industriel : Guerre de CrimĂ©e, guerre de SĂ©cession, unitĂ© allemande [« The American Civil War and the Wars of the Industrial Revolution »], Paris, Autrement, (1re Ă©d. 1999) (ISBN 2-7467-0066-2)

En anglais

  • (en) Candan Badem, The Ottoman Crimean War (1853-1856), Leyde, Boston, Brill, coll. « The Ottoman Empire and its heritage », , 432 p. (ISBN 978-90-04-18205-9, lire en ligne). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • (en) Brian Cooke, The Grand Crimean Central Railway : The Railway that won a War, Cavalier House, (ISBN 0-9515889-0-7). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • (en) John S. Curtiss, Russia's Crimean War, Durham, Duke University Press, , 597 p. (ISBN 0-8223-0374-4). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • (en) Robert B. Edgerton, Death or Glory : The Legacy of the Crimean War, Westview Press, , 288 p. (ISBN 0-8133-3570-1). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • (en) Orlando Figes, The Crimean War : A History, New York, Picador, (1re Ă©d. 2010), 608 p. (ISBN 978-1-250-00252-5). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • (en) Ian Fletcher et Natalia Ishchenko, The Crimean War : A Clash of Empires, Staplehurst, Spellmount, , 557 p. (ISBN 1-86227-238-7). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • (en) Brison D. Gooch, The New Bonapartist Generals in the Crimean War : Distrust and Decision-making in the Anglo-French Alliance, La Haye, Martinus Nijhoff, (ISBN 978-94-015-0398-3). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • (en) M. ŞükrĂĽ HanioÄźlu, A Brief History of the Late Ottoman Empire, Princeton et Oxford, Princeton University Press, , 241 p. (ISBN 978-0-691-13452-9). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • (en) Stephen M. Harris, British Military Intelligence in the Crimean War, 1854-1856, Londres, Frank Cass, (ISBN 0-7146-8016-8). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • (en) Alexander W. Kinglake, The Invasion of Crimea, Édimbourg, William Blackwood & Sons,
  • (en) Andrew D. Lambert, The Crimean War : British Grand Strategy Against Russia, 1853-56, Farnham, Surrey/Burlington, Vt., Ashgate Publishing, (1re Ă©d. 1990), 380 p. (ISBN 978-1-4094-1011-9, lire en ligne). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • (en) Stefanie Markovits, The Crimean War in the British Imagination, Cambridge, Cambridge University Press, , 287 p. (ISBN 978-0-521-11237-6)
  • (en) Edvard Radzinsky (trad. du russe par Antonina W. Bouis), Alexander II : The Last Great Tsar, New York, Simon & Schuster, (1re Ă©d. 2005), 480 p. (ISBN 978-0-7432-8426-4, lire en ligne). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • (en) James J. Reid, Crisis of the Ottoman Empire : Prelude to Collapse 1839-1878, Stuttgart, Franz Steiner Verlag, , 517 p. (ISBN 3-515-07687-5, lire en ligne)
  • (en) William H. Russell, The British Expedition to the Crimea, New York, George Routledge & Sons,
  • (en) Albert Seaton (texte) et Michael Roffe (illustration), The Russian Army of the Crimea, Osprey Publishing, coll. « Men-at-Arms », (ISBN 0-85045-121-3). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • (en) John Sweetman, War and Administration : The Significance of the Crimean War for the British Army, Édimbourg, Scottish Academic Press, , 174 p. (ISBN 0-7073-0332-X)
  • (en) John Sweetman, The Crimean War, Oxford, Osprey, (ISBN 1-84176-186-9). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • (en) Robert H. G. Thomas (texte) et Richard Scollins (illustration), The Russian Army of the Crimean War 1854-56, vol. 241, Osprey Publishing, coll. « Men-at-Arms », (ISBN 1-85532-161-0). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article

Notes, sources et références

  1. Badem cite un rapport financier d'octobre 1855 listant 235 568 hommes dans l'armĂ©e ottomane[1]. Figes indique que près de 120 000 Ottomans sont morts durant le conflit, soit près de la moitiĂ© des effectifs engagĂ©s[2]. Gouttman ne donne pas de chiffres pour les effectifs ottomans mais suppose qu'une centaine de milliers sont morts durant la guerre[3]. De son cĂ´tĂ©, Edgerton Ă©voque « probablement environ un demi-million de morts » cĂ´tĂ© russe et un « nombre comparable » chez les Ottomans[4].
  2. Figes indique que 310 000 Français combattirent en CrimĂ©e[5] et qu'environ 100 000 y moururent[6]. Gouttman donne le chiffre de 95 000 morts[3].
  3. Figes indique que 98 000 Britanniques combattirent en CrimĂ©e et que 20 813 y moururent[7]. Lambert mentionne 21 097 morts[8] et Gouttman donne le chiffre de 22 000 morts[3].
  4. Figes indique que 15 000 Sardes combattirent en CrimĂ©e[9] et que 2 166 y moururent[10]. Gouttman donne le chiffre de 18 000 hommes engagĂ©s[11] et de 2 200 morts[3].
  5. Orlando Figes indique que sur les 1,2 million d'hommes de l'armĂ©e russe au printemps 1855, 260 000 se trouvaient sur la cĂ´te Baltique, 293 000 Ă©taient stationnĂ©s en Pologne et dans l'ouest de l'Ukraine, 121 000 dĂ©fendaient la Bessarabie et la cĂ´te de la mer Noire, 183 000 combattaient dans le Caucase et 350 000 soldats Ă©taient dĂ©ployĂ©s en CrimĂ©e[12]. Selon Totleben, 1 365 786 soldats Ă©taient disponibles pour la dĂ©fense de la Russie en janvier 1853[13].
  6. Gouttman note que les chiffres officiels des pertes russes n'ont aucune valeur et estime qu'entre 100 000 et 200 000 soldats russes sont morts durant la guerre[3]. De son cĂ´tĂ©, Figes estime « qu'au moins trois-quarts d'un million de soldats » sont morts durant le conflit dont deux tiers de Russes et ajoute que les pertes civiles n'ont pas Ă©tĂ© recensĂ©es. Avançant que les estimations des pertes russes se situent entre 400 000 et 600 000 morts pour tous les théâtres d'opĂ©ration[14], il cite un rapport du dĂ©partement mĂ©dical du Ministère russe de la Guerre faisant Ă©tat de 450 015 morts entre 1853 et 1856 et prĂ©cise qu'il s'agit probablement de l'estimation la plus fiable[15]. Il ajoute par ailleurs que 127 583 Russes sont morts durant le seul siège de SĂ©bastopol[16]. Scollins rapporte le chiffre de 100 000 morts au combat et 350 000 dĂ©cès liĂ©s aux maladies[13] - [17]. Edgerton Ă©voque « probablement environ un demi-million de morts » cĂ´tĂ© russe et un « nombre comparable » chez les Ottomans[4].
  7. Pour les pertes britanniques, Lambert donne le dĂ©tail suivant : 2 755 tuĂ©s au combat, 2 019 ayant succombĂ© Ă  leurs blessures et 16 323 morts de maladie[8]. Figes indique que 80 % des pertes britanniques furent liĂ©es aux maladies[7]. Pour les pertes françaises, Gouttman avance le chiffre de 10 000 tuĂ©s au combat, 10 000 mortellement blessĂ©s et 75 000 victimes de maladies. Par ailleurs, il note que sur les 2 200 morts sardes, seulement 28 sont imputables au feu ennemi[3].
  1. Badem 2010, p. 284-285.
  2. Figes 2012, p. 483.
  3. Gouttman 1995, p. 479.
  4. Edgerton 1999, p. 5.
  5. Figes 2012, p. 480.
  6. Figes 2012, p. xix.
  7. Figes 2012, p. 467.
  8. Lambert 2011, p. 15.
  9. Figes 2012, p. 332.
  10. Figes 2012, p. 482.
  11. Gouttman 1995, p. 476.
  12. Figes 2012, p. 334.
  13. Thomas et Scollins 1991, p. 3.
  14. Figes 2012, p. xix, 488-489.
  15. Figes 2012, p. 489.
  16. Figes 2012, p. xvii.
  17. Seaton et Roffe 1973, p. 33.
  18. Capitulations ou Traités anciens et nouveaux, entre la cour de France et la Porte ottomane
  19. Figes 2012, p. 2.
  20. Gouttman 1995, p. 78.
  21. Le Coup d'état du 2 décembre 1851, Paris, Décembre-Alonnier, (présentation en ligne)
  22. Gouttman 1995, p. 59.
  23. Gouttman 1995, p. 126.
  24. Figes 2012, p. 115.
  25. Gouttman 1995, p. 144.
  26. Edgerton 1999, p. 15.
  27. Gouttman 1995, p. 159.
  28. Jules Ladimir et Honoré Arnoul : La guerre histoire complète des opérations militaires en Orient et dans la Baltique, Volume 1 Page 196 a lire en ligne
  29. Jules Ladimir et Honoré Arnoul : La guerre histoire complète des opérations militaires en Orient et dans la Baltique, Volume 1 Page 202 a lire en ligne
  30. « Le Constitutionnel : journal du commerce, politique et littéraire », sur Gallica, (consulté le )
  31. Attaque et bombardement du port impérial d'Odessa, 22 avril 1854. Position des frégates à vapeur à midi
  32. Les 4 points sont :
    1 - La Russie abandonnerait sa souveraineté sur les principautés danubiennes dont la protection serait assurée par les puissances européennes
    2 - La liberté de navigation de toutes les nationalités sur le Danube serait garantie
    3 - La convention de Londres de 1841 serait révisée dans « l'intérêt de l'équilibre des puissances en Europe » ; autrement dit, aucune flotte russe ne serait autorisée en mer Noire
    4 - La Russie abandonnerait ses revendications à un protectorat sur les chrétiens orthodoxes de l'Empire ottoman dont la sécurité serait assurée par les puissances européennes.
  33. Crimée : châtiment (3)

Liens externes

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