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Abdülmecid Ier

Abdülmecid Ier (en arabe : عبد المجيد الأول), né le [1] et mort le , est sultan ottoman et calife de l’islam du au .

Abdülmecid Ier
Illustration.
Le sultan Abdülmecid Ier
Titre
31e sultan ottoman
95e calife de l’islam
–
(21 ans, 11 mois et 24 jours)
Prédécesseur Mahmoud II
Successeur Abdülaziz
Biographie
Dynastie Dynastie ottomane
Date de naissance
Lieu de naissance Constantinople (Empire ottoman)
Date de décès
Lieu de décès Constantinople (Empire ottoman)
Père Mahmoud II
Mère Bezmiâlem
Conjoint 27 épouses
Enfants 17 enfants dont Mourad V , Abdülhamid II , Mehmed V et Mehmed VI

Signature de Abdülmecid Ier
Liste des souverains ottomans

Biographie

Abdülmecid Ier

Abdülmecid Ier (Abdul-Medjid), fils ainé de Mahmoud II, et de la princesse Bezmiâlem Valide Sultan (1807–1853), originellement nommée Suzi, une ancienne esclave circassienne ou géorgienne, reçoit une éducation européenne, ainsi parlant couramment le français, il est le premier sultan à le faire. Il succède à l'âge de seize ans à son père, au moment où Ibrahim Pacha marche sur Istanbul, et ne doit qu'à l'intervention européenne le maintien de l'intégrité de son empire (traités du 15 juillet 1840 et du 13 juillet 1841).

Il poursuit, mais sans violence, les réformes commencées par son père et a la chance de bénéficier du soutien de vizirs progressistes tels que Moustapha Reschid Pacha, Mehmed Emin Ali Pacha et Mehmed Fuad Pacha. Il accorde à tous ses sujets, sans distinction de religion, par le hatti-chérif de Gulhané () et le hatti-houmaioum du , des garanties pour leur vie, leur fortune et leur liberté, et crée le conseil du tanzimat, chargé d'appliquer et d'étendre ces réformes. Tout au long de son règne, il doit lutter contre une forte opposition des classes dirigeantes musulmanes et autorités religieuses qui s'opposent à ses réformes. Celles-ci ne sont que partiellement mises en œuvre, en particulier dans les parties les plus éloignées de l'Empire. Plus d'un complot est formé contre la vie du sultan à cause de cela.

L’empereur Abdülmecid, la reine Victoria et l'empereur Napoléon III

Il fait réprimer de nombreuses insurrections, notamment celle de Bedirxan Beg au Kurdistan (1841-1847) ; il refuse en 1853 de céder au prince Menchikov au sujet de la protection par la Russie des lieux saints et des sujets grecs de l'empire ottoman, et soutient, avec l'appui de l'Angleterre et de Napoléon III, son cousin issu de germain, la Guerre de Crimée contre la Russie, qui se termine par le traité de Paris (1856). Ses tentatives de renforcer sa base dans les Balkans échouent en Bosnie et au Monténégro. La fin de son règne est marquée par des troubles confessionnels au Liban, entraînant l'intervention française en Syrie et le contraignant d'accorder l'autonomie du Liban.

Il est responsable, durant la Grande Famine en Irlande (1845-1852), de l'envoi d'une aide significative de nourriture et d'une somme de 1 000 livres sterling. Il voulait envoyer initialement 10 000 livres sterling mais son offre est refusée par le gouvernement britannique car la reine Victoria avait déjà envoyé la somme de 2 000 livres sterling et il était impossible qu'une force étrangère offre plus que la reine. Reconnaissante envers le sultan, la ville de Drogheda, port d'entrée en Irlande de l'aide reçue, ajoutera à ses armoiries l'emblème de l'empire ottoman[2].

Il restaure la basilique Sainte-Sophie entre 1847 et 1849 et est à l'origine de la construction du palais de Dolmabahçe. Il fonde également le premier théâtre français à Istanbul.

Il meurt de tuberculose en 1861. Son frère Abdülaziz lui succède en 1861.

Notes et références

  1. (tr) Cevdet Küçük, « Abdülmecid » (consulté le )
  2. Mourad Belhaj, « L'Irlande se souvient de l'aide salvatrice du Sultan Abdülmecid 1er au XIX siècle », sur Anadolu Agency, (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

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