Château de Hauteville (Charchigné)
Le château de Hauteville se situe à Charchigné, canton du Horps, aux environs de Javron-les-Chapelles, dans le département de la Mayenne. Ses ruines se dressent à 1 200 m de Charchigné, sur une terre seigneuriale qui relève de Lassay. Elles laissent imaginer la richesse et l'élégance de la demeure au temps de sa splendeur et qui s'élevait en ce lieu avant l'incendie accidentel qui l'anéantit en 1922. Hauteville appartenait à Chevaigné-du-Maine jusqu'en 1838.
Château de Hauteville | |
Vue du château depuis l'allée centrale. | |
Architecte | Pierre Pommeyrol |
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Début construction | XVIIIe siècle |
Propriétaire actuel | Éric Bordelet |
Coordonnées | 48° 25′ 33″ nord, 0° 23′ 49″ ouest |
Pays | France |
Anciennes provinces de France | Maine |
Région | Pays de la Loire |
Département | Mayenne |
Commune | Charchigné |
Site web | Éric Bordelet, château de Hauteville |
Historique
Féodalité
Ses premiers seigneurs portaient le nom de Livet et avant 1350, le chevalier Jean de Livet, seigneur d'Hauteville, donnait une rente aux moines de Beaulieu pour être inhumé dans leur abbaye à Languédias. Plus tard, en 1508, Jean d'Hauteville fondait, de trois messes par semaine, la chapelle du château qu'il dédia à la Vierge. En 1526, Lancelotte d'Hauteville, unique héritière, apporta le domaine aux d'Arquenay en épousant Antoine d'Arquenay. À la suite du mariage de Julienne d'Arquenay, petite-fille de Jean, avec Nicolas d'Angennes en 1581, Hauteville est devenu la propriété de cet homme qui, quoique catholique, devait rester attaché à Henri IV. Membre d'une famille angevine, originaire de la terre du Hardas de Louvaines, Thomas du Hardas acheta Hauteville à Nicolas d'Angennes avant 1586. Ses successeurs conservèrent cette terre que Pierre de Hardas légua à Charles, en 1793.
Construction
Ce fut Charles du Hardas, qui commanda la construction du château d'Hauteville à l'architecte Pierre Pommeyrol, vers la fin du XVIIIe siècle. Pommeyrol est le créateur des châteaux : château de Craon, château de Bel-Air et l'ancien Hôtel Piquois à Laval, etc. Il édifia en 1788 à Hauteville une demeure, d'une « œuvre classique et de belle ligne », qui devait rester inachevée dès les premières lueurs de la Révolution française, en 1789. Précédée d'une avenue de 800 m, due à André Le Nôtre, d'un perron de cinq marches, elle présentait un vaste corps de logis de trois étages percés de multiples fenêtres. Au milieu de la façade de 40 m de long, se dressait un fronton triangulaire, orné des blasons et des chiffres de la famille du Hardas et surmonté d'un belvédère. De chaque côté du château, des pavillons irréguliers complétaient tout un ensemble « d'une construction séreuse et solide ». Sa somptueuse avenue bordée d'une double haie de hêtres était la troisième de France.
Charles du Hardas épousa Françoise-Perrine-Madeleine de La Corbière de Juvigné en 1769. Le 17 juin 1788, on le nomma représentant de la noblesse au bureau du district de Lassay. II avait prévu de construire une résidence somptueuse à Hauteville, une résidence que Pommeyrol ne put jamais achever, car, à cette époque, des troubles fréquents agitaient déjà la Mayenne, appauvrie par la rareté des grains, l'hiver très rigoureux et la misère générale. Son petit-fils, Charles Alexis du Hardas, est garde du corps personnel du roi Charles X. Il repose debout dans la crypte de la chapelle située dans le cimetière de Charchigné, une chapelle bâtie au XIXe siècle, ornée de magnifiques vitraux, dus à un maître verrier de Tours et dont le toit est recouvert de cuivre[1].
Période révolutionnaire
Le 28 juillet 1789, des émeutiers pillèrent et brûlèrent le château de la Motte de Madré et le château de Vaugeois. Un habitant de Neuilly-le-Vendin, François Desgnetais, qui disait avoir assisté au sac de ces deux châteaux, disait à qui voulait bien l'entendre « Il faut que le chartrier d'Hauteville ait son tour ; dès que vous entendrez le tocsin, rassemblez-vous et marchez sur Hauteville. Si vous restez sourd à mon appel, je viendrai avec deux mille normands qui y mettront tout à feu et à sang dans vos paroisses ». Le jeudi matin 31 juillet, ils furent 1500 à se rassembler sur la place du petit bourg de Chevaigné et malgré l'intervention des curés de Chevaigné et des Chapelles, venus leur faire entendre raison, « armés de fusils, brocs, fourches, piques et autres armes », sous les ordres de Desgenetais et de Lucien Loison, ils marchèrent sur Hauteville où ils arrivèrent à midi. L'intendant leur ayant échappé, les émeutiers décidèrent de fouiller eux-mêmes le château pour y découvrir le fameux chartrier qui fut livré aux flammes d'un feu de fagots et de genêts, « Rien ne fut soustrait à la destruction ». Les responsables de ces actes de vandalisme furent d'abord arrêtés, puis, dans un second temps, condamnés à mort et enfin relâchés.
Le château échappa de justesse à l'incendie du 30 juillet mais il fut pillé par les révolutionnaires, son mobilier, ses portes, ses fenêtres qui n’étaient pas encore toutes placées, furent vendues à un prix dérisoire. Il fut à nouveau menacé le 14 novembre 1790. Le 26 juin 1791, deux détachements de gardes nationaux, sous les ordres de Beauvais et Durand, vinrent à leur tour enfoncer les portes des armoires qui restaient et casser les bouteilles dans les caves sans oublier d'emporter avec eux sept fusils de chasse. II subit encore une perquisition le 14 juillet 1793 et finit par devenir une salpêtrière où l'on fabriquait du salin. Le 27 juillet 1799, les Chouans enlevèrent, de sur le château, une charretée de plomb ; le reste (7 à 8 charretées) fut transporté à Lassay.
XIXe siècle
Françoise de La Corbière de Juvigné, veuve depuis 1819, transmet de son vivant le château de Hauteville et ses terres à son petit-fils Charles Alexis du Hardas et son épouse, Mélanie Françoise Prudhomme de la Boussinière [Note A]. En 1847, Hauteville reçoit une visite policière à l'occasion des prétendus complots légitimistes. Suite à l'arrestation de Mme d'Hauteville et aux perquisitions faites à son château de Hauteville en juillet 1847, Paul Boudet monta à la tribune de l'Assemblée nationale pour dénoncer les menées légitimistes dans les arrondissements de Laval et de Mayenne[2].
Le marquis Charles Alexis du Hardas meurt le 31 décembre 1873 en son château de Hauteville. Sans descendance directe, Mélanie Prudhomme de la Boussinière lègue en 1882, le château à sa petite-nièce, Émilie de Pérusse des Cars et son époux, le comte Bertrand de Montesquiou-Fézensac[3] dont l'ascension dans la marine, lui permet d’accéder au grade de contre-amiral. Ils se sont mariés le 24 août 1874 dans le 7e arrondissement de Paris[4]. De cette union est née une fille unique, Mathilde de Montesquiou-Fézensac, le 29 juillet 1883, rue de Brest à Lorient, lieu dit Nouvelleville en Meurville dans le département du Morbihan[5].
Émilie de Pérusse des Cars meurt de maladie à l'âge de 57 ans, en son château de Hauteville, le 1er mars 1901[6] et Bertrand de Montesquiou-Fézensac, l'année suivante, le 24 juillet 1902 à Paris dans son hôtel particulier du 7e arrondissement à l'âge de 65 ans[7]. Il est inhumé aux côtés de son épouse à la chapelle de Hauteville dans le cimetière de Charchigné. Mathilde au jour du décès de ses parents, est alors mineure et elle est confiée sous la responsabilité de sa tante Hélène Standish, née de Pérusse des Cars, suivant les dispositions testamentaires légales. Hélène est l'épouse de Lord Henry Noailles Widdrington Standish of Standish, une très ancienne famille aristocratique britannique. Le couple s'occupe également de la gestion du domaine de Hauteville.
Mathilde de Montesquiou-Fézensac à sa majorité devient la propriétaire de Hauteville et se marie à Charchigné le 26 avril 1920[8] avec le célèbre organiste et compositeur, Charles-Marie Widor, de quarante ans son aîné[9].
La splendeur
Le château à l'époque de sa splendeur employait une cinquantaine de domestiques. Il comprenait 99 chambres. L'entretien de l'aile principale occupait une personne l'année durant. Il permettait à plusieurs familles de vivre sur les terres. Les fermiers étaient en métayage. Ils n'étaient pas riches, mais ne manquaient cependant pas du nécessaire. Tout devait être partagé de moitié avec le château. Des règles étaient à respecter de façon draconienne : les fermiers n'étaient pas assurés de rester d'une année sur l'autre sur la même exploitation. L'intendant régnait en maître. Un certain Galereau, un novateur dans l'agriculture, qui introduisit le chou cavalier dans la région, et fit le premier coucher les vaches dehors, était particulièrement craint.
L'incendie
juste après le sinistre.
Le 13 novembre 1922, vers 3 h du matin, le tocsin sonne à Charchigné pour alerter la population. Le château est la proie des flammes. L'incendie s'est allumé dans les combles par une poutre près de laquelle se trouve un tuyau de chauffage central qu'alimente un immense calorifère, qui peut contenir un stère de bois. La veille, un maçon, M. Auffray, était mis en alerte par le personnel intrigué par une forte odeur de brûlé. Il constate que le feu commençait à « couver » et qu'il prendrait vite de l'ampleur. « Si vous ne faites rien, dans quelques heures, le château sera en feu », dit-il avant de prendre congé de ses hôtes. Ses paroles ne sont pas entendues, et par négligence, l'incendie se déclare. Les secours ne tardèrent pas trop, cependant le sinistre se propage à une très grande vitesse, dévorant en premier les boiseries. Rien n'était ignifugé. L'aile droite seule est en partie préservée et le feu s'arrête à la chapelle de l'aile gauche. Plusieurs compagnies de pompiers viennent avec des pompes à bras. La plupart des meubles, plus ou moins endommagés, sont sortis par les pompiers et les personnes du village. Des fauteuils, une bibliothèque, des tableaux, des horloges, de la vaisselle, des tables sont ainsi mis à l'abri dans les vastes communs. D'autres quittent vraisemblablement les lieux sous le manteau. Le tocsin se fait entendre pendant plus de 36 heures et le château se consume ainsi pendant près de trois semaines. Des objets mobiliers, des objets d'art d'une richesse inestimable, ne seront pas sauvés. Cinq personnes sont blessées en combattant le feu : trois pompiers, le gardien du château, et un habitant de Charchigné que l'on a dit « trop zélé » à sa tâche.
L'agonie
Mathilde Widor résidant à Paris chez sa tante Hélène Standish au no 3 rue de Belloy, ne revient à Hauteville que pour fuir la capitale en juin 1940. Elle y demeure jusqu'à la fin de la guerre avec maître d'hôtel et cinq domestiques. Mathilde envisage de faire reconstruire le château mais elle juge que ses moyens financiers ne lui permettent pas. En plus des terres d'Hauteville, elle possède immeubles et hôtels à Paris. Elle laisse Hauteville en piteux état, sans doute parce qu'elle ne s'y plaît pas et qu'elle n'a que très peu de liens avec la souche de la famille d'Hauteville, qui de tout temps se réfugie en terre de Cornouailles, dont les descendants au trône de Jérusalem menacés de mort, sont restés en Asturies. La guerre d'Espagne les chasse et ils reviennent en France dans les années soixante. Le comte d'Hauteville, Émilio, étant encore enfant, ne put faire valoir ses droits. Les fermes du château sont vendues une par une, en l'espace de très peu d'années. Mettant à profit les dispositions du nouveau statut du fermage édicté en 1945, les métayers qui les exploitent, usent pour la plupart du droit de devenir fermiers et eurent ensuite la possibilité de les acheter. La magnifique haie de hêtres est malheureusement abattue en 1961, et une carrière de sable, ouverte à proximité, finit par défigurer le site.
La renaissance
Le château, en ruines depuis 40 ans, avec ses vastes dépendances toujours debout, devient dans les années 1960 la propriété de M. Roger Bordelet, fils des anciens métayers de l'une des fermes proches du château : l'Angeboudière. L'affaire familiale est reprise par Éric Bordelet en 1992. Sa formation débute à l'école hôtelière de Granville dans le département de la Manche[10]. Il est diplômé d’œnologie viticole, devient sommelier dans plusieurs grands restaurants parisiens dont l'Arpège de 1986 à 1991, établissement trois étoiles du chef Alain Passard, rue de Varenne à Paris dans le 7e arrondissement. Un des objectifs d'Éric Bordelet et de son épouse Céline, est la restauration du château dont il ne reste que les murs délabrés, excepté les caves voutées demeurées en bon état. Le couple obtient une subvention du conseil général de la Mayenne en 2013, destinée à financer la construction d'un bâtiment de transformation et de conditionnement. L'année suivante, l'intérieur du château est entièrement déblayé et les ouvertures sont étayées. Une fois l'ensemble des travaux terminés, toute l'exploitation, les chais, le stockage et la salle de dégustation actuellement dans les dépendances, seront transférés dans le château[11]. Les caves voutées qui occupent une surface de 400 m2 serviront à la fabrication du calvados[12].
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Marie-Thérèse Pelatan, Jean Pelatan et Odette Tournier (préf. Robert Lehagre, maire honoraire de Charchigné), Trois dames et un château (histoire du château d'Hauteville à Charchigné et de ses propriétaires), Mayenne, Éditions régionales de l'Ouest, , 112 p. (ISBN 978-2-85554-126-6, BNF 42144639, présentation en ligne).
- Guy des Cars, Le crime de Mathilde, Paris, Éditions Flammarion, (réimpr. 9 juin 2010 dans Le Livre de poche), 282 p. (ISBN 978-2-27702-100-1, lire en ligne). Roman dans lequel Guy des Cars retrace à sa manière toute la vie de sa parente, Mathilde de Montesquiou-Fézenzac. Les noms des familles et des lieux sont modifiés. Quelques épisodes imaginaires sont intercalés dans des événements réels.
- « Château de Hauteville (Charchigné) », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (lire en ligne)
Articles internes
Liens externes
- Conférence de Marie-Thérèse Pelatan, Jean Pelatan et Odette Tournier : « Trois dames et un château, le tragique destin du château de Hauteville à Charchigné », sur Histoire de la Mayenne.
- Histoire du château de Hauteville par Dominique Eraud : « Charchigné - Hauteville », sur Histoire de la Mayenne.
- Sépultures de Hauteville : « La chapelle d'Hauteville », sur Mairie de Charchigné.
Notes et références
Notes
Note A : Mélanie Françoise Prudhomme de la Boussinière est la seconde fille de René Jean François Prudhomme de la Boussinière (1766-1837) et de Rebecca Élisabeth Burrows (1770-1863).
Ses parents, d'après une publication anglaise de 1906, se sont mariés à l'église de St Peter's à Birmingham, West Midlands, en Angleterre, le 3 décembre 1803[13]. Mais le relevé indiqué dans l'ouvrage de William Phillimore Watts est en contradiction avec l'acte de naissance de l'aînée de la famille : Mathilde Élisabeth Françoise Prudhomme de la Boussinière, née au Mans, section de l'Égalité, dans le département de la Sarthe, le 3 messidor An 11 (22 juin 1803)[14]. Outre que la naissance a lieu moins de six mois avant le mariage supposé mais que l'acte mentionne : « mariés à Birmingham en Angleterre, il y a environ deux ans », soit en 1801 et sans autres précisions. L'acte de décès de Rebecca Élisabeth Burrows au Mans, le 8 janvier 1863 à l'âge de 93 ans[15], ne donne pas plus d'informations. En réalité, le mariage est contracté en la paroisse de Saint-Martin, ville de Birmingham, canton de Warwick en Angleterre, le 3 décembre 1801. Les époux ont légalisé leur mariage en France à la fin du Consulat dans la ville du Mans, section de l'Égalité, le 17 germinal de l'An 12 (7 avril 1804)[16].
Mélanie Prudhomme de la Boussinière est née à Saint-Pierre-du-Lorouër dans le département de la Sarthe, le 20 nivôse An 13 (1er octobre 1805)[17]. Son père est maire de la commune de Saint-Pierre-du-Lorouër du 27 novembre 1807 au 13 avril 1809. Mélanie se marie avec le marquis de Hauteville, Charles Alexis du Hardas (1799-1873), à Moncé-en-Belin, canton d'Ecommoy dans le département de la Sarthe, le 19 décembre 1825[18]. Elle meurt dans son hôtel particulier au no 13 rue de Berlin à Paris dans le 9e arrondissement, le 24 novembre 1882[19].
Enfants de René Jean François Prudhomme de la Boussinière et Rebecca Élisabeth Burrows :
- Mathilde Élisabeth Françoise Prudhomme de la Boussinière, née au Mans, section de l'Égalité, dans le département de la Sarthe, le 3 messidor An 11 (22 juin 1803). Décédée à Saint-Pierre-du-Lorouër dans le département de la Sarthe, le 24 ventôse an 12 (16 mars 1804). L'acte de décès est en date du 25 ventôse an 12.
- Mélanie Françoise Prudhomme de la Boussinière (1805-1882), marquise de Hauteville, sans postérité, voir paragraphe ci-dessus.
- Adolphe Jacques François Prudhomme de la Boussinière, né le 8 avril 1806 à Saint-Pierre-du-Lorouër, (et non Saint-Vincent-du-Lorouër comme l'indiquent certaines sources) dans le département de la Sarthe[20]. Marié le 24 novembre 1833 à Saint-Sauveur-de-Flée, dans le département de Maine-et-Loire avec Mathilde Henriette de Lancran. Le 10 février 1885, Adolphe Jacques François Prudhomme de la Boussinière meurt dans son château du Tilleul. commune de Saint-Sauveur-de-Flée, arrondissement de Segré, dans le département de Maine-et-Loire. Sans postérité.
- Édouard Alexandre François Prudhomme de la Boussinière, né le 25 mars 1811 au Mans dans le département de la Sarthe. Marié à Genève (Suisse) le 10 août 1865 avec Énohémie Constance Gaudard. Décédé au Mans, le 14 décembre 1902. Républicain, il est proscrit sous le Second Empire et doit quitter la France pour la Suisse. Il revient dans sa ville natale en 1890. Une rue, une place et une école portent son nom au Mans[21].
Édouard Prudhomme de la Boussinière est abusé et victime des malversations d'un notaire de Bourg-d'Iré à Segré, Me Jean-François-Ferdinand Guyard[22] dans l'affaire dite du « faux testament de la Boussinière » en 1892. Cette affaire judiciaire est relayée dans les grands quotidiens de l'époque [23] - [24] - [25] - [26], se poursuit jusqu'en 1897 par un arrêt de la Cour de cassation[27] - [28] et les experts en écriture sont pris à partie[29].
Références
- « La chapelle de Hauteville », sur La mairie de Charchigné.
- Pressé par M. de Quatrebarbes de citer un fait, il répondit en disant qu'il n'était pas pourvoyeur des tribunaux. Cette accusation fut l'occasion d'une polémique violente menée contre lui par Charles-François-Xavier Müller dans le journal l'Indépendant. Il s'ensuivit un procès, terminé par la condamnation de Charles-François-Xavier Müller à trois mois de prison, 1 500 francs d'amende et 5 000 francs de dommages et intérêts au profit de Paul Boudet, qui donna cette somme pour la fondation de l'école des sœurs de Louverné, où il avait sa maison de campagne.
- Marie-Thérèse Pelatan, Jean Pelatan et Odette Tournier (préf. Robert Lehagre, maire honoraire de Charchigné), Trois dames et un château (histoire du château d'Hauteville à Charchigné et de ses propriétaires), Mayenne, Éditions régionales de l'Ouest, , 112 p. (ISBN 978-2-85554-126-6, BNF 42144639), « Mathilde, le rêve incendié », p. 67
- Archives de Paris : État civil - Acte de mariage no 559 du 7e arrondissement de Paris. Cote du document : V4E 3287. Archives de Paris, no 18 boulevard Sérurier 75019 Paris.
- Archives départementales du Morbihan : État civil de Lorient - Acte de naissance no 537. Cote du document : commune de Lorient, naissances 1881-1883. Archives départementales du Morbihan, no 80 rue des Vénètes, CS 52405, 56010 Vannes Cedex.
- Archives départementales de la Mayenne : État civil de Charchigné - Acte de décès no 10. Cote du document : 4 E 63/16 1893-1902. Archives départementales du Morbihan, no 6 place des Archives 53000 Laval.
- Archives de Paris : État civil - Acte de décès no 1212 du 7e arrondissement de Paris. Cote du document : V4E 8687. Archives de Paris, no 18 boulevard Sérurier 75019 Paris.
- Archives municipales de Charchigné : État civil - acte de mariage no 9. mairie de Charchigné, no 6 rue de la Bruyère 53250 Charchigné.
- Marie-Thérèse Pelatan, Jean Pelatan et Odette Tournier (préf. Robert Lehagre, maire honoraire de Charchigné), Trois dames et un château (histoire du château d'Hauteville à Charchigné et de ses propriétaires), Mayenne, Éditions régionales de l'Ouest, , 112 p. (ISBN 978-2-85554-126-6, BNF 42144639, présentation en ligne).
- Stéphane Davet, « Éric Bordelet : le vigneron du cidre et du poiré », Le Monde, Paris, (lire en ligne).
- Nathalie Guérin, « Charchigné : la cidrerie Bordelet débute un chantier d'envergure en 2014 », Le Publicateur libre, Domfront, (lire en ligne).
- Nathalie Thiers, « Éric Bordelet : le cidriculteur des tables étoilées », Tribune Verte, Metz, no 2703, (lire en ligne).
- (en) William Phillimore Watts, J.L. Whitfield et James Harvey Bloom, Warwickshire Parish Registers : The Franciscan Register - Part II - Marriage Registers, vol. III, Londres, Issued to the subscribers by Phillimore & Co., , 172 p. (lire en ligne), « The Franciscan Register of St Peter's, Birmingham », p. 49
- État civil Le Mans : Acte de naissance de l'An XI, cote du document 5Mi 191/142-143, vue 72 sur 342. Archives départementales de la Sarthe.
- État civil Le Mans : Acte de décès no 28, cote du document 5Mi 191/333-335. Archives départementales de la Sarthe.
- État civil Le Mans : Acte de mariage de l'An XII, no 59, cote du document 5Mi 191/145-147, vues 244 et 245 sur 256. Archives départementales de la Sarthe.
- État civil de Saint-Pierre-du-Lorouër : Acte de naissance no 4, cote du document 5Mi 347/6-8, vue 113 sur 387. Archives départementales de la Sarthe.
- État civil de Moncé-en-Belin : Acte de mariage no 11, cote du document 5Mi 211/9-10. Archives départementales de la Sarthe.
- État civil du 9e arrondissement de Paris : Acte de décès no 1701, cote du document V4E 3607. Archives de Paris.
- État civil de Saint-Pierre-du-Lorouër : Acte de naissance no 10, cote du document 5Mi 347/6-8, vue 121 sur 387. Archives départementales de la Sarthe.
- « Républicain, Libre Penseur et proscrit de l'Empire : Édouard de la Boussinière », sur Fédération de la Sarthe de la Libre Pensée.
- Ferdinand Guyard, époux de Marie-Anne Poitevin et notaire de Bourg-d'Iré de 1862 à 1892. Voir également : « Notaires du Haut-Anjou », sur le site d'Odile Halbert, en 27e colonne.
- Le journal de Genève, « Le testament de M. de la Boussinière », Le journal de Genève, Genève, no 124, , p. 2 - 2e, 3e et 4e colonne (lire en ligne)
- Émile Berr, « Le testament de M. de la Boussinière », Le Figaro, Paris, no 53, , p. 2 - 3e et 4e colonne (lire en ligne)
- Le Temps, « Tribunaux : Le testament de M. de la Boussinière », Le Temps, Paris, no 11324, , p. 3 - 2e, 3e et 4e colonne (lire en ligne)
- Le Petit Parisien, « Le testament de M. de la Boussinière : Cour d'assises de la Seine », Le Petit Parisien, Paris, no 5687, , p. 3 - 3e et 4e colonne (lire en ligne)
- Collectif, Recueil général des lois et des arrêts : en matière civile, criminelle, commerciale et de droit public, Paris, Éditions Sirey, , 1472 p. (lire en ligne), partie 1, « Jurisprudence de la Cour de cassation : 26 janvier 1897 - Héritier apparent (Affaire Prudhomme de la Boussinière) », p. 313 à 317
- « Arrêt de la Cour de cassation du 26 janvier 1897 - Affaire Édouard-Alexandre-François Prud'homme de la Boussinière », sur Legifrance.gouv.fr
- La Croix, « Les experts en écriture », La Croix, Paris, no 4550 supplément, , p. 3 - 1re colonne (lire en ligne)