AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Catherine II

Sophie FrĂ©dĂ©rique Augusta d'Anhalt-Zerbst (en russe : ĐĄĐŸŃ„ĐžŃ ЀрДЎДрОĐșĐ° АĐČгуста ЊДрбст-ĐĐœĐłĐ°Đ»ŃŒŃ‚ŃĐșая), nĂ©e le 21 avril 1729 ( dans le calendrier grĂ©gorien) Ă  Stettin (actuel Szczecin, Pologne) en PomĂ©ranie et morte le 6 novembre 1796 ( dans le calendrier grĂ©gorien) au palais d'hiver de Saint-PĂ©tersbourg en Russie, est une impĂ©ratrice et tsarine de Russie, ancĂȘtre de la maison Romanov (r. 1762-1796).

Catherine II
(ru) ЕĐșĐ°Ń‚Đ”Ń€ĐžĐœĐ° II
Illustration.
Portrait de Catherine II la Grande par Johann Baptist von Lampi, années 1780.
Titre
Impératrice de Russie
–
(34 ans, 4 mois et 8 jours)
Couronnement
Prédécesseur Pierre III
Successeur Paul Ier
Impératrice consort de Russie
–
(6 mois et 4 jours)
Monarque Pierre III
Prédécesseur Marfa Samuilovna Skavronskaya
Successeur Maria Feodorovna
Biographie
Dynastie Maison Romanov
Maison d'Ascanie
Nom de naissance Sophie-Frédérique-Augusta d'Anhalt-Zerbst
Date de naissance
Lieu de naissance Stettin (Prusse)
Date de décÚs (à 67 ans)
Lieu de décÚs Saint-Pétersbourg (Russie)
Sépulture Cathédrale Pierre-et-Paul de Saint-Pétersbourg
PĂšre Christian-Auguste d'Anhalt-Zerbst
Mùre Jeanne-Élisabeth de Holstein-Gottorp
Conjoint Pierre III
Enfants Paul Ier de Russie
Profession Impératrice de toutes les Russies
Religion Christianisme orthodoxe russe

Signature de Catherine II(ru) ЕĐșĐ°Ń‚Đ”Ń€ĐžĐœĐ° II

Catherine II
Monarques de Russie

SurnommĂ©e « Figchen » par sa famille, elle reçut le prĂ©nom Catherine lors de son baptĂȘme orthodoxe. MariĂ©e au futur empereur russe Pierre III, elle devient impĂ©ratrice consort aprĂšs l'accession au trĂŽne de ce dernier. Elle rĂ©alise un coup d'État contre son mari et se fait proclamer impĂ©ratrice et autocrate de toutes les Russies[1]. Elle rĂšgne personnellement sur l'Empire russe du 28 juin 1762 ( dans le calendrier grĂ©gorien) Ă  sa mort sous le nom de Catherine II (en russe : ЕĐșĐ°Ń‚Đ”Ń€ĐžĐœĐ° II). Elle resta Ă  la postĂ©ritĂ© sous le surnom la « Grande Catherine ». Sous son rĂšgne, la Russie connaĂźt une grande expansion de son territoire europĂ©en vers l'Ouest et le Sud (plus de 500 000 km2), et cela Ă  la faveur du partage de la Pologne et d'une sĂ©rie de victoires contre l'Empire ottoman.

Biographie

Enfance et Ă©ducation

Les principautés d'Anhalt.

La future Catherine II, nĂ©e Sophie FrĂ©dĂ©rique Augusta d’Anhalt-Zerbst le 21 avril 1729 ( dans le calendrier grĂ©gorien), est l’aĂźnĂ©e des enfants de Christian-Auguste d'Anhalt-Zerbst et de son Ă©pouse Jeanne-Élisabeth de Holstein-Gottorp. Lors de sa naissance, ses parents dĂ©plorent qu’elle ne soit pas un garçon.

Son pĂšre Ă©tait prince souverain d'Anhalt-Zerbst et officier dans l'armĂ©e prussienne. DĂšs 1729, commandant de Stettin, rĂ©sidant dans le chĂąteau ducal de Stettin oĂč sa fille est nĂ©e, et ensuite Ă©levĂ©e, en 1741 il devint gouverneur de la province de la PomĂ©ranie ultĂ©rieure et Ă  partir de 1742 prince souverain d'Anhalt-Zerbst.

De son Ă©ducation protestante, austĂšre, rigide, entourĂ©e de peu d’affection, une femme demeure en la personne d'une huguenote française, Babette Cardel, qui dirige son Ă©ducation et lui enseigne avec la langue française, maniĂšres et grĂąces de la sociĂ©tĂ© dont elle est issue. Elle lui donne en mĂȘme temps le goĂ»t de la littĂ©rature française de son Ă©poque. TrĂšs vite, la princesse se tourne vers des activitĂ©s spirituelles, ainsi que vers la lecture et les Ă©tudes.

Introduite par sa mĂšre dans les plus hautes cours d’Allemagne, elle se fait remarquer par son charisme. La mĂšre de Sophie, suivant les affaires de Russie, voit le futur Pierre III bien disposĂ© Ă  succĂ©der Ă  sa tante Élisabeth Petrovna, et permet une union avec Sophie. Prenant soin d’envoyer des portraits de sa fille Ă  la cour, ses manƓuvres portent leurs fruits et, en , elle et sa fille sont conviĂ©es en Russie. Les intentions de l'impĂ©ratrice sont claires, Sophie sera la future Ă©pouse de Pierre, pourtant son prestige est faible, et ce n’est ni l’or ni une alliance puissante qui pousse au choix de Sophie. Mais aprĂšs les difficultĂ©s de succession crĂ©Ă©es par des revendications du trĂŽne de divers partis, l'impĂ©ratrice Élisabeth est dĂ©cidĂ©e Ă  ne pas avoir de complications diplomatiques ou de revendications extravagantes. De plus, Sophie est jeune et inexpĂ©rimentĂ©e en politique : elle ne reprĂ©sente apparemment aucun danger pour le trĂŽne de Russie.

De son cĂŽtĂ©, Sophie, qui a alors 14 ans, comprend ce qui se joue. Loin d’ĂȘtre ignorante du prestige et du pouvoir qui s’attacheraient Ă  son futur statut, elle balaye les hĂ©sitations naissantes de sa mĂšre vis-Ă -vis de cette union. À leur arrivĂ©e en Russie, Sophie et sa mĂšre sont accueillies par toute une grande procession jusqu’à Moscou. Elles rencontrent alors l'impĂ©ratrice, ainsi que Pierre, son neveu et hĂ©ritier dĂ©signĂ© (car porteur du sang des Romanov). Dans ses MĂ©moires, Catherine parle de la grandeur d’Élisabeth, mais ne dit mot sur l’impression que lui laisse son futur Ă©poux.

L’ascension vers le statut de grande-duchesse se fait presque sans heurt (exceptĂ© une maladie qui la rapproche d’Élisabeth) lors de sa conversion en grande pompe Ă  la religion orthodoxe le . Elle s’exprime clairement en russe devant un peuple qui l’adopte bientĂŽt. À cette date, elle prend officiellement le nom de Catherine AlexeĂŻvna.

Elle se fiance Ă  Pierre le lendemain, devenant « grande-duchesse et altesse impĂ©riale ». ConseillĂ©e dans ses lectures par divers intellectuels de passage, elle demande le catalogue de l’AcadĂ©mie des sciences oĂč elle commande Plutarque, Montesquieu et d’autres auteurs.

Mariage avec Pierre III de Russie

Pierre III de Russie (1761).

Catherine, convertie Ă  l'orthodoxie en vue de cette union, a alors 15 ans, lorsque le mariage avec Pierre III, lui aussi adolescent, est cĂ©lĂ©brĂ© Ă  Saint-PĂ©tersbourg le 21 aoĂ»t 1745 ( dans le calendrier grĂ©gorien) ; la cĂ©rĂ©monie est somptueuse, suivie de dix jours de fĂȘte. QuestionnĂ©e le lendemain sur sa nuit de noces, Catherine ne trouve rien Ă  dire. Diverses hypothĂšses prĂ©sentent Pierre III comme sexuellement immature, innocent, ou encore impuissant Ă  cause d’un phimosis[2], Ă  l’inverse de Catherine autour de laquelle flottent des rumeurs sur sa sexualitĂ© prĂ©coce[3].

Le mariage ne rapprocha pas les époux, d'autant plus que Catherine, lectrice de Machiavel, Tacite, Voltaire et Montesquieu, devint favorable à l'opposition, à tel point qu'elle se retrouva en résidence surveillée au palais de Peterhof et que son mari menaça de la faire enfermer et remplacer par sa maßtresse sur le trÎne à ses cÎtés[4].

Catherine n'avait toujours pas d'enfant aprĂšs huit ans de mariage. L'impĂ©ratrice Élisabeth Ire, elle-mĂȘme sans enfant, voulait absolument que sa niĂšce par alliance ait un hĂ©ritier. Elle lui suggĂ©ra de prendre un amant : le prince Lev Alexandrovitch Narychkine (1733-1799) ou le comte Sergei Saltykov. Catherine choisit Saltykov et joua ensuite sur l'ambiguĂŻtĂ© que le gĂ©niteur de son fils Paul Ier nĂ© en 1754 pouvait aussi bien ĂȘtre son mari que son amant d'alors[5].

Coup d'État et accession au trîne de Russie

TrĂšs Ă  l'Ă©coute des Ă©vĂ©nements qui se dĂ©roulaient dans son nouveau pays, Catherine, qui possĂ©dait l'affection du peuple russe, orchestra un coup d'État le 28 juin 1762 ( dans le calendrier grĂ©gorien), et parvint Ă  faire dĂ©trĂŽner son Ă©poux avec la complicitĂ© du comte Grigori Orlov (qui avait pris la suite de Saltykov) et de quatre officiers de la garde impĂ©riale, frĂšres d'Orlov.

L'empereur fut jeté en prison (on avait sans doute l'intention de l'exiler par la suite) et mis à mort, probablement étranglé par Alexeï Orlov, « ce qui a fait dire à Germaine de Staël que la Russie était un despotisme tempéré par la strangulation »[6]. Meurtre prémédité ou non, Catherine fit publier aux chancelleries des pays étrangers que l'empereur avait succombé à une colique hémorroïdale[7]. Elle régna alors sous le nom de Catherine II d'une maniÚre exclusive.

Affaires extérieures

Portrait de l'impératrice Catherine II de Russie par Johann Baptist von Lampi, (Musée de la Révolution française).

Le ministre des Affaires Ă©trangĂšres Nikita Panine exerça une influence considĂ©rable. Il dĂ©pensa des sommes importantes pour crĂ©er l’accord du Nord entre la Russie, la Prusse, la Pologne, la SuĂšde et peut-ĂȘtre le Royaume-Uni pour contrer l'alliance franco-autrichienne. Quand il apparut que ce plan ne pouvait pas rĂ©ussir, Panine fut limogĂ© en 1781. En 1764, Catherine plaça Stanislas Auguste Poniatowski, qui fut son amant, sur le trĂŽne polonais. Ensuite, la Russie annexa de grandes parties de la Pologne dans les partitions de 1772, 1793 et 1795. En 1772, elle conclut avec la Prusse et l'Autriche un traitĂ© qui dĂ©membrait la Pologne et donnait Ă  la Russie les gouvernements de Polotsk et de Moguilev, et le traitĂ© de Kutchuk-KaĂŻnardji, conclu en 1774 avec l'Empire ottoman, lui assura plusieurs provinces mĂ©ridionales et lui ouvrit la mer Noire.

Catherine fit de la Russie un pouvoir dominant au Levant (Proche-Orient) aprĂšs la premiĂšre guerre contre l'Empire ottoman. Elle essaya de faire subir Ă  ce dernier le mĂȘme sort qu'Ă  la Pologne, mais avec moins de succĂšs : son projet visait in fine Ă  reconstruire l'Empire byzantin et Ă  le donner Ă  son petit-fils Constantin. Cet empire, qui aurait pour capitale Constantinople, est destinĂ© Ă  englober la GrĂšce, la Thrace, la MacĂ©doine et la Bulgarie, tandis que les principautĂ©s danubiennes formeraient un « royaume de Dacie », promis Ă  son favori Grigori Potemkine. Le reste des Balkans, c'est-Ă -dire la Bosnie, la Serbie et l'Albanie, serait donnĂ© en compensation Ă  l'Autriche. Venise obtiendrait la MorĂ©e, la CrĂšte et Chypre[8]. Elle enleva aux Turcs la CrimĂ©e et les forteresses d'Azov, de Taganrog, de Kınburun et d'IzmaĂŻl. Elle annexa la CrimĂ©e, en 1783, neuf annĂ©es aprĂšs que celle-ci eut obtenu son indĂ©pendance. L'empire ottoman dĂ©clencha une seconde guerre en 1787 qui se termina en 1792 par le traitĂ© de Jassy.

Elle agit comme mĂ©diatrice pendant la guerre de succession bavaroise de 1778-79 entre la Prusse et l'Autriche. En 1780, elle monta la Ligue de neutralitĂ© armĂ©e afin de dĂ©fendre les vaisseaux indĂ©pendants de la Grande-Bretagne pendant la guerre d'indĂ©pendance des États-Unis.

Entre 1788 et 1790, la Russie fut engagée dans la guerre contre la SuÚde dont le cousin de Catherine, Gustave III, tentait de reprendre les territoires perdus en 1720. AprÚs la bataille de Svensksund (de nos jours Ruotsinsalmi en Finlande) des 9 et , un traité de paix fut signé : la paix de VÀrÀlÀ.

Elle avait ajoutĂ© 518 000 km2 au territoire de la Russie. A la fin de son rĂšgne, elle possĂšde un empire d'une grande Ă©tendue, elle a annexĂ© une grande partie de la Pologne (environ un tiers) et a permis Ă  la Russie de prendre possession de la CrimĂ©e au dĂ©triment des Turcs.

Politique intérieure

Instructions de l'impératrice à la commission appelée à rédiger le nouveau code de lois, 1769.

En mĂȘme temps qu'elle Ă©tendait ainsi les limites de son empire, Catherine imprimait une activitĂ© nouvelle Ă  l'agriculture et Ă  l'industrie, fondĂ©e sur la pensĂ©e des LumiĂšres. Catherine fit Ă©tablir un canevas pour rĂ©former les lois. Une commission lĂ©gislative reprĂ©sentant toutes les classes, sauf les serfs, fut instituĂ©e mais dissoute avant d'ĂȘtre effective, sans doute freinĂ©e par la guerre des Paysans russes (1773-1775), une insurrection menĂ©e par Emelian Pougatchev. De cette commission, il reste peu de traces. Cependant, Catherine avait rĂ©digĂ© un ouvrage intitulĂ© « Instructions adressĂ©es par Sa MajestĂ© l'impĂ©ratrice de toutes les Russies Ă©tablies pour travailler Ă  l'exĂ©cution d'un projet d'un nouveau code de lois », plus connu sous le nom de « Nakaz », dans lequel sont rĂ©unies les lignes directrices de la codification.

5 kopecks représentant l'aigle bicéphale et le monogramme de Catherine II (1791).

Catherine rĂ©organisa l'administration provinciale, donnant au gouvernement plus de contrĂŽle sur les zones rurales Ă  cause des rĂ©voltes paysannes. En 1785, elle Ă©dicta une Charte de la noblesse (en) (Đ–Đ°Đ»ĐŸĐČĐ°ĐœĐœĐ°Ń ĐłŃ€Đ°ĐŒĐŸŃ‚Đ° ĐŽĐČĐŸŃ€ŃĐœĐ°ĐŒ), qui permettait aux nobles de prĂ©senter des pĂ©titions au monarque, qui les exonĂ©rait du service militaire et qui leur donnait beaucoup plus de pouvoirs et de droits. La mĂȘme annĂ©e, elle publia une Charte des villes (Đ“ĐŸŃ€ĐŸĐŽĐŸĐČая ĐłŃ€Đ°ĐŒĐŸŃ‚Đ°) qui leur reconnaissait une certaine autonomie locale. Elle encouragea la colonisation de l'Alaska, des Allemands de la Volga et des territoires conquis.

Portrait de Catherine II, par Fiodor Rokotov, 1763.

La Russie Ă©tait devenue le premier producteur mondial de fer, de fonte et de cuivre. Elle comptait plus de 200 usines, ateliers et manufactures. La production industrielle avait doublĂ©, la valeur du commerce intĂ©rieur et extĂ©rieur, triplĂ©. Les États occidentaux Ă©taient dĂ©sormais contraints d'accueillir la Russie dans le « concert europĂ©en ».

La volontĂ© de modernisation de Catherine II se heurtait toutefois Ă  une situation de sous-dĂ©veloppement Ă©conomique, politique et culturel de la Russie impĂ©riale. À l'heure oĂč l'Angleterre vivait sa rĂ©volution industrielle et inventait le capitalisme et oĂč les États-Unis ouvraient l'Ăšre de la dĂ©mocratie et des libertĂ©s individuelles, la Russie restait bloquĂ©e dans un systĂšme fĂ©odal, fondĂ© sur la rente fonciĂšre et un vĂ©ritable esclavage paysan particuliĂšrement peu productif et un pouvoir politique autoritaire rĂ©gulĂ© par assassinats.

Si la Russie de Catherine II fut l'Ăąge d'or de la noblesse, jamais en revanche dans l'histoire de la Russie les serfs ne se trouvĂšrent dans une plus grande misĂšre. Soucieuse d'assouplir le servage, elle y renonça face Ă  l'opposition de la noblesse et l'Ă©tendit mĂȘme Ă  l'Ukraine.

En 1778, elle bat les Cosaques zaporogues d'Ukraine et supprime définitivement leur Sitch[9]. En 1794, elle signe le rescrit ordonnant la construction de la ville et du port d'Odessa.

Catherine ne semblait pas vouloir admettre la situation rĂ©elle de son empire. Ainsi, on raconte (Ă  tort[10], semble-t-il, bien que madame VigĂ©e-Lebrun en parle) que lors de ses dĂ©placements, les gouverneurs faisaient construire de faux villages modĂšles peuplĂ©s de faux paysans le long des routes oĂč elle passait, afin de lui prouver que la Russie Ă©tait moderne. On a donnĂ© Ă  ces villages le nom de villages Potemkine, du nom du grand stratĂšge russe, amant de l'impĂ©ratrice.

À la fin de sa vie Catherine put avoir la satisfaction d’avoir semĂ© les graines de l’éducation sur son empire. Avec l’aide d’une commission, elle avait crĂ©Ă© des hĂŽpitaux pour enfants trouvĂ©s dans lesquels ils Ă©taient Ă©duquĂ©s selon un programme Ă©tabli par l’impĂ©ratrice. Le corps de cadets, Ă©lite militaire, fut rĂ©formĂ© pour y inclure une Ă©ducation intellectuelle qui forma pendant longtemps des hommes politiques russes. En 1775, apparut la premiĂšre Ă©cole pour jeunes filles nobles, l’Institut Smolnyi, inspirĂ©e de celle de Madame de Maintenon. Elle mit en place un rĂ©seau d’écoles publiques primaires et secondaires dans la majoritĂ© des grandes villes de Russie. Elles relancĂšrent la construction d’écoles privĂ©es ajoutant au systĂšme d’éducation. Consciente de ne pouvoir Ă©lever tous les enfants de Russie, elle se concentra sur les familles nobles et roturiĂšres (excluant la campagne et les serfs). La crĂ©ation de bureaux d’assistance sociale fut l’instrument de la crĂ©ation d’écoles et de la prise en charge des enfants. De nombreuses Ă©coles secondaires furent ouvertes dans la capitale et Ă  Moscou. Le nombre d’élĂšves, de professeurs et d’écoles avait quasiment doublĂ© du dĂ©but Ă  la fin de son rĂšgne, passant de 165 Ă  302 Ă©coles ; de 394 Ă  718 professeurs ; de 10 230 Ă  18 128 garçons ; de 858 Ă  1 178 filles[11].

Sciences, arts et culture

Portrait de Catherine II de Russie par Dmitri Levitsky, années 1780.

Catherine est tout d’abord une amoureuse des livres. Elle avait une connaissance parfaite de la langue française apprise auprĂšs de sa gouvernante. Enfant dĂ©laissĂ©e par ses parents, elle vĂ©cut une enfance solitaire qui la fit se plonger dans les livres. À son arrivĂ©e en Russie, toujours dĂ©laissĂ©e par Pierre, puis mise quasiment en quarantaine par Élisabeth Ire, elle se plongea dans tous les romans français qui lui tombaient sous la main. Un jour, elle lut une Histoire de l’Allemagne Ă©crite en français. Elle s’aperçut que ce genre d’Ɠuvre lui plaisait plus que la littĂ©rature romanesque. AprĂšs le passage de certains intellectuels en Russie qui la conseillĂšrent, elle se plongea dans les Ɠuvres de Plutarque et de Tacite. Puis, ce fut le dictionnaire historique et critique de Pierre Bayle, une transition entre l’histoire et la philosophie. Son chemin la mĂšne Ă  lire De l’esprit des lois de Montesquieu, oĂč il traite de la sĂ©paration des trois pouvoirs et d’un systĂšme aristocratique libĂ©ral. Ces conceptions, Catherine les remodĂšlera dans son gouvernement, ne pouvant les appliquer comme telles Ă  la Russie de l’époque.

Elle se pose en véritable fondatrice de l'Académie des trois arts nobles, en lui octroyant des privilÚges et un rÚglement en [12].

Par ses commandes importantes de service de table, elle favorise le développement de la Manufacture impériale de porcelaines[13].

Dans l’objectif de dĂ©velopper la culture dans sa nation, elle invite constamment les philosophes français Ă  la Cour. Mais la rĂ©putation du pays effraie et les refus s’enchaĂźnent.

Elle se prĂ©senta comme un mĂ©cĂšne pour les arts, la littĂ©rature et l'Ă©ducation, se fondant sur l’EncyclopĂ©die de Diderot et d'Alembert.

Elle réussit à convaincre le mathématicien Leonhard Euler de revenir de Berlin[14].

En 1767, elle invite le juriste et physiocrate Lemercier de la RiviÚre à venir à Saint-Pétersbourg pour la conseiller sur les réformes à entreprendre. AprÚs un long voyage, le séjour se transforme rapidement en échec car le physiocrate et la tsarine ne s'entendent pas sur les objectifs et la durée du séjour. Catherine II voyait en lui « une caution intellectuelle et philosophique » et n'entend pas se soumettre aux principes de la physiocratie[15].

Voltaire, qui entretient une relation Ă©pistolaire avec l’impĂ©ratrice, est un fervent dĂ©fenseur de celle-ci en France. En raison de l’intĂ©rĂȘt qu’elle porte aux rĂ©flexions des philosophes, il voit en elle un monarque Ă©clairĂ© et ouvert d’esprit comme devrait l’ĂȘtre celui de France. Mais, rĂ©aliste, il ne vint jamais en Russie. Les autres correspondants de l'impĂ©ratrice sont Melchior Grimm, Diderot et Madame Geoffrin qui recevait tous ces philosophes dans son salon de la rue Saint-HonorĂ©. Melchior Grimm, correspondant de Catherine II avec plus de 430 lettres, fut aussi bien un correspondant philosophique qu’un grand confident pour elle. Grimm sera ensuite ministre de Catherine II Ă  Hambourg. En France, il lui sert d’intermĂ©diaire dans ses achats d’Ɠuvres d’art, de livres, mais aussi de moyens de propagande en France. Il fut un fervent dĂ©fenseur de la Russie en France et Ă©tait entretenu par Catherine.

Quant Ă  Diderot, elle lui rachĂšte sa bibliothĂšque en 1765, la laissant Ă  sa disposition Ă  vie, et lui versa une pension substantielle en tant que bibliothĂ©caire. Il s'installa Ă  Saint-PĂ©tersbourg auprĂšs de Catherine II pendant cinq mois, d' Ă  . Il venait tous les jours, pendant trois heures, s’entretenir avec elle. Bien que ses idĂ©es ne fussent pas applicables en Russie, elle le questionnait longuement sur ses conceptions. Il Ă©crivit Ă  son intention des textes oĂč il rĂ©pondait aux interrogations de l‘impĂ©ratrice. À la fin de sa vie, aprĂšs avoir Ă©mis des critiques sur la Russie, ses relations furent moins chaleureuses mais continuĂšrent toutefois[16]. Elle acheta aussi la bibliothĂšque de Voltaire en 1778.

Par l'entremise de l'ambassadeur de France, le comte de Ségur, elle fit venir de Paris de nombreuses troupes de théùtre et d'opéra, dont celle de Floridor, qu'elle faisait jouer notamment dans son théùtre de l'Ermitage.

Quand Alexandre Radichtchev publia son Voyage de PĂ©tersbourg Ă  Moscou en 1790, prĂ©sentant les conditions de vie dĂ©plorable des serfs, ce fut elle qui en dĂ©couvrit le caractĂšre « rĂ©volutionnaire », dĂ©nonça et poursuivit son auteur. Radichtchev fut condamnĂ© Ă  mort, puis une fois sa peine commuĂ©e, exilĂ© en SibĂ©rie. C'est qu’entre-temps la RĂ©volution française avait Ă©clatĂ© et qu'il n'Ă©tait plus question pour l'impĂ©ratrice de laisser les pernicieuses idĂ©es françaises envahir la Russie. Tous les empereurs russes seront dĂ©sormais confrontĂ©s Ă  ce dilemme : ouvrir la Russie Ă  l'Occident sans perdre la « russitĂ© » et introduire des idĂ©es subversives qui menaceraient l'autocratie russe[14].

Catherine fut aussi Ă©crivain. Elle composa tout d’abord le Nakaz ou Grande Instruction[17], un Code qui rĂ©sume ses vues sur la politique de la Russie, puis l’Antidote, Ɠuvre oĂč elle rĂ©pond, en quelque sorte, au Voyage en SibĂ©rie, critique virulente de la Russie Ă©crite en 1768 par l’abbĂ© Chappe d’Auteroche. Vinrent ensuite ses MĂ©moires, une suite de notes et de justifications sur sa politique et sa vie en gĂ©nĂ©ral, une des sources principales de la connaissance de Catherine.

Catherine II fut donc l’archĂ©type du despote Ă©clairĂ©. C’était une femme de lettres, passionnĂ©e d’histoire et de philosophie. Le sujet qu’elle aborda le plus, durant ses longs entretiens avec les philosophes français, fut celui de l’éducation, problĂšme majeur de la Russie, cause de sa non-intĂ©gration premiĂšre Ă  l’Europe. C’est donc poussĂ©e par les idĂ©es des LumiĂšres qu’elle rĂ©forma l’éducation.

Collection de peintures

Pendant ses trente-quatre annĂ©es de rĂšgne, une formidable politique d'acquisition lui a permis de rassembler prĂšs de quatre mille tableaux qui forment, au musĂ©e de l'Ermitage, une des galeries de peintures les plus admirĂ©es d'Europe. Par l'intermĂ©diaire de ses ambassadeurs les plus zĂ©lĂ©s, elle a pu acquĂ©rir quelques-unes des plus prestigieuses collections europĂ©ennes comme celle du comte de BrĂŒhl et de Sir Robert Walpole. Voltaire et surtout Diderot (aidĂ© par le Genevois François Tronchin) favorisĂšrent, quant Ă  eux, l'acquisition des collections de Pierre Crozat et de Choiseul en 1772[18]. En 1784, elle acquiert la collection du comte de Baudouin[19]. Elle possĂ©dait cinq tableaux de Jean SimĂ©on Chardin.

Mort et succession

Catherine II meurt dans son Palais d'Hiver, le 6 novembre 1796 ( dans le calendrier grĂ©gorien) au matin : elle s'effondre dans sa garde-robe. On l'Ă©tend sur un matelas, oĂč elle agonise pendant des heures, Ă  mĂȘme le sol. Les mĂ©decins diagnostiquent une « attaque d'apoplexie » (aujourd'hui, on dirait hĂ©morragie cĂ©rĂ©brale ou AVC). Elle s'Ă©teint Ă  67 ans, aprĂšs avoir rĂ©gnĂ© plus de trente-quatre ans sur la Russie[20] - [21].

L'impératrice avait prévu de déshériter son fils au profit de son petit-fils Alexandre, mais Paul fouille le bureau de sa mÚre, met la main sur son testament et le brûle. Devenu empereur, il décide d'ouvrir le tombeau de son pÚre Pierre III, de couronner son squelette et d'enterrer ses parents cÎte à cÎte dans la cathédrale Pierre-et-Paul, à Saint-Pétersbourg[21] - [22].

Vie privée

Pour introduire la variolisation (technique supposée protéger les personnes variolisées d'une forme grave de la variole), elle montra l'exemple à ses sujets en étant la premiÚre[23] à se faire inoculer le virus.

Elle avait un fils, Paul, qu'elle aimait peu, lui prĂ©fĂ©rant ses petits-fils[24]. Il lui succĂ©da, nĂ©anmoins, sous le nom de Paul Ier de Russie. Les relations de Catherine avec son fils furent toujours froides et emplies de mĂ©fiance. Ne l‘ayant pas Ă©levĂ©, elle n‘a guĂšre d‘affection pour cet enfant qui se rĂ©clame de Pierre III. Tout d’abord, Paul considĂšre sa mĂšre comme la grande responsable de la mort de son pĂšre Pierre, auquel il voue un vĂ©ritable culte. Puis, il y a l’enjeu de la succession. Catherine est, bien sĂ»r, consciente que son fils pourrait ĂȘtre utilisĂ© contre elle, afin de la renverser. De son cĂŽtĂ©, Paul perçoit d’un mauvais Ɠil l’attitude de sa mĂšre envers ses favoris, particuliĂšrement les largesses qu'elle leur accorde. Catherine, aprĂšs avoir mariĂ© en 1776 son fils Ă  une jeune princesse du Wurtemberg, leur enleva, Ă  la maniĂšre d'Élisabeth, leurs enfants. Cela provoqua une profonde inimitiĂ© du couple envers Catherine.

Catherine Ă©tait connue pour son appĂ©tit sexuel et ses nombreux amants[25]. Le premier amant en titre de la souveraine fut Sergei Saltykov, qui serait le pĂšre biologique de son fils. Lui succĂ©da Grigori Orlov, et cette relation dura dix ans (1762-1772). Orlov joua auprĂšs de Catherine un rĂŽle Ă  la fois sentimental et politique. C’est lui qui, lors de la grande Ă©pidĂ©mie de peste de Moscou en 1771, calma la population et lutta, assistĂ© d’un mĂ©decin, contre l’extension de l’épidĂ©mie. De Grigori Orlov, Catherine II eut deux enfants naturels nĂ©s en secret : une fille, Nathalie, nĂ©e en 1758, adoptĂ©e par la famille Alexeev et qui Ă©pousa le feld-marĂ©chal de Buxhoeveden, et un fils, AlexeĂŻ Grigorievitch Bobrinski (1762-1816). Paul craignit que l'un d’entre eux ne devĂźnt un obstacle Ă  sa future accession au trĂŽne. Mais l'impĂ©ratrice, refusant toujours de se marier, ne remit pas en question la succession de son fils lĂ©gitime. Cette longue relation avec Grigori Orlov se termina en 1772, quand on rapporta Ă  Catherine toutes les infidĂ©litĂ©s de son favori. Dans une pĂ©riode de transition, elle eut un amant, Vassiltchikov, un jeune noble qui n’avait comme simple attrait que sa beautĂ©. L’impĂ©ratrice s’en lassa vite. Elle noua alors une nouvelle relation avec Grigori Potemkine, un officier de la Garde. Homme exubĂ©rant aimant les plaisirs de la table autant que ceux de la chair, Potemkine n’en Ă©tait pas moins un grand intellectuel qui sut plaire Ă  Catherine par ses folies, sa conversation, son humour et sa dĂ©termination. Ce favori est sĂ»rement celui qui reçut le plus de Catherine. Elle le couvrit d’honneurs, de mĂ©dailles, rĂ©compenses, terres, richesses et pouvoirs. Mais jamais Catherine n’eut Ă  le regretter : fervent serviteur de la Russie, Potemkine fut un conseiller et un homme politique de premier plan.

Tombeau de marbre blanc de l'impératrice Catherine II de Russie. Sur la droite, le tombeau de son époux l'empereur Pierre III de Russie.

C’est Potemkine lui-mĂȘme qui s’éloigna du lit de Catherine. Mais il resta toujours prĂ©sent dans le cƓur de l’impĂ©ratrice en tant qu’ami et, dans sa politique, en tant que conseiller. C’est lui qui, ensuite, s’occupa de fournir des amants Ă  l’impĂ©ratrice. Le seul mariage secret connu de Catherine II est celui avec Grigori Potemkine[26]. Potemkine Ă©tablit des rĂšgles pour devenir le nouveau favori de l'impĂ©ratrice : un mĂ©decin vĂ©rifiait la bonne santĂ© du prĂ©tendant, puis une proche de Catherine examinait sa culture et validait ses performances sexuelles (la comtesse Praskovya Bruce (en) puis Anna Protassova firent, ainsi, office d'« essayeuses » ou d'« Ă©prouveuses »[27]).

À Potemkine, succĂ©dĂšrent de nombreux amants, tous jeunes et beaux : Pierre Zavadoski de vingt ans son cadet, puis l’officier Simon Zoritch, bientĂŽt remplacĂ© par Ivan NikolaĂŻevitch Rimsky-Korsakov, ĂągĂ© de vingt ans et dotĂ© d’un corps d’Adonis, lui-mĂȘme Ă©cartĂ© au bĂ©nĂ©fice de LanskoĂŻ, lequel meurt (d’un abus d’aphrodisiaques ? ou plus probablement de diphtĂ©rie) quatre ans aprĂšs le dĂ©but de ses relations avec Catherine. Le dernier de cette longue liste fut Platon Zoubov, qui restera au cĂŽtĂ© de l'impĂ©ratrice jusqu'Ă  la mort de celle-ci. Notons aussi le Français Gabriel-François Doyen, qui se fait remettre par la Tsarine deux principautĂ©s (en fait, deux immenses domaines) et octroyer un blason, « d'azur au chef chargĂ© de deux pals », auquel Louis XV autorise l'ajout d'une fleur de lys[28]. Comme peintre, il plut Ă©galement Ă  son fils Paul mais l’attitude de Catherine envers ses amants fut toujours la mĂȘme : chaque homme recevait pendant et aprĂšs ses « services » des honneurs, des propriĂ©tĂ©s, des milliers de serfs, des cadeaux
 Cette scandaleuse façon de faire lui valut une rĂ©putation de dĂ©bauchĂ©e (les historiens sont divisĂ©s sur l'existence de la Chambre des Plaisirs, cabinet Ă©rotique secret que l'impĂ©ratrice aurait fait amĂ©nager dans son palais de TsarskoĂŻe Selo, constituĂ© de plusieurs piĂšces et objets Ă©rotiques : peintures, meubles, lustres, etc.[29]). S’ajouta Ă  cela l’exaspĂ©ration (voire la jalousie) de son fils Paul devant les largesses de sa mĂšre pour ses favoris, en regard de la pauvre affection et des mĂ©diocres cadeaux que lui-mĂȘme recevait. Dans cette vie tumultueuse[30], Catherine II sut pourtant faire la part entre les hommes et le pouvoir. Jamais elle ne leur accorda une parcelle de pouvoir qui pĂ»t diminuer le sien. Grande intellectuelle, elle avait une idĂ©e bien dĂ©finie de son autoritĂ© souveraine[3].

Catherine II ayant admis le bouddhisme parmi les religions d'État, les chefs d'État russes (exception faite de la pĂ©riode soviĂ©tique) sont considĂ©rĂ©s par les bouddhistes du pays comme les rĂ©incarnations de la dĂ©esse Tara[31].

Distinctions

Hommages et critiques

Publications

  • On a d'elle quelques Ă©crits, des comĂ©dies, un drame d'Oleg.
  • Correspondance avec Voltaire, Grimm, Oimin, etc.
  • MĂ©moires, 1859.
  • Le Nakaz, Code russe ou instructions adressĂ©es par sa majestĂ© l'impĂ©ratrice de toutes les Russies Ă  la commission Ă©tablie pour travailler Ă  l'exĂ©cution d'un projet d'un nouveau code de lois, 3e Ă©dition, Amsterdam 1775.
  • Antidote, ou Examen du Mauvais Livre superbement imprimĂ© intitulĂ© : Voyage en SibĂ©rie, fait par ordre du Roi en 1761
. À Amsterdam chez Marc-Michel Rey 1771-1772. L'Ă©dition originale fut publiĂ©e en deux volumes imprimĂ©s Ă  Saint-PĂ©tersbourg en 1770-1771. Quelques pages peu favorables Ă  la Russie de Jean Chappe dans son Voyage en SibĂ©rie lui attirĂšrent surtout une vive critique sous la forme d'un ouvrage rĂ©digĂ© et publiĂ© anonymement par Catherine II de Russie et le comte Ivan Chouvalov, la jeune impĂ©ratrice rĂ©pondant Ă  ce qu'elle considĂ©ra comme une attaque de son pays en reprenant chapitre par chapitre le livre de l'abbĂ© pour le rĂ©futer. Cette attribution fut combattue par Anguis qui « donne pour collaborateur Ă  la comtesse Daschkof le sculpteur Falconet. »

Postérité

Arts et lettres

Cinéma, télévision et musique

Le personnage de Catherine II a été représentée à l'écran par plusieurs actrices.

Cinéma

  • 1909 : Berthe Bovy dans Tarakanowa et Catherine II ;
  • 1910 : Nadia Aleksandrovna dans La Princesse Tarakanova et Catherine II ;
  • 1917 : M. Petrova-Volina dans Cagliostro en Russie ;
  • 1919 : Elsa Wasa dans Das Spielzeug der Zarin ;
  • 1928 :
    • Olga Baclanova dans The Czarina’s Secret ;
    • Lili Breda dans Der alte Fritz ;
    • Mona Maris dans Marquis d’Eon, der Spion der Pompadour ;
  • 1949 : Marianne Prenzel dans Die blauen Schwerter ;
  • 1950 : Binnie Barnes dans À l’ombre de l’Aigle ;
  • 1954 : Maria Riva dans The Conspiracy of Catherine the Great ;
  • 1986 :
    • Yekaterina Kohv dans MikhaĂŻlo Lomonossov ;
    • Valentina Azovskaya dans Peter the Great and Catherine the Great ;
  • 1990 : Svetlana Kryuchkova dans La Chasse royale ;
  • 1991 : Kristina Orbatkayte dans Vivent les cadets de la marine ! ;
  • 1992 :
    • Marina Vlady dans RĂȘves de Russie ;
    • Kristina Orbakayte dans Aspirants de marine III ;
  • 1995 :
    • Prue Brimacombe dans I Was Catherine The Great’s Stable Boy ;
    • Catherine Zeta-Jones dans Catherine la Grande ;
  • 2005 : Emily Bruni dans Catherine la Grande.

Télévision

  • 2006 :
    • Alla Oding dans La Grande Catherine de Russie ;
    • Beate Weidenhammer dans Katharina die Grosse – Die Zarin aus Zerbst ;
    • Nancy Digonis dans Engineering an Empire : Russia ;
  • 2007 :
    • Alexandra Kulikova dans Avec plume et Ă©pĂ©e ;
    • Elzbieta Jasinka-Maeder dans L’Affaire Calas ;
    • Alla Oding dans Les Mousquetaires de Catherine ;
  • 2013 :
    • Anna Yashina dans Les Romanov, histoire d'une dynastie ;
    • Alma Leiberg dans Catherine II de Russie ;

Documentaire

Musique

Jeux vidéo

  • Catherine II est la dirigeante de la civilisation russe dans les jeux vidĂ©o Civilization IV et Civilization V.
  • Dans Europa Universalis IV, Catherine II a une chance de devenir hĂ©ritiĂšre de Russie par un Ă©vĂ©nement si, entre 1729 et 1800, le dirigeant russe a moins de 3 dans chacune de ses stats et n'a pas d'hĂ©ritier. Ses stats sont de 6/6/5, ce qui est extrĂȘmement puissant.

Notes et références

Notes

    Références

    1. Michel Heller : Histoire de la Russie et de son Empire chap.2-10; 2015, Éd. Tempus Perrin, (ISBN 978-2262051631)
    2. Marina Grey, Les Romanov, Fleurus, , p. 75.
    3. HĂ©lĂšne CarrĂšre d’Encausse, Catherine II, Fayard, 2002.
    4. Saint-Pétersbourg: quatre endroits intimistes et méconnus étroitement liés aux tsars.
    5. (en) Catherine the Great, The Memoirs of Catherine the Great, Random House Publishing Group, , p. 84.
    6. Chantal Grell, Arnaud RamiĂšre de Fortanier, L'Ă©ducation des jeunes filles nobles en Europe : XVIIe – XVIIIe siĂšcle, [lire en ligne], p. 157.
    7. Nicolas Brian-Chaninov, NikolaÄ­ Briïž aïžĄnchaninov, Catherine II, impĂ©ratrice de Russie (1729-1796), Payot,‎ , p. 102.
    8. Georges Florovsky, Les Voies de la théologie russe, Paris, 1937, trad. et notes de J.C. Roberti, Paris, Desclée de Brouwer, 1991, p. 150.
    9. Bruno CadÚne, « La résistance à l'envahisseur, une triste tradition ukrainienne », sur France Culture, (consulté le )
    10. Voir, par exemple, Charles-Joseph de Ligne, Lettres du prince de Ligne à la marquise de Coigny pendant l'année 1787, Paris, 1886, « Lettre VIII », pp. 57-59.
    11. Jean-Paul Scot, La Russie de Pierre le Grand Ă  nos jours, Armand Colin, Paris 2000.
    12. Anita Davidenkoff, Catherine II & l'Europe, Institut d'Ă©tudes slaves, , p. 43.
    13. Jean-Henri Castéra, Histoire de Catherine II, impératrice de Russie, Volume 4, Arthus-Bertrand, , p. 259.
    14. Marie-Pierre Rey, Le dilemme russe : La Russie et l’Europe occidentale d’Ivan le Terrible à Boris Eltsine, Paris, Flammarion, , 354 p. (ISBN 2-08-210098-7).
    15. Thérence Carvalho, La physiocratie dans l'Europe des LumiÚres. Circulation et réception d'un modÚle de réforme de l'ordre juridique et social, Paris, Mare & Martin, , 808 p., p. 356 et suivantes
    16. Isabel de Madariaga, La Russie au temps de la Grande Catherine, Fayard, Londres, 1987.
    17. HĂ©lĂšne CarrĂšre d'Encausse 2002, p. 108.
    18. « ActualitĂ©s - MusĂ©es de province », Connaissance des Arts, no 496,‎ , p. 10.
    19. « Collectionner au XVIIIe siĂšcle – ArchĂ©ologie d’une collection parfaite », DFK Paris, 2019.
    20. Marie-Eudes Lauriot-Prévost, « Catherine II, la tsarine aux mille amants », sur Point de vue (consulté le )
    21. Henri Troyat, Nicolas Ier, Académie Français (ISBN 9-782262-016791), Page 9
    22. HĂ©lĂšne CarrĂšre d'Encausse 2002, p. 579.
    23. Voir Catriona Seth, Les Rois aussi en mouraient. Les LumiÚres en lutte contre la petite vérole, Paris, DesjonquÚres, 2008.
    24. Catherine II la Grande et sa préférence.
    25. La femme derriĂšre la Grande Catherine.
    26. Henri Troyat, Catherine La Grande, 1977 ; Paul Mourousi, Catherine de Russie, 1986.
    27. Henry Valloton, Catherine II, Albin Fayard, , p. 275.
    28. Catherine II de Russie : la croqueuse d’hommes.
    29. (en) Igor Semenovich Kon et James Riordan, Sex and Russian Society, Indiana University Press, , p. 18-19.
    30. Catherine II, la tsarine aux mille amants.
    31. NezavissimaĂŻa Gazeta, « Medvedev le rĂ©incarnĂ© et le lama miraculĂ© », Courrier international,‎ (ISSN 1768-3076, lire en ligne).
    32. Marie d'Ornellas, « Catherine II, la bien-aimée », sur Le Figaro,

    Voir aussi

    Bibliographie

    Articles connexes

    Liens externes


    Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.