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Gabriel-François Doyen

Gabriel-François Doyen né le à Paris et mort le à Saint-Pétersbourg est un peintre français.

Gabriel-François Doyen
Antoine Vestier, Gabriel-François Doyen (1786),
Paris, musée du Louvre.
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Maître
Lieux de travail
Distinction
Prix de Rome en 1748

Biographie

Petit-fils et fils de tapissier royal, Gabriel-François Doyen travaille dans l'atelier de Carle van Loo. Il obtient le prix de Rome en 1748. Il séjourne en Italie de 1752 à 1756. Il y étudie le Dominiquin, Pierre de Cortone, Luca Giordano et Francesco Solimena. Il arrive en 1752 à l'Académie de France à Rome, puis séjourne à Palerme. Il visite Venise, Bologne et Turin. Il est reçu à l'Académie royale de peinture et de sculpture en 1761 et y exerce comme professeur à partir de 1776. Il sauve du suicide Jacques-Louis David dans les derniers instants d'une tentative.

Gabriel-François Doyen, à partir de 1759, va exploiter la veine antique avec une série de peintures de vastes dimensions au langage hyperbolique et répétitif dont va se lasser le public à partir de 1780.

Doyen s'adonne également à la grande décoration. Il achève, à la mort de Carle van Loo, la chapelle Saint-Grégoire à l'église des Invalides de Paris (1765-1772).

Il peint peu de tableaux religieux. C'est pourtant dans ce registre qu'il va réaliser son chef-d’œuvre en 1767 : Sainte Geneviève et le Miracle des Ardents, à l'église Saint-Roch de Paris.

Il exécute aussi une suite de peintures d'après L'Iliade pour servir de modèles aux tapisseries des Gobelins.

En 1773, Doyen est nommé premier peintre du comte d'Artois puis, en 1775, de Monsieur, frère du roi. En 1774, la ville de Reims lui commande la décoration urbaine des fêtes du sacre de Louis XVI.

De 1791 à 1792, avec son élève Alexandre Lenoir, il se passionne pour le travail de recherche, d'inventaire et de conservation des œuvres d'art et crée le dépôt des Petits Augustins.

Peintre du roi, il quitte la France pour la Russie en 1792 (déclaré émigré en 1793) où il devient peintre et amant de Catherine II de Russie, puis peintre de Paul Ier : il y est nommé directeur de l'Académie des Beaux-Arts de Saint-Pétersbourg et y exécute plusieurs ouvrages remarquables. Il décore plusieurs palais impériaux et forme des peintres russes. Il aura pour élève Andreï Ivanov qui occupe une place de premier plan dans la peinture russe.

Ĺ’uvres dans les collections publiques

France
  • Bayonne, musĂ©e Bonnat-Helleu :
    • Saint Ă©vĂŞque dĂ©truisant les idoles, dessin ;
    • Trois Ă©tudes avec un groupe de figures implorant, dessin.
  • Cambrai, musĂ©e de Cambrai : L'Enlèvement des Sabines (esquisse), huile sur toile, 92 Ă— 151,8 cm[1].
  • Dijon, musĂ©e Magnin :
    • Le Magnificat, huile sur toile ;
    • La Mort de Germanicus, esquisse, huile sur toile ;
    • Hercule terrassant l'Hydre, dessin.
  • Douai, musĂ©e de la Chartreuse : Le Miracle des ardents, esquisse, grisaille, huile sur toile.
  • Gray, musĂ©e Baron-Martin : L'eElèvement des Sabines, dessin, 36 Ă— 66 cm.
  • La Fère, musĂ©e Jeanne d'Aboville : Saint JĂ©rĂ´me, huile sur toile.
  • Le Mans, musĂ©e de TessĂ© : Sainte Geneviève apaisant la peste des ardents, dessin.
  • Mitry-Mory, Ă©glise Saint-Martin : L'Adoration des mages, huile sur toile[2].
  • Paris :
    • École militaire, maĂ®tre-autel de la chapelle : La Dernière Communion de saint Louis, huile sur toile.
    • École nationale supĂ©rieure des beaux-arts :
      • Sainte Geneviève intercĂ©dant pour protĂ©ger Paris des Huns, plume, encre brune et lavis brun sur traits de pierre noire, 23,2 Ă— 15,7 cm[3]. Ce dessin tĂ©moigne des recherches de Doyen pour la rĂ©alisation du retable Le Miracle des ardents de l'Ă©glise Saint-Roch. Le thème du projet a Ă©voluĂ© : dans cette feuille, il reprĂ©sente Sainte Geneviève suppliant JĂ©sus de protĂ©ger la ville de l'armĂ©e d'Attila. Il met l'accent sur le mouvement gĂ©nĂ©ral de la composition ; l'ampleur des gestes et le caractère théâtral sont soulignĂ©s par le dynamisme d'une spirale ascendante depuis le groupe de figures au premier plan jusqu'Ă  la nuĂ©e qui s'enroule autour du Christ[4] ;
      • Le Miracle des Ardents, plume et encre brune sur crayon noir, lavis brun, 22,8 Ă— 15,4 cm[5]. Dessin prĂ©paratoire pour le dĂ©cor de la chapelle droite de l'Ă©glise Saint-Roch en 1759[6].
    • Ă©glise Saint-Roch : Sainte Geneviève et le Miracle des Ardents, 1773, huile sur toile.
    • hĂ´tel des Invalides : dĂ©coration de la chapelle Saint-GrĂ©goire.
    • musĂ©e Carnavalet : Le Miracle des Ardents, esquisse, grisaille, huile sur toile.
    • musĂ©e du Louvre :
      • Le Miracle des Ardents, huile sur toile.
      • La Mort de Virginie, dessin ;
      • La PrĂ©sentation au Temple, dessin ;
      • Sainte Geneviève met fin au mal des Ardents, dessin ;
      • Une fĂŞte du dieu des jardins, dessin ;
      • Hercule se prĂ©sentant au temple de l'Hymen, dessin ;
      • L'ApothĂ©ose de Saint Louis, roi de France, portĂ© par des anges, dessin.
  • Poitiers, musĂ©e Sainte-Croix : Mars vaincu par Minerve, 1781, huile sur toile.
  • Saint-Brieuc, musĂ©e d'Art et d'Histoire :
    • David jouant de la harpe, huile sur toile ;
    • Sainte CĂ©cile et Saint ValĂ©rien couronnes par un ange, dessin.
  • Versailles, musĂ©e de l'Histoire de France :
    • Louis XVI reçoit Ă  Reims les hommages des chevaliers du Saint-Esprit, 13 juin 1775, huile sur toile ;
    • AllĂ©gorie de la naissance du duc de Valois, , huile sur toile ;
    • Triomphe d'Amphitrite ou la pĂŞche, dessin.
Italie
Russie

Élèves

Notes et références

  1. villedecambrai.com.
  2. Notice no PM77001133, base Palissy, ministère français de la Culture.
  3. « Sainte Geneviève intercédant pour protéger Paris des Huns, Gabriel-François Doyen, sur Cat'zArts ».
  4. Emmanuelle Brugerolles (dir.), De l’alcôve aux barricades de Fragonard à David, Beaux-Arts de Paris les éditions, 2016, p. 138-141, Cat. 43.
  5. « Le miracle des Ardents », sur Cat'zArts.
  6. Emmanuelle Brugerolles (dir.), Le dessin en partage, Beaux-Arts de Paris Ă©ditions, (ISBN 978-2-84056-347-1), p. 43-46.

Annexes

Bibliographie

  • Marc Sandoz, Gabriel François Doyen, 1726 - 1806, Paris, Quatre chemins Editart, 1975.
  • Martine Herold, « Ă€ propos du Miracle des Ardens de Gabriel-François Doyen (1726-1806) », La Revue du Louvre, 1968, 2, p. 65-72.
  • (en) BĂ©nĂ©zit, , 20608 p. (ISBN 978-0-19-977378-7 et 9780199899913, lire en ligne).
  • (en) Marc Jordan, The Oxford Companion to Western Art, , 820 p. (ISBN 978-0-19-866203-7 et 9780191727597, lire en ligne).
  • (en) Nathalie Volle, Grove Art Online, (ISBN 978-1-884446-05-4, lire en ligne).

Liens externes

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