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Cancer de la vessie

La paroi interne de la vessie est tapissée de cellules transitionnelles qui sont à l'origine de la plupart des cancers de la vessie. L'évolution et la prise en charge dépend beaucoup du caractÚre invasif de la tumeur. On distingue le cancer superficiel de la vessie du cancer invasif (tumeur infiltrante). Si le cancer superficiel reste de bon pronostic, le cancer invasif de la vessie est beaucoup plus grave et nécessite des traitements agressifs.

Cancer de la vessie
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Image histopathologique d'un carcinome urothélial de la vessie. Biopsie transurétrale. Coloration H&E.

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ÉpidĂ©miologie

Incidence

Il s'agit de l'un des dix plus fréquents cancers avec un peu plus de 500 000 cas annuels de par le monde[1].

L'Ăąge moyen est de 65 ans. Il touche 4 hommes pour 1 femme[2], mais ce taux Ă©volue au fur et Ă  mesure que l'impact du tabagisme chez la femme se fait sentir.

Le cancer de la vessie est une tumeur frĂ©quente. En 2000, 10 700 nouveaux cas ont Ă©tĂ© diagnostiquĂ©s en France, parmi lesquels un tiers est liĂ© au tabagisme. Il est le sixiĂšme cancer le plus frĂ©quent en France.

Mortalité

Il représente 3,5 % des décÚs par cancer.

Le taux de survie à 5 ans est de 96 %, lorsque les tumeurs infiltrent le muscle uniquement (TVIM), 70 % lorsqu'il s'étend et seulement 5 % lorsque les métastases se diffusent dans le corps.

Tous types de cancers de la vessie confondus, le taux de survie à 5 ans est de 77,4 % [3]. Il est plus mauvais chez la femme en raison d'un retard au diagnostic[4], l'hématurie étant banale au cours d'une infection urinaire..

Facteurs de risque

Le facteur de risque non modifiable le plus important reste l'Ăąge[5].

Les facteurs favorisants les plus importants sont le tabagisme (responsable de 40 % des cancers de la vessie[6]) et certains cancĂ©rogĂšnes chimiques. À ce titre le cancer de la vessie peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme une maladie professionnelle.

Les principales substances industrielles en cause sont :

  • les amines aromatiques ;
  • leurs dĂ©rivĂ©s hydroxylĂ©s halogĂ©nĂ©s et sulfonĂ©s. (tableau français no 15 des maladies professionnelles) ;
  • les dĂ©rivĂ©s de l'aniline ;
  • certains hydrocarbures polycycliques et probablement les fumĂ©es de diesel[7] ;
  • les brouillards de certaines huiles minĂ©rales[8] ;
  • les dĂ©rivĂ©s industriels du tryptophane ;
  • l'arsenic[9] (qui a autrefois Ă©tĂ© abondamment utilisĂ© comme pesticide et qui sert (avec l'antimoine) de durcisseur aux plomb des munitions de chasse ; Il semble exister une synergie entre arsenic et fumĂ©es du tabac[10] ;
  • certains pesticides sont soupçonnĂ©s depuis peu, en raison d'une augmentation du risque de cancer de la vessie chez des professionnels exposĂ©s aux pesticides de traitement de lĂ©gumes en plein champ et sous-serres ou Ă  des tĂąches telle que le semis de pois et de betteraves[11].

Par ailleurs on retrouve à l'origine du cancer de la vessie certains médicaments (phénacétine, cyclophosphamide) ou une irradiation pelvienne[12].

Les lĂ©sions de bilharziose urinaire peuvent dĂ©gĂ©nĂ©rer en lĂ©sions malignes de type cancer Ă©pidermoĂŻde de la vessie[13]. cette parasitose se retrouvant principalement en Égypte et en Afrique de l'Ouest.

Plusieurs mutations sur certains gÚnes augmentent le risque de cancer de la vessie, notamment sur le gÚne p63[14], le gÚne codant le récepteur du facteur de croissance épidermique[15], ainsi que d'autres gÚnes. Le risque de cancer de la vessie est également considérablement augmenté au cours d'un syndrome de Lynch[16].

L'eau chlorée serait un facteur de risque. Des sous-produits dont les trihalométhanes se forment lors des réactions entre le chlore et les matiÚres organiques de l'eau. La concentration de ces sous-produits dans l'organisme est un facteur de cancer de la vessie[17] - [18]. L'eau des piscines chlorées est fortement chargée en trihalométhanes[19], dans les piscines chlorées le nageur est ainsi exposé à ces sous-produits par absorption cutanée.

Il existe également une néphropathie tubulo-interstitielle endémique dans la région des Balkans, qui peut se complique en cancer urothélial. Cette maladie résulte d'une intoxication alimentaire par une mycotoxine, l'ochratoxine A, produite par un champignon des céréales.

Diagnostic

SymptĂŽmes

Les éléments cliniques évoquant une tumeur cancéreuse de la vessie sont peu spécifiques. On note en premier lieu l'hématurie micro ou macroscopique (un cancer de la vessie est retrouvé dans environ un cas sur cinq d'hématurie macroscopique[20]), la dysurie, les signes d'infection urinaire à urine claire, les infections urinaires récidivantes. L'altération de l'état général et les douleurs marquent souvent un stade avancé de la maladie.

Les symptÎmes cliniques nécessitent une confirmation avec réalisation :

  • d'une bandelette urinaire retrouvant l'hĂ©maturie ;
  • d'un examen cytologique des urines confirmant parfois la prĂ©sence d'hĂ©maties et de cellules anormales mais cet examen a une faible sensibilitĂ© ;
  • la cystoscopie permet de visualiser les lĂ©sions vĂ©sicales et effectuer dans le mĂȘme temps des biopsies pour Ă©tudes anatomopathologiques des lĂ©sions et confirmation du diagnostic. C'est un examen essentiel. Il peut ĂȘtre aidĂ© par l'instillation locale d'hexaminolevulinate qui se fixe sur les cellules cancĂ©reuses permettant de les mettre en Ă©vidence grĂące Ă  une lumiĂšre bleue[21] ;
  • les examens d'imageries tel le scanner et l'IRM du bassin sont utiles au bilan d'extension. Dans ce dernier examen, l'injection de ferumoxtran-10 permettrait de dĂ©tecter les mĂ©tastases ganglionnaires, mĂȘme de petites tailles, avec une trĂšs bonne sensibilitĂ© et spĂ©cificitĂ©[22].

Bilan d'extension

Le cancer de la vessie se développe à partir de la muqueuse interne de la vessie. En absence de traitement, la maladie s'étend au-delà de la muqueuse à travers la paroi de la vessie, dissémine au travers des vaisseaux lymphatiques vers les ganglions du petit bassin, et au travers des veines dans l'ensemble de l'organisme. Le bilan d'extension permet de connaßtre le stade exact de la maladie, d'appliquer le traitement le mieux adapté et d'estimer le pronostic de la maladie.

Anatomopathologie

Il existe différents types anatomopathologiques de tumeur maligne de la vessie. Le terme cancer de la vessie correspond au carcinome de la vessie. Il en existe trois formes :

Les tumeurs malignes (cancer) non carcinomateuses correspondent aux lymphomes, sarcomes et tumeurs neuroendocrines de la vessie dont le traitement diffĂšre des carcinomes.

Classification

Le grade G1 G2 G3

Classification TNM-UICC 2002

T (Tumeur)

  • Tx Tumeur primitive ne pouvant ĂȘtre classĂ©e
  • T0 Pas de tumeur
  • Ta carcinome papillaire superficiel, non invasif (papillaire, respectant la membrane basale)
  • Tis carcinome in situ (plan, respectant la membrane basale)
  • T1 Tumeur envahissant le tissu conjonctif sous-Ă©pithĂ©lial
  • T2 Tumeur envahissant le muscle (ou dĂ©trusor)
    • T2a Musculeuse superficielle
    • T2b Musculeuse profonde
  • T3 Tumeur envahissant le tissu pĂ©ri vĂ©sical (graisse)
    • T3a Atteinte microscopique
    • T3b Atteinte macroscopique
  • T4 Invasion des viscĂšres adjacents
    • T4a Prostate ou utĂ©rus ou vagin
    • T4b Paroi pelvienne ou paroi abdominale

N (Adénopathies régionales)

  • Nx Absence de renseignements suffisants
  • N1 Envahissement d'un seul ganglion pelvien <2 cm de plus grand diamĂštre
  • N2 Envahissement d'un seul ganglion > cm mais <5 cm ou plusieurs ganglions <5 cm
  • N3 Envahissement d'un ganglion > cm

M (MĂ©tastases Ă  distance)

  • M0 Pas de mĂ©tastase Ă  distance
  • M1 PrĂ©sence de mĂ©tastases Ă  distance

Classification des tumeurs superficielles de la vessie

Le comité de Cancérologie de l'Association Française d'Urologie a défini une classification des tumeurs superficielle de la vessie[23]. Cette classification permet de distinguer trois stades pour lesquels le risque de rechute à 5 ans et de décÚs à 10 ans se distinguent nettement.

RISQUE EVOLUTIF CANCER SUPERFICIEL DE LA VESSIE RISQUE DE PROGRESSION A 5 ANS RISQUE DE DECES PAR TUMEUR A 10 ANS
Groupe 1 :

risque faible

pTa G1 unique

pTa G1-G2 non récidivant à trois mois

7,1 % 4,3 %
Groupe 2:

risque intermédiaire

pTa G2 multifocal

pTa multirécidivant pTa G3, pT1 G2 unique

17,4 % 12,8 %
Groupe 3 :

risque élevé

pT1 G3

pTis diffus pT1 multifocal pT1 récidivant à moins de 6 mois

41,6 % 36,1 %

En 2016, l'OMS a publié une nouvelle classification histologique des tumeurs de la vessie[24]

Pronostic

Les facteurs pronostiques sont :

  • le stade TNM ;
  • le grade histologique ;
  • la prĂ©sence ou non d'une hydronĂ©phrose ;
  • la qualitĂ© de la rĂ©section transurĂ©trale pour les patients traitĂ©s par association radiochimiothĂ©rapie.

La survie à cinq ans des formes localisées à la vessie est de 60 % quel que soit T. Elle est indépendante du type de traitement local. La survie à 5 ans des formes avec extension ganglionnaire pelvienne est de 5 à 25 % selon l'importance de l'atteinte ganglionnaire. La survie à 5 ans est de 10 à 15 % chez les patients traités par chimiothérapie[25]. La plupart des décÚs sont observés dans les 2 ans suivant le diagnostic.

Les formes métastatiques ont un trÚs mauvais pronostic, avec une durée de survie proche d'un an[26].

Méthodes thérapeutiques

La prise en charge du cancer de la vessie a fait l'objet de la publication de recommandations, concernant essentiellement les formes invasives. Celles américaines datent de 2017[27], celles européennes de 2020[28].

Résection transurétrale de vessie

Cystectomie

  • la cystectomie (ablation chirurgicale de la vessie) partielle peut ĂȘtre envisagĂ©e pour les tumeurs infiltrantes de la vessie, dans des conditions prĂ©cises :
    • uniques
    • de petite taille
    • siĂ©geant sur la portion mobile de la vessie
    • sans carcinome in situ associĂ©
    • laissant la capacitĂ© vĂ©sicale post-chirurgicale suffisante
  • la cystectomie totale (cystoprostatectomie chez l'homme, pelvectomie antĂ©rieure chez la femme), prĂ©cĂ©dĂ©e d'un curage ganglionnaire obturateur, iliaque externe et hypogastrique avec examen histologique extemporanĂ©. Elle impose le drainage des urines par voie trans-intestinale type Bricker ou une entĂ©rocystoplastie type Camey ou une dĂ©rivation interne type Coffey.

Si au cours de l'intervention, le chirurgien observe un envahissement ganglionnaire important ou une extension de la tumeur aux organes de voisinage, il est possible que la cystectomie ne soit pas réalisée.

Curage ganglionnaire

Le curage ganglionnaire (curage ilio-obturateur) permet de connaĂźtre l'extension de la maladie et donc son pronostic. il a Ă©galement un intĂ©rĂȘt curatif. En effet, la dĂ©couverte de cellules cancĂ©reuses dans les ganglions du bassin signe une extension de la maladie au-delĂ  de la vessie ce qui est de mauvais pronostic. Dans ce contexte l'ablation de ces ganglions permet de prolonger la survie des patients[29] - [30]

Radiothérapie externe

Elle dĂ©livre par 4 faisceaux d'irradiation, 45 Gy dans le pelvis, puis 20 Gy sur la loge vĂ©sicale, en 6 Ă  7 semaines Ă  l'aide d'un accĂ©lĂ©rateur linĂ©aire de 15 MV.

L'association radiochimiothĂ©rapie combine la radiothĂ©rapie et une chimiothĂ©rapie (Ă  base de cisplatine 25 mg j−1 et de 5-FU 1 000 mg j−1). Elle semble supĂ©rieure Ă  la radiothĂ©rapie seule en matiĂšre d'efficacitĂ©.

La radiothérapie est également indiquée à titre antalgique sur des métastase(s) osseuse(s).
La curiethérapie vésicale est pratiquement abandonnée.

Traitement endovésical

Une chimiothĂ©rapie par mitomycine C peut ĂȘtre instillĂ©e directement aprĂšs la rĂ©section trans urĂ©thrale de la tumeur, permettant de rĂ©duire le risque de rĂ©cidive[31]. La gemcitabine constitue uen autre possibilitĂ©[32]. L'interfĂ©ron alpha est Ă  l'Ă©tude.

Une immunothĂ©rapie par BCG peut ĂȘtre faite, avec une efficacitĂ© semblant supĂ©rieure Ă  celle de la chimiothĂ©rapie locale[33]. Dans les formes rĂ©fractaires, la valrubicine[34] ou une association gemcitabine et docetaxel[35] peuvent ĂȘtre utilisĂ©s. Le pembrolizumab constitue Ă©galement une piste[36].

Traitement systémique

La chimiothĂ©rapie peut ĂȘtre utilisĂ©e dans plusieurs situations :

  • associĂ©e Ă  la radiothĂ©rapie ;
  • avant la chirurgie pour essayer de rĂ©duire la taille de la tumeur et permettre l'intervention. Il s'agit d'une chimiothĂ©rapie nĂ©oadjuvante. Plusieurs Ă©tudes semblent montrer un avantage Ă  la rĂ©alisation de cette chimiothĂ©rapie sous certaines conditions sans que son intĂ©rĂȘt soit formellement Ă©tabli ;
  • aprĂšs la chirurgie, il s'agit alors d'une chimiothĂ©rapie adjuvante dont l'objectif est de rĂ©duire ou retarder les rechutes. Dans cette situation Ă©galement plusieurs Ă©tudes semblent montrer un avantage Ă  cette chimiothĂ©rapie sans que son intĂ©rĂȘt ait Ă©tĂ© parfaitement dĂ©montrĂ©.

Pour la chimiothérapie par voie systémique les molécules efficaces dans le cancer de la vessie sont le cisplatine, le méthotrexate, la vinblastine, l'adriamycine, le paclitaxel et la gemcitabine. Aujourd'hui, le protocole de référence en situation adjuvante et métastatique est le protocole GC (gemcitabine cisplatine)[37]. Ce protocole est équivalent au protocole MVAC en matiÚre d'efficacité. Il est moins toxique. L'association methotrexate, vinblastine, doxorubicine et cisplatine peut constituer une alternative[38].

La vinflunine peut ĂȘtre utilisĂ©e en deuxiĂšme ligne aprĂšs Ă©chec d'une chimiothĂ©rapie Ă  base de platine[39]

La chimiothérapie associée à la radiothérapie peut combiner le cisplatine et le 5FU.

Stratégie thérapeutique

Les stratégies thérapeutiques présentées sont issues des recommandations de l'EMSO (Société européenne d'oncologie médicale).

Tumeurs de faible risque selon la classification de la CCAFU

Le traitement de référence est la résection transurÚtrale de vessie complÚte. la surveillance comprend :

  • une cystoscopie Ă  3, 6 et 12 mois puis tous les ans pendant 5 ans
  • en option : Ă©chographie annuelle aprĂšs 5 ans en l'absence de rĂ©cidive.

Tumeurs de risque intermédiaire selon la classification de la CCAFU

Le traitement de référence est la résection transurÚtrale de vessie complÚte suivie soit d'une chimiothérapie intravésicale post opératoire précoce ou d'un instillation endovésicale adjuvante. la surveillance comprend :

  • une cystoscopie avec cytologie de lavage Ă  3, 6 et 12 mois puis tous les ans pendant 15 ans
  • un uroscanner lors de la rĂ©cidive si le contrĂŽle est supĂ©rieur Ă  2 ans.

Tumeurs de haut risque selon la classification de la CCAFU

Le traitement de référence comprend une résection transurétrale de vessie complÚte suivie éventuellement de biopsies de réévaluation puis d'une immunothérapie intravésicale par BCG (protocole 6+3 et entretien souhaitable). La surveillance comprend :

  • une cystoscopie et une cytologie de lavage tous les trois mois pendant un an, tous les six mois pendant deux ans, puis une fois par an jusqu'Ă  la quinziĂšme annĂ©e.
  • une urographie intraveineuse tous les deux ans.

Pour les lĂ©sions Ă  haut risque la cystectomie doit ĂȘtre envisagĂ©e en cas de rĂ©cidive prĂ©coce malgrĂ© les instillations de BCG.

Tumeurs infiltrantes localisés

Lorsque la tumeur envahit le muscle de la vessie (dĂ©trusor), le traitement doit ĂȘtre plus agressif. Les moyens mis en Ɠuvre dĂ©pendront de l'extension de la maladie dans la vessie (atteinte du muscle, atteinte de la paroi de la vessie, extension de la maladie au-delĂ  de la vessie), de la prĂ©sence de ganglions mĂ©tastatiques. L'Ă©tat de santĂ© du patient est Ă©galement important, car il ne permet pas toujours de rĂ©aliser le traitement le plus efficace. Le traitement de rĂ©fĂ©rence des tumeurs infiltrantes localisĂ©es est l'ablation chirurgicale de la vessie (ou cystectomie). Au cours de la chirurgie, on procĂšde Ă  un curage ganglionnaire Ă©tendu. Lorsque cette chirurgie n'est pas possible, elle peut ĂȘtre remplacĂ©e par une radiochimiothĂ©rapie.

Lorsque la tumeur est limitée à la vessie, le traitement de référence est la cystectomie complÚte précédée d'un curage ganglionnaire étendu.

Si l'Ă©tat de santĂ© du patient ne permet pas de rĂ©aliser cette chirurgie, la chirurgie peut ĂȘtre remplacĂ©e par un traitement exclusif par radiothĂ©rapie associĂ© Ă  une chimiothĂ©rapie. La rĂ©alisation d'une chimiothĂ©rapie avant la chirurgie doit ĂȘtre envisagĂ©e pour tous ces patients. S'il cette chimiothĂ©rapie n'est pas rĂ©alisĂ©e, une chimiothĂ©rapie aprĂšs la chirurgie doit ĂȘtre envisagĂ©e.

Tumeurs métastatiques

Le traitement de rĂ©fĂ©rence en situation mĂ©tastatique est une chimiothĂ©rapie de type gemcitabine-cisplatine. Ce traitement permet de prolonger la survie et diminuer les symptĂŽmes liĂ©s Ă  la maladie chez certains patients. Les signes associĂ©s Ă  l'Ă©volution locale de la maladie, comme l'hĂ©maturie peuvent parfois ĂȘtre contrĂŽlĂ©s par l'exĂ©rĂšse de la vessie, appelĂ©e « cystectomie de propretĂ© » ou une irradiation pelvienne.

La vinflunine peut ĂȘtre utilisĂ©e en deuxiĂšme ligne aprĂšs Ă©chec d'une chimiothĂ©rapie Ă  base de platine[39].

DĂ©pistage : voies de recherche

Un test urinaire a Ă©tĂ© mis au point pour dĂ©tecter les mutations du gĂšne TERT impliquĂ©es dans les cas les plus frĂ©quents de cancer de la vessie[40]. Ces tests permettent une dĂ©tection prĂ©coce de la mutation, jusqu’à 10 ans avant le diagnostic clinique[41].

Notes et références

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Voir aussi

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