Brèches
Brèches est une commune française située dans le département d'Indre-et-Loire, en région Centre-Val de Loire.
Brèches | |||||
Le menhir de la Pierre Saint-Martin. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Centre-Val de Loire | ||||
Département | Indre-et-Loire | ||||
Arrondissement | Chinon | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Touraine Ouest Val de Loire | ||||
Maire Mandat |
Gérard Vignas 2020-2026 |
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Code postal | 37330 | ||||
Code commune | 37037 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Brèchois | ||||
Population municipale |
210 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 18 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 34′ 14″ nord, 0° 23′ 22″ est | ||||
Altitude | Min. 74 m Max. 133 m |
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Superficie | 11,63 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Tours (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Langeais | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Indre-et-Loire
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
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Géographie
Localisation
Brèches est située au nord du département d'Indre-et-Loire. La commune est située aux limites du Haut-Anjou historique. Elle fait partie de la Touraine angevine.
Hydrographie
Le réseau hydrographique communal, d'une longueur totale de 4,31 km, comprend un cours d'eau notable, l'Ardillière (3,371 km), qui constitue la limite séparative ouest de la commune[1] - [2].
L'Ardillière, d'une longueur totale de 11,8 km, prend sa source dans la commune de Souvigny et se jette dans la Fare au droit de la commune de Villiers-au-Bouin, après avoir traversé 5 communes[3]. Ce cours d'eau est classé dans la liste 2[Note 1] au titre de l'article L. 214-17 du code de l'environnement sur le Bassin Loire-Bretagne. Du fait de ce classement, tout ouvrage doit être géré, entretenu et équipé selon des règles définies par l'autorité administrative, en concertation avec le propriétaire ou, à défaut, l'exploitant[4]. Sur le plan piscicole, l'Ardillière est classée en deuxième catégorie piscicole. Le groupe biologique dominant est constitué essentiellement de poissons blancs (cyprinidés) et de carnassiers (brochet, sandre et perche)[5].
Trois zones humides[Note 2] ont été répertoriées sur la commune par la direction départementale des territoires (DDT) et le conseil départemental d'Indre-et-Loire : « la vallée de l'Ardillère de Montigny à la confluence avec la Fare », « la vallée de l'Ardillière de la Baronnière à la Thibaudière » et « la vallée des Fontaines de Grivau »[6] - [7].
Urbanisme
Typologie
Brèches est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3] - [8] - [9] - [10].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Tours, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 162 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11] - [12].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (85,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (43,2 %), prairies (35,4 %), forêts (14,7 %), zones agricoles hétérogènes (4,5 %), cultures permanentes (2,2 %)[13].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[14].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Brèches est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts et séisme (sismicité très faible)[15]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[16].
Pour anticiper une remontée des risques de feux de forêt et de végétation vers le nord de la France en lien avec le dérèglement climatique, les services de l’État en région Centre-Val de Loire (DREAL, DRAAF, DDT) avec les SDIS ont réalisé en 2021 un atlas régional du risque de feux de forêt, permettant d’améliorer la connaissance sur les massifs les plus exposés. La commune, étant pour partie dans le massif de Bourgueil, est classée au niveau de risque 1, sur une échelle qui en comporte quatre (1 étant le niveau maximal)[17].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (90,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 162 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 162 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 91 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[18] - [19].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989 et par des mouvements de terrain en 1999[15].
Toponymie
Mentions anciennes de la localité ont été montrées[20] - [21] :Vico Bricca, Briccam v. 590[22] ; Insecutus Briccam 1044[23] ; Brechia v.1060[24] ; ecclesiam de Brechia 1144[20]; de Brechia août 1231[25] ; Brechie 1231[26] ; Brechia 1237 ; Brechia, Brochia 1245[27] ; parochia de Breche, alias de Brochia 1290[20]; Bresches XVIIe siècle ; Brêche XVIIe siècle[28] ; Brèche XVIIIe siècle[29] ; Brèche 1793[30] ; Brèche 1810[31].
Bas latin Bricca. Briccos, nom de personne d’origine gauloise, latinisé en Bric-cus, et suffixe féminin a, sous-entendant villa. Le pluriel apparaît au XVIe siècle. Saint Brice (sanctus Brictius) y fit établit une église.
Histoire
Au Ve siècle, saint Brice, évêque de Tours, fonda une église au village de Bricca, mentionné par Grégoire de Tours[32]. La paroisse se trouvait sur l'itinéraire antique de Tours (Caesarodunum) au Mans (Vindinum)[33].
Un ancien prieuré relevant de l'abbaye Saint-Julien de Tours existait au milieu du XIIe siècle[34].
Aux XVIIe et XVIIIe siècles, la paroisse de Brèches est rattachée au duché-pairie de Château-la-Vallière[35].
Politique et administration
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[37].
En 2020, la commune comptait 210 habitants[Note 5], en diminution de 30 % par rapport à 2014 (Indre-et-Loire : +1,36 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Maison natale d'Alfred Velpeau. Cette maison fut transformée en 2004 en salle de réunions grâce à des subventions européennes et du conseil général.
- La "Pierre Saint-Martin" est probablement le monument le plus ancien de la commune. Ce mégalithe [40]est un bloc de grès en forme de parallélépipède haut de 1,70 m, large de 65 cm sur le grand côté et de 25 cm sur le petit côté[41]. Les études menées sur la « Pierre Saint-Martin » ont révélé qu'il s'agit d'un menhir préhistorique qui a été retaillé sur les quatre côtés pour former le parallélépipède que l'on connaît[41]. Lors de sa découverte, le mégalithe était parfaitement vertical et légèrement enfoncé dans le sol. Son plus grand côté était orienté vers l'ancienne voie gallo-romaine, probablement celle reliant Cæsarodunum à Vindunum (respectivement les villes de Tours et du Mans)[42]. Cette borne étant anépigraphe, c'est-à -dire ne portant aucune inscription, ni de nombre de milles romains par rapport à la ville de départ, ne peut donc pas être appelé "borne milliaire" mais plutôt "borne itinéraire" ou "routière" gallo-romaine. Après avoir quitté la ville de Brèches, le tracé de cette route antique, dont les vestiges dégagés à ce jour présentent une discontinuité, se prolonge en direction du Nord-Ouest, traversant ainsi certains sites gallo-romains de la Sarthe tels que celui de la commune de Vaas et très probablement celui d'Aubigné-Racan[41] - [42].
- Au Ve siècle, saint Brice, évêque de Tours, fonda une église au village de Bricca. Cette église agrandie au fil des siècles est aujourd'hui l'église Saint-Martin.
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Le classement en liste 2 au titre de l'article L. 214-17 du code de l'environnement est attribué aux parties de cours d'eau ou canaux sur lesquels il est nécessaire d'assurer le transport suffisant des sédiments et la circulation des poissons migrateurs.
- D’après l’article L. 211-1 du Code de l’environnement, « on entend par zone humide les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année ».
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Fiche SIGES de la commune », sur le site du Système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Centre-Val de Loire (consulté le ).
- « Carte hydrologique de Brèches », sur https://www.geoportail.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Fiche Sandre - l'Ardillière », sur le portail national d'accès aux référentiels sur l'eau (consulté le ).
- « Arrêté du 10 juillet 2012 portant sur la liste 2 des cours d'eau, tronçons de cours d'eau ou canaux classés au titre de l'article L. 214-17 du code de l'environnement du bassin Loire-Bretagne », sur http://www.legifrance.gouv.fr (consulté le ).
- (id) « Décret n°58-873 du 16 septembre 1958 déterminant le classement des cours d'eau en deux catégories », sur https://www.legifrance.gouv.fr/ (consulté le ).
- Direction Départementale des Territoires d'Indre-et-Loire-37, « Liste des Zones humides d'Indre-et-Loire-37 », sur http://terresdeloire.net/ (consulté le ).
- « L'inventaire départemental des zones humides », sur http://www.indre-et-loire.gouv.fr/, (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Les risques près de chez moi - commune de Brèches », sur Géorisques (consulté le )
- BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le )
- « Atlas du risque de feux de forêt en Centre – Val de Loire », sur www.centre-val-de-loire.developpement-durable.gouv.fr, (consulté le )
- « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
- « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )
- PONCE (M. de la) Recueil de documents... ancienne province de Touraine, IV au XIIIe siècle. Mémoires de la société archéologique de Touraine (1857), t. 9, p. 184.
- CARRE de BUSSEROLLE (J.-X.) Dictionnaire géographique, historique et biographique d'Indre-et-Loire (Touraine) (1878), t. 1, p. 398.
- Grégoire de Tours, Histoire des Francs, Liv. X, ch. 31
- Maan, Sancta et Metropolitana Ecclesia, p. 84
- Cartulaire de Marmoutier
- Cartulaire de l’archevêché de Tours, charte 41, p. 88
- Charte d’Enjorand, doyen de l’Église de Tours
- Archives Départementales d'Indre-et-Loire-G 56, Charte de la Clarté-Dieu
- H. de Valois, Noticia gallicanorum, p. 57.
- Carte de Cassini, 1757.
- Archives Départementales d'Indre-et-Loire--G 717
- A.D. Cadastre.
- Christèle Hervé, « Les mots de l'urbain dans l'œuvre de Grégoire de Tours », Revue archéologique du centre de la France, t. XLII,‎ , p. 221 (DOI 10.3406/racf.2003.2938).
- Pierre Audin, « La voie romaine de Tours au Mans jusqu'à Vaas-sur-le Loir (Sarthe) », bulletin de la Société archéologique de Touraine, t. XXXIX,‎ , p. 373 (lire en ligne).
- Jacques-Xavier Carré de Busserolle, Dictionnaire géographique, historique et biographique d'Indre-et-Loire et de l'ancienne province de Touraine, t. I, Société archéologique de Touraine, , 480 p. (lire en ligne), p. 398.
- Fabrice Mauclair, La justice seigneuriale du duché-pairie de La Vallière (1667-1790), Tours, Université François-Rabelais, , 788 p. (lire en ligne), p. 153.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Jean-Claude Marquet, « Les Mégalithes : Les menhirs », dans Jean-Claude Marquet, La Préhistoire en Touraine, Presses universitaires François-Rabelais, , 363 p. (lire en ligne), pages 286 et 287.
- Société archéologique de Touraine, Bulletin de la Société archéologique de Touraine, t. 39, Tours, Guillaut-Verger-Joubert, (lire en ligne), page 366.