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Bataille du cap Teulada

La bataille du Cap Teulada, qui a eu lieu entre le 27 et le au large de la ville de Teulada (Sardaigne), fut une confrontation entre le Royaume-Uni et l'Italie lors de la Seconde Guerre mondiale. Aucun des deux camps n'a remporté de nette victoire, bien que les Italiens aient atteint leur objectif en empêchant les Britanniques de rejoindre Malte.

Bataille du Cap Teulada
Description de cette image, également commentée ci-après
Le HMS Ark Royal subissant une attaque d'avions italiens.
Informations générales
Date 27 au
Lieu Mer Méditerranée
Issue bataille indécise
Belligérants
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni Royaume d'Italie
Forces en présence
1 porte avions
1 cuirassé
1 croiseur de bataille
1 croiseur lourd
5 croiseurs légers
1 croiseur antiaérien
4 destroyers
4 corvettes
4 cargos
1 remorqueur
2 cuirassés
6 croiseurs
14 destroyers
Pertes
1 croiseur lourd endommagé1 destroyer endommagé

Seconde Guerre mondiale

Batailles

Campagne de la Méditerranée

1940

1941

1942

1943

1944

1945

Mer Ligure


CoordonnĂ©es 38° 25′ 39″ nord, 8° 51′ 57″ est
Géolocalisation sur la carte : mer Méditerranée
(Voir situation sur carte : mer Méditerranée)
Bataille du Cap Teulada

Raison de l’attaque

Dans la nuit du 11 au 12 novembre, les Britanniques avaient immobilisé ou détruit la moitié des cuirassés de la Regia Marina durant la bataille de Tarente. Jusqu'à cette date les Italiens avaient laissé leur flotte au port l'utilisant comme une menace contre les convois et les navires britanniques. Après cette attaque, réalisant que leur flotte n'était pas plus en sécurité au port qu'au combat, les Italiens commencèrent à utiliser leurs unités restantes.

Le 17 novembre, la flotte italienne, comprenant deux cuirassés (Vittorio Veneto et Giulio Cesare) et un certain nombre d'autres unités, était sur le point d'intercepter des croiseurs et deux porte-avions (les HMS Ark Royal et Argus) de la Royal Navy, en partance pour livrer des avions à Malte (l'opération Blanche). Le convoi britannique, prévenu de leur approche, fit immédiatement demi-tour et revint à Gibraltar, en envoyant plusieurs avions (2 Blackburn Skua et 12 Hawker Hurricane) prématurément. Par conséquent, neuf avions (1 Blackburn Skua et 8 Hawker Hurricane) ont été perdus en mer par manque de carburant, avant d'atteindre leur destination. Sept aviateurs périrent.

Opération Collar

Cette intervention italienne, empêchant le renfort aérien de Malte, contraria sérieusement les plans britanniques pour le prochain convoi à destination de Malte ("Operation Collar"). Ce dernier fut alors reformé avec beaucoup plus d'appui, par la venue de navires de guerre de Gibraltar (la Force H) et d'Alexandrie (la Force D). Le convoi en provenance de Gibraltar fut repéré par les Italiens, qui prirent de nouveau la mer afin de l'intercepter.

DĂ©roulement

Mort d'Henri Guillaumet

Au cours de la bataille, le pilote français Henri Guillaumet, effectuant la liaison Marignane-Beyrouth, aux commandes du quadrimoteur Farman, F 2234 no 3 Le Verrier immatriculĂ© F-AROA, est abattu par la chasse italienne. Il convoyait Jean Chiappe, promu par le marĂ©chal PĂ©tain, nouveau haut-commissaire de France au Levant pour la Syrie, et le capitaine Nicolas, attachĂ© de cabinet du prĂ©fet. L'avion avait un Ă©quipage de cinq personnes. Le Farman est abattu Ă  12 h 05, alors qu'il vole au-dessus de la MĂ©diterranĂ©e, Ă  environ, 90 kilomètres des cĂ´tes africaines, et alors qu'il Ă©tait facilement identifiable Ă  ses « bandes d'armistice » orange imposĂ©es par les Allemands. Les stations d'Ă©coute de Tunisie captent les derniers signaux de morse lancĂ©s par l'opĂ©rateur radio : « Sommes mitraillĂ©s ! Avion en feu ! SOS ! SOU… » (en signal morse, le « S » Ă©tant signifiĂ© par trois points courts, et le « U » par deux points courts et un trait long, on comprend que le radiotĂ©lĂ©graphiste s'est Ă©croulĂ© sur son poste tandis qu'il appuyait sur la touche du manipulateur). Dans l'après-midi, Radio Rome confirme le combat et la chute d'un gros avion inconnu. Dès le lendemain, le gouvernement du rĂ©gime de Vichy, par le biais du vice-prĂ©sident du conseil Pierre Laval, Ă©met de vives protestations auprès du gouvernement britannique, accusant un de leurs pilotes d'avoir abattu l'avion civil, ce qui permettra Ă  cette thèse de rester pour longtemps la seule officielle[1], Chiappe pouvant avoir reprĂ©sentĂ© une menace pour les intĂ©rĂŞts britanniques au Proche-Orient[1]. Pourtant, un opĂ©rateur de la station de radiogoniomĂ©trie de Tunis, restĂ© Ă  l'Ă©coute au-delĂ  de l'ultime message de l'avion, avait, le jour mĂŞme, parfaitement identifiĂ© certaines communications des pilotes italiens rentrant Ă  leur base, l'un d'eux annonçant triomphalement avoir « abattu un gros appareil inconnu ». Mais, en pleine pĂ©riode de collaboration avec l'occupant germano-italien, il Ă©tait politiquement plus utile, pour l'État français, de faire porter la responsabilitĂ© de cet « accident » aux Anglais plutĂ´t qu'aux Italiens.

Voir aussi

Source et bibliographie

Liens externes

Notes et références

  1. Anne-Lucie Chaigne-Oudin, La France dans les jeux d'influences en Syrie et au Liban : 1940-1946, Paris, L'Harmattan, coll. « Comprendre le Moyen-Orient », , 260 p. (ISBN 978-2-296-07364-7 et 2-296-07364-6, lire en ligne), p. 21 à 22
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