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Bataille des îles Kerkennah

La bataille des îles Kerkennah est un combat naval de la Seconde Guerre mondiale qui se déroula le au large de l'archipel tunisien des Kerkennah.

Bataille des îles Kerkennah
Informations générales
Date
Lieu bancs de Kerkennah
(Protectorat français de Tunisie)
Issue Victoire britannique
Belligérants
Royaume-Uni Royaume d'Italie
Commandants
Philip MackPietro de Cristofaro
Forces en présence
4 destroyers3 contre-torpilleurs et 5 cargos sans valeur militaire. Entre 350 et 1 200 hommes
Pertes
41 hommes et 1 destroyerEnsemble des navires

Seconde Guerre mondiale

Batailles

Campagne de la Méditerranée

1940

1941

1942

1943

1944

1945

Mer Ligure


CoordonnĂ©es 35° 09′ 27″ nord, 11° 30′ 49″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : Tunisie
(Voir situation sur carte : Tunisie)
Bataille des îles Kerkennah

Description

C'est au cours de la journĂ©e du qu'un avion britannique Maryland repère un convoi de l'Axe composĂ© des quatre vapeurs transports de troupes allemands, Iserlohn, Adana, Aegina et Arta, et du transport de munitions italien Sabaudia. Ce convoi, protĂ©gĂ© par trois contre-torpilleurs italiens (Tarigo, Lampo et Baleno) avait appareillĂ© de Naples deux jours plus tĂ´t et devait dĂ©poser Ă  Tripoli 14 400 tonnes de matĂ©riel de guerre pour le marĂ©chal Erwin Rommel. Ce matĂ©riel comprenait des chars, des camions et d'autres Ă©quipements divers. Ă€ 14 h, le convoi se situe approximativement entre l'Ă®le de Pantelleria et le golfe d'Hammamet en Tunisie.

Une fois le convoi repéré, l'amiral Ford, commandant de la base maritime de Malte, ordonne à la 14e flottille de destroyers composée des navires Janus, Nubian, Mohawk et Jervis d'intercepter et de couler ce convoi. Le commandement de l'attaque revient au commodore Philip Mack. Ce dernier prévoit une interception au large des bancs de l'archipel des Kerkennah situé au large des côtes tunisiennes. Cependant, le temps étant mauvais, ils ne peuvent pas bénéficier de l'aide de l'aviation et l'absence de radars sur les navires oblige les Britanniques à combattre à vue.

C'est Ă  18 h que la flottille appareille du port de Malte. Elle se dirige alors Ă  une vitesse de 26 nĹ“uds sur le cap Mahdia. En pleine nuit, les veilleurs sont doublĂ©s et Ă©quipĂ©s de jumelles, les destroyers naviguant bien Ă©videmment tous feux masquĂ©s. Ă€ 1 h 45, comme prĂ©vu, la flotte se trouve au niveau des bancs des Kerkennah mais la flotte ennemie n'est pas au rendez-vous. Cependant, le convoi passe Ă  six kilomètres des Britanniques sans ĂŞtre repĂ©rĂ© et sans les repĂ©rer bien que les Britanniques se trouvent dans le reflet de la lune. Finalement, Ă  2 h du matin, un veilleur signale un navire Ă  10 kilomètres. Ă€ une vitesse de 30 nĹ“uds (54 kilomètres par heure), la flotte britannique se dirige sur son adversaire.

Ă€ 2 h 15, les Britanniques sont Ă  deux kilomètres du convoi adverse et Mack ordonne alors d'ouvrir le feu avec les canons de 120 millimètres. Les Italiens ripostent deux minutes plus tard mais il est dĂ©jĂ  trop tard. Le Jervis a dĂ©jĂ  touchĂ© Ă  mort le cargo Lampo qui sombre. Au mĂŞme moment, le Nubian s'en prend au Baleno qui prend un coup en pleine passerelle. Tout l'Ă©tat-major est tuĂ© et le navire en flamme dĂ©rive sur la mer. Le destroyer Mohawk tente de son cĂ´tĂ© de couler le cargo Adana qui rĂ©ussit Ă  l'Ă©viter. Il se trouve alors en face du dernier contre-torpilleur, le Tarigo, conduit par le capitaine de frĂ©gate Pietro de Cristofaro. Il tire alors de toutes ses pièces. Pendant ce temps, la cargo Sabaudia touchĂ© dans sa soute Ă  munitions explose dans une gerbe de flammes. Il n'y a aucun survivant. Ă€ ce moment, tous les navires britanniques concentrent leurs tirs sur le Tarigo qui est touchĂ© Ă  de nombreuses reprises. Il rĂ©ussit nĂ©anmoins Ă  tirer trois torpilles dont deux touchent le destroyer Mohawk, qui sera sabordĂ© par le Jervis. On dĂ©plorera 41 morts dont le commandant. N'ayant pas eu le temps de dĂ©truire ses codes secrets, des plongeurs italiens s'en empareront entre avril et . Mais la victoire britannique est cependant parachevĂ©e par la destruction des cargos Arta, Iserlohn et Aegina. Après avoir rĂ©cupĂ©rĂ© les survivants britanniques, ainsi que quelques soldats ennemis, les trois destroyers britanniques font route sur Malte. Les Italiens rĂ©cupĂ©rèrent plus tard des survivants mais la destruction d'autant de matĂ©riel retardera l'offensive de Rommel.

Au terme de la bataille, Malte devient enfin une base offensive et malgré le fait qu'ils ne peuvent empêcher le passage de l'Afrikakorps, sous-marins, avions et navires font baisser de manière radicale le nombre de convois de l'Axe en direction de l'Afrique du Nord.

Sources

  • Jean-Jacques Antier, Les Grandes Batailles navales de la Seconde Guerre mondiale, Ă©d. Omnibus, Paris, 2000
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