AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Antigny (Vienne)

Antigny est une commune du centre-ouest de la France, située dans le département de la Vienne en région Nouvelle-Aquitaine.

Antigny
Antigny (Vienne)
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Nouvelle-Aquitaine
DĂ©partement Vienne
Arrondissement Montmorillon
Intercommunalité Communauté de communes Vienne et Gartempe
Maire
Mandat
Vincent Lauer
2020-2026
Code postal 86310
Code commune 86006
DĂ©mographie
Gentilé Antignois
Population
municipale
541 hab. (2020 en diminution de 4,92 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 12 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 46° 32â€Č 09″ nord, 0° 51â€Č 17″ est
Altitude Min. 75 m
Max. 148 m
Superficie 43,93 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Montmorillon
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton de Montmorillon
LĂ©gislatives TroisiĂšme circonscription
Localisation
GĂ©olocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Antigny
GĂ©olocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Antigny
GĂ©olocalisation sur la carte : Vienne
Voir sur la carte topographique de la Vienne
Antigny
GĂ©olocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Voir sur la carte administrative de Nouvelle-Aquitaine
Antigny

    GĂ©ographie

    Les citoyens d'Antigny sont nommés les Antignois et les Antignoises.

    Localisation

    Antigny est un petit village situé à km au sud de Saint-Savin-sur-Gartempe

    Communes limitrophes

    GĂ©ologie et relief

    La rĂ©gion d'Antigny prĂ©sente un paysage de plaines vallonnĂ©es plus ou moins boisĂ©es et de vallĂ©es. Le terroir se compose de groies profondes pour 51 % sur les plaines calcaires, de calcaires pour 11 % dans les vallĂ©es et terrasses alluviales, de terres fortes et d'argile Ă  silex peu profonde pour respectivement 2 % et 36 % sur les plateaux du Seuil du Poitou[1]. Les groies qui sont, donc, prĂ©sentes sur plus de la moitiĂ© du territoire, sont des terres du sud-ouest de la France, argilo-calcaires, peu profondes - en gĂ©nĂ©ral de moins de 50 cm d’épaisseur – et plus ou moins riches en cailloux. Elles sont fertiles et saines et donc, propices Ă  la polyculture cĂ©rĂ©aliĂšre mais elles s’assĂšchent vite.

    Hydrographie

    Son territoire communal est traversé sur km par la riviÚre Gartempe.

    Climat

    Le climat qui caractĂ©rise la commune est qualifiĂ©, en 2010, de « climat ocĂ©anique altĂ©rĂ© », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en mĂ©tropole[2]. En 2020, la commune ressort du mĂȘme type de climat dans la classification Ă©tablie par MĂ©tĂ©o-France, qui ne compte dĂ©sormais, en premiĂšre approche, que cinq grands types de climats en mĂ©tropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat ocĂ©anique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les Ă©carts de tempĂ©rature entre hiver et Ă©tĂ© augmentent avec l'Ă©loignement de la mer. La pluviomĂ©trie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].

    Les paramĂštres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă  la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.

    ParamÚtres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de tempĂ©rature : 11,7 °C
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature infĂ©rieure Ă  −5 °C : 3,3 j
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature supĂ©rieure Ă  30 °C : 7,1 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 14,9 °C
    • Cumuls annuels de prĂ©cipitation[Note 3] : 761 mm
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en janvier : 11,5 j
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en juillet : 6,8 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Énergie et du Climat[6] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[7] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Journet », sur la commune de Journet, mise en service en 1993[8] et qui se trouve Ă  12 km Ă  vol d'oiseau[9] - [Note 4], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 12,2 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 759,7 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[10]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche[Note 5], « Poitiers-Biard », sur la commune de Biard, mise en service en 1921 et Ă  42 km[11], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 11,5 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[12] Ă  11,7 °C pour 1981-2010[13], puis Ă  12,2 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Antigny est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [15] - [16] - [17].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montmorillon, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 18 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de moins de 50 000 habitants[18] - [19].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (81,1 % en 2018), une proportion identique Ă  celle de 1990 (81,1 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (69,8 %), forĂȘts (18,5 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (10,4 %), prairies (0,9 %), zones urbanisĂ©es (0,4 %)[20].

    L'IGN met par ailleurs Ă  disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires Ă  des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă  aujourd'hui)[Carte 1].

    Risques majeurs

    Le territoire de la commune d'Antigny est vulnĂ©rable Ă  diffĂ©rents alĂ©as naturels : mĂ©tĂ©orologiques (tempĂȘte, orage, neige, grand froid, canicule ou sĂ©cheresse), inondations, mouvements de terrains et sĂ©isme (sismicitĂ© faible). Il est Ă©galement exposĂ© Ă  deux risques technologiques, le transport de matiĂšres dangereuses et le risque nuclĂ©aire[21]. Un site publiĂ© par le BRGM permet d'Ă©valuer simplement et rapidement les risques d'un bien localisĂ© soit par son adresse soit par le numĂ©ro de sa parcelle[22].

    Risques naturels

    Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’ĂȘtre affectĂ©es par le risque d’inondation par dĂ©bordement de cours d'eau, notamment la Gartempe. La commune a Ă©tĂ© reconnue en Ă©tat de catastrophe naturelle au titre des dommages causĂ©s par les inondations et coulĂ©es de boue survenues en 1982, 1983, 1993, 1999, 2010 et 2016[23] - [21].

    Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux d'Antigny.

    Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liĂ©s aux cavitĂ©s souterraines (hors mines) et des tassements diffĂ©rentiels[24]. Afin de mieux apprĂ©hender le risque d’affaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les Ă©ventuelles cavitĂ©s souterraines sur la commune[25]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bĂątiments en cas d’alternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie[26]. La totalitĂ© de la commune est en alĂ©a moyen ou fort (79,5 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, diffĂ©rentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maĂźtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situĂ©s dans une zone classĂ©e en alĂ©a moyen ou fort[Note 8] - [27].

    La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2011, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[21].

    Risque technologique

    La commune Ă©tant situĂ©e dans le pĂ©rimĂštre du plan particulier d'intervention (PPI) de 20 km autour de la centrale nuclĂ©aire de Civaux, elle est exposĂ©e au risque nuclĂ©aire. En cas d'accident nuclĂ©aire, une alerte est donnĂ©e par diffĂ©rents mĂ©dias (sirĂšne, sms, radio, vĂ©hicules). DĂšs l'alerte, les personnes habitant dans le pĂ©rimĂštre de km se mettent Ă  l'abri[Note 9]. Les personnes habitant dans le pĂ©rimĂštre de 20 km peuvent ĂȘtre amenĂ©es, sur ordre du prĂ©fet, Ă  Ă©vacuer et ingĂ©rer des comprimĂ©s d’iode stable[Note 10] - [28] - [29].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté avec certitude Ecclesia Sanctae Mariae de Anthignec en 1184, sans certitude Antidicinnaco[30], tout comme Ab Antiniaco villa seu vico dans "la Légende de Saint Savin et de Saint Cyprien"; Antygnet en 1309 et Antigny en 1450[31].

    Histoire

    Sur la commune s’est dĂ©veloppĂ© un vicus, agglomĂ©ration rurale gallo-romaine, au lieu-dit GuĂ© de Sceaux (la graphie guĂ© de Sciaux correspond Ă  la prononciation patoisante), sur la voie romaine de Bourges (Avaricum) Ă  Poitiers (Lemonum)[32].

    Il Ă©tait dotĂ© d’un petit thĂ©Ăątre romain de plan polygonal[33].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Panneau d'entrée d'Antigny (Vienne).
    Liste des maires successifs[34]
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    mars 2001 mars 2008 Pascale Pinaudeau
    mars 2008 En cours Pascale Dagonat

    Instances judiciaires et administratives

    La commune relĂšve du tribunal d'instance de Poitiers, du tribunal de grande instance de Poitiers, de la cour d'appel Poitiers, du tribunal pour enfants de Poitiers, du conseil de prud'hommes de Poitiers, du tribunal de commerce de Poitiers, du tribunal administratif de Poitiers et de la cour administrative d'appel de Bordeaux, du tribunal des pensions de Poitiers, du tribunal des affaires de la SĂ©curitĂ© sociale de la Vienne, de la cour d’assises de la Vienne.

    Services publics

    Les réformes successives de La Poste ont conduit à la fermeture de nombreux bureaux de poste ou à leur transformation en simple relais. Toutefois, la commune a pu maintenir le sien.

    DĂ©mographie

    Les habitants sont nommés les Antignois[35].

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă  elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2008[37].

    En 2020, la commune comptait 541 habitants[Note 11], en diminution de 4,92 % par rapport Ă  2014 (Vienne : +1,41 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 2431 2601 2021 1261 1261 0751 0701 0951 128
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 1251 0541 0421 0121 0121 0071 0521 0231 005
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    942958956895833821856850824
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    846746723678607598600600578
    2018 2020 - - - - - - -
    541541-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[38] puis Insee Ă  partir de 2006[39].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    En 2008, selon l’INSEE, la densitĂ© de population de la commune Ă©tait de 14 hab./km2, 61 hab./km2 pour le dĂ©partement, 68 hab./km2 pour la rĂ©gion Poitou-Charentes et 115 hab./km2.

    Les derniĂšres statistiques dĂ©mographiques pour la commune d'Antigny ont Ă©tĂ© fixĂ©es en 2009 et publiĂ©es en 2012. Il ressort que la mairie administre une population totale de 611 personnes. À cela il faut soustraire les rĂ©sidences secondaires (9 personnes) pour constater que la population permanente sur le territoire de la commune est de 602 habitants.

    Économie

    Selon la direction rĂ©gionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la ForĂȘt de Poitou-Charentes[40], il n'y a plus que 20 exploitations agricoles en 2010 contre 34 en 2000.

    Les surfaces agricoles utilisĂ©es sont passĂ©es de 3 436 hectares en 2000 Ă  3 379 hectares en 2010. 49 % sont destinĂ©es Ă  la culture des cĂ©rĂ©ales (blĂ© tendre essentiellement avec un peu d'orge et de maĂŻs), 7 % pour le fourrage, 35 % pour les olĂ©agineux (colza et tournesol) et 3 % reste en herbes[40].

    L'Ă©levage concerne surtout les bovins en 2010 (804 tĂȘtes en 2010 contre 513 tĂȘtes en 2000) sur 4 exploitations. L'Ă©levage d'ovins trĂšs dominant en 2000 (1 025 tĂȘtes) sur 12 exploitations a presque disparus en 2010:136 tĂȘtes sur 4 exploitations. Cette Ă©volution est conforme Ă  la tendance globale du dĂ©partement de la Vienne. En effet, le troupeau d’ovins, exclusivement destinĂ© Ă  la production de viande, a diminuĂ© de 43,7% de 1990 Ă  2007[41]. Il n'y a plus d'Ă©levage de volailles (225 tĂȘtes sur 9 exploitations en 2000)[40].

    Culture locale et patrimoine

    Grotte du Taillis des Coteaux

    DĂ©couverte en et fouillĂ©e depuis , cette grotte est presque entiĂšrement comblĂ©e de sĂ©diment, si bien que son exploration complĂšte n'est pas encore terminĂ©e. Dans l'Ă©tat actuel des explorations, nous savons qu'elle s'enfonce de plus de 40 mĂštres dans la falaise... et probablement plus encore.

    D'un point de vue archĂ©ologique, cette grotte renferme une des plus longues sĂ©quences chronologiques du PalĂ©olithique supĂ©rieur actuellement en fouille en France : depuis l'Aurignacien (environ 30 000 ans) jusqu'au MagdalĂ©nien moyen (vers 14 000 ans), en passant par le Gravettien (entre 22 et 25 000 ans), le SolutrĂ©en (autour de 20 000 ans), le Badegoulien (18 000 ans) et le MagdalĂ©nien infĂ©rieur (vers 17 000 ans). Les niveaux archĂ©ologiques qui se succĂšdent dans l'entrĂ©e de cette cavitĂ© tĂ©moignent des passages successifs et plus ou moins rĂ©guliers des diffĂ©rents peuples chasseurs de renne qui occupaient les vastes territoires de l'Ouest de l'Europe. Outre de nombreux silex taillĂ©s, ces niveaux archĂ©ologiques livrent les restes des diffĂ©rents animaux chassĂ©s (renne, cheval, bison...) et pĂȘchĂ©s (ombre, saumon, truite...) ainsi que des Ă©lĂ©ments de parures (en coquillage ou en os travaillĂ©).

    Actuellement, la grotte du Taillis des Coteaux est protégée par un bùtiment fermé. Située sur une propriété privée, et pour des questions de préservation, son accÚs est restreint aux chercheurs. Sa fouille méthodique se poursuit avec une équipe scientifique composée d'une vingtaine de chercheurs de tous horizons (université, CNRS, ministÚre de la Culture, secteur privé) et les résultats de leurs recherches sont réguliÚrement publiés.

    Source

    Église Notre-Dame

    L'Ă©glise Notre-Dame
    elle est de type romane avec un chƓur gothique et date du XIe siĂšcle. Elle est entourĂ©e de dalles funĂ©raires. L'auvent du mur sud abrite des sarcophages mĂ©rovingiens. Son clocher est carrĂ© et couvert d'une flĂšche octogonale en pierre dont les arĂȘtes sont ornĂ©es de fleurons. La nef est recouverte d'une voĂ»te en chĂȘne. Son mur Nord est ornĂ© de fresques du XIVe siĂšcle qui n'ont Ă©tĂ© dĂ©gagĂ©es qu'en 1991. L'Ă©difice a Ă©tĂ© classĂ© au titre des monuments historique en 1913[42].
    La chapelle Sainte-Catherine
    Elle a Ă©tĂ© ajoutĂ©e au XVe siĂšcle. Par son testament du , Renaud de MontlĂ©on, Ă©cuyer, seigneur de Boismorand, dĂ©cidait la construction d'une chapelle Ă  la droite du chƓur de l'Ă©glise Notre-Dame. La chapelle est voĂ»tĂ©e d'un simple berceau brisĂ© sans bandeau. La partie orientale de la chapelle, dans le sol de laquelle est encastrĂ©e un autel, a longtemps servi de sacristie. La chapelle a retrouvĂ© son volume original en 1985 par la suppression du mur qui la partageait en deux. Elle a Ă©tĂ© dĂ©corĂ©e de peintures murales au temps de Jean de Moussy, seigneur de Boismorand et de la Contour (circa 1430-1510). De technique assez fruste, ces peintures rappellent par bien des Ă©lĂ©ments la peinture populaire : faible nombre de couleurs, facture peu Ă©laborĂ©e du dessin.
    Sur le mur Est de la chapelle
    Au-dessus d'une large baie est reprĂ©sentĂ© un christ en majestĂ© dans une mandorle. Il est entourĂ© des quatre ÉvangĂ©listes, figurĂ©s par leur symbole traditionnel dans la peinture et la sculpture : l'homme pour saint Matthieu, l'aigle pour saint Jean, le lion pour saint Marc et le taureau pour saint Luc. Au-dessus de l'emplacement de l'autel, on distingue encore le Christ en croix entourĂ© de la Vierge et de saint Jean ainsi que de deux autres personnages, dont l'un pourrait ĂȘtre un Ă©vĂȘque.
    Sur le mur Sud
    13 scÚnes sur trois niveaux sont représentées (de la droite vers la gauche et de haut vers le bas) : l'Annonciation, la Nativité, l'Annonce aux bergers, l'Adoration des Mages, le massacre des Innocents, saint Sébastien (représenté ici comme un personnage tirant à l'arc et non un personnage percé de flÚches, comme la représentation traditionnelle), les armes des Moussy, la CÚne, l'Arrestation de Jésus, le Christ outragé, la Flagellation, Jésus devant Ponce Pilate, la mise au tombeau.
    Sur le mur Nord
    5 scĂšnes : Le Dit des trois morts et des trois vifs (Trois Ă©lĂ©gants jeunes seigneurs Ă  cheval vont Ă  la chasse avec leurs chiens et leur faucon. Ils sont arrĂȘtĂ©s Ă  une croix de cimetiĂšre par trois morts aux squelettes grouillants de vers qui leur rappellent combien la vie est brĂšve et les invitent Ă  se prĂ©occuper de leur salut. Cette scĂšne annonce les danses macabres que l'on peut trouver dans une trentaine de peintures murales de la fin du XVe siĂšcle, et les VanitĂ©s des XVIe et XVIIe siĂšcle ), le Couronnement d'Ă©pines, le Portement de la croix, le Jugement Dernier, la Crucifixion (JĂ©sus est ici reprĂ©sentĂ© sans la couronne d'Ă©pines, a les bras horizontaux et le visage paisible. C'est plus une prĂ©sentation romane que gothique qui souligne, d'habitude, la douleur et le tourment des derniers moments du Sauveur).

    Une inscription concernant RenĂ© d’Alougny[43], sieur de Boismorand est peinte sur la cage d’escalier du clocher:

    IN HONOREM SANCTISSIMAE TRIADIS, SACRA
    TISSIMAE VIRGINIS DEIPARAE, BEATISSIMAE
    VIRGINIS ET MARTIRIS CATHARINAE CAETER
    ORUMQUE SANCTORUM. RENATUS D’ALOU
    GNI EQUES TORQUATUS AC DOMINUS
    UTRIUSQUE BOISMORANT. SACELLUM HOC
    RESTAURARI MISSAMQ(ue) IN EO QUALIBET
    HEBDOMADA CELEBRARE CURAVIT ANNO
    DOMINI 1642. AETATIS VERO SUAE.

    Traduction : En l’honneur de la trĂšs sainte TrinitĂ©, de la trĂšs sacrĂ©e Vierge MĂšre de Dieu, de la trĂšs bienheureuse Catherine, vierge et martyre et de tous les autres saints ; RenĂ© d’Alougny, chevalier dĂ©corĂ© et seigneur des deux Boismorant, a fait restaurer ce petit sanctuaire et cĂ©lĂ©brer une messe toutes les semaines en l’an du Seigneur 1642 et Ă  l’ñge de...

    RenĂ© d’Alougny eut deux frĂšres, Guy d’Alougny, chevalier de l’ordre de Saint-Jean-de-JĂ©rusalem et Charles d’Alougny, capitaine au rĂ©giment de Lorraine. Un autre d’Alougny devint marĂ©chal de France sous Louis XIV.

    La construction celebrare curavit est assez libre. Le latin classique voudrait : missam curavit faciendam (cf Caesar curavit pontem faciendum).

    L'église a été classée comme Monument Historique en 1913.

    • Illustration filmĂ©e : Émission "La Carte Au TrĂ©sor" diffusĂ©e sur France 3 le .

    La lanterne des morts

    La lanterne des morts Ă  Antigny.

    Sur la place en face de l'Ă©glise, se trouve une lanterne des morts datant du XIIe siĂšcle. La place est situĂ©e sur l'ancien cimetiĂšre du village, d'oĂč la prĂ©sence de ce monument.

    La lanterne a conservé son autel. Le fut carré est creux et il est surmonté d'une croix. Une petite ouverture au Nord permet le passage de la lampe qui était hissée au sommet.

    Les lanternes des morts ne sont connues que dans le Centre et la Nord de la France.

    Les hypothÚses les plus diverses ont été émises quant à leur fonction : phare destiné à guider les voyageurs égarés ; enseigne indiquant un cimetiÚre, donc un lieu dangereux à éviter ; fanal permettant aux morts quittant leurs tombes pour hanter les vivants de retrouver leur cimetiÚre à l'aube


    Toutefois, il est vraisemblable que les lanternes aient été des fanaux funéraires. DÚs l'Antiquité, il était de tradition d'entretenir une flamme auprÚs des tombes. Cette coutume fut reprise par les premiers chrétiens pour qui la mort n'est qu'un passage de la lumiÚre terrestre vers la lumiÚre céleste. Les tombeaux s'ornÚrent de bougies. Elles furent ensuite remplacées par une bougie de pierre, plus solide, résistante aux intempéries : la lanterne des morts.

    La lanterne a été classée comme Monument Historique en 1884.

    Le musée archéologique

    Il prĂ©sente des vestiges d'architecture gallo-romaine provenant du site du GuĂ© de Sciaux. Un fronton d'un petit temple classique dĂ©diĂ© Ă  un hĂ©ros romain a Ă©tĂ© reconstituĂ© grandeur nature. On peut, aussi, y voir une belle tĂȘte du dieu Mercure. À l'Ă©tage du musĂ©e, le chauffage sur hypocauste fait l'objet d'une prĂ©sentation didactique.

    Le musée du Gué de Sciaux

    Il a accueilli 830 visiteurs en 2003.

    Le chĂąteau de Boismorand

    C'est un chùteau du XVe siÚcle. Les peintures murales de l'oratoire ont été classées en 1862 et 1913. Les ailes des communs et les jardins avec leurs fabriques sont inscrits comme Monuments Historiques depuis 1994, les loges en totalités, la tour et le mur d'enceinte depuis 2002.

    Patrimoine naturel

    Selon l'Inventaire des arbres remarquables de Poitou-Charentes[44], il y a deux arbres remarquables dans la commune : un chĂątaignier commun et un chĂȘne pĂ©donculĂ©.

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les normales servent Ă  reprĂ©senter le climat. Elles sont calculĂ©es sur 30 ans et mises Ă  jour toutes les dĂ©cennies. AprĂšs les normales 1971-2000, les normales pour la pĂ©riode 1981-2010 ont Ă©tĂ© dĂ©finies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font rĂ©fĂ©rence en Europe et dans le monde[4].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[5].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    8. Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
      • au vendeur d'informer le potentiel acquĂ©reur du terrain non bĂąti de l’existence du risque RGA ;
      • au maĂźtre d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maĂźtre d'Ɠuvre, le choix entre fournir une Ă©tude gĂ©otechnique de conception et le respect des techniques particuliĂšres de construction dĂ©finies par voie rĂ©glementaire ;
      • au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude gĂ©otechnique de conception, soit de respecter des techniques particuliĂšres de construction dĂ©finies par voie rĂ©glementaire.
    9. Le pĂ©rimĂštre de km correspond au pĂ©rimĂštre de mise Ă  l'abri rĂ©flexe. AlertĂ©s par les sirĂšnes et/ou par un appel automatique sur le tĂ©lĂ©phone du domicile, les habitants concernĂ©s doivent se mettre Ă  l’abri dĂšs l’alerte et suivre les consignes.
    10. Les comprimĂ©s d’iode stable protĂšgent efficacement la thyroĂŻde contre les effets des rejets d’iode radioactif qui pourraient survenir en cas d’accident nuclĂ©aire.
    11. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă  droite ou Ă  gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă  gauche de l'Ă©cran.
    2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )

    Références

    1. Chambre RĂ©gionale d'agriculture de Poitou-Charentes - 2007
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    5. Glossaire – PrĂ©cipitation, MĂ©tĂ©o-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siĂšcle - Volume 4 - ScĂ©narios rĂ©gionalisĂ©s : Ă©dition 2014 pour la mĂ©tropole et les rĂ©gions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consultĂ© le ).
    7. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    8. « Station Météo-France Journet - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Antigny et Journet », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Journet - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre Antigny et Biard », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique de Poitiers-Biard - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Poitiers-Biard - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Poitiers-Biard - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Commune rurale - dĂ©finition », sur le site de l’Insee (consultĂ© le ).
    17. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Montmorillon », sur insee.fr (consulté le ).
    19. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
    20. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le )
    21. « Les risques prÚs de chez moi - commune d'Antigny », sur Géorisques (consulté le )
    22. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consultĂ© le )
    23. « Dossier départemental des risques majeurs de la Vienne », sur le site de la préfecture de la Vienne (consulté le ), chapitre Risque inondation.
    24. « Dossier départemental des risques majeurs de la Vienne », sur le site de la préfecture de la Vienne (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
    25. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune d'Antigny », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
    26. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
    27. « Sols argileux, sécheresse et construction », sur www.ecologie.gouv.fr (consulté le )
    28. « Plan Particulier d'Intervention du CNPE de Civaux - plaquette de présentation. », sur www.edf.fr (consulté le )
    29. « Dossier départemental des risques majeurs de la Vienne », sur le site de la préfecture de la Vienne (consulté le ), chapitre Risque nucléaire.
    30. Dans un document mérovingien.
    31. Pierre Gauthier - Noms de lieux du Poitou: introduction Ă  la toponymie - Page 19 - (ISBN 2862532010).
    32. Christian Richard, « Fanum gaulois et temple romain au vicus du gué de Sciaux, en Poitou », Archeologia, 1988, no 231, p 48-53
    33. Voir Christian Richard,« Le théùtre d'Antigny », in Dossiers d'Archéologie n° 134, janvier 1989, Les théùtres de la Gaule romaine, p 80-81
    34. Site de la préfecture de la Vienne, consulté le 10 mai 2008
    35. Gentilé sur le site habitants.fr Consulté le 27/09/2008.
    36. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    37. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    38. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
    39. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    40. Fiches communales 2000 - 2010 de la Vienne
    41. Agreste – Bulletin n°12 de Mai 2013
    42. « Eglise Notre-Dame », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
    43. Jarry J. (2011), Inscriptions latines et Ă©trangĂšres du Poitou, tome II, Ă©d. ADANE
    44. Poitou-Charentes Nature, 2000

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.