Antigny (Vienne)
Antigny est une commune du centre-ouest de la France, située dans le département de la Vienne en région Nouvelle-Aquitaine.
Antigny | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Nouvelle-Aquitaine | ||||
DĂ©partement | Vienne | ||||
Arrondissement | Montmorillon | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Vienne et Gartempe | ||||
Maire Mandat |
Vincent Lauer 2020-2026 |
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Code postal | 86310 | ||||
Code commune | 86006 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Antignois | ||||
Population municipale |
541 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 12 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 46° 32âČ 09âł nord, 0° 51âČ 17âł est | ||||
Altitude | Min. 75 m Max. 148 m |
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Superficie | 43,93 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Montmorillon (commune de la couronne) |
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Ălections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Montmorillon | ||||
LĂ©gislatives | TroisiĂšme circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Vienne
GĂ©olocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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GĂ©ographie
Les citoyens d'Antigny sont nommés les Antignois et les Antignoises.
Localisation
Antigny est un petit village situé à 4 km au sud de Saint-Savin-sur-Gartempe
Communes limitrophes
GĂ©ologie et relief
La rĂ©gion d'Antigny prĂ©sente un paysage de plaines vallonnĂ©es plus ou moins boisĂ©es et de vallĂ©es. Le terroir se compose de groies profondes pour 51 % sur les plaines calcaires, de calcaires pour 11 % dans les vallĂ©es et terrasses alluviales, de terres fortes et d'argile Ă silex peu profonde pour respectivement 2 % et 36 % sur les plateaux du Seuil du Poitou[1]. Les groies qui sont, donc, prĂ©sentes sur plus de la moitiĂ© du territoire, sont des terres du sud-ouest de la France, argilo-calcaires, peu profondes - en gĂ©nĂ©ral de moins de 50 cm dâĂ©paisseur â et plus ou moins riches en cailloux. Elles sont fertiles et saines et donc, propices Ă la polyculture cĂ©rĂ©aliĂšre mais elles sâassĂšchent vite.
Hydrographie
Son territoire communal est traversé sur 8 km par la riviÚre Gartempe.
Climat
Le climat qui caractĂ©rise la commune est qualifiĂ©, en 2010, de « climat ocĂ©anique altĂ©rĂ© », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en mĂ©tropole[2]. En 2020, la commune ressort du mĂȘme type de climat dans la classification Ă©tablie par MĂ©tĂ©o-France, qui ne compte dĂ©sormais, en premiĂšre approche, que cinq grands types de climats en mĂ©tropole. Il sâagit dâune zone de transition entre le climat ocĂ©anique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les Ă©carts de tempĂ©rature entre hiver et Ă©tĂ© augmentent avec l'Ă©loignement de la mer. La pluviomĂ©trie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[6] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[7] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Journet », sur la commune de Journet, mise en service en 1993[8] et qui se trouve Ă 12 km Ă vol d'oiseau[9] - [Note 4], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 12,2 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 759,7 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[10]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche[Note 5], « Poitiers-Biard », sur la commune de Biard, mise en service en 1921 et Ă 42 km[11], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 11,5 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[12] Ă 11,7 °C pour 1981-2010[13], puis Ă 12,2 °C pour 1991-2020[14].
Urbanisme
Typologie
Antigny est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [15] - [16] - [17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montmorillon, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 18 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[18] - [19].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (81,1 % en 2018), une proportion identique Ă celle de 1990 (81,1 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (69,8 %), forĂȘts (18,5 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (10,4 %), prairies (0,9 %), zones urbanisĂ©es (0,4 %)[20].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs
Le territoire de la commune d'Antigny est vulnĂ©rable Ă diffĂ©rents alĂ©as naturels : mĂ©tĂ©orologiques (tempĂȘte, orage, neige, grand froid, canicule ou sĂ©cheresse), inondations, mouvements de terrains et sĂ©isme (sismicitĂ© faible). Il est Ă©galement exposĂ© Ă deux risques technologiques, le transport de matiĂšres dangereuses et le risque nuclĂ©aire[21]. Un site publiĂ© par le BRGM permet d'Ă©valuer simplement et rapidement les risques d'un bien localisĂ© soit par son adresse soit par le numĂ©ro de sa parcelle[22].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles dâĂȘtre affectĂ©es par le risque dâinondation par dĂ©bordement de cours d'eau, notamment la Gartempe. La commune a Ă©tĂ© reconnue en Ă©tat de catastrophe naturelle au titre des dommages causĂ©s par les inondations et coulĂ©es de boue survenues en 1982, 1983, 1993, 1999, 2010 et 2016[23] - [21].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liĂ©s aux cavitĂ©s souterraines (hors mines) et des tassements diffĂ©rentiels[24]. Afin de mieux apprĂ©hender le risque dâaffaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les Ă©ventuelles cavitĂ©s souterraines sur la commune[25]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bĂątiments en cas dâalternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie[26]. La totalitĂ© de la commune est en alĂ©a moyen ou fort (79,5 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ĂLAN, diffĂ©rentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maĂźtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situĂ©s dans une zone classĂ©e en alĂ©a moyen ou fort[Note 8] - [27].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2011, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[21].
Risque technologique
La commune Ă©tant situĂ©e dans le pĂ©rimĂštre du plan particulier d'intervention (PPI) de 20 km autour de la centrale nuclĂ©aire de Civaux, elle est exposĂ©e au risque nuclĂ©aire. En cas d'accident nuclĂ©aire, une alerte est donnĂ©e par diffĂ©rents mĂ©dias (sirĂšne, sms, radio, vĂ©hicules). DĂšs l'alerte, les personnes habitant dans le pĂ©rimĂštre de 2 km se mettent Ă l'abri[Note 9]. Les personnes habitant dans le pĂ©rimĂštre de 20 km peuvent ĂȘtre amenĂ©es, sur ordre du prĂ©fet, Ă Ă©vacuer et ingĂ©rer des comprimĂ©s dâiode stable[Note 10] - [28] - [29].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté avec certitude Ecclesia Sanctae Mariae de Anthignec en 1184, sans certitude Antidicinnaco[30], tout comme Ab Antiniaco villa seu vico dans "la Légende de Saint Savin et de Saint Cyprien"; Antygnet en 1309 et Antigny en 1450[31].
Histoire
Sur la commune sâest dĂ©veloppĂ© un vicus, agglomĂ©ration rurale gallo-romaine, au lieu-dit GuĂ© de Sceaux (la graphie guĂ© de Sciaux correspond Ă la prononciation patoisante), sur la voie romaine de Bourges (Avaricum) Ă Poitiers (Lemonum)[32].
Il Ă©tait dotĂ© dâun petit thĂ©Ăątre romain de plan polygonal[33].
Politique et administration
Liste des maires
Instances judiciaires et administratives
La commune relĂšve du tribunal d'instance de Poitiers, du tribunal de grande instance de Poitiers, de la cour d'appel Poitiers, du tribunal pour enfants de Poitiers, du conseil de prud'hommes de Poitiers, du tribunal de commerce de Poitiers, du tribunal administratif de Poitiers et de la cour administrative d'appel de Bordeaux, du tribunal des pensions de Poitiers, du tribunal des affaires de la SĂ©curitĂ© sociale de la Vienne, de la cour dâassises de la Vienne.
Services publics
Les réformes successives de La Poste ont conduit à la fermeture de nombreux bureaux de poste ou à leur transformation en simple relais. Toutefois, la commune a pu maintenir le sien.
DĂ©mographie
Les habitants sont nommés les Antignois[35].
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2008[37].
En 2020, la commune comptait 541 habitants[Note 11], en diminution de 4,92 % par rapport Ă 2014 (Vienne : +1,41 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
En 2008, selon lâINSEE, la densitĂ© de population de la commune Ă©tait de 14 hab./km2, 61 hab./km2 pour le dĂ©partement, 68 hab./km2 pour la rĂ©gion Poitou-Charentes et 115 hab./km2.
Les derniÚres statistiques démographiques pour la commune d'Antigny ont été fixées en 2009 et publiées en 2012. Il ressort que la mairie administre une population totale de 611 personnes. à cela il faut soustraire les résidences secondaires (9 personnes) pour constater que la population permanente sur le territoire de la commune est de 602 habitants.
Ăconomie
Selon la direction rĂ©gionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la ForĂȘt de Poitou-Charentes[40], il n'y a plus que 20 exploitations agricoles en 2010 contre 34 en 2000.
Les surfaces agricoles utilisées sont passées de 3 436 hectares en 2000 à 3 379 hectares en 2010. 49 % sont destinées à la culture des céréales (blé tendre essentiellement avec un peu d'orge et de maïs), 7 % pour le fourrage, 35 % pour les oléagineux (colza et tournesol) et 3 % reste en herbes[40].
L'Ă©levage concerne surtout les bovins en 2010 (804 tĂȘtes en 2010 contre 513 tĂȘtes en 2000) sur 4 exploitations. L'Ă©levage d'ovins trĂšs dominant en 2000 (1 025 tĂȘtes) sur 12 exploitations a presque disparus en 2010:136 tĂȘtes sur 4 exploitations. Cette Ă©volution est conforme Ă la tendance globale du dĂ©partement de la Vienne. En effet, le troupeau dâovins, exclusivement destinĂ© Ă la production de viande, a diminuĂ© de 43,7% de 1990 Ă 2007[41]. Il n'y a plus d'Ă©levage de volailles (225 tĂȘtes sur 9 exploitations en 2000)[40].
Culture locale et patrimoine
Grotte du Taillis des Coteaux
Découverte en et fouillée depuis , cette grotte est presque entiÚrement comblée de sédiment, si bien que son exploration complÚte n'est pas encore terminée. Dans l'état actuel des explorations, nous savons qu'elle s'enfonce de plus de 40 mÚtres dans la falaise... et probablement plus encore.
D'un point de vue archĂ©ologique, cette grotte renferme une des plus longues sĂ©quences chronologiques du PalĂ©olithique supĂ©rieur actuellement en fouille en France : depuis l'Aurignacien (environ 30 000 ans) jusqu'au MagdalĂ©nien moyen (vers 14 000 ans), en passant par le Gravettien (entre 22 et 25 000 ans), le SolutrĂ©en (autour de 20 000 ans), le Badegoulien (18 000 ans) et le MagdalĂ©nien infĂ©rieur (vers 17 000 ans). Les niveaux archĂ©ologiques qui se succĂšdent dans l'entrĂ©e de cette cavitĂ© tĂ©moignent des passages successifs et plus ou moins rĂ©guliers des diffĂ©rents peuples chasseurs de renne qui occupaient les vastes territoires de l'Ouest de l'Europe. Outre de nombreux silex taillĂ©s, ces niveaux archĂ©ologiques livrent les restes des diffĂ©rents animaux chassĂ©s (renne, cheval, bison...) et pĂȘchĂ©s (ombre, saumon, truite...) ainsi que des Ă©lĂ©ments de parures (en coquillage ou en os travaillĂ©).
Actuellement, la grotte du Taillis des Coteaux est protégée par un bùtiment fermé. Située sur une propriété privée, et pour des questions de préservation, son accÚs est restreint aux chercheurs. Sa fouille méthodique se poursuit avec une équipe scientifique composée d'une vingtaine de chercheurs de tous horizons (université, CNRS, ministÚre de la Culture, secteur privé) et les résultats de leurs recherches sont réguliÚrement publiés.
Ăglise Notre-Dame
- L'Ă©glise Notre-Dame
- elle est de type romane avec un chĆur gothique et date du XIe siĂšcle. Elle est entourĂ©e de dalles funĂ©raires. L'auvent du mur sud abrite des sarcophages mĂ©rovingiens. Son clocher est carrĂ© et couvert d'une flĂšche octogonale en pierre dont les arĂȘtes sont ornĂ©es de fleurons. La nef est recouverte d'une voĂ»te en chĂȘne. Son mur Nord est ornĂ© de fresques du XIVe siĂšcle qui n'ont Ă©tĂ© dĂ©gagĂ©es qu'en 1991. L'Ă©difice a Ă©tĂ© classĂ© au titre des monuments historique en 1913[42].
- La chapelle Sainte-Catherine
- Elle a Ă©tĂ© ajoutĂ©e au XVe siĂšcle. Par son testament du , Renaud de MontlĂ©on, Ă©cuyer, seigneur de Boismorand, dĂ©cidait la construction d'une chapelle Ă la droite du chĆur de l'Ă©glise Notre-Dame. La chapelle est voĂ»tĂ©e d'un simple berceau brisĂ© sans bandeau. La partie orientale de la chapelle, dans le sol de laquelle est encastrĂ©e un autel, a longtemps servi de sacristie. La chapelle a retrouvĂ© son volume original en 1985 par la suppression du mur qui la partageait en deux. Elle a Ă©tĂ© dĂ©corĂ©e de peintures murales au temps de Jean de Moussy, seigneur de Boismorand et de la Contour (circa 1430-1510). De technique assez fruste, ces peintures rappellent par bien des Ă©lĂ©ments la peinture populaire : faible nombre de couleurs, facture peu Ă©laborĂ©e du dessin.
- Sur le mur Est de la chapelle
- Au-dessus d'une large baie est reprĂ©sentĂ© un christ en majestĂ© dans une mandorle. Il est entourĂ© des quatre ĂvangĂ©listes, figurĂ©s par leur symbole traditionnel dans la peinture et la sculpture : l'homme pour saint Matthieu, l'aigle pour saint Jean, le lion pour saint Marc et le taureau pour saint Luc. Au-dessus de l'emplacement de l'autel, on distingue encore le Christ en croix entourĂ© de la Vierge et de saint Jean ainsi que de deux autres personnages, dont l'un pourrait ĂȘtre un Ă©vĂȘque.
- Sur le mur Sud
- 13 scÚnes sur trois niveaux sont représentées (de la droite vers la gauche et de haut vers le bas) : l'Annonciation, la Nativité, l'Annonce aux bergers, l'Adoration des Mages, le massacre des Innocents, saint Sébastien (représenté ici comme un personnage tirant à l'arc et non un personnage percé de flÚches, comme la représentation traditionnelle), les armes des Moussy, la CÚne, l'Arrestation de Jésus, le Christ outragé, la Flagellation, Jésus devant Ponce Pilate, la mise au tombeau.
- Sur le mur Nord
- 5 scĂšnes : Le Dit des trois morts et des trois vifs (Trois Ă©lĂ©gants jeunes seigneurs Ă cheval vont Ă la chasse avec leurs chiens et leur faucon. Ils sont arrĂȘtĂ©s Ă une croix de cimetiĂšre par trois morts aux squelettes grouillants de vers qui leur rappellent combien la vie est brĂšve et les invitent Ă se prĂ©occuper de leur salut. Cette scĂšne annonce les danses macabres que l'on peut trouver dans une trentaine de peintures murales de la fin du XVe siĂšcle, et les VanitĂ©s des XVIe et XVIIe siĂšcle ), le Couronnement d'Ă©pines, le Portement de la croix, le Jugement Dernier, la Crucifixion (JĂ©sus est ici reprĂ©sentĂ© sans la couronne d'Ă©pines, a les bras horizontaux et le visage paisible. C'est plus une prĂ©sentation romane que gothique qui souligne, d'habitude, la douleur et le tourment des derniers moments du Sauveur).
Une inscription concernant RenĂ© dâAlougny[43], sieur de Boismorand est peinte sur la cage dâescalier du clocher:
IN HONOREM SANCTISSIMAE TRIADIS, SACRA
TISSIMAE VIRGINIS DEIPARAE, BEATISSIMAE
VIRGINIS ET MARTIRIS CATHARINAE CAETER
ORUMQUE SANCTORUM. RENATUS DâALOU
GNI EQUES TORQUATUS AC DOMINUS
UTRIUSQUE BOISMORANT. SACELLUM HOC
RESTAURARI MISSAMQ(ue) IN EO QUALIBET
HEBDOMADA CELEBRARE CURAVIT ANNO
DOMINI 1642. AETATIS VERO SUAE.
Traduction : En lâhonneur de la trĂšs sainte TrinitĂ©, de la trĂšs sacrĂ©e Vierge MĂšre de Dieu, de la trĂšs bienheureuse Catherine, vierge et martyre et de tous les autres saints ; RenĂ© dâAlougny, chevalier dĂ©corĂ© et seigneur des deux Boismorant, a fait restaurer ce petit sanctuaire et cĂ©lĂ©brer une messe toutes les semaines en lâan du Seigneur 1642 et Ă lâĂąge de...
RenĂ© dâAlougny eut deux frĂšres, Guy dâAlougny, chevalier de lâordre de Saint-Jean-de-JĂ©rusalem et Charles dâAlougny, capitaine au rĂ©giment de Lorraine. Un autre dâAlougny devint marĂ©chal de France sous Louis XIV.
La construction celebrare curavit est assez libre. Le latin classique voudrait : missam curavit faciendam (cf Caesar curavit pontem faciendum).
L'église a été classée comme Monument Historique en 1913.
- Illustration filmĂ©e : Ămission "La Carte Au TrĂ©sor" diffusĂ©e sur France 3 le .
La lanterne des morts
Sur la place en face de l'Ă©glise, se trouve une lanterne des morts datant du XIIe siĂšcle. La place est situĂ©e sur l'ancien cimetiĂšre du village, d'oĂč la prĂ©sence de ce monument.
La lanterne a conservé son autel. Le fut carré est creux et il est surmonté d'une croix. Une petite ouverture au Nord permet le passage de la lampe qui était hissée au sommet.
Les lanternes des morts ne sont connues que dans le Centre et la Nord de la France.
Les hypothĂšses les plus diverses ont Ă©tĂ© Ă©mises quant Ă leur fonction : phare destinĂ© Ă guider les voyageurs Ă©garĂ©s ; enseigne indiquant un cimetiĂšre, donc un lieu dangereux Ă Ă©viter ; fanal permettant aux morts quittant leurs tombes pour hanter les vivants de retrouver leur cimetiĂšre Ă l'aubeâŠ
Toutefois, il est vraisemblable que les lanternes aient été des fanaux funéraires. DÚs l'Antiquité, il était de tradition d'entretenir une flamme auprÚs des tombes. Cette coutume fut reprise par les premiers chrétiens pour qui la mort n'est qu'un passage de la lumiÚre terrestre vers la lumiÚre céleste. Les tombeaux s'ornÚrent de bougies. Elles furent ensuite remplacées par une bougie de pierre, plus solide, résistante aux intempéries : la lanterne des morts.
La lanterne a été classée comme Monument Historique en 1884.
Le musée archéologique
Il prĂ©sente des vestiges d'architecture gallo-romaine provenant du site du GuĂ© de Sciaux. Un fronton d'un petit temple classique dĂ©diĂ© Ă un hĂ©ros romain a Ă©tĂ© reconstituĂ© grandeur nature. On peut, aussi, y voir une belle tĂȘte du dieu Mercure. Ă l'Ă©tage du musĂ©e, le chauffage sur hypocauste fait l'objet d'une prĂ©sentation didactique.
Le musée du Gué de Sciaux
Il a accueilli 830 visiteurs en 2003.
Le chĂąteau de Boismorand
C'est un chùteau du XVe siÚcle. Les peintures murales de l'oratoire ont été classées en 1862 et 1913. Les ailes des communs et les jardins avec leurs fabriques sont inscrits comme Monuments Historiques depuis 1994, les loges en totalités, la tour et le mur d'enceinte depuis 2002.
Patrimoine naturel
Selon l'Inventaire des arbres remarquables de Poitou-Charentes[44], il y a deux arbres remarquables dans la commune : un chĂątaignier commun et un chĂȘne pĂ©donculĂ©.
Personnalités liées à la commune
- Gilles Farcet (1959-), Ă©crivain et enseignant spirituel.
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[5].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
- au vendeur d'informer le potentiel acquĂ©reur du terrain non bĂąti de lâexistence du risque RGA ;
- au maĂźtre dâouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maĂźtre d'Ćuvre, le choix entre fournir une Ă©tude gĂ©otechnique de conception et le respect des techniques particuliĂšres de construction dĂ©finies par voie rĂ©glementaire ;
- au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de lâĂ©tude gĂ©otechnique de conception, soit de respecter des techniques particuliĂšres de construction dĂ©finies par voie rĂ©glementaire.
- Le pĂ©rimĂštre de 2 km correspond au pĂ©rimĂštre de mise Ă l'abri rĂ©flexe. AlertĂ©s par les sirĂšnes et/ou par un appel automatique sur le tĂ©lĂ©phone du domicile, les habitants concernĂ©s doivent se mettre Ă lâabri dĂšs lâalerte et suivre les consignes.
- Les comprimĂ©s dâiode stable protĂšgent efficacement la thyroĂŻde contre les effets des rejets dâiode radioactif qui pourraient survenir en cas dâaccident nuclĂ©aire.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )
Références
- Chambre RĂ©gionale d'agriculture de Poitou-Charentes - 2007
- Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,â (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire â PrĂ©cipitation, MĂ©tĂ©o-France
- « Le climat de la France au XXIe siĂšcle - Volume 4 - ScĂ©narios rĂ©gionalisĂ©s : Ă©dition 2014 pour la mĂ©tropole et les rĂ©gions dâoutre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consultĂ© le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Journet - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Antigny et Journet », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Journet - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Antigny et Biard », sur fr.distance.to (consulté le ).
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