Accueil🇫🇷Chercher

Andes tropicales

Les Andes tropicales — situées dans le nord-ouest de l'Amérique du Sud — forment un des trois ensembles biogéographiques des Andes[1]. L'organisation à but non lucratif Conservation International les répertorie comme point chaud de biodiversité (hotspot).

DĂ©finition

Carte des Andes tropicales selon Conservation International

La zone englobe toutes les rĂ©gions de la Cordillère des Andes situĂ©es au nord du Tropique du Capricorne, ainsi que quelques localitĂ©s Ă  l'extrĂŞme-nord du Chili et de l'Argentine. Le Tropique du Capricorne traverse l'AmĂ©rique du Sud Ă  la jonction des frontières entre le Chili, l'Argentine et la Bolivie. Le terme « tropical » reste nĂ©anmoins gĂ©ographique car une grande partie de la zone, situĂ©e en haute altitude, offre un climat de type alpin et subalpin. Ce point chaud de biodiversitĂ© comprend plusieurs zones montagneuses cĂ´tières au Venezuela : la cordillère de MĂ©rida, de Costa, de Caripe et la pĂ©ninsule de Paria. Dans les autres pays, les Andes tropicales occupent la Sierra Nevada de Santa Marta, les cordillères orientales et occidentales Ă  l'ouest et au nord de la Colombie, l'ouest et le sud de l'Équateur, le nord-ouest et le sud du PĂ©rou, l'ouest de la Bolivie, l'extrĂŞme nord-est du Chili et l'extrĂŞme nord-ouest de l'Argentine. Elles s'Ă©tendent sur 1 542 644 km2[2].

Caractéristiques

L'ensemble forme un espace hĂ©tĂ©roclite offrant des reliefs très variĂ©s. On considère que l'altitude minimum dans la zone est d'environ 1 000 m d'altitude Ă  l'ouest le long de l'ocĂ©an Pacifique et de 500 m Ă  l'est dans le Bassin amazonien. La gĂ©ologie des Andes tropicales et des Andes dans leur ensemble est issu de l'activitĂ© tectonique grâce Ă  la subduction de la plaque pacifique sous la plaque sud-amĂ©ricaine. Beaucoup de sommets sont aussi nĂ©s de l'activitĂ© volcanique notamment en Colombie et en Équateur. Le sud de la zone (sud du PĂ©rou, Bolivie, Argentine, Chili) comprend parmi les plus hauts sommets du monde. Le Huascaran au PĂ©rou est le plus haut pic de la zone (et le troisième d'AmĂ©rique du Sud) avec ses 6 768 m d'altitude, mais de nombreux autres sommets dĂ©passent largement les 6 000 m comme le Llullaillaco, le Yerupajá ou encore le Nevado Sajama.

La puna au rude climat présente néanmoins un fort taux d'endémisme. Ses lagunes comme ici en Bolivie, offrent un habitat propice pour de nombreuses espèces emblématiques telles que le Lama.

Avec un Ă©tirement nord-sud consĂ©quent et une grande variabilitĂ© altitudinale, le climat des Andes tropicales est très complexe. Les zones du nord et de l'est sont bordĂ©es par des forĂŞts tropicales humides et connaissent gĂ©nĂ©ralement un climat de type ocĂ©anique typique des zones de montagnes sous les tropiques avec des tempĂ©ratures douces et un pluviomĂ©trie importante et uniforme. Au sud de cet ensemble entre le PĂ©rou, la Bolivie et le Chili le climat est beaucoup plus rude avec en plus l'apparition de vastes altiplanos au climat de type steppique voire aride Ă  la frontière entre le Chili et la Bolivie. Les montagnes de l'extrĂŞme-nord au Venezuela notamment, plus basses, connaissent un climat quasiment tropical. La vĂ©gĂ©tation qui y pousse est donc très influencĂ©e par l'altitude: les versants humides de l'est et du nord voient le dĂ©veloppement de forĂŞts tropicales de montagnes entre 500 et 3 500 m d'altitude, appelĂ©es Ă©galement yungas. Entre 3500 et 4 500 m prolifèrent d'humides prairies d'altitude appelĂ© paramo, notamment au nord. Ă€ l'est et au sud Ă  des altitudes semblables se dĂ©veloppe la puna, biome aride et froid composĂ© de prairies et de salars. On retrouve Ă©galement d'autres milieux tels que des forĂŞts sèches, cactuseraies, macchia, etc.

Biodiversité

ForĂŞts de brouillards dans la Sierra Nevada de Santa Marta, en Colombie.

La biodiversité des Andes tropicales est l'une des plus élevées au monde et c'est le point chaud le plus riche en espèces. Situé entre plusieurs zones à forte diversité comme le Tumbes-Chocó-Magdalena, les Forêts valdiviennes du Chili et le Bassin amazonien, cet espace est constitué en plus par plusieurs pays mégadivers : Venezuela, Colombie, Équateur, Pérou. De ce fait il constitue à la fois un carrefour majeur dans l'écozone néotropicale mais également un biotope unique à l'endémisme très élevé.

La diversitĂ© vĂ©gĂ©tale immense comprend entre 30 et 35 000 espèces soit près de 10 % des plantes vasculaires mondiales sur un territoire reprĂ©sentant moins de 1 % de la surface des terres Ă©mergĂ©es. Environ 15 000 sont endĂ©miques. La Colombie qui est le pays le plus riche de la zone, a une flore estimĂ©e pour l'ensemble de son territoire Ă  quelque 51 220 espèces, soit la deuxième flore la plus importante du monde après le BrĂ©sil. Les autres pays concernĂ©s comme le PĂ©rou, la Bolivie et l'Équateur comprennent entre 17 et 22 000 espèces[3]. Bien qu'elle soit difficile Ă  dĂ©finir de par sa complexitĂ© Ă©volutive on remarque que la flore des Andes tropicales possède une part significative de plantes du Laurasia (actuelles AmĂ©rique du Nord et Eurasie), qui la diffĂ©rencient de la flore du Bassin amazonien, mais contient Ă©galement une forte proportion d'espèces propres au Gondwana, telles que les Podocarpus. De plus il a une grande variation dans la rĂ©partition des espèces suivant des gradients d'altitude mais aussi de latitude et de longitude.

Passiflora vitifolia est l'une des nombreuses espèces de passiflores de la région.

Les forĂŞts de montagnes entre 500 et 3 500 m d'altitude sont dominĂ©es par la prĂ©sence de plusieurs familles: AstĂ©racĂ©es, LauracĂ©es, ÉricacĂ©es, FabacĂ©es, MelastomatacĂ©es, RubiacĂ©es et SolanacĂ©es. On estime que les quatre pays majoritairement constitutifs de ce point chaud (Colombie, Équateur, PĂ©rou, Bolivie) supportent 338 familles (dont une endĂ©mique, les ColumelliacĂ©es) et plus de 4 000 genres, parmi lesquels 330 qui ne sont prĂ©sents nulle part ailleurs[4]. Les genres Saurauia, Ilex, Alnus, Viburnum, Weinmannia, Juglans, Prunus, Meliosma, Styrax, Symplocos et Gordoni sont Ă©galement typiques de la flore du Laurisia. On trouve d'autres familles herbacĂ©es ou Ă©piphytes particulièrement abondantes comme les OrchidacĂ©es, les PipĂ©racĂ©es, les PoacĂ©es, les AracĂ©es ainsi que les fougères du genre Polypodius. Ă€ plus haute altitude Ă  la limite des arbres naissent des espèces prostrĂ©es des genres Drimys, Cervantesia, Hesperomeles, Polylepis, Escallonia et Myrica[5]. Au-dessus de 3 500 m dans le nord et l'est de la zone se dĂ©veloppe le paramo. Ces prairies humides constituent l'un des biomes alpins les plus riches de la planète[6]. On y trouve une mosaĂŻque de zones herbacĂ©es et de buissons ligneux avec comme genre dominant les Espeletia.

Puya raimondii en pleine floraison. Parc national de Huascarán, Pérou.

Dans la partie sud et sud est de l'aire, on retrouve la puna Ă  une altitude comprise entre 3500 et 5 000 m. Si dans la sa partie nord, au PĂ©rou notamment, elle peut ĂŞtre plus arrosĂ©e prĂ©sentant des paysages de forĂŞts ouvertes, maquis et prairies, au sud (Bolivie, Chili, Argentine) elle prend un aspect aride très caractĂ©ristique avec une vĂ©gĂ©tation Ă©parse et prostrĂ©e. On retrouve de nombreuses familles avec une dominance de graminĂ©es (Agrostis, Calamagrostis, Festuca, Paspalum et Stipa), des apiacĂ©es (Azorella compacta), des cactĂ©es (Echinopsis tarijensis) ou des bromĂ©liacĂ©es comme le Puya raimondii qui met plus de 100 ans Ă  produire une inflorescence de 12 m Ă  la suite de laquelle la plante meurt[7]. Parmi les espèces insolites on trouve Ă  la fois l'arbre et le palmier poussant Ă  la plus haute altitude au monde, Ă  savoir le Polylepis tarapacana (5 200 m - Bolivie) et le Parajubaea torallyi (3 400 m - Bolivie)[8]. On trouve aussi dans les Andes plusieurs plantes alimentaires ou mĂ©dicinales ayant une importance majeure dans l'Ă©conomie mondiale comme la pomme de terre, le tabac, le quinoa, plusieurs espèces de haricots ou encore le cinchona produisant la quinine utilisĂ© comme prĂ©ventif contre le paludisme.

  • mammifères : on retrouve 570 espèces de mammifères, soit autant que des pays comme le BrĂ©sil ou la Chine, largement plus grands. 75 espèces sont endĂ©miques et 70 sont menacĂ©s Ă  divers degrĂ©s. On retrouve 6 genres monotypiques endĂ©miques comprenant les espèces suivantes : la Souris de Garlepp (Galenomys garleppi), le Rat des Andes (Lenoxus apicalis), le Coati de montagnes (Nasuella olivacea), la Souris de la puna (Punomys lemminus), le Rat mangeur de poissons(Anotomys leander, EN), une espèce des Andes Ă©quatoriennes adaptĂ© au monde aquatique et chassant des poissons. Le Lagotriche Ă  queue jaune (Oreonax flavicauda, CR) est un des mammifères et des primates les plus menacĂ©s du monde. On le croyait disparu jusqu'Ă  ce qu'on le redĂ©couvre en 1974 dans le nord-est du PĂ©rou. On retrouve de nombreux mammifères plus communs appartenant Ă  des groupes prĂ©sents dans le reste des nĂ©otropiques : tapirs, opossums, fĂ©lins, musaraignes, chiroptères, etc. Dans les zones de hautes altitudes, on retrouve de nombreux animaux emblĂ©matiques tels que le Cochon d'Inde (Cavia porcellus), le Lama (Lama glama), l'Alpaga (Lama pacos), le Guanaco (Lama guanicoe), la Vigogne (Vicugna vicugna), les Viscaches ou les Chinchillas ;
Le Sylphe à queue d'azur fait partie des très nombreuses espèces de colibris des Andes tropicales
  • oiseaux : la richesse de l'avifaune des Andes tropicales est plus importante que n'importe quel autre hostpot. On retrouve quelque 1724 espèces dont un tiers sont endĂ©miques soit 579. Les pays de la zone comptent tous de nombreuses espèces d'oiseaux. En effet la Colombie, le PĂ©rou, l'Équateur et la Bolivie possèdent respectivement les 1re, 2e, 5e et 6e avifaunes du monde avec entre 1821 et 1414 espèces d'oiseaux[9]. Sur les 28 ordres et 96 familles d'oiseaux d'AmĂ©rique du Sud, 25 et 75 sont reprĂ©sentĂ©s dans les Andes tropicales. On retrouve 66 genres endĂ©miques et 24 EBA (Endemic Bird Area). 160 espèces sont menacĂ©es et une est Ă©teinte: le Grèbe des Andes (Podiceps andinus) endĂ©mique au Lac Tota en Colombie. Parmi les groupes les mieux reprĂ©sentĂ©s on retrouve les Colibris, les Fourniers, les Tangaras, les Grallaires, les Tapaculos, les Colins, les Grèbes et le CabĂ©zon toucan, dont au moins 20 % des reprĂ©sentants sud-amĂ©ricains de ces familles sont endĂ©miques aux Andes tropicales. On trouve Ă©galement un grand nombre d'espèces faisant partie de groupes largement rĂ©partis dans les nĂ©otropiques: perroquets, aigles, faucons, hoccos, coucous, chouettes, trogons, toucans, pics, cotingas, manakins, tyrans, bruants, etc. L'un des oiseaux les plus emblĂ©matiques de cette rĂ©gion est le Condor des Andes (Vultur gryphus), oiseau national de la Colombie, de l'Équateur et de la Bolivie, qui avec son envergure dĂ©passant les m est le plus grand volatile de l'HĂ©misphère sud[10] ;
Ranitomeya dorisswansonae, de la famille des Dendrobatidés a la peau couverte de batrachotoxine, un poison extrêmement violent.
  • reptiles et amphibiens : on retrouve 610 espèces de reptiles dans la zone dont 275 sont prĂ©sents nulle part ailleurs sur Terre. Parmi les espèces les plus originales le Corallus enydris, un boa arboricole primitif qui a un pelvis et des membres postĂ©rieurs vestigiales ainsi que la Podocnemis lewyana, une tortue menacĂ©e, endĂ©mique du bassin du RĂ­o Magdalena en Colombie. La diversitĂ© d'amphibiens dans les Andes tropicales est exceptionnelle et de loin supĂ©rieure Ă  n'importe quel autre point chaud. 981 espèces se cĂ´toient dans les Andes tropicales et 673 y sont propres, soit un endĂ©misme de presque 70%. La Colombie, le PĂ©rou et l'Équateur possèdent la 2e, 3e et 4e plus grande diversitĂ© d'amphibiens au monde avec entre 400 et 600 espèces[11]. Les genres Eleutherodactylus et Telmatobius comprennent 330 et 45 espèces dans cette zone. La famille des DendrobatidĂ©s comptent de nombreuses espèces de minuscules grenouilles extrĂŞmement venimeuses. L'espèce Epipedobates tricolor produit un poison encore plus puissant que le curare, offrant de grandes possibilitĂ©s en terme mĂ©dical ;
  • poissons : 130 espèces de poissons d'eau douce sur 375 sont endĂ©miques Ă  la rĂ©gion, notamment Ă  l'est des Andes tropicales. Le genre Orestias est reprĂ©sentĂ© par 40 espèces propres au Lac Titicaca. Les 90 espèces de poissons-chats de la famille des Astroblepidae sont propres aux Andes tropicales[12].

Menaces

Cet espace de par son classement en tant que point chaud de biodiversitĂ© est menacĂ© Ă  diffĂ©rents degrĂ©s. De sa surface initiale, seuls 385 661 km2 de vĂ©gĂ©tation subsistent dans un Ă©tat Ă  peu près intact, soit 25 %. Premièrement la rĂ©gion connait une prĂ©sence humaine depuis plusieurs millĂ©naires Ă  travers des civilisations très avancĂ©es tel que les Incas qui ont prospĂ©rĂ© dans les vallĂ©es inter-andines. C'est tout particulièrement ces rĂ©gions de plateaux herbeux et de forĂŞts sèches qui ont Ă©tĂ© exploitĂ©s depuis longtemps et qui ont donc Ă©tĂ© les plus dĂ©gradĂ©es avec seulement 10 % de leur surface initiale. Les Andes tropicales supportent une densitĂ© humaine très Ă©levĂ©e par rapport Ă  la moyenne sud-amĂ©ricaine avec de grandes villes tels que Bogota, MedellĂ­n, Cali, Quito, Cuzco, Arequipa ou encore La Paz[13]. Les forĂŞts humides sont menacĂ©es par l'agriculture, la dĂ©forestation, l'Ă©levage, la construction de route et de barrages. Des problèmes similaires apparaissent dans les bois et les prairies du paramo et de la puna. L'apparition d'espèces invasives est Ă©galement un risque. Parmi les exemples les plus frappants citons l'introduction de la Truite arc-en-ciel (Salmo gairdnerii) ou du Crapaud buffle(Rana catesbeiana) qui s'avèrent de redoutables compĂ©titeurs et prĂ©dateurs face aux poissons et aux amphibiens endĂ©miques aux Andes tropicales. Sur les versants est des Andes notamment en Colombie et au Venezuela, existent des grandes rĂ©serves d'hydrocarbures encore peu exploitĂ©s et faiblement connues, mais qui reprĂ©sentent une menace certaine pour cette zone [14] - [15]. L'ensemble des Andes tropicales possèdent des ressources minĂ©rales importantes: or, bauxite, cuivre, argent, pierres prĂ©cieuses (la Colombie produit 60 % des Ă©meraudes du monde). Leur extraction entraĂ®ne de graves problèmes de pollution des sols et d'Ă©rosion. Enfin le dĂ©veloppement des rĂ©seaux autoroutiers amène un fort exode des populations des zones inter-andines vers les forĂŞts humides de plus basse altitude, crĂ©ant une pression anthropique supplĂ©mentaire sur ces milieux.

Plus largement la corruption généralisée dans la région est un risque. À l'exception du Chili, tous les pays sont corrompus ou très corrompus selon Transparency International[16]. Cela s'observe tout particulièrement avec la culture et le trafic du coca et du pavot à opium organisée par des cartels colombiens, mais aussi péruviens et boliviens, qui entraîne de graves problèmes de déboisement et de pollution agricole. Et plus largement créent un environnement criminogène où il est difficile d'organiser une protection efficace des milieux naturels[17].

Alors que la température dans les Andes tropicales devrait s'élever de deux à cinq degrés d'ici la fin du XXIe siècle, les glaciers perdraient entre 78% et 97% de leur masse[18].

Conservation

Le Centre d'études du Parc national de Manu, situé dans la Réserve de Fundo Mascoitania, effectue des recherches en associations avec plusieurs ONG pour garantir la protection des très nombreuses espèces que compte le parc.

MalgrĂ© les nombreuses menaces qui pèsent sur ce point chaud, il existe un important rĂ©seau de zones protĂ©gĂ©es englobant 16 % des Andes tropicales mĂŞme si seulement 8 % sont classĂ©s dans les catĂ©gories I Ă  IV par l'UICN (ce qui leur assure la meilleure protection). De plus la protection n'empĂŞche pas dans certains cas le braconnage ou de la coupe de bois illĂ©gale. Il est impĂ©ratif pour cette zone de dĂ©finir au mieux les zones Ă  plus forte biodiversitĂ© grâce Ă  la crĂ©ation des KBA (Key Biodiversity Area - Zone clĂ© de biodiversitĂ©). Birdlife International travaille dans ce point chaud Ă  la crĂ©ation de IBA (Important Bird Area) pour prĂ©server les espèces d'oiseaux endĂ©miques. C'est un point de dĂ©part qui permettrait par la suite d'y ajouter d'autres groupes de vertĂ©brĂ©s ou mĂŞme de plantes vasculaires. Il reste nĂ©anmoins Ă©vident que les petits espaces protĂ©gĂ©s en vase clos ne permettent pas une interconnexion des espèces et donc ne sont pas garants de la biodiversitĂ© Ă  long terme. Il est donc important de crĂ©er des corridors biologiques pour assurer le dĂ©placement des espèces dans un environnement relativement intact. Il existe plusieurs exemples comme CĂłndor-KutukĂş Conservation Corridor qui englobe les rĂ©serves suivantes : Parc national des Podocarpus, Parc national Sangay, Parc national du Condor, la Cordillère de KutukĂş et Cordillère du Condor en Équateur et s'Ă©tend au PĂ©rou, oĂą il comprend la RĂ©serve communale de Santiago-Comaina, le Sanctuaire national Tabaconas-Namballe et le Parc national de la Cordillera Azul. Un autre corridor entre le PĂ©rou et la Bolivie inclut le Parc national de ManĂş (qui avec ses 18 812 km2 de forĂŞts tropicales est l'un des parcs nationaux les plus riches en espèces au monde), le Parc national Bahuaja Sonene, certaines parties de la RĂ©serve de Tambopata jusqu'au Parc national Madidi en Bolivie. Il inclut Ă©galement les rĂ©serves pĂ©riphĂ©riques tel que la RĂ©serve de la biosphère de PilĂłn Lajas, le Territoire indigène de Chimane, la RĂ©serve de la biosphère de Beni et la RĂ©serve nationale Ulla Ulla.

Des investissements ont été apportés pour soutenir la création ou l'extension de zones protégées. Le CEPF (Critical Ecosystem Partnership Fund) a investi 6 millions de dollars dans la protection du Corridor de Vilcabamba-Amboró entre le Pérou et l'Équateur. Le GCF (Green Climate Fund) a créé deux créances en échange d'actions pour la nature qui consiste à une suppression d'une partie d'une dette nationale en échange d'actions pour la protection de l'environnement. Ce qui a généré la création respectivement de 10 et 5 sites protégés au Pérou et en Colombie en 2003 et 2004. Ce projet a reçu le soutien du WWF, du Nature Conservancy et du Gouvernement américain. Le soutien financier était de 10 millions de dollars pour chacun de ces deux pays avec un échelonnement sur 12 ans.

Plus généralement les efforts devant être faits pour réduire la pression humaine dans ce point chaud est de limiter les effets néfastes du développement agricole, urbain et industriel tout en soutenant des programmes éducatifs pour permettre aux populations locales de mieux connaître la richesse biologique des Andes tropicales et donc d'agir en conséquence pour soutenir la protection de l'environnement[19].

Références

  1. Les deux autres étant les Andes sèches ou Andes arides (Andes áridos, en espagnol), et les Andes humides (Andes húmedos).
  2. (en) « 404 - Page Not Found », sur conservation.org (consulté le ).
  3. Rhett A. Butler, « Countries with the most plant species », sur mongabay.com, (consulté le ).
  4. http://www.iai.int/files/communications/publications/scientific/Climate_Change_and_Biodiversity_in_the_Tropical_Andes/chapter13.pdf
  5. (en) « Botany », sur Smithsonian National Museum of Natural… (consulté le ).
  6. « MBG : Páramo Flora », sur mobot.org (consulté le ).
  7. (en) « Botany », sur Smithsonian National Museum of Natural… (consulté le ).
  8. http://www.palmerasyjardines.com/fr/cgi-bin/specie.asp?aid=73&oid=3&sid=1
  9. Rhett A. Butler, « Number of bird species by country », sur mongabay.com, (consulté le ).
  10. http://www.iai.int/files/communications/publications/scientific/Climate_Change_and_Biodiversity_in_the_Tropical_Andes/chapter.8.pdf
  11. Rhett A. Butler, « Rainforests : facts, figures, news, and pictures », sur mongabay.com, (consulté le ).
  12. (en) « 404 - Page Not Found », sur conservation.org (consulté le ).
  13. http://education.randmcnally.com/images/edpub/South_America_Population.png
  14. http://s1.ibtimes.com/sites/www.ibtimes.com/files/styles/v2_article_large/public/2013/06/11/map-shale-oil-gas-deposits.jpg
  15. http://gulfofmexicooilspillblog.files.wordpress.com/2010/11/world-oil-reserves-map.gif
  16. (en) « 2012 - CPI », sur Transparency.org (consulté le ).
  17. (en) « 404 - Page Not Found », sur conservation.org (consulté le ).
  18. Cédric Gouverneur, « La Bolivie affronte l'agonie de ses glaciers », sur Le Monde diplomatique,
  19. (en) « 404 - Page Not Found », sur conservation.org (consulté le ).
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.