Parc national de ManĂș
Le parc national de ManĂș (en espagnol : Parque nacional del Manu) est une zone protĂ©gĂ©e faisant partie des forĂȘts humides du Sud-Ouest de l'Amazonie situĂ©e sur le versant oriental de la cordillĂšre des Andes, dans le sud-est du PĂ©rou. Il se situe dans le dĂ©partement de Madre de Dios et Cusco, dans la province de Manu et Paucartambo.
Pays | |
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RĂ©gions | |
Provinces | |
Coordonnées |
12° 15âČ S, 71° 45âČ O |
Ville proche | |
Superficie |
17 162,95 km2 |
Nom local |
(es) Parque nacional del Manu |
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Type |
Parc national du PĂ©rou (d) |
Catégorie UICN |
II |
WDPA | |
Création | |
Patrimonialité | |
Administration |
SINANPE - SERNANP |
Site web |
Date d'entrée | |
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Identifiant | |
CritĂšres |
Le parc national de ManĂș *
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Pays | PĂ©rou |
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Type | Naturel |
CritĂšres | (ix) (x) |
Superficie | 17 162,95 km2 |
NumĂ©ro dâidentification |
402 |
Zone géographique | Amérique latine et Caraïbes ** |
AnnĂ©e dâinscription | 1987 (11e session) |
* Descriptif officiel UNESCO ** Classification UNESCO |
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Il a Ă©tĂ© crĂ©Ă© le par le DĂ©cret SuprĂȘme no 0644-73-AG[1]. Il est reconnu rĂ©serve de biosphĂšre en 1977[2] et sur la liste du patrimoine mondial de lâUNESCO depuis 1987[3]. Le parc est Ă©galement reconnu zone importante pour la conservation des oiseaux depuis 2008[4].
Le parc est la plus grande partie dâune rĂ©serve de la biosphĂšre de deux millions dâhectares de forĂȘt primaire[5], il se divise en 3 zones le parc national avec 1 716 295,22 hectares[1], la zone rĂ©servĂ©e pour la sauvegarde des autochtones avec 257 000 hectares et la zone de transition culturelle avec 120 000 hectares. Il hĂ©berge prĂšs dâun millier dâespĂšces dâoiseaux dont sept espĂšces dâaras. Y vivent Ă©galement le tapir, le jaguar, la loutre gĂ©ante.
Il se situe Ă 300 mĂštres d'altitude, Ă l'intersection du RĂo ManĂș et du RĂo Madre de Dios. Et le parc monte jusqu'Ă 3 800 mĂštres d'altitude avec la montagne Apu Kañajhuay.
PrĂšs du Manu Wildlife Center se trouvent plusieurs « salines ». Ce sont des falaises argileuses riches en minĂ©raux naturel. Des milliers de perroquets sây rassemblent pour manger la terre et absorber les sels minĂ©raux. Cela a pour effet de produire un magnifique spectacle qui attire les touristes.
Dans le parc ont Ă©tĂ© dĂ©couverts les pĂ©troglyphes de Pusharo. Bien que lâaccĂšs soit trĂšs difficile, lâintrusion de touristes dans certaines zones protĂ©gĂ©es est dĂ©noncĂ©e par certaines associations[6].
En 2012, c'est dans ce parc qu'a dĂ©butĂ© le tournage de Il Ă©tait une forĂȘt, long mĂ©trage documentaire sur les forĂȘts tropicales rĂ©alisĂ© par Luc Jacquet dans le cadre de son association Wild-Touch[7].
Histoire
Création
En 1967, Ă l'initiative de Celestino Kalinowski, fils d'un cĂ©lĂšbre naturaliste polonais arrivĂ© au PĂ©rou en 1887, et du rapport du conseiller britannique Ian Grimwood, est recommandĂ©e la crĂ©ation d'un Parc National Ă Manu. En 1968 il a Ă©tĂ© dĂ©clarĂ© ForĂȘt Nationale et plus tard, le , le Parc National de Manu a Ă©tĂ© Ă©tabli par un DĂ©cret SuprĂȘme, dans l'intĂ©rĂȘt de prĂ©server son patrimoine naturel et culturel pour les gĂ©nĂ©rations prĂ©sentes et futures.
Les Incas
Dans la Réserve de la BiosphÚre du Manu, on trouve des témoignages de cultures antiques. Les pétroglyphes de Pusharo, un ensemble de gravures dont on n'a pas encore trouvé l'origine ni la signification, font également partie de ces vestiges. Ils furent signalés pour la premiÚre fois par le PÚre Vicente de Cenitagoya en 1921 et se situent sur la rive droite de la riviÚre Shinkibenia, un affluent du fleuve Palotoa.
D'autres pétroglyphes se trouvent sur le grand rocher « Xinkiori », légendaire pour les indiens Huachipaeris.
Climat
La saison des pluies, ou basse saison, s'Ă©tend de Janvier Ă Mars, mais des prĂ©cipitations inattendues peuvent ĂȘtre observĂ©es tout au long de l'annĂ©e. Dans les zones de basse altitude, les tempĂ©ratures peuvent varier de 35 °C la journĂ©e Ă 20 °C la nuit.
Faune et Flore
Cette rĂ©gion est l'une des plus riches du monde en matiĂšre de biodiversitĂ©. Dans le parc national de ManĂș, il est possible d'observer toutes les variĂ©tĂ©s d'Ă©tages Ă©cologiques prĂ©sentes en Amazonie, ce qui en fait l'une des rĂ©gions les plus importantes. Sur un seul hectare, on peut dĂ©nombrer jusqu'Ă 250 espĂšces diffĂ©rentes d'arbres. Dans la rĂ©serve de biosphĂšre de ManĂș, 222 espĂšces de mammifĂšres et 1005 espĂšces d'oiseaux ont Ă©tĂ© rĂ©pertoriĂ©es. Elle possĂšde le record mondial d'espĂšce d'amphibiens (155) et de reptiles (132) pour une zone protĂ©gĂ©e
- Un jaguar au repos dans un arbre
- Une loutre géante sur un rocher
Notes et références
- « Del Manu - Servicio Nacional de Ăreas Naturales Protegidas por el Estado », sur www.sernanp.gob.pe (consultĂ© le )
- (en) « Manu Biosphere Reserve », sur UNESCO (consulté le )
- (en) « ManĂș National Park », sur UNESCO (consultĂ© le )
- « BirdLife Data Zone », sur datazone.birdlife.org (consulté le )
- Parc National de Manu
- Site officiel des chercheurs du Gran PaĂŻtiti
- « « Il Ă©tait une forĂȘt », long-mĂ©trage », sur wild-touch.org (consultĂ© le )