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(90482) Orcus

(90482) Orcus (désignation provisoire 2004 DW) est un objet transneptunien situé dans la ceinture de Kuiper et découvert le par Michael E. Brown, Chadwick Trujillo et David L. Rabinowitz.

(90482) Orcus
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Orcus et sa lune Vanth
Caractéristiques orbitales
Époque (JJ 2454800)
Établi sur 430 observ. couvrant 22777 jours (U = 2)
Demi-grand axe (a) 5 862,44 × 106 km
(39,45 ua)
PĂ©rihĂ©lie (q) 4 535,80 × 106 km
(30,84 ua)
AphĂ©lie (Q) 7 188,17 × 106 km
(48,07 ua)
ExcentricitĂ© (e) 0,226 18
PĂ©riode de rĂ©volution (PrĂ©v) 90 537 ± 5 j
(247,8 a)
Vitesse orbitale moyenne (vorb) 4,68 km/s
Inclinaison (i) 20,593°
Longitude du nƓud ascendant (Ω) 268,722°
Argument du pĂ©rihĂ©lie (ω) 72,474°
Anomalie moyenne (M0) 164,68°
Catégorie Plutino
Satellites connus 1 : Vanth
Caractéristiques physiques
Dimensions 946,3 +74,1
−72,3
km
Masse (m) 7 × 1020 kg
Masse volumique (ρ) ~1 600 kg/m3
Gravité équatoriale à la surface (g) 0,2 m/s2
Vitesse de libération (vlib) 0,44 km/s
PĂ©riode de rotation (Prot) 0,549 j
(13,188 h)
Classification spectrale B-V=0,68 ; V-R=0,37[1] (couleur neutre)[2]
Magnitude absolue (H) 2,2
Albédo (A) 0,1975 +0,0340
−0,0276
Température (T) ~44 K
DĂ©couverte
Plus ancienne observation de pré-découverte 8 novembre 1951
Date
DĂ©couvert par Michael E. Brown,
Chadwick Trujillo,
David L. Rabinowitz
Lieu Palomar
Nommé d'aprÚs Orcus
DĂ©signation 2004 DW

Il a un diamĂštre de 910 km et possĂšde une grande lune faisant 400 km de diamĂštre, Vanth. La surface d'Orcus est relativement brillante avec un albĂ©do atteignant 23 %, de couleur neutre et riche en glace d'eau. La glace est principalement sous forme cristalline, ce qui peut ĂȘtre liĂ© Ă  une activitĂ© cryovolcanique passĂ©e. D'autres composĂ©s organiques comme le mĂ©thane ou l'ammoniac peuvent Ă©galement ĂȘtre prĂ©sents Ă  sa surface.

Orcus est un plutino, un objet trans-neptunien en rĂ©sonance orbitale 3:2 avec la planĂšte gĂ©ante Neptune, faisant deux rĂ©volutions autour du Soleil lorsque Neptune en fait trois. La phase de son orbite est l'inverse de celle de Pluton : Orcus est proche de son aphĂ©lie (passĂ© en 2019) tandis que Pluton est plus proche de son pĂ©rihĂ©lie (passĂ© en 1989). Orcus est le plus grand plutino connu aprĂšs Pluton lui-mĂȘme. Le pĂ©rihĂ©lie de l'orbite d'Orcus est Ă  environ 120° de celui de Pluton, tandis que les excentricitĂ©s et les inclinaisons sont similaires.

En raison de ces similitudes et contrastes, ainsi que de sa grande lune Vanth qui rappelle la grande lune Charon de Pluton, Orcus est parfois sunommé « l'anti-Pluton ». Cela est pris en compte lors du choix de son nom, car la divinité Orcus est un équivalent dans les mythologies romaine et étrusque du Pluton grec.

Historique

DĂ©couverte

Image de découverte d'Orcus, prise en 2004[3].

Orcus est découvert le 17 février 2004 par les astronomes américains Michael Brown de Caltech, Chad Trujillo de l'observatoire Gemini et David Rabinowitz de l'Université de Yale. Des images de pré-découverte prises par l'observatoire Palomar dÚs le 8 novembre 1951 ont ensuite été obtenues grùce au Digitized Sky Survey[4].

DĂ©nomination

Selon la convention de dĂ©nomination de l'Union astronomique internationale (UAI), les plutinos — objets en rĂ©sonance orbitale 2:3 avec Neptune — sont nommĂ©s d'aprĂšs des figures mythologiques associĂ©es au monde souterrain[5].

Orcus est nommĂ© d'aprĂšs l'un des dieux romains des enfers, Orcus[6]. Alors que dans la mythologie romaine Pluton est le souverain des enfers, Orcus est le punisseur des condamnĂ©s et le punisseur des serments brisĂ©s, tirĂ© de la mythologie Ă©trusque[7]. Le nom est Ă©galement une rĂ©fĂ©rence privĂ©e Ă  l'homonyme l'Ăźle Orcas, oĂč la femme de Michael E. Brown avait vĂ©cu enfant et qu'ils visitaient frĂ©quemment[7]. Le nom est publiĂ© par le Centre des planĂštes mineures le 26 novembre 2004 dans la Minor Planet Circulars 53 139[8].

Le 30 mars 2005, la lune d'Orcus, Vanth, est nommĂ©e d'aprĂšs un dĂ©mon fĂ©minin ailĂ©, Vanth, vivant dans les enfers Ă©trusques. Elle pouvait ĂȘtre prĂ©sente au moment de la mort et agissait frĂ©quemment comme un psychopompe, un guide du dĂ©funt vers les enfers[9] - [10]. Le nom est publiĂ© par le Centre des planĂštes mineures le 30 mars 2010 dans la Minor Planet Circulars 69 147[11].

Les symboles astronomiques étant déconseillés par l'Union astronomique internationale[12], Orcus n'a jamais reçu de symbole dans la littérature astronomique.

Caractéristiques orbitales

Orbite

La résonance orbitale d'Orcus dans un systÚme de référentiel en rotation avec une période égale à celle de l'orbite de la planÚte Neptune (représentée stationnaire).
Les orbites d'Orcus (en bleu), Pluto, (en rouge) et Neptune (en gris). Orcus et Pluton sont à leur position d'avril 2006. Les dates de leur périhélion (q) et aphélie (Q) sont marquées.

Orcus est un objet en rĂ©sonance 2:3 avec celle de Neptune, comme c'est aussi le cas de Pluton ; ils appartiennent ainsi Ă  la mĂȘme catĂ©gorie des plutinos[13] - [14]. Sa pĂ©riode orbitale est de 245 ans et son orbite est modĂ©rĂ©ment inclinĂ©e Ă  20,6 degrĂ©s par rapport Ă  l'Ă©cliptique[15]. Bien qu’il s'approche pĂ©riodiquement de l’orbite de Neptune, la rĂ©sonance maintient une sĂ©paration angulaire de plus de 60 degrĂ©s entre les deux objets. Sur une pĂ©riode simulĂ©e de 14 000 ans, Orcus reste toujours Ă  plus de 18 UA de Neptune[16].

Orcus suit une orbite similaire Ă  celle de Pluton, mais elles sont pratiquement le miroir l’une de l’autre, leurs pĂ©rihĂ©lies Ă©tant tous deux au-dessus de l’écliptique et Ă  l’intĂ©rieur de l’orbite de Neptune, mais en des points presque opposĂ©s de celle-ci. Les positions de Pluton et d’Orcus sur leur orbite respective sont aussi presque Ă  l’opposĂ© : Pluton a atteint son pĂ©rihĂ©lie en , tandis que Orcus a atteint son aphĂ©lie en . De l’observation de ces caractĂ©ristiques, le terme de « anti-Pluton » a Ă©tĂ© imaginĂ© pour qualifier ou dĂ©signer Orcus[17] - [18].

Orcus se situe dans les années 2020 à environ 47 UA du Soleil et arrivera à son périhélie vers 2142[19]. Les simulations du Deep Ecliptic Survey montrent qu'au cours des 10 millions d'années à venir, Orcus devrait avoir un périhélie minimum (q min) de 27,8 UA[14].

Rotation

La période de rotation d'Orcus est incertaine, car différents levés photométriques ont produit des résultats différents. Certains montrent des variations de faible amplitude avec des périodes allant de 7 à 21 heures, alors que d'autres ne montrent aucune variabilité[13]. L'axe de rotation d'Orcus coïncide probablement avec l'axe orbital de sa lune, Vanth. Cela signifie qu'Orcus présente actuellement un de ses pÎles vers la Terre, ce qui pourrait expliquer la quasi-absence de toute modulation de sa luminosité[13] - [20]. L'astronome José Luis Ortiz et ses collÚgues ont dérivé une période de rotation possible d'environ 10,5 heures, en supposant qu'Orcus ne soit pas en rotation synchrone avec Vanth[20]. Si, cependant, il y a un verrouillage par effet de marées avec le satellite, la période de rotation coïnciderait avec la période orbitale de 9,7 jours de Vanth[20].

Caractéristiques physiques

Taille et magnitude

Orcus comparé à la Terre et à la Lune.
Photographie avec une pose longue d'Orcus en 2009 Ă  une magnitude de 19,2.

La magnitude d'Orcus est de 19,1 pour une magnitude absolue de 2,3 (comparables à celles du cubewano Quaoar, respectivement 19,3 et 2,6)[21]. La détection d'Orcus par le télescope spatial Spitzer dans l'infrarouge lointain en 2007[22], puis par le télescope spatial Herschel dans le submillimétrique en 2013 permettent d'estimer son diamÚtre à 958 ± 22,9 km[21]. Orcus semble avoir un albédo d'environ 21 à 25 %[21], ce qui est typique des objets trans-neptuniens approchant les 1000 km de diamÚtre[23].

Les estimations de magnitude et de taille ont Ă©tĂ© faites sous l'hypothĂšse qu'Orcus est un objet singulier. La prĂ©sence d'une lune relativement grosse, Vanth, peut les modifier considĂ©rablement. La magnitude absolue de Vanth est estimĂ©e Ă  4,88, ce qui signifie qu'elle est environ 11 fois plus faible qu'Orcus elle-mĂȘme[24]. Les mesures submillimĂ©triques ALMA prises en 2016 rĂ©vĂšlent que Vanth a une taille relativement grande de 475 km avec un albĂ©do d'environ 8 % tandis que celui d'Orcus a une taille lĂ©gĂšrement plus petite de 910 km[25]. En utilisant une occultation stellaire par Vanth en 2017, le diamĂštre de Vanth a Ă©tĂ© dĂ©terminĂ© Ă  442,5 ± 10,2 km[26]. Michael E. Brown rĂ©pertorie Orcus comme une planĂšte naine avec une "quasi-certitude"[27], tandis Gonzalo Tancredi conclut qu'elle en est une[28]. Toutefois, l'UAI n'a jamais formellement reconnu Orcus comme telle[29].

Masse et densité

Orcus et Vanth sont connus pour constituer un systĂšme binaire. La masse du systĂšme a Ă©tĂ© estimĂ©e Ă  (6,348 Â± 0,019) Ă— 1020 kg[30], approximativement Ă©gale Ă  celle de la lune de Saturne TĂ©thys (6,175 Ă— 1020 kg)[31]. La masse du systĂšme d'Orcus est d'environ 3,8 % de celle de Eris, la planĂšte naine la plus massive connue (1,66 Ă— 1022 kg)[24] - [32].

La rĂ©partition de cette masse entre Orcus et Vanth dĂ©pend de leurs densitĂ©s relatives. Si celle de Vanth est de 0,8 g/cm3 (typique pour un objet transneptunien dans cette gamme de taille), cela reprĂ©senterait environ 5 % de la masse d'Orcus ; s'il avait la mĂȘme densitĂ© d'Orcus (donnant une densitĂ© au systĂšme de 1,53 g/cm3), alors ce serait environ 20 % de la masse d'Orcus. Le faible albĂ©do de Vanth par rapport Ă  Orcus suggĂšre nĂ©anmoins que leurs compositions sont diffĂ©rentes et que la densitĂ© de Vanth est relativement faible. Ainsi, la masse d'Orcus est susceptible d'ĂȘtre proche de celle du systĂšme entier[25] - [26].

Couleur et spectres

Orcus comparé aux autres transneptuniens.

Les premiĂšres observations spectroscopiques en 2004 rĂ©vĂšlent que le spectre en lumiĂšre visible d'Orcus est relativement plat et sans relief — ce qui implique une couleur relativement neutre — tandis que, dans le proche infrarouge, le spectre prĂ©sente de fortes bandes d'absortion caractĂ©ristiques de la glace d'eau Ă  1,5 et 2,0 ÎŒm[33]. Le spectre visible neutre et les bandes d'absorption de l'eau indiquent qu'Orcus est diffĂ©rent des autres objets trans-neptuniens, qui ont gĂ©nĂ©ralement un spectre visible rouge et des spectres infrarouges souvent sans caractĂ©ristiques[33]. D'autres observations en infrarouge rĂ©alisĂ©es en 2004 par l'Observatoire europĂ©en austral donnent des rĂ©sultats cohĂ©rents avec un mĂ©lange de glace d'eau et de composĂ©s carbonĂ©s, tels que des tholins[34]. En outre, les spectres infrarouge relevĂ©s avec l'observatoire Gemini confirment que les glaces d'eau et de mĂ©thane ne peuvent respectivement couvrir que 50 % et 30 % de la surface, ce qui signifie que la proportion de glace Ă  la surface est infĂ©rieure Ă  celle de Charon, mais similaire Ă  celle de Triton (la plus grande lune de Neptune)[35].

Plus tard, en 2008 et 2010, de nouvelles observations spectroscopiques infrarouges avec un rapport signal sur bruit plus Ă©levĂ© rĂ©vĂšlent des caractĂ©ristiques spectrales supplĂ©mentaires[13] - [36]. Parmi elles se trouvent une bande d'absorption de glace d'eau profonde Ă  1,65 ÎŒm, qui est une preuve de l'existence de glace d'eau cristalline Ă  la surface d'Orcus, et une nouvelle bande d'absorption Ă  2,22 ÎŒm. L'origine de cette derniĂšre caractĂ©ristique n'est pas tout Ă  fait claire. Elle peut ĂȘtre causĂ©e soit par de l'ammoniac ou de l'ammonium dissous dans la glace d'eau, soit par des glaces de mĂ©thane et d'Ă©thane[36]. La modĂ©lisation du transfert radiatif montre qu'un mĂ©lange de glace d'eau, de tholins (comme agent assombrissant), de glace d'Ă©thane et d'ion ammonium (NH4+) fournit la meilleure correspondance avec les spectres, alors qu'une combinaison de glace d'eau, de tholins, de glace de mĂ©thane et de l'hydrate d'ammoniac donne un rĂ©sultat lĂ©gĂšrement infĂ©rieur. D'autre part, un mĂ©lange composĂ© uniquement d'hydrate d'ammoniac, de tholins et de glace Ă  l'eau ne fournit pas une correspondance satisfaisante. Ainsi, les seuls composĂ©s identifiĂ©s de maniĂšre fiable Ă  la surface d'Orcus sont la glace d'eau cristalline et, Ă©ventuellement, les tholins sombres. Une identification prĂ©cise de l'ammoniac, du mĂ©thane et d'autres hydrocarbures nĂ©cessite de meilleurs spectres infrarouges[13].

Orcus se situe au seuil des objets trans-neptuniens suffisamment massifs pour retenir les substances volatiles telles que le méthane à sa surface[13]. Le spectre de réflectance d'Orcus montre les bandes d'absorption de glace d'eau les plus profondes de tous les objets de la ceinture de Kuiper qui ne sont pas associés à la famille de Hauméa, la famille collisionnelle à laquelle appartient la planÚte naine Hauméa. Les grands satellites glacés d'Uranus ont par ailleurs des spectres infrarouges assez proches de celui d'Orcus[24]. Parmi les autres objets trans-neptuniens, le grand plutino 2003 AZ84 et la lune de Pluton Charon ont tous deux des spectres de surface similaires à ceux d'Orcus, avec des spectres visibles plats et sans relief et des bandes d'absorption de glace d'eau modérément fortes dans le proche infrarouge[13] - [36].

Cryovolcanisme

La glace d'eau cristalisĂ©e Ă  la surface des objets transneptunienne devrait ĂȘtre totalement rendue amorphe par les radiations du Soleil et le rayonnement cosmique en une dizaine de millions d'annĂ©es, d'aprĂšs des Ă©tudes sur la glace d'eau cristalline soumise aux niveaux d’irradiation attendus sur un objet transneptunien (TNO) Ă  40 UA[36]. La bande d'absorption Ă  1,65 Â”m sur Orcus, indicatrice non-ambiguĂ« de glace d’eau cristalline, est large et profonde (12 %), similairement Ă  celles de Charon, Quaoar, HaumĂ©a, et d'autres satellites glacĂ©s de planĂštes gĂ©antes[36]. Ainsi, la prĂ©sence dĂ©tectĂ©e de glace d'eau cristalisĂ©e et potentiellement de glace d'ammoniac Ă  la surface d'Orcus pourrait indiquer l'existence d'un mĂ©canisme de renouvellement de surface, via des collisions (cause externe) ou de l'activitĂ© gĂ©ologique (cause interne). L'ammoniac n'a, pour l'instant, pas encore Ă©tĂ© dĂ©tectĂ© sur aucun objet transneptunien et aucun satellite glacĂ© de planĂšte gĂ©ante, mis-Ă -part Miranda.

Un cryovolcanisme est proposĂ© comme source la plus probable de renouvellement de la surface d'Orcus, celui-ci Ă©tant thĂ©oriquement possible pour des objets transneptuniens d'un diamĂštre supĂ©rieur Ă  environ 1 000 km[13]. Orcus pourrait ainsi avoir connu au moins un Ă©pisode de cryovolcanisme par le passĂ©. Le type de volcanisme prĂ©fĂ©rĂ© aurait pu ĂȘtre le volcanisme aqueux explosif, entraĂźnĂ© par une dissolution explosive de mĂ©thane Ă  partir de d'un mĂ©lange eau-ammoniac[13].

Satellite

Orcus et Vanth photographiés par le télescope spatial Hubble en 2006.

Orcus possÚde au moins une lune connue, Vanth. Elle est découverte par Michael Brown et T.-A. Suer à l'aide d'images prises par le télescope spatial Hubble le 13 novembre 2005[37]. La découverte est annoncée dans une circulaire de l'UAI publiée le 22 février 2007[9]. Elle orbite autour d'Orcus sur une orbite presque circulaire (excentricité orbitale inférieure à 0,0036) et avec une période de révolution de 9,53 jours[24].

Une imagerie submillimĂ©trique du systĂšme Orcus – Vanth en 2016 montre que Vanth a une taille relativement grande de 475 km, avec une incertitude de 75 km, mais l'objet est trop proche d'Orcus pour qu'il soit possible de dĂ©terminer la composition de sa surface[38]. Cette estimation pour Vanth est en bon accord avec la taille d'environ 442,5 km dĂ©rivant de la mesure faite pendant une occultation en 2017[26].

Comme Charon par rapport à Pluton, Vanth est relativement grande par rapport à Orcus ; c'est une autre raison, aprÚs la similarité des orbites, pour caractériser Orcus comme « l'anti-Pluton » et Michael Brown soupçonne aussi que, comme le systÚme Pluton-Charon, Orcus et son satellite fonctionnent en systÚme binaire[17]. Si Orcus est classée comme une planÚte naine, Vanth serait la troisiÚme plus grande lune de planÚte naine connue, aprÚs Charon et Dysnomie[39]. Le rapport des masses d'Orcus et de Vanth est incertain, allant de 1:33 à 1:12[40].

Notes et références

Notes

    Références

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    Voir aussi

    Articles connexes

    Bibliographie

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