ĂŽle aux Basques
L’île aux Basques est une île qui s'est formée lors de la glaciation Wisconsin, elle est située dans l'estuaire maritime du Saint-Laurent. Celle-ci est à environ 5 km au nord de Trois-Pistoles, dans la municipalité régionale de comté des Basques. Elle est, depuis son acquisition par la Société Provancher en 1929, une aire protégée en tant que refuge d'oiseaux migrateurs.
ĂŽle aux Basques | ||
Photo prise à l'île aux Basques depuis l'anse d'en Bas | ||
GĂ©ographie | ||
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Pays | Canada | |
Localisation | Fleuve Saint-Laurent | |
Coordonnées | 48° 08′ 34″ N, 69° 14′ 58″ O | |
Superficie | 0,55 km2 | |
CĂ´tes | 4 km | |
Point culminant | non nommé (30 m) | |
GĂ©ologie | ĂŽle continentale | |
Administration | ||
Statut | Lieu historique national (2001) | |
Province | Québec | |
DĂ©mographie | ||
Population | Aucun habitant | |
Autres informations | ||
Découverte | Préhistoire | |
Fuseau horaire | UTC-5 | |
GĂ©olocalisation sur la carte : Canada
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ĂŽles au Canada | ||
Fréquentée dès le VIIIe siècle par les Iroquoiens et les Algonquiens, qui s'y arrêtaient lors de leurs déplacements afin de prendre du repos et faire des échanges, l'île aux Basques devint l'un des premiers lieux de contact entre Européens et Amérindiens au Canada.
À partir de 1584 jusqu'en 1637 environ, elle fut occupée à plusieurs reprises et de façon saisonnière par les Basques, auxquels elle doit son nom.
GĂ©ographie
Mesurant 2 kilomètres de longueur et 400 mètres de largeur, pour une superficie de 0,55 km2, cette étendue de terre, dont le point culminant est de 50 mètres au centre de l'île, est située dans la région physiographique des Appalaches, sur la rive sud du Saint-Laurent en face de la ville de Trois-Pistoles, à quelque 250 kilomètres à l'est de Québec[1].
La rive sud est bordée de quatre anses, ce qui lui donne une forme plus ondulée. Dans l'ordre, de l'est vers l'ouest, elle comprend l'anse du Banc de sable, l'anse Qui-pue, l'anse à Canots et l'anse à la Baleine. À côté de l'anse du Banc de sable, le lac Salé longe une partie de l'île.
Elle fait partie de la MRC Les Basques. L'île aux Basques[2] avec les Razades[3] forment un archipel de trois îles rocheuses. Cependant, elle est la seule des trois îles qui est boisée, possède une réserve d'eau douce et est fréquentée tout au long de l'année par de nombreuses espèces d'oiseaux. À marée basse, la rive sud laisse apparaître une importante vasière. La rive nord, qui correspond à la fin des Appalaches, est bordée d'une zone d'eau profonde qui s'étend sur environ 3 kilomètres.
En périphérie du territoire se trouvent plusieurs cayes et récifs, respectivement la caye de l'Est, le Petit récif, le récif aux Basques et le Gros récif. Également, le chenal, nommé Trou du basque, se situe à environ 1 km de l'île aux Basques.
Constituée d'ardoises et de grès à son extrémité nord-est, elle présente une physiographie variée, au relief[4] légèrement accidenté d'une altitude maximale de 30 mètres. Les affleurements rocheux forment une ceinture continue autour de l'île, interrompus à plusieurs endroits par des grèves de galets et de sable. Les sols sont généralement très minces et surtout composés de sable et de matière organique.
La flore de l'île aux Basques
Malgré ses dimensions restreintes, l’île contient une grande variété de plantes. Elle compte 336 espèces différentes, réparties en 58 familles. Cette diversité s’explique par la géographie unique de l'île qui est située dans une zone de transition de l’estuaire du Saint-Laurent. À cet endroit s’effectue le passage de l’eau douce à l’eau salée.
En raison des conditions climatiques rigoureuses et de l'exposition de l'île aux vents violents du large, la flore de l'île est en partie de type nordique comme le montre la présence de 14 plantes arctiques.
L’île représente aussi une réserve importante de plantes autochtones. La plupart sont indigènes en raison de l'isolement et de la faible fréquentation des touristes. Parmi ces plantes rares se trouve notamment la violette à fleur blanche, Viola adunca, découverte par le botaniste canadien Jacques Rousseau en 1933, introuvable ailleurs au Québec.
Dans un environnement de forêt mixte, les boisés à caractère boréal comprennent comme espèces dominantes le sapin baumier, l’épinette blanche et le bouleau à papier.
La flore mycologique de l’île aux Basques est abondante et riche. Sous les conifères, une vingtaine d'espèces de cortinaires ont été répertoriées, tandis que les milieux les moins pourvus en arbres sont parsemés d'amanites et de bolets, ces derniers se trouvant en milieu plus boisé. Deux espèces de champignons toxiques se rencontrent fréquemment, soit le paxille enroulé (Paxillus involutus[5]) incorrectement appelé parfois chanterelle brune, et le scléroderme vulgaire ou scléroderme orangé (Scleroderma aurantium[6]).
Apparentée à celle des régions forestières, cette flore se caractérise par la présence d'espèces rencontrées à l'île d'Anticosti et sur la Côte-Nord.
Liste des plantes vasculaires de l'île aux Basques
Lycopodium annotinum [Incluant var. annotinum] – Boréal.
Lycopodium clavatum – Boréal.
Lycopodium complanatum – Boréal.
Lycopodium lucidulum – Tempéré.
Lycopodium obscurum – Boréal.
Lycopodium selago [Incluant var. patens] – Boréal.
Equisetum arvense [Incluant f. diffusum] – cosmopolite.
Equisetum sylvaticum – Boréal.
Botrychium matricariifolium – Boréal.
Botrychium minganense [= B. lunaria var. minganense] – Boréal.
Botrychium multifidum – Boréal.
Botrychium virginianum – Boréal.
Osmunda cinnamomea – Tempéré.
Pteridium aquilinum var. latiusculum – Cosmopolite.
Athyrium filix femina – Boréal.
Cystopteris fragilis – Cosmopolite.
Dryopteris campyloptera [= D. spinulosa var. americana] – Tempéré.
Dryopteris cristata – Tempéré.
Dryopteris expansa [= D. assimilis] – Boréal.
Dryopteris spinulosa s.l. – Boréal.
Gymnocarpium dryopteris ssp. dryopteris [= Dryopteris disjuncta] – Boréal.
Onoclea sensibilis – Tempéré.
Phegopteris connectilis [= Dryopteris phe gop teris, Thelypteris phegopteris] – Boréal.
Woodsia ilvensis – Boréal.
Polypodium virginianum – Boréal.
Taxus canadensis – Tempéré.
Abies balsamea – Boréal.
Juniperus communis var. depressa – Boréal.
Juniperus horizontalis – Boréal.
Larix laricina – Boréal.
Picea glauca – Boréal.
Picea mariana – Boréal.
Typha latifolia – Boréal.
Sparganium chlorocarpum – Boréal.
Sparganium eurycarpum – Tempéré.
Potamogeton gramineus – Boréal.
Triglochin maritima – Boréal.
Triglochin palustris – Boréal.
Agropyron repens – Introduit.
Agropyron trachycaulum var. glaucum – Boréal, maritime.
Agropyron trachycaulum var. trachycaulum – Boréal.
Agrostis geminata – Boréal.
Agrostis gigantea [Incluant var. dispar] – Introduit.
Agrostis scabra [= A. hyemalis var. tenuis] – Boréal.
Agrostis stolonifera var. palustris [= A. alba var. palustris] – Introduit.
Agrostis tenuis [= A. capillaris] – Introduit.
Ammophila breviligulata – Tempéré, maritime.
Ammophila champlainensis – Tempéré.
Bromus ciliatus – Boréal.
Calamagrostis canadensis [Incluant var. canadensis, var. robusta] – Boréal.
Calamagrostis stricta ssp. stricta var. stricta [=C. neglecta] – Boréal, maritime.
Calamagrostis stricta ssp. inexpansa var. inexpansa [= C. inexpansa var. brevior] – Boréal.
Cinna latifolia – Boréal.
Danthonia spicata – Boréal.
Deschampsia flexuosa – Boréal.
Festuca rubra – Boréal, maritime.
Glyceria borealis – Boréal.
Glyceria grandis – Boréal.
Hierochloe odorata – Boréal, maritime.
Hordeum jubatum – Introduit.
Leymus mollis ssp. mollis [= Elymus mollis, Elymus arenarius var. villosus] – Arctique, maritime.
Phleum pratense – Introduit.
Poa annua – Introduit.
Poa compressa – Introduit.
Poa eminens – Boréal, maritime.
Poa glauca – Arctique.
Poa interior [= P. nemoralis var. interior] – Boréal.
Poa nemoralis var. nemoralis – Introduit.
Poa palustris – Boréal.
Poa pratensis [Incluant P. agassizensis] – Introduit.
Puccinellia paupercula [= P. ambigua] – Boréal, maritime.
Puccinellia pumila [= P. distans] – Introduit.
Spartina alternifl ora – Tempéré, maritime.
Spartina patens – Tempéré, maritime.
Spartina pectinata [= S. michauxiana] – Boréal.
Torreyochloa pallida var. fernaldii [= Glyceria fernaldii, Torreyochloa fernaldii] – Boréal.
Trisetum spicatum – Boréal.
Carex aquatilis – Boréal.
Carex argyrantha var. aenea [= C. aenea] – Boréal.
Carex aurea – Boréal.
Carex brunnescens – Boréal.
Carex canescens – Boréal.
Carex crawfordii – Boréal.
Carex deflexa – Boréal.
Carex disperma – Boréal.
Carex fl ava – Boréal.
Carex glareosa – Arctique, maritime.
Carex hormathodes – Tempéré, maritime.
Carex lanuginosa – Tempéré.
Carex nigra – Boréal, maritime.
Carex paleacea – Boréal, maritime.
Carex rostrata [Incluant var. utriculata] – Boréal.
Carex salina – Boréal, maritime.
Carex stipata – Boréal.
Carex x subpaleacea [= C. paleacea x C. salina] – Boréal, maritime.
Carex subspathacea – Arctique, maritime.
Carex trisperma – Boréal.
Carex umbellata var. brevirostris [= C. abdita] – Tempéré.
Carex vesicaria [Incluant var. monile] – Boréal.
Eleocharis palustris – Cosmopolite.
Eriophorum angustifolium – Boréal.
Scirpus atrocinctus – Boréal.
Scirpus fluviatilis – Tempéré.
Scirpus rubrotinctus – Boréal.
Scirpus rufus – Boréal, maritime.
Lemna minor – Cosmopolite.
Juncus balticus var. littoralis – Boréal.
Juncus brevicaudatus – Boréal.
Juncus bufonius – Cosmopolite.
Clintonia borealis – Boréal.
Erythronium americanum – Tempéré.
Maianthemum canadense – Boréal.
Smilacina stellata [Incluant var. crassa] – Boréal.
Smilacina trifolia – Boréal.
Streptopus amplexifolius [Incluant ssp. americanus] – Boréal.
Streptopus roseus var. perspectus – Boréal.
Veratrum viride – Boréal.
Zigadenus elegans ssp. glaucus [= Z. glaucus] – Boréal, maritime.
Iris setosa var. canadensis [= I. hookeri] – Tempéré, maritime.
Iris versicolor – Boréal.
Sisyrinchium montanum [Incluant var. crebrum] – Boréal.
Corallorhiza maculata – Tempéré.
Corallorhiza trifi da – Boréal.
Cypripedium acaule – Boréal.
Goodyera repens [Incluant var. ophioides] – Boréal.
Goodyera tesselata – Tempéré.
Listera convallarioides – Boréal.
Listera cordata – Boréal.
Malaxis unifolia – Tempéré.
Platanthera hookeri [= Habenaria hookeri] – Tempéré.
Platanthera hyperborea [= Habenaria hyperborea] – Boréal.
Platanthera obtusata [= Habenaria obtusata] – Boréal.
Platanthera orbiculata [= Habenaria orbiculata] – Tempéré.
Spiranthes romanzoffi ana – Boréal.
Populus balsamifera [Incluant var. subcordata] – Boréal.
Populus tremuloides – Boréal.
Salix bebbiana – Boréal.
Salix discolor [Incluant var. overi] – Tempéré.
Salix humilis – Boréal.
Salix pyrifolia – Boréal.
Myrica gale [Incluant var. subglabra] – Boréal.
Alnus incana ssp. rugosa [= Alnus rugosa var. americana] – Boréal.
Alnus viridis ssp. crispa [= A. crispa] – Boréal.
Betula papyrifera [Incluant var. cordifolia] – Boréal.
Comandra umbellata ssp. umbellata [= C. richardsiana] – Boréal.
Geocaulon lividum [= Comandra livida] – Boréal.
Polygonum aviculare – Introduit.
Polygonum convolvulus – Introduit.
Polygonum hydropiper – Tempéré.
Rumex acetosella – Introduit.
Rumex orbiculatus [= R. brittanica] – Boréal.
Rumex salicifolius ssp. mexicanus [= R. mexicanus] – Tempéré.
Rumex triangulivalvis [= R. pallidus, R. salicifolius ssp. triangulivalvis] – Boréal, maritime.
Atriplex glabriuscula – Tempéré, maritime.
Atriplex hastata – Tempéré, maritime.
Chenopodium capitatum – Boréal.
Salicornia europaea – Boréal, maritime.
Claytonia caroliniana – Tempéré.
Montia fontana ssp. fontana [= M. lamprosperma] – Arctique, maritime.
Cerastium arvense – Boréal.
Cerastium vulgatum – Introduit.
Honckenya peploides [= Arenaria peploides] – Arctique, maritime.
Moehringia laterifl ora [= Arenaria laterifl ora] – Boréal.
Sagina nodosa – Boréal, maritime.
Sagina procumbens [Incluant var. compacta] – Boréal, maritime.
Silene cucubalus – Introduit.
Spergularia canadensis – Boréal, maritime.
Spergularia marina – Tempéré, maritime.
Stellaria graminea – Introduit.
Stellaria humifusa – Arctique, maritime.
Actaea rubra [Incluant f. neglecta] – Boréal.
Anemone canadensis – Boréal.
Caltha palustris – Boréal.
Ranunculus abortivus [Incluant var. acrolasius] – Boréal.
Ranunculus acris – Introduit.
Ranunculus cymbalaria – Boréal, maritime.
Ranunculus repens – Introduit.
Ranunculus sceleratus – Boréal.
Thalictrum confi ne – Boréal.
Thalictrum pubescens – Boréal.
Cakile edentula – Boréal, maritime.
Cardamine parvifl ora var. arenicola – Boréal.
Cardamine pensylvanica – Boréal.
Draba glabella var. glabella [Incluant D. laurentiana] – Arctique, maritime.
Erysimum cheiranthoides – Introduit.
Rorippa islandica – Boréal.
Thlaspi arvense – Introduit.
Mitella nuda – Boréal.
Ribes glandulosum – Boréal.
Ribes lacustre – Boréal.
Ribes oxyacanthoides var. hirtellum [= R. hirtellum] – Tempéré.
Ribes triste – Boréal.
Saxifraga aizoon – Arctique.
Amelanchier humilis – Tempéré.
Amelanchier quinti-martii – Tempéré.
Amelanchier sanguinea – Tempéré.
Amelanchier spicata x A. laevis – Tempéré.
Amelanchier stolonifera – Tempéré.
Fragaria vesca – Boréal.
Fragaria virginiana – Boréal.
Geum macrophyllum – Boréal.
Potentilla anserina – Boréal.
Potentilla norvegica – Boréal.
Potentilla pensylvanica var. pectinata [= P. pensylvanica var. littoralis, P. pectinata] – Boréal, maritime.
Potentilla tridentata – Boréal.
Prunus pensylvanica – Boréal.
Rosa blanda – Boréal.
Rosa rugosa [Incluant var. alba] – Introduit.
Rubus idaeus – Boréal.
Rubus pubescens – Boréal.
Sanguisorba canadensis – Boréal.
Sorbus americana – Tempéré.
Sorbus decora – Boréal.
Spiraea latifolia – Boréal.
Lathyrus japonicus [= L. maritimus] – Boréal, maritime.
Lathyrus palustris [= L. myrtifolius ; incluant var. pilosus] – Boréal.
Trifolium pratense – Introduit.
Trifolium repens – Introduit.
Vicia cracca – Introduit.
Empetrum hermaphroditum – Arctique.
Acer rubrum – Tempéré.
Acer spicatum – Tempéré.
Impatiens capensis – Boréal.
Hypericum virginicum var. fraseri – Tempéré.
Viola adunca – Boréal.
Viola adunca f. albifl ora – Boréal.
Viola conspersa – Boréal.
Viola incognita var. forbesii – Boréal.
Viola incognita var. incognita – Boréal.
Viola macloskeyi ssp. pallens [= V. pallens] – Boréal.
Viola renifolia – Boréal.
Viola selkirkii – Boréal.
Shepherdia canadensis – Boréal.
Lythrum salicaria – Introduit.
Circaea alpina – Boréal.
Epilobium angustifolium ssp. circumvagum – Boréal.
Epilobium ciliatum ssp. glandulosum [Incluant E. glandulosum var. occidentale] – Boréal.
Epilobium hornemannii ssp. hornemannii – Arctique.
Epilobium leptophyllum – Boréal.
Epilobium palustre – Boréal.
Oenothera parviflora – Boréal.
Aralia nudicaulis – Boréal.
Angelica lucida [= Coelopleurum lucidum] – Boréal, maritime.
Carum carvi – Introduit.
Cicuta bulbifera – Boréal.
Conioselinum chinense – Boréal.
Heracleum maximum [= H. lanatum] – Boréal.
Ligusticum scothicum – Boréal, maritime.
Osmorhiza chilensis – Boréal.
Osmorhiza depauperata [= O. obtusa] – Boréal.
Sium suave – Boréal.
Cornus canadensis – Boréal.
Cornus stolonifera – Boréal.
Cornus suecica – Boréal.
Moneses unifl ora – Boréal.
Monotropa unifl ora – Tempéré.
Orthilia secunda [= Pyrola secunda] – Boréal.
Pyrola asarifolia – Boréal.
Pyrola chlorantha [= P. virens] – Boréal.
Pyrola minor – Boréal.
Pyrola rotundifolia var. americana [= P. americana] – Tempéré.
Arctostaphylos uva-ursi – Boréal.
Gaultheria hispidula [= Chiogenes hispidula] – Boréal.
Kalmia angustifolia – Boréal.
Ledum groenlandicum – Boréal.
Vaccinium angustifolium [Incluant var. laevifolium, V. pensilvanicum] – Boréal.
Vaccinium uliginosum [Incluant var. alpinum] – Arctique.
Vaccinium vitis-idaea ssp. minus [= V. vitis-idaea var. minus] – Arctique.
Glaux maritima [Incluant var. obtusifolia] – Boréal, maritime.
Lysimachia terrestris – Boréal.
Primula laurentiana [= P. farinosa] – Boréal.
Trientalis borealis – Boréal.
Limonium carolinianum [= L. nashii] – Tempéré, maritime.
Gentianella amarella ssp. acuta [= Gentiana amarella ssp. acuta] – Boréal, maritime.
Halenia deflexa – Boréal.
Lomatogonium rotatum – Boréal, maritime.
Convolvulus sepium – Tempéré.
Mertensia maritima – Arctique, maritime.
Myosotis laxa – Tempéré.
Galeopsis tetrahit [Incluant var. bifi da] – Introduit.
Lycopus europaeus – Introduit.
Lycopus unifl orus – Boréal.
Mentha canadensis [= M. arvensis var. villosa] – Boréal.
Scutellaria epilobiifolia – Boréal.
Scutellaria laterifl ora – Tempéré.
Euphrasia canadensis – Tempéré.
Linaria vulgaris – Introduit.
Rhinanthus crista-galli – Boréal.
Veronica americana – Boréal.
Plantago major – Introduit.
Plantago maritima [= P. oliganthos, P. juncoides] – Boréal, maritime.
Galium palustre – Tempéré.
Galium tinctorium – Tempéré.
Galium trifi dum ssp. halophillum [= G. trifi dum var. halophillum] – Boréal, maritime.
Galium trifi dum ssp. trifi dum – Boréal.
Galium trifl orum – Boréal.
Diervilla lonicera – Tempéré.
Linnaea borealis var. longifl ora – Boréal.
Sambucus pubens – Tempéré.
Viburnum edule – Boréal.
Campanula rotundifolia – Boréal.
Achillea millefolium – Introduit.
Anaphalis margaritacea [Incluant var. intercedens] – Boréal.
Antennaria howellii ssp. canadensis [= A. canadensis] – Boréal.
Arctium minus – Introduit.
Aster acuminatus – Tempéré.
Aster macrophyllus [Incluant var. sejunctus] – Tempéré.
Aster novi-belgii – Tempéré.
Aster puniceus – Boréal.
Aster umbellatus – Tempéré.
Bidens cernua – Boréal.
Bidens frondosa [Incluant var. frondosa, var. frondosa f. anomala (= var. anomala)] – Tempéré.
Cirsium arvense [Incluant f. albifl orum] – Introduit.
Cirsium vulgare [= C. lanceolatum] – Introduit.
Erigeron acris ssp. politus [= E. acris var. asteroides, E. angulosus var. kamtchaticus] – Boréal.
Gnaphalium sylvaticum – Introduit.
Gnaphalium uliginosum – Boréal.
Hieracium aurantiacum – Introduit.
Hieracium caespitosum [= H. pratense] – Introduit.
Hieracium canadense – Boréal.
Hieracium lachenallii [= H. vulgatum] – Introduit.
Hieracium maculatum – Introduit.
Hieracium pilosella – Introduit.
Matricaria maritima var. agrestis – Introduit.
Matricaria matricarioides – Introduit.
Prenanthes alba – Tempéré.
Prenanthes altissima – Tempéré.
Prenanthes trifoliolata – Tempéré.
Senecio aureus – Boréal.
Senecio pseudo-arnica – Boréal, maritime.
Senecio vulgaris – Introduit.
Solidago canadensis – Boréal.
Solidago graminifolia – Boréal.
Solidago rugosa – Tempéré.
Sonchus arvensis – Introduit.
Taraxacum officinale – Introduit.Source : Société Provancher d'histoire naturelle du Canada[7]
La faune
Oiseaux
L’île est un refuge d’oiseaux migrateurs comptant près de 229 espèces, ce qui en fait un site très prisé des ornithologues québécois.
Une quinzaine d’espèces aquatiques et terrestres y vivent à l’année, mais ce nombre augmente de façon drastique lors des migrations printanières avec l’arrivée de plusieurs espèces nicheuses. Les espèces plus communes sont l'eider à duvet, le cormoran à aigrettes, le grand héron, le goéland argenté et le goéland marin.
Certaines espèces rares dans l'estuaire du Saint-Laurent sont aussi observées régulièrement au pourtour de l'île, notamment le grèbe jougris, le fou de Bassan et l'eider à tête grise. L'espèce la plus spectaculaire est le balbuzard pêcheur qui a niché sur l'île régulièrement durant une trentaine d'années[8].
Mammifères
Avant Cartier, des Basques occupaient l'île. Ces derniers y dépeçaient les baleines capturées à l'embouchure du Saguenay en prenant soin de bien récupérer leur huile. À l'époque, ces aventuriers chassaient notamment le phoque et le marsouin. Des vestiges de fourneaux, dans lesquels les pêcheurs faisaient fondre la graisse de leur prise, ont été d'ailleurs retrouvés.
Désormais, l’île abrite très peu de mammifères terrestres, car elle est reliée au continent quelques jours par année, durant la formation de ponts de glace pendant la période hivernale. Ces espèces se limitent, entre autres, au campagnol des champs, au lièvre d'Amérique et au renard roux.
Les eaux autour de l’île aux Basques sont reconnues comme un habitat permanent pour des mammifères marins tels les bélougas et les phoques communs (Phoca vitulina), le phoque gris (Halichoerus grypus), deux espèces d’odontocètes (cétacés à dents), le marsouin commun (Phocoena phocoena), ainsi qu’une espèce de mysticète (cétacé à fanons) et le petit rorqual (Balaenoptera acutorostrata).
Histoire
Depuis 1500 av. J.-C., les Amérindiens ont occupé l’île aux Basques de façon saisonnière : chasse, cueillette et pêche aux phoques leur permettaient d’y vivre temporairement. Différents groupes algonquiens et iroquoiens y ont laissé des vestiges de leurs échanges, qui ont été découverts par des archéologues dans les années 1990. Grâce à cinq séries de fouilles archéologiques, plusieurs objets, dont des outils de chasse et des vases en terre cuite, ont été trouvés et témoignent de la longue présence iroquoise en ces lieux. L’emplacement de l’île, au carrefour du fleuve Saint-Laurent, de la rivière Saguenay, de la rivière Saint-Jean et de la rivière de Trois-Pistoles, a favorisé le commerce et le partage du territoire entre différents clans.
Cette île fut d'abord baptisée Île-de-la-Guerre par Alphonse de Saintonge, pilote royal de François Ier. Ce fut pour rappeler le massacre d’une tribu indienne de Stadaconé, peuple du chef indien Donnacona, par une tribu des Etchemins, qui s’y était déroulé bien avant l'arrivée des Européens. L'île apparaît pour la première fois dans des documents de cartographie en 1536, ce qui en fait probablement la première île canadienne décrite et cartographiée, à part l’archipel des Îles-de-la-Madeleine. Ces contours se révèlent également sur la mappemonde de l’Amérique du Nord publiée par Vollard en 1547[9].
C’est vers 1580 que les premiers bateaux basques sont arrivés sur l’île, en faisant ainsi un des premiers sites européens dans l'est du Canada. Ces derniers, attirés par l’abondance du phoque commun et de la baleine, l’ont occupée en saison estivale jusqu’en 1637, avant d'être délogés définitivement par les colons français. On y retrouve plusieurs traces d’échanges entre les Basques et les Amérindiens, telles que des perles de verre et des harpons. Les Basques se sont installés sur trois sites distincts, où ils ont construit des fours afin de faire fondre la graisse de leurs proies pour retourner en vendre l'huile au fort prix en Europe, comme l’attestent des archives à Bayonne, dans la portion française du Pays basque[10] - [11].
L’histoire de cette île est également marquée par le passage du missionnaire jésuite Henri Nouvel qui s'y retire en 1664 pour être à l’abri des Iroquois[12]. Propriété de Charles Denys de Vitré à partir de 1687, puis cédée au fondateur de Trois-Pistoles, Jean Rioux, en 1696, l'île aux Basques changea de main à de nombreuses reprises, avant de devenir la propriété de la Société Provancher qui voulait en faire une des toutes premières réserves naturelles protégées au Québec. En 2001, l'île a été désignée lieu historique national du Canada[13].
Présence basque à l'île
Tant le manque d'espace au Pays basque que l'abondance de baleines dans le Saint-Laurent ont motivé la venue de pêcheurs basques sur l'île. En effet, le Pays basque faisait partie au XVIe siècle du Royaume de Navarre, qui fut divisé en 1513 entre la France et l’Espagne. Une suite de guerres et d’invasions ont poussé ce peuple de marins à explorer de plus en plus loin l’océan Atlantique et ses importantes populations de phoques, marsouins et baleines.
À partir de 1584 et jusqu'en 1637 environ, l'île fut occupée à plusieurs reprises et de façon saisonnière par les Basques, auxquels elle doit son nom. C’est à cet endroit qu’ils se procuraient de l'huile que les Européens utilisaient pour l'éclairage. Des actes notariés de Bordeaux parlent de navires basques préparés pour la pêche à la baleine dans cette région de l'Amérique du Nord. Les Basques y pratiquaient également la traite avec les Amérindiens, ce qui en fait un des premiers lieux où l'on peut observer l'héritage de ces deux cultures[14]. Ces faits proviennent de fouilles archéologiques effectuées dans les années 1990 à plusieurs endroits de l'île. On y retrouve les vestiges d'une fonderie, des vases en terre cuite iroquoïens et plusieurs fours à graisse dont trois furent restaurés pour des raisons touristiques[15].
Il subsiste aujourd’hui dans certaines langues amérindiennes des traces de ce contact. Le mot micmac « kea », qui signifie « fumée », détient la même orthographe et signification en langue basque. Le vocabulaire québécois possède aussi certaines racines basques, comme le mot « orignal », transmis par les Amérindiens, qui l’ont eux-mêmes adapté du basque « oreina »[16].
Statut actuel
L'île fut achetée par la Société Provancher d’histoire naturelle du Canada, qui en assure la conservation depuis 1929. Cette société, fondée en 1919, doit son nom à l'abbé Léon Provancher, naturaliste québécois. Elle vise « la protection et la gestion de milieux naturels, l’éducation et la diffusion des connaissances dans le domaine des sciences naturelles »[17]. Elle chapeaute également d'autres sites naturels au Québec, dont les îles Razades et le territoire du Kamouraska.
Depuis le 5 juillet 2001, Parcs Canada considère l'île aux Basques comme étant un lieu historique national. Le Service canadien de la faune (SCF) lui confère également le statut de refuge d'oiseaux de l'Île aux Basques. En 2005, l'île est reconnue comme réserve naturelle par le gouvernement du Québec. Pour la préservation de ce milieu naturel et afin de limiter les risques de pollution, les commodités ne peuvent accueillir que 28 habitants.
Pendant la saison estivale, la Société Provancher offre aux visiteurs un service de navette en provenance de la ville de Trois-Pistoles. Il est aussi possible d'y effectuer des randonnées pédestres sur les deux kilomètres de sentiers disponibles et d'y observer faune, flore et vestiges historiques - notamment les trois fours datant de l'occupation amérindienne. Des visites guidées sont suggérées par la Société afin d'éduquer jeunes et moins jeunes à l'histoire et aux phénomènes naturels de l'île. La location de chalets fait également partie de l'éventail des services offerts aux vacanciers.
Notes et références
- «localisation de l'Ile aux Basques»,
- «île aux Basques»,
- «les îles Razades»,
- «relief de l'Ile aux Basques»,
- «Paxillus involutus»,
- «Scleroderma aurantium»,
- (fr) Site de La Société Provancher d'histoire naturelle du Canada
- (fr) « Société Provancher d’histoire naturelle du Canada, « L’Île aux Basques » », sur provancher (consulté le )
- « Île-aux-Basques », sur grandquebec.com (consulté le ).
- « Encyclopédie du Patrimoine culturel de l'Amérique française », sur ameriquefrancaise.org (consulté le )
- « sciencepresse.qc.ca/promenades… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- http://www.ourroots.ca/page.aspx?id=431906&qryID=f4eae3f7-c52a-40ba-bf00-039f903b02ab
- « Lieu historique national du Canada de l'Île aux Basques », Répertoire des désignations d'importance historique nationale au Canada, sur Parcs Canada (consulté le )
- (fr) « Île aux Basques », sur ameriquefrancaise (consulté le )
- (fr) « Territoires : L'ÎLE AUX BASQUES », sur Société Provancher (consulté le )
- « Le pidgin basque-amérindien », sur euskonews.com (consulté le ).
- (fr) « Qui sommes-nous ? », sur Société Provancher (consulté le )
Voir aussi
Bibliographie
- Laurier Turgeon, Patrimoines métissés. Contextes coloniaux et postcoloniaux, Paris et Québec, Éditions de la Maison des sciences de l’homme et Presses de l’Université Laval, 2003, 238p.
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives Ă l'architecture :
- Ressources relatives à la géographie :
- texte de Laurier Turgeon, île aux Basques
- Inventaire des ressources ethnologiques du patrimoine immatériel (IREPI)
- L'île aux Basques
- ĂŽle-aux-Basques