AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Vicia cracca

Vesce craque, Vesce jargeau

La Vesce jargeau, Vesce craque (Vicia cracca) est une plante herbacée vivace grimpante de la famille des Fabacées, de la sous-famille des Faboïdées[1].

Cette plante est commune dans toute l'Europe[2], ainsi que dans la vallĂ©e du fleuve Saint-Laurent au QuĂ©bec. Marie-Victorin mentionne dans sa Flore laurentienne que Vicia cracca est naturalisĂ©e d’Europe et « bien Ă©tablie »[3].

Historique et dénomination

L'espÚce Vicia cracca a été décrite par le naturaliste suédois Carl von Linné en 1753[4].

Étymologie

Vicia cracca est le nom latin classique des vesces, venant de vincio, « je m’attache Â», et de cracca, le qualificatif latin donnĂ© par le botaniste prĂ©linnĂ©en Rivinus, repris par LinnĂ© pour nommer cette vesce spĂ©cifique. L’origine et la signification de cracca sont incertaines[5]. Pline l’aurait utilisĂ© pour dĂ©signer le jargeau ou une espĂšce voisine. L’origine ultimement grecque (αραÎșÎżÏ‚) du qualificatif cracca rapproche la vesce de la gesse ou du pois chiche[6].

Liste des sous-espĂšces

Selon Catalogue of Life (21 juil. 2013)[7] :

  • sous-espĂšce Vicia cracca subsp. cracca
  • sous-espĂšce Vicia cracca subsp. incana

Synonymes

  • Cracca tenuifolia (Roth) Gren. & Godr.
  • Vicia antiqua Grossh.
  • Vicia boissieri Freyn
  • Vicia brachytropis Kar. & Kir.
  • Vicia tenuifolia Roth (prĂ©fĂ©rĂ© par UICN)
  • Vicia dalmatica A.Kern.
  • Vicia tenuifolia Roth subspecies boissieri (Freyn) Radhzi

Noms vernaculaires

  • Vesce craque, appelĂ©e Ă©galement Vesce de Cracovie, Pois Ă  crapauds ou Vesce Ă  Ă©pis. Au QuĂ©bec oĂč elle s’appelle « vesce jargeau »[8], le PĂšre Louis-Marie rapporte les vocables de « sauvage ou multiflore »[9].

Description

Cette dicotylĂ©done pousse Ă  partir d’une graine de l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente tombĂ©e parmi les graminĂ©es ou autres plantes. Elle s’appuie sur ces plantes pour chercher le soleil et porter sa floraison d’un bleu violacĂ©. GrĂące Ă  son systĂšme racinaire rĂ©sistant qui fixe l’azote de l’air, elle domine parfois certaines prairies, y fructifiant quelques annĂ©es. Elle pousse des vrilles s’enroulant Ă  droite[10] Ă  l’extrĂ©mitĂ© de ses feuilles sans queue qui mesurent entre six et douze centimĂštres, occasionnellement plus; les feuilles sont formĂ©es de huit Ă  douze paires de folioles. Les vrilles forment avec les plantes auxquelles elle s’agrippe une structure solide lui permettant de se hisser au dĂ©triment des plantes qui la soutenaient et qui s'Ă©tiolent faute de soleil. Cette vesce forme des entrelacs qui ressemblent Ă  des tapis. Elle s’amasse densĂ©ment et de maniĂšre compacte, laissant peu passer la lumiĂšre. Seules ses inflorescences en Ă©pis de la mĂȘme longueur que les feuilles dominent la masse verte. Les fleurs, toujours en nombre pair, poussent toutes du mĂȘme cĂŽtĂ© de la tige qui les porte et elles s’ouvrent de façon sĂ©quentielle en commençant par la base de l’épi bleu, passant lorsqu’elles sont fermĂ©es du violacĂ© pourpre au bleu brillant quand elles s’ouvrent qui s’affadit quand elles fanent, avant de laisser place aux cosses de 4 Ă  12 mm renfermant quelques graines sphĂ©riques qui dĂ©veloppent une texture cĂŽtelĂ©e en sĂ©chant, typiques de plusieurs Faboideae.

Caractéristiques

Organes reproducteurs
Graine
  • Fruit : Gousse, 10–25 mm de long, brunissant Ă  maturitĂ©.
  • DissĂ©mination : barochore

DonnĂ©es d’aprĂšs : Julve, Ph., 1998 ff. - Baseflor. Index botanique, Ă©cologique et chorologique de la flore de France. Version : 23 avril 2004.

Économie

L’infestation de la plante peut quelquefois avoir des consĂ©quences Ă©conomiques pour certains producteurs de cĂ©rĂ©ales notamment. Elle est considĂ©rĂ©e comme nuisible Ă  plusieurs productions agricoles mais bĂ©nĂ©fique Ă  d’autres pour la valeur de son fourrage riche en protĂ©ines au mĂȘme titre que le trĂšfle ou la luzerne. Ses inflorescences produisent un nectar abondant apprĂ©ciĂ© des abeilles. La graine de Vesce craque peut ĂȘtre rĂ©duite en farine dont on fait des galettes nourrissantes, mal digĂ©rĂ©es par certains.

Utilisation

Alimentaire

Les jolie fleurs mauve-bleu de la vicia cracca sont comestible et dĂ©licieuse parfois amer parfois sucrĂ©e. On peut les ajouter Ă  de la salade, sur le dessus d’une soupe comme dĂ©coration comestible ou encore dans une recette Ă  la mijoteuse elle sera utilisĂ©e comme Ă©pice. Les graines qui Ă  l’interieur des cosses peuvent ĂȘtre Ă©craser pour faire de la farine[1].

Notes et références

  1. « Vesce jargeau, vicia cracca », sur Plantes sauvages comestibles, (consulté le )
  2. (fr) Référence Tela Botanica (France métro) : Vicia cracca
  3. Flore laurentienne, FrĂšre Marie-Victorin, Presses de l’UniversitĂ© de MontrĂ©al, 1964, p. 349.
  4. Linnaeus, C. (1753) Species Plantarum, Tomus II: 735.
  5. L’onomatopĂ©e est toutefois trop belle et l’on n'a pas de peine Ă  penser qu’il s’agit simplement du son de la cosse que l’on craque pour en purger les pois ! Ou tout autre son qui y ressemble.
  6. Plantes sauvages des villes et des champs, Fleurbec/Éditeur officiel du QuĂ©bec, 1978.
  7. Catalogue of Life Checklist, consulté le 21 juil. 2013
  8. MinistĂšre de l’agriculture, des pĂȘcheries et de l’alimentation du QuĂ©bec, voir Vesce jargeau
  9. Flore-Manuel de la province de QuĂ©bec, PĂšre Louis-Marie, Institut agricole d’Oka, 1931, pp. 180-181.
  10. L’enroulement lĂ©vogyre ou dextrogyre des vrilles est programmĂ© gĂ©nĂ©tiquement; c'est parfois la seule maniĂšre de diffĂ©rencier des plantes.

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.