Ăle Norfolk
L'Ăźle Norfolk[1], /ËnÉËfÉk/, en norfolk Norf'k Ailen, en anglais Norfolk Island[1], est un territoire australien du sud-ouest de l'ocĂ©an Pacifique.
Ăle Norfolk Norfolk Island (en) | |
Armoiries |
Drapeau |
Administration | |
---|---|
Pays | Australie |
Statut politique | Territoire |
Capitale | Kingston |
Gouvernement - Administrateur |
Eric Hutchinson |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Norfolkais |
Population | 2 302 hab. (2011) |
Densité | 67 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
CoordonnĂ©es | 29° 02âČ 00âł sud, 167° 56âČ 59âł est |
Superficie | 34,6 km2 |
Divers | |
Monnaie | Dollar australien |
Fuseau horaire | UTC +11:00 |
Domaine internet | .au/.nf |
Indicatif téléphonique | +6723 |
Code ISO 3166-1 | NFK, NF |
GĂ©ographie
L'ßle Norfolk se situe dans l'océan Pacifique entre la Nouvelle-Zélande et la Nouvelle-Calédonie, avec une position légÚrement excentrée vers les cÎtes orientales de l'Australie. Elle est distante de 738 km de l'extrémité sud de Grande Terre, la principale ßle de la Nouvelle-Calédonie, et de 744 km du cap Reinga, la pointe septentrionale de la Nouvelle-Zélande. La capitale est Kingston ; l'ßle compte environ 2 000 habitants (Norfolkais).
L'Ăźle Norfolk est issue dâun volcan basaltique actif il y a environ 2,3 Ă 3 millions dâannĂ©es et forme le point culminant de la ride de Norfolk, rattachĂ©e au continent sous-marin Zealandia. Sa superficie est de 34,6 km2 pour 32 km de cĂŽtes. Le mont Bates, au nord-ouest de lâĂźle, culmine Ă 319 mĂštres. La majoritĂ© des terres est cultivable.
Deux petites ßles inhabitées, Phillip et Nepean, se trouvent au sud de l'ßle principale.
La cĂŽte de l'Ăźle Norfolk est constituĂ©e principalement de falaises. Elle est plus hospitaliĂšre du cĂŽtĂ© de Sydney Bay et dâEmily Bay, oĂč fut fondĂ©e la premiĂšre colonie.
Le parc national de lâĂźle Norfolk forme une zone protĂ©gĂ©e autour du mont Bartes et couvre environ 10 % de la surface de lâĂźle. Il abrite les restes de la forĂȘt tropicale qui couvrait l'Ăźle Norfolk avant lâoccupation humaine. Le parc englobe Ă©galement deux Ăźles plus petites au sud, lâĂźle Nepean et lâĂźle Phillip. La vĂ©gĂ©tation de cette derniĂšre fut dĂ©truite par lâintroduction de cochons et de lapins durant la pĂ©riode pĂ©nitentiaire. Elle est actuellement en cours de reconstitution.
Le climat est subtropical doux, avec peu de variations saisonniĂšres.
Histoire
Les premiers hommes qui peuplent l'Ăźle Norfolk Ă©taient des PolynĂ©siens originaires soit des Ăźles Kermadec, soit de l'Ăźle du Nord de la Nouvelle-ZĂ©lande. DĂ©barquĂ©s entre les XIVe et XVe siĂšcles, leur civilisation disparaĂźt avant l'arrivĂ©e des EuropĂ©ens. Le principal site est localisĂ© Ă Emily Bay, oĂč des outils, le rat polynĂ©sien et des bananiers tĂ©moignent de leur prĂ©sence. La raison de leur disparition est inconnue.
Le premier Européen à apercevoir l'ßle est le navigateur anglais James Cook, en 1774, lors de son second voyage dans le Pacifique sud à bord du HMS Resolution. Il la baptise du nom de la duchesse de Norfolk, épouse d'Edward Howard, 9e duc de Norfolk. Parti d'Angleterre en 1772, Cook ignorait la mort de la duchesse survenue en mai 1773.
Cook et ses hommes dĂ©barquent le . Il dit avoir Ă©tĂ© impressionnĂ© par les arbres hauts et droits, ainsi que par les plantes apparentĂ©es au lin, dont il rapporte des spĂ©cimens en Angleterre. Ă cette Ă©poque, le Royaume-Uni Ă©tait extrĂȘmement dĂ©pendant du lin et du chanvre qu'il importait des rives de la mer Baltique et qui servaient Ă la fabrication des voiles et des cordages des navires. Si le pays venait Ă manquer de ces ressources, son statut de puissance maritime s'en trouverait menacĂ©. Il avait, du reste, dĂ©jĂ perdu sa principale source de bois pour les mĂąts, en Nouvelle-Angleterre, aprĂšs la guerre d'indĂ©pendance des Ătats-Unis. Certains historiens, dont Geoffrey Blainey[2], y voient l'une des principales motivations qui poussent l'Angleterre Ă Ă©tablir des colonies en Nouvelle-Galles du Sud puis sur l'Ăźle Norfolk.
PremiÚre colonie pénitentiaire
Lorsque la premiĂšre flotte dĂ©barqua Ă Port Jackson, sur la cĂŽte australienne, en , Arthur Phillip ordonna au lieutenant Philip Gidley King de prendre possession de l'Ăźle Norfolk avec quinze prisonniers et sept hommes libres et dây prĂ©parer son exploitation. Le groupe toucha terre le . La colonie pĂ©nitentiaire fournit cĂ©rĂ©ales et lĂ©gumes Ă Sydney, menacĂ©e par la famine au cours de ses premiĂšres annĂ©es dâexistence. Cependant, lâabsence de port naturel suffisamment protĂ©gĂ© rendait les communications et les transports difficiles.
En 1790, le HMS Sirius amena de nouveaux dĂ©tenus et soldats que Sydney ne parvenait pas Ă nourrir. LâexpĂ©dition, censĂ©e allĂ©ger la pression sur le continent, tourna Ă la catastrophe lorsque le Sirius fit naufrage. Aucune perte humaine ne fut Ă dĂ©plorer, mais lâĂ©quipage du bateau resta immobilisĂ© pour dix mois. ConjuguĂ© Ă lâarrivĂ©e de la Seconde flotte Ă Sydney, la situation des deux colonies devenait de plus en plus dĂ©licate.
MalgrĂ© cela, la population de l'Ăźle Norfolk croissait lentement, et atteignit mille habitants en 1792. Plusieurs gouverneurs se succĂ©dĂšrent Ă la tĂȘte de lâĂźle entre 1789, lorsque Robert Ross remplaça King, et 1800, date Ă laquelle dĂ©barqua Joseph Foveaux pour devenir le nouveau lieutenant gouverneur. Il trouva la colonie en trĂšs mauvais Ă©tat et entreprit dâimportants travaux de rĂ©novation. Il exigea Ă©galement que la population reçoive une Ă©ducation de base.
King avait recommandĂ© de fermer la colonie pĂ©nitentiaire dĂšs 1794, trop Ă©loignĂ©e du continent et trop coĂ»teuse Ă entretenir. En 1803, le secrĂ©taire dâĂ©tat Lord Hobart ordonna le transfert dâune partie des dĂ©tenus et des militaires vers la Tasmanie. Un premier groupe de 159 personnes quitta l'Ăźle Norfolk en fĂ©vrier 1805. Entre novembre 1807 et septembre 1808, cinq groupes, de 554 personnes en tout, Ă©migrĂšrent. LâĂźle ne comptait plus quâenviron 200 habitants, qui y demeurĂšrent jusquâĂ la fermeture de la colonie en 1813. L'Ăźle Norfolk fut inhabitĂ©e du au .
Seconde colonie pénitentiaire
En 1824, le gouvernement britannique ordonna au gouverneur de Nouvelle-Galles-du-Sud, Thomas Brisbane, dâoccuper Ă nouveau l'Ăźle Norfolk pour y envoyer les dĂ©tenus les plus difficiles. Dâabord perçu comme un dĂ©savantage, lâĂ©loignement de lâĂźle Ă©tait devenu un moyen dâĂ©loigner de Sydney ses Ă©lĂ©ments les plus perturbateurs. Il nâĂ©tait pas prĂ©vu de ramener les prisonniers sur le continent, encore moins de les rĂ©insĂ©rer dans la vie civile. Ă la suite d'une mutinerie des dĂ©tenus en 1834, le pĂšre William Ullathorne, vicaire gĂ©nĂ©ral de Sydney, se rendit Ă l'Ăźle Norfolk, chargĂ© de lâaccompagnement spirituel des mutins condamnĂ©s Ă mort. Il rapporte que, au moment dâannoncer la sentence, les dĂ©tenus graciĂ©s fondaient en larmes alors que les condamnĂ©s Ă mort remerciaient le ciel.
Le rapport rĂ©digĂ© en 1846 par Robert Pringle Stuart dĂ©plorait le manque et la mauvaise qualitĂ© de la nourriture, lâinsalubritĂ© des habitations, lâusage de la torture et la corruption des surveillants. La mĂȘme annĂ©e, lâĂ©vĂȘque Robert Willson dĂ©nonça la colonie Ă la Chambre des lords. Lors de son deuxiĂšme passage en 1849, il trouva la situation quelque peu amĂ©liorĂ©e. Cependant, des rumeurs faisant Ă©tat de nouveaux abus le poussĂšrent Ă entreprendre un nouveau voyage Ă l'Ăźle Norfolk, oĂč il retrouva la colonie dans son Ă©tat antĂ©rieur. Il rendit un rapport accablant, dĂ©nonçant le systĂšme, qui donnait un pouvoir absolu sur la colonie Ă une seule personne.
Parmi les commandants qui se succĂ©dĂšrent Ă la tĂȘte de la colonie, Alexander Maconochie se distingua par sa conviction quâune brutalitĂ© aveugle Ă lâĂ©gard des dĂ©tenus ne faisait quâentretenir leur tendance criminelle et favoriser les mutineries. Il tenta de rĂ©former la colonie et il introduisit des rĂ©compenses en cas de bonne conduite. HĂ©las, il fut accusĂ© de laxisme et rapidement remplacĂ©.
MalgrĂ© tout, les voix sâĂ©levaient de plus en plus nombreuses et le gouvernement britannique se dĂ©cida Ă fermer la colonie Ă partir de 1847, et les derniers prisonniers furent transfĂ©rĂ©s vers la Tasmanie en mai 1855.
Occupation par des habitants de Pitcairn
Le accostĂšrent 194 habitants de l'Ăźle Pitcairn. Les descendants des mutinĂ©s du HMS Bounty Ă©taient devenus trop nombreux et le gouvernement britannique les autorisa Ă Ă©migrer sur l'Ăźle Norfolk et Ă y Ă©tablir une colonie sĂ©parĂ©e de la Nouvelle-Galles du Sud, mais sous lâadministration du commandant de cette derniĂšre.
Les nouveaux venus occupĂšrent les anciens bĂątiments de la colonie pĂ©nitentiaire et y poursuivirent les deux activitĂ©s principales quâils menaient Ă Pitcairn, lâagriculture et la pĂȘche Ă la baleine. MalgrĂ© la dĂ©cision prise par quelques familles de retourner Ă Pitcairn en 1858 et 1863, la population de lâĂźle crĂ»t lentement.
XXe siĂšcle
AprĂšs la crĂ©ation du Commonwealth of Australia en 1901, lâĂźle Norfolk est placĂ©e sous lâautoritĂ© du nouveau gouvernement du Commonwealth, en tant que territoire extĂ©rieur.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, lâĂźle sert de base aĂ©rienne et de ravitaillement entre lâAustralie et la Nouvelle-ZĂ©lande. Se trouvant dans la zone dĂ©volue Ă cette derniĂšre, l'Ăźle Norfolk est occupĂ©e par un contingent de lâarmĂ©e nĂ©o-zĂ©landaise. Trop Ă©loignĂ©e et dâun intĂ©rĂȘt stratĂ©gique limitĂ©, elle nâest lâobjet dâaucune attaque.
En 1979, le gouvernement australien adopte le Norfolk Island Act, accordant lâautonomie Ă l'Ăźle Norfolk. LâĂźle est dotĂ©e dâun gouvernement Ă©lu qui gĂšre la plupart des affaires intĂ©rieures. Les habitants de l'Ăźle Norfolk ne sont cependant pas reprĂ©sentĂ©s, en tant que tels, au parlement australien, ce qui en fait lâunique Ătat ou territoire australien, sans reprĂ©sentation parlementaire.
XXIe siĂšcle
AprĂšs la crise de 2008, lâĂźle obtient un effacement de ses dettes en Ă©change dâune rĂ©intĂ©gration dans le territoire australien. Elle devient une rĂ©gion de la Nouvelle-Galles du Sud Ă partir du . NĂ©anmoins, le conseil rĂ©gional Ă©lu est favorable Ă lâautodĂ©termination et entreprend des dĂ©marches en ce sens auprĂšs des Nations unies[3] - [4].
Politique
Statut
L'Ăźle Norfolk Ă©tait le seul territoire dâAustralie non continental disposant dâun gouvernement autonome. Le Norfolk Island Act de 1979 du Parlement australien est le texte rĂ©gissant la politique du territoire avant 2015. Le gouvernement australien maintient son autoritĂ© sur l'Ăźle au travers d'un administrateur. Le Parlement australien peut Ă©tendre le champ dâapplication de toute loi fĂ©dĂ©rale au territoire de l'Ăźle Norfolk ; en cas de conflit, le droit fĂ©dĂ©ral l'emporte sur le droit local.
En tant que territoire australien, l'Ăźle de Norfolk ne peut avoir de reprĂ©sentation diplomatique propre Ă l'extĂ©rieur ou Ă l'intĂ©rieur de son territoire, et ne peut ĂȘtre membre d'une organisation internationale ou d'une organisation sportive.
Le statut exact de Norfolk reste controversĂ©. En dĂ©pit du fait que l'Ăźle est un territoire australien auto-gouvernĂ©, administrĂ© par le DĂ©partement du procureur gĂ©nĂ©ral, plusieurs Ăźliens affirment que l'Ăźle a bĂ©nĂ©ficiĂ© de l'indĂ©pendance, lorsque la reine Victoria a donnĂ© la permission aux habitants de Pitcairn de s'installer sur l'Ăźle[5]. Cette vision a Ă©tĂ© constamment rejetĂ©e par le comitĂ© mixte permanent du Parlement australien. Le dernier rejet date de 2004 et a Ă©tĂ© confirmĂ© par la Haute Cour d'Australie avec l'arrĂȘt Berwick Limited v. R R Gray Deputy Commissioner of Taxation[6].
Les désaccords concernant les relations entre l'ßle et l'Australie ont été remis en perspective lors de la révision de 2006, entreprise par le gouvernement australien. Selon le plus radical des deux modÚles proposés dans cette révision, l'assemblée législative de l'ßle aurait vu son statut réduit à celui de conseil local. Toutefois, en , le gouvernement australien met fin à cette révision, en citant comme justification l'importante perturbation qu'aurait un changement de statut sur l'économie insulaire. De fait, la situation politique de Norfolk reste inchangée[7].
Administrateur
Il est nommé par le gouvernement australien, dont il est le représentant sur le territoire. Depuis le , cette fonction est occupée par Eric Hutchinson.
Assemblée législative
L'AssemblĂ©e lĂ©gislative comptait neuf siĂšges dont les titulaires Ă©taient Ă©lus par un vote populaire, pour un mandat de trois ans. Chaque Ă©lecteur disposait de neuf voix et pouvait en donner quatre au plus Ă un mĂȘme candidat, selon un systĂšme de scrutin uninominal majoritaire Ă un tour pondĂ©rĂ©. Tous les siĂšges Ă©taient dĂ©tenus par des candidats indĂ©pendants. L'Ăźle Norfolk avait fini pourtant par adopter le systĂšme des partis politiques quand, en 2007, une branche du Parti travailliste a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e Ă Norfolk dans le but de rĂ©former le systĂšme de gouvernement. L'AssemblĂ©e est dissoute le , en raison de la suspension de l'autonomie du territoire.
Conseil exécutif
Quatre parlementaires formaient le Conseil exĂ©cutif, qui remplissait un rĂŽle consultatif auprĂšs de lâadministrateur. DirigĂ© par le ministre en chef, il comprenait trois autres ministres chargĂ©s l'un du tourisme, de l'industrie et du dĂ©veloppement, le deuxiĂšme des finances et le troisiĂšme des services communautaires. Le Conseil est dissous le , en raison de la suspension de l'autonomie du territoire.
Les habitants de Norfolk ont la possibilitĂ© de s'enregistrer Ă©lectoralement dans une circonscription de l'Australie continentale au sein d'un Ătat avec lequel ils ont des liens ou alors au sein de la division Canberra du territoire de la capitale australienne ou de la division de Solomon du Territoire du Nord. L'inscription des Ăźliens n'est pas obligatoire mais une fois inscrits, ils sont obligĂ©s de voter[8].
DĂ©fense et maintien de l'ordre
La défense de l'ßle est du ressort des forces armées australiennes. Il n'existe aucune installation militaire et aucun personnel militaire sur l'ßle. L'administrateur peut demander l'aide de l'armée en cas de besoin.
Le maintien de l'ordre civil est de la responsabilité de la police fédérale australienne. En temps normal, celle-ci est représentée sur l'ßle par un sergent et deux officiers de police. à cet effectif s'ajoute cinq agents locaux spéciaux qui possÚdent des pouvoirs de police sans faire partie de la police australienne.
Modification du statut
Le , lors d'une déclaration qui a surpris plusieurs habitants, David Buffett, alors ministre en chef, annonce que l'ßle pourrait volontairement abandonner son statut de territoire autonome en échange d'une opération de sauvetage financier pour couvrir les dettes significatives du territoire.
En , afin de remédier à la situation de faillite du territoire, le gouvernement australien annonce qu'une loi abolissant le statut d'autonomie sera bientÎt votée[9]. Celle-ci est promulguée le suivant et entre en vigueur le [10]. Le gouvernement local est donc dissous, mais le nouveau statut n'entre en vigueur que le .
En 2016, un nouvel organe, le Conseil rĂ©gional, a Ă©tĂ© Ă©lu par les habitants de l'Ăźle. Il comprend cinq membres qui Ă©lisent parmi eux le maire. Il assure les fonctions de l'Ătat en plus des services locaux tels que l'amĂ©nagement du territoire et la gestion des urgences[11]. Le , il est dissous et ses pouvoirs assurĂ©s par un administrateur, nommĂ© par la ministre adjointe pour le DĂ©veloppement rĂ©gional et les territoires du gouvernement australien[12].
Santé
Le régime d'assurance maladie australien ne couvre pas l'ßle Norfolk[13]. Il est recommandé à tous les visiteurs de l'ßle, y compris les Australiens, d'acheter une assurance de voyage. Les cas médicaux les plus graves ne sont pas traités sur l'ßle et les patients sont transférés sur le continent australien. Ce manque d'installations médicales a un impact important sur la santé des ßliens. De nombreux habitants ùgés ne peuvent rester sur l'ßle lorsque leur santé décline et doivent partir en Australie ou en Nouvelle-Zélande.
Culture
La langue parlĂ©e est l'anglais, mais une langue crĂ©ole anglo-polynĂ©sienne, encore appelĂ©e Pitkern dans son Ăźle d'origine, et norfolk ici, se parle et il existe de la signalĂ©tique bilingue. Il n'existe pas de groupe majoritaire, mais les Anglo-Australiens forment 37,6 % de la population, les NĂ©o-ZĂ©landais, 16,3, %, les Britanniques, 9,2 %, les Norfolkais, 33,3, % ; il existe une petite population mixte atteignant 3,3, %, soit quelques dizaines d'individus. Les Norfolkais autochtones sont soit des PolynĂ©siens soit des descendants des rĂ©voltĂ©s du Bounty et originaires de Ăle Pitcairn. Le nombre d'immigrants en provenance d'Australie et de Nouvelle-ZĂ©lande ne cesse d'augmenter.
Tous les insulaires parlent l'anglais comme langue maternelle, mais les descendants des immigrants de Pitcairn peuvent encore parler, comme langue seconde, le pitcairnais (appelĂ© norfuk), une sorte de crĂ©ole anglo-tahitien. Signalons que le norfuk diffĂšre aujourd'hui lĂ©gĂšrement du pitcairnais issu des Ăles Pitcairn.
Quelque 37 % des insulaires sont de confession anglicane, 14 % appartiennent Ă l'Ăglise unie d'Australie, 12 % sont catholiques, 3 % adventistes du SeptiĂšme Jour, etc.
L'Ăźle Norfolk apparaĂźt dans Les FrĂšres Kip, roman de Jules Verne, au moment oĂč l'Ăźle est dĂ©serte aprĂšs la fermeture de la deuxiĂšme colonie pĂ©nitentiaire. C'est sur cette Ăźle que sont recueillis les deux frĂšres Kip par le James-Cook, aprĂšs le naufrage de leur navire.
Sport
L'ßle envoie sa propre délégation aux Jeux du Commonwealth depuis 1986. Malgré la faible population du territoire, ses athlÚtes ont participé à des épreuves d'athlétisme, de badminton, de boulingrin, de judo, de squash, de tir, de tir à l'arc, ainsi qu'au triathlon. Leur seule médaille à ce jour, de bronze, a été obtenue par Carmelita Anderson en boulingrin aux Jeux de 1994[14].
Faune et flore
Faune
Le zostérops à dos gris (Zosterops lateralis) est une espÚce de passereau présente sur l'ßle.
le Nestor de Norfolk (Nestor productus), aujourd'hui disparu était une espÚce endémique de l'ßle.
Flore
Le pin de Norfolk (Araucaria heterophylla) qui est le symbole de l'ßle est un arbre endémique de l'ßle. Il est présent sur son drapeau et est cultivé un peu partout dans le monde pour l'ornement.
Une forme d'olivier cultivé à fruit doux (f. dulcis) a été introduite dans l'ßle sans qu'on sache quand et comment[15].
Transports et circulation
Environ 80 kilomĂštres de routes sillonnent l'Ăźle, oĂč la circulation se fait Ă gauche, comme en Angleterre. Il n'y a pas de port ni de chemins de fer sur l'ile. Il existe seulement un aĂ©roport, l'aĂ©roport international de l'Ăźle Norfolk : de 2006 Ă 2011 il est desservi par la compagnie Norfolk Air.
Il y a une seule chaßne de télévision locale, Norfolk TV. On compte environ 2500 lignes téléphoniques, trÚs majoritairement analogiques. Des cùbles coaxiaux sous-marins relient l'ßle à l'Australie et à la Nouvelle-Zélande.
Notes et références
- (fr) Commission nationale de toponymie, conseil national de l'information géographique, Pays, territoires et villes du monde juillet 2021, , 34 p. (présentation en ligne, lire en ligne), p. 3
- The Tyranny of Distance.
- (en) Marcus Strom, « Norfolk Island elects council that supports self-determination », The Sydney Morning Herald,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- « Vent de mutinerie sur l'ßle de la Bounty », Le Monde (consulté le )
- « Norfolk Island's relationship with Australia », Norfolk Island, the website (consulté le )
- « Berwick Limited v. R R Gray Deputy Commissioner of Taxation », Haute Cour d'Australie, (consulté le )
- « NORFOLK ISLAND GOVERNANCE ARRANGEMENTS », Minister for Local Government, Territories and Roads, (version du 31 octobre 2007 sur Internet Archive)
- « Norfolk Island Electors », Australian Electoral Commission, (consulté le )
- « L'ßle australienne de Norfolk, terre des descendants du "Bounty", va perdre son autonomie », francetvinfo.fr, 19 mars 2015
- (en) Norfolk Island Legislation Amendment Bill 2015 sur le site du Parlement australien.
- (en) About Council, Conseil régional de l'ßle Norfolk
- (en) « Canberra dumps Norfolk Island Regional Council », sur Radio New Zealand,
- Eligibility and Enrolment, Medicare
- (en) "Norfolk Island", Commonwealth Games Federation
- P.S. Green op. cit. p. 97
Voir aussi
Bibliographie
- P.S. Green, « A revision of Olea L. (Oleaceae) », Kew Bulletin, vol. 57,â , p. 91-140
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Ressource relative au vivant :
- Ressource relative Ă la musique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :