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West-Cappel

West-Cappel est une commune française, située dans le département du Nord en région Hauts-de-France.

West-Cappel
West-Cappel
L'église Saint-Sylvestre, classée au titre des monuments historiques.
Blason de West-Cappel
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Nord
Arrondissement Dunkerque
Intercommunalité Communauté de communes des Hauts de Flandre
Maire
Mandat
André Figoureux
2020-2026
Code postal 59380
Code commune 59657
Démographie
Gentilé West-Cappelois
Population
municipale
632 hab. (2020 en augmentation de 12,46 % par rapport à 2014)
Densité 83 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 55′ 47″ nord, 2° 30′ 22″ est
Altitude Min. 1 m
Max. 20 m
Superficie 7,57 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Dunkerque
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Wormhout
Législatives Quatorzième circonscription
Localisation
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West-Cappel
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West-Cappel

    Géographie

    Situation

    Une entrée de la commune.

    West-Cappel est une commune rurale de la Flandre française. De faible altitude (de 1 à 20 m), une petite partie de la commune fait partie de la plaine maritime flamande, qui est une plaine de très faible altitude, inférieure à 5 m pour l'essentiel, régulièrement plate, dont une partie se situe sous le niveau des plus hautes marées. Elle est composée d'alluvions marines silico-calcaires qui reposent sur un lit de tourbe. C'est une partie de la plaine de Flandre, qui est plus vaste.

    Cette plaine continue bien au-delà de la frontière, sur tout le long du littoral de la Belgique, dans la Région flamande, et jusqu'à l'estuaire de l'Escaut (à Anvers). Elle passe par une portion des Pays Bas : la Flandre zélandaise. Si au nord sa limite est le littoral, au sud sa limite est essentiellement constituée par le début de bas plateaux argilo-sableux et limoneux dont fait partie le « Houtland » en Flandre flamingante française.

    Cette plaine s'est formée par la sédimentation marine lors des épisodes fréquents d'inondation quasi complète de cette plaine par la mer jusqu'aux périodes historiques récentes. Au fil des invasions marines, les sédiments ont relevé le niveau du fond jusqu'à le faire quasiment émerger.

    Durant les dernières périodes d'inondations marines, ce qui est aujourd'hui la plaine maritime flamande était alors occupé par une mer peu profonde avec de nombreux bancs de sable et de vase qui émergeaient à marée basse, séparé de la mer du Nord par un cordon dunaire formant des petites îles à l'emplacement du littoral actuel, sur lesquelles des bourgs et des abbayes se sont élevées au Moyen Âge.

    Le village est situé à 15 km du rivage de la mer du Nord et de la ville de Dunkerque, à 7 km, tant de Bergues au nord-ouest, que de la frontière belge, à l'est (Province de Flandre Occidentale dont Bruges est le chef-lieu).

    Communes limitrophes

    Les communes qui l'entourent sont Bambecque (à 4 km), Rexpoëde (à 3 km), Warhem (à 8 km), Wormhout et Quaëdypre (à 7 km).

    Communes limitrophes de West-Cappel
    Warhem Rexpoëde
    Quaëdypre West-Cappel
    Wylder Wormhout Bambecque

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 10,6 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,4 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,1 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 13,7 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 721 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,4 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,2 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Dunkerque », sur la commune de Dunkerque, mise en service en 1917[7] et qui se trouve à 15 km à vol d'oiseau[8] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,3 °C et la hauteur de précipitations de 697,8 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Lille-Lesquin », sur la commune de Lesquin, mise en service en 1944 et à 57 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,8 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    West-Cappel est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [14] - [15] - [16].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dunkerque, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 66 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[17] - [18].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (98,7 %), prairies (1,3 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Arnuldi Capella en 1123, Arnouds Capple en 1328, Arnouts Capple (Arnulphi Capella) au XIVe siècle en 1372, West-Cappel en 1405[21].

    West Kapel en flamand[22].

    En néerlandais moderne West, signifie ouest et Kapel est une chapelle.

    West-Cappel doit être opposé à Oost-cappel, tous deux villages situés près d'une chapelle[21], une chapelle primitive de 1160 située près de ces deux sites. West-Cappel est simplement à l' « ouest de la Chapelle ».

    Histoire

    Situé à cheval entre le « Houtland » et le « Blootland » (pays nu, par opposition au « Houtland », pays des forêts), le village qui faisait partie de la châtellenie de Bergues, à l'intérieur du comté de Flandre sera successivement français (863), bourguignon (1385), puis espagnol (1526), avant de redevenir définitivement français au XVIIe siècle sous Louis XIV avec le traité d'Aix-la-Chapelle (1668). La langue vernaculaire restera le flamand[Note 8] jusqu’au XXe siècle.

    Un château y est construit au XIVe siècle. Il est l'œuvre des seigneurs de Capple, Capple étant la seigneurie principale sur la paroisse de West-Cappel. Mais il perd l’essentiel de son appareil défensif au cours de la Révolution française et fait en outre l’objet de transformation à la fin du XIXe siècle.

    West Cappel faisait partie de la châtellenie de Bergues.

    Du point de vue religieux, la commune était située dans le diocèse de Thérouanne puis dans le diocèse d'Ypres, doyenné de Bergues[23].

    Première guerre mondiale

    Pendant la première guerre mondiale, en 1915-1916 notamment, West-Cappel est une des communes avec Hondschoote, Wormhout, Wylder, Bambecque, Socx, Killem, Oost-Cappel, Warhem, Herzeele, Quaëdypre, Bissezeele à faire partie du commandement d'étapes installé à Rexpoëde, c'est-à-dire un élément de l'armée organisant le stationnement de troupes, comprenant souvent des chevaux, pendant un temps plus ou moins long, sur les communes dépendant du commandement, en arrière du front[24] . La commune dépend également en 1917-1918 du commandement d'étapes installé à Bergues[24].

    Le 13 novembre 1915, un incendie s'est déclaré dans une ferme du village, où étaient cantonnées des troupes (bataillon d'Afrique). Des secours sont intervenus, venant de Rexpoëde avec la pompe, mais trop tard : les bâtiments de la ferme étaient encore construits en chaume et il n'en reste que des décombres. Selon l'enquête, le sinistre ne serait pas dû à une négligence des troupes mais aurait une cause fortuite[25].

    Le 8 janvier 1917, des troupes canadiennes sont accueillies à West-Cappel[26].

    Le 24 février 1917, est annoncée à West-Cappel l'arrivée de prisonniers allemands qui doivent venir aider les Anglais à doubler la ligne de chemin de fer Bergus-Proven. Les Anglais organisent un camp situé à 1 km au nord-est de West-Cappel dans un champ[27].

    Le 3 mars 1917, a été interpellé à West-Cappel, un homme à l'allure suspecte, soupçonné d'espionnage. L'interrogatoire a révélé qu'il s'agit d'un déserteur belge, François Laumons. Il a été remis à la gendarmerie belge[28].

    Le 24 mars 1917, un obus non éclaté est tombé dans une prairie de la commune. Les artilleurs de l'arsenal de Bergues sont chargés de le prendre en charge pour l'enlever[29].

    Début août 1917, une compagnie de travailleurs (membres de l'arme du génie) anglais (5 officiers, 437 hommes) et deux compagnies de travailleurs canadiens (7 officiers, 466 hommes) se sont installées sous des tentes, dans les environs de la gare anglaise de Rexpoëde, sur la commune de West-Cappel[30].

    En août 1917, une batterie anglaise de D.C.A (Défense contre l'aviation) stationne à West-Cappel. Le 19 août 1917, à 22 h 10, le poste d'observation placé dans le clocher de l'église de Rexpoëde a reçu un appel téléphonique du commandement de l'artillerie de l'armée. Ordre lui a été donné de sonner les cloches pour donner l'alarme, un avion allemand étant signalé comme ayant franchi les lignes. La batterie anglaise de D.C.A de West-Cappel a tiré plusieurs salves. Il n'y a pas eu de dégât. Le lendemain, une bombe a été retrouvée non explosée à Bambecque[31].

    En août 1917, un maréchal des logis chef, d'un régiment d'artillerie cantonné à West-Cappel, Gillmann Louis, a été retrouvé mort dans un champ près de Warhem. Il tenait dans sa main droite un révolver d'ordonnance. Il s'est suicidé en se tirant deux balles dans la tête. La gendarmerie a établi un rapport et remis les papiers trouvés sur lui à la batterie à laquelle il appartenait. L'inhumation a eu lieu à Warhem le [32].

    En novembre-décembre 1917, une vingtaine de personnes de la Croix-Rouge anglaise stationnent sur West-Cappel[33].

    Seconde guerre mondiale

    Au début de la Seconde Guerre mondiale, des combats d’arrière-garde y ont lieu en (dans le cadre de l’opération Dynamo , c’est-à-dire l’évacuation des troupes anglaises et d’une partie des troupes françaises et belges enfermées dans la poche de Dunkerque, soit plus de 300 000 soldats alliés).

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune se trouve depuis 1903 dans l'arrondissement de Dunkerque du département du Nord. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1988 de la quatorzième circonscription du Nord.

    Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Bergues[34]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune a intégré le canton de Wormhout.

    Intercommunalité

    La commune était membre de la communauté de communes du canton de Bergues, créée fin 1992.

    Dans le cadre de la mise en œuvre de la réforme des collectivités territoriales françaises (2008-2012)[35], celle-ci fusionne avec ses voisines pour former, le , la Communauté de communes des Hauts de Flandre, dont West-Cappel est désormais membre.

    Liste des maires

    Maire en 1802-1803 : Ign. Verhille[36].

    Maire en 1854 : M. Duwel[37]

    Maire en 1883 et de 1887 à 1914 : M. Chocqueel[38] - [39].

    Maire de 1922 à 1930 : H. Vanbockstaël[40].

    Maire de 1930 à 1939 : Chocqueel[41].

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1941 1963 Jean Vandaele[42] CNIP Sénateur du Nord (1951 → 1958).
    1963 1977 Louis Pinseel SE Agriculteur.
    1977 En cours André Figoureux
    Réélu pour le mandat 2020-2026[43]
    DVD Conseiller général de Bergues (2011 → 2015[44]),
    Président de la CC du canton de Bergues (2001 → 2013)
    Président de la CC des Hauts de Flandre (2014 → ),
    Conseiller régional des Hauts-de-France (2016 → )
    Réélu pour le mandat 2014-2020.

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[45]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[46].

    En 2020, la commune comptait 632 habitants[Note 9], en augmentation de 12,46 % par rapport à 2014 (Nord : +0,16 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    9318089239759478841 006962923
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    838774749818882866840777700
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    680680664631565559550577509
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    508453453433497526566572570
    2017 2020 - - - - - - -
    628632-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[34] puis Insee à partir de 2006[47].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 39,2 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 17,0 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 343 hommes pour 296 femmes, soit un taux de 53,68 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,23 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[48]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,0
    90 ou +
    0,4
    2,7
    75-89 ans
    4,2
    13,3
    60-74 ans
    13,6
    22,4
    45-59 ans
    24,9
    21,0
    30-44 ans
    19,5
    20,2
    15-29 ans
    16,8
    20,5
    0-14 ans
    20,7
    Pyramide des âges du département du Nord en 2018 en pourcentage[49]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5
    90 ou +
    1,3
    5,1
    75-89 ans
    8,1
    14,3
    60-74 ans
    15,6
    19,2
    45-59 ans
    18,6
    19,6
    30-44 ans
    18,7
    20,7
    15-29 ans
    19,1
    20,7
    0-14 ans
    18,5

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Château de la Briarde, 100 rue Jean-Chocqueel : en briques de sable jaune, il est entouré de douves. Le château existait déjà au XIVe ; il fut fortifié au XVIe, pratiquement rebâti au XVIIIe et fortement remanié au XIXe[50]. Élégant, habité et bien entretenu, il présente un joli exemple de manoir flamand dans un vaste parc[51] qui lui donne un aspect romantique.
    • Mairie, construite sur les plans d'Adolphe Van Moë en 1894, ancien presbytère[52]
    • West-Cappel Churchyard Cemetery.
    • Église Saint Sylvestre, classée monument historique[53], classique de style flamand, datée du XVIe siècle.
      C’est une église-halle ou « hallekerque » (Église dont la nef centrale et les nefs collatérales sont de hauteur égale et communiquent entre elles sur toute cette hauteur). Construite en briques de sable, on y pénètre par une tour-clocher sobre et puissante. Epargnée par les destructions, elle bénéficie d’une rare unité et d’une atmosphère lumineuse. Elle contient de nombreuses curiosités qui justifient une visite. On peut citer plus particulièrement :
      • L’orgue de 1683. Å’uvre de Jan van Belle, facteur d'orgues à Ypres, il a conservé la plus grande partie de sa tuyauterie d’origine. Il est donc considéré comme l’un des plus anciens d’Europe. Il compte près de 1000 tuyaux, a un seul clavier mais pas de pédalier. Il a été restauré en 1984. Il n’a été transféré à West Cappel qu’en 1855.
        Le buffet d'orgue de François Debos et Armand Cauzy de 1825 est à 3 tourelles ; la tribune, des mêmes artistes, de plan chantourné, est supportée par 2 colonnes. Tous les éléments du décor sculpté sont dorés[54]
      • Vitraux. Fait rare dans la région, il subsiste des fragments de vitraux du début du XVIe siècle. À cette époque les maîtres verriers adoptent une nouvelle technique. Ils remplacent le verre teinté dans la masse par l’application de couleurs sur du verre incolore ce qui apporte souplesse et virtuosité. Le plus intéressant et mieux conservé est celui de l’Annonciation (1532). Cet ensemble de verrières était estimé par Sandérus (1641/47) comme l’un des plus beaux des Pays-Bas. Mêmes incomplètes, elles constituent un témoignage irremplaçable de l’art du vitrail à cette époque dans le Nord. C’est à ce titre qu’elles furent classées monument historique dès 1906, déposées en 1939 pour éviter leur destruction, et après diverses localisations (donc celle du musée de l’Art moderne à Paris) reposées en 1962.
      • Autel retable de sainte Anne, de la fin du XVIIIIe siècle[55] - [56] - [57].
      • Tombeau et pierres tombales[58] - [59]. Le gisant de Ludwine van Cappel (1420 - MH), fille de Robert de Cappel, (Seigneurs de Capple), est particulièrement intéressant[60]. D’esprit médiéval, la figure de marbre blanc du gisant se détache de l’ensemble du monument en marbre noir de Tournai. La pierre tombale d’Henri de Warhem (1484), chapelain de l'église de West Cappel, se présente sous la forme d’une dalle gravée de la silhouette du défunt[61].
      • Buste reliquaire de Saint Sylvestre (XVIIIe siècle)[62]. Les reliques du pape (270-335) et patron de l’église y sont conservées sous le buste-procession du saint (Saint Sylvestre était le pape du premier concile de Nicée : ce fut le premier concile Å“cuménique au cours duquel fut fixée la confession de foi dont résulte le « Credo » actuel. On célèbre la fête de St Sylvestre le ...).
      • Boiseries et lambris[63] - [64] - [65] - [66] - [67] - [68] - [69] - [70] - [71] :
        On peut noter plus particulièrement les autels à retable au nord et au sud (MH). Ils sont consacrés à la Vierge et à la Sainte Famille. Le banc de communion est un des plus beaux de Flandre. Il est décoré de petits anges en ronde bosse portant les emblèmes eucharistiques et symbolisant les vertes théologales (foi, espérance et charité). Il traite aussi de sujets bibliques. La chaire de vérité (1641) est sobrement décorée de têtes et d’arabesques[72]. Son décor compartimenté se retrouve dans les confessionnaux. Les statues du Christ souffrant et de la Vierge de douleur, en chêne, datent de la fin du XVIIIe siècle[73].
      • Vêtements (chasuble, dalmatique de 1626)[74] et mobilier liturgiques.

    Une promenade dans les rues du village permet d’admirer notamment la sacristie octogonale couverte d’une toiture en ardoise en forme de bulbe, l’entrée de l’ancien presbytère (1779) près de la mairie actuelle, l'école de 1876-1879 construite sur les plans de Charles Outers[75], mais aussi des maisons flamandes typiques en brique[76]. Elles sont en général à un seul niveau, l’ensemble étant flanqué de deux hauts pignons, le tout recouvert d’un large toit de tuiles souvent équipé d’un léger auvent pour mieux protéger la construction des intempéries. Les plus anciennes ont parfois des pignons ornés d’imbrications runiques (motifs géométriques s’inspirant de l’ancien alphabet runique). On peut ainsi noter :

    • Ferme à Cluithouck (CD 4) de 1874-1878[77] ;
    • Fermes à Rattekoot (CR 1) de 1847, 1860 et 1873[78] et 1880 ; 1913 ; 1929[79] ;
    • Maison à Hofsteede Gruson (CR 2) rebâtie en 1902 après incendie[80] ;
    • Ferme à Taxe (CR 2) de 1833 ; 1868 ; 1872 ; 1883 ; 1929[81] ;
    • Maison, contours de l'église, de 1878[82] ;
    • Château de la Briarde
      Château de la Briarde
    • Calvaire de l'église
      Calvaire de l'église
    • Monument aux morts
      Monument aux morts

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    West-Cappel

    Les armes de West-Cappel se blasonnent ainsi : D'argent à la bande fuselée de gueules[84].

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • Ernest Lotthe, Les églises de la Flandre française, au nord de la Lys, Lille, édition SILIC,
    • Jeanine Desmulliez et Ludo Milis, Histoire des provinces françaises du Nord, Artois presses université, .
    • Maurice Berry, « West-Cappel », dans Congrès archéologique de France. 120e session. Flandre. 1962, Paris, Société française d'archéologie, (lire en ligne), p. 233-237
    • Vitraux en Flandre, l’Association Retables de Flandre, , p. 155-160.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    8. Le flamand est un dialecte issu du germanique côtier de la mer du Nord et du vieux bas francique occidental. Il résulte donc en fait de la fusion de la langue des francs et de celle des saxons. Il est en outre très proche du néerlandais
    9. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

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