Wylder
Wylder (Wilder en flamand) est une commune française située dans le département du Nord, en région Hauts-de-France.
Wylder | |||||
Église Saint-Martin. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Nord | ||||
Arrondissement | Dunkerque | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes des Hauts de Flandre | ||||
Maire Mandat |
Catherine Clicteur 2020-2026 |
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Code postal | 59380 | ||||
Code commune | 59665 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Wylderois | ||||
Population municipale |
299 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 117 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 54′ 48″ nord, 2° 29′ 36″ est | ||||
Altitude | Min. 6 m Max. 22 m |
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Superficie | 2,55 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Dunkerque (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Wormhout | ||||
Législatives | Quatorzième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Nord
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Géographie
Situation
Wylder est située dans le Houtland, à proximité de l'Yser en aval de Wormhout et du confluent de l'Yser et de la Peene Becque. Le pont de Wylder est un lieu-dit situé à quelques centaines de mètres du village et vraisemblablement un ancien pont construit pour le passage de la voie romaine sur l'Yser.
Communes limitrophes
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Dunkerque », sur la commune de Dunkerque, mise en service en 1917[7] et qui se trouve à 16 km à vol d'oiseau[8] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,3 °C et la hauteur de précipitations de 697,8 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Lille-Lesquin », sur la commune de Lesquin, mise en service en 1944 et à 56 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,8 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Wylder est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [14] - [15] - [16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dunkerque, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 66 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[17] - [18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (100 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Toponymie
Le nom est d'origine gallo-romaine (ce qui est rare en Flandre Maritime submergée au IVe siècle). Wilder → WILRA → villare = petite ferme.
Histoire
Wylder est situé sur l'Yzer, et la voie romaine de Cassel à la mer (vers Téteghem).
Avant 1789, Wylder dépendait de la châtellenie de Bergues.
Du point de vue religieux, la commune était située dans le diocèse de Thérouanne puis dans le diocèse d'Ypres, doyenné de Bergues[21].
Histoire de l'enseignement primaire à Wylder avant 1789
Une école existait en 1509 ; elle fut reconstruite en 1512. L'école actuelle (en 1878) fut bâtie sur les deniers du curé, messire Ch. van der Brigghe. Jusqu'en 1757, l'école était entretenue par la fabrique ; à partir de cette époque, elle le fut par la commune, la nue-propriété restant la première, qui n'exigeait aucun loyer[22]. Il parait y avoir eu une seconde école, fondée par Marie van der Cruysse[23]. En 1653, le révérend Me Josse de Schotte construit une école et donna une partie de ses biens à la table des Pauvres (bureau de bienfaisance), à condition qu'un obit solennel sera célébré chaque année, et que l'on fournira nourriture, écolage et fournitures classiques aux enfants peu aisés[24]. En 1748, on trouve G. de Cocq, maître d'école ; son fils lui succéda et exerça jusqu'en 1785. Ces maîtres jouissaient de terres, qu'ils exploitaient à leur profit.
Révolution française
Comme tous les villages proches de Dunkerque et/ou d'Hondschoote, Wylder fut concernée de près par le siège de Dunkerque (et celui de Bergues qui lui était lié) effectué par les armées coalisées contre la France en août . Le Maréchal Wilhelm von Freytag, un des deux chefs des coalisés avait installé son quartier général à Wylder. L'affaire prit fin le avec la bataille d'Hondschoote remportée par la France qui permit la levée du siège et le départ des troupes ennemies voir bataille de Hondschoote
Première guerre mondiale
Pendant la première guerre mondiale, Wylder fait partie en 1917 d'un commandement d'étapes basé à Quaëdypre, c'est-à -dire un élément de l'armée organisant le stationnement de troupes, comprenant souvent des chevaux, pendant un temps plus ou moins long, sur les communes dépendant du commandement, en arrière du front. Wylder a donc accueilli des troupes de passage[25].
La commune fait également partie du commandement d'étapes installé à Rexpoëde entre 1915 et 1918[25]. Le 15 février 1916, ont été amenés de Rousbrugghe vers 17 h 00 et immédiatement incarcérés à Rexpoëde, deux déserteurs du 1er bataillon d'Afrique. Le 17 février vers 11 h 30, ils se sont évadés. Ils ont été repris près de Wylder le même jour à 14 h 00 par les gendarmes du commandement d'étapes. Le brigadier de garde sous les yeux duquel l'évasion a eu lieu a été puni de six jours de prison, peine portée à quinze jours par le superviseur du responsable du commandement d'étapes[26].
Une batterie d'un régiment d'artillerie, stationnée un temps sur Wylder, y a laissé en partant en octobre 1916 un cheval. L'animal étant mort, le boucher du gîte d'étapes (organisme militaire dépendant du commandement d'étapes) l'a dépouillé et la peau a été envoyée au parc à bétail, stationné dans un des villages proches[27].
Héraldique
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Les armes de Wylder se blasonnent ainsi : D'argent à cinq cors de chasse de sable liés de gueules[28]. |
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Politique et administration
Maire en 1802-1803 : Louis Clays[29].
Maire en 1854 : Mr Desmyttère[30].
Maire en 1883 : Bauden[31].
Maire de 1887 Ã 1908 : Verschave[32].
Maire de 1908 Ã 1935 : Alidor Schipman[33].
Maire de 1935 Ã 1977 : Paul Verschave[34].
Maire de 1977 Ã 1978 au moins : L. Labaeye[35].
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[37]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[38].
En 2020, la commune comptait 299 habitants[Note 8], en diminution de 3,24 % par rapport à 2014 (Nord : +0,16 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 43,5 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 14,4 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 148 hommes pour 146 femmes, soit un taux de 50,34 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,23 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Lieux et monuments
- Église Saint Martin de style gothique flamand dédiée à saint Martin, reconstruite en 1829. On y trouve une mise au tombeau, bas-relief en bois polychrome provenant d'un retable XVe, ainsi qu'un tableau de 1651 de l'école de Jacob Jordaens.
- Chapelle de la légion d'honneur : construite en 1864 par le Colonel De Brenne qui lui offrit sa propre croix gagnée à la bataille de Solférino en 1859.
Pour approfondir
Bibliographie
- Histoire de l'enseignement primaire dans les communes qui ont formé le département du Nord par M. le comte de Fontaine de Resbecq - 1878.
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - », sur www.observatoireclimat-hautsdefrance.org (consulté le )
- « Station Météo-France Dunkerque - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Wylder et Dunkerque », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Dunkerque - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Wylder et Lesquin », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Lille-Lesquin - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Lille-Lesquin - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Lille-Lesquin - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Dunkerque », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Mémoire de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, 1862-1864, neuvième volume, p. 65, lire en ligne.
- Archives municipales, convention en flamand, 21 septembre 1756.
- Registres paroissiaux, actes de décès de Marie van de Cruysse, 1608: 'Benefactrix hujus ecclesiae et scholae.
- Archives municipales.
- « Journaux des marches et opérations des corps de troupe - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le ).
- Journal de marche du commandement d'étapes de Rexpoëde, p. 493, lire en ligne.
- Journal de marche du commandement d'étapes de Stenvoorde puis Rexpoëde août - novembre 1916, p. 64, lire en ligne.
- http://www.labanquedublason2.com/lecture_fiche_commune.php3?page=f59665
- Annuaire statistique du département du Nord pour l'an XI de la République 1802-1803, p. 272, lire en ligne.
- Almanach du commerce Département du Nord 1854
- Annuaire Ravet Anceau du département du Nord Année 1883
- Annuaire Ravet Anceau Département du Nord Années 1887 à 1908
- Annuaire Ravet Anceau Département du Nord Années 1909 à 1914 et 1922 à 1935
- Annuaire Ravet Anceau Département du Nord Années 1936 à 1939 et 1952 à 1977
- Annuaire Ravet Anceau Département du Nord Années 1978 et 1979
- « Cafeyn - reader », sur cafeyn.co (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Wylder (59665) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département du Nord (59) », (consulté le ).