Killem
Killem [kilɛm] est une commune de France située dans le département du Nord, en région Hauts-de-France.
Killem | |||||
Killem. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Nord | ||||
Arrondissement | Dunkerque | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes des Hauts de Flandre | ||||
Maire Mandat |
Jean-Luc Vanbaelinghem 2020-2026 |
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Code postal | 59122 | ||||
Code commune | 59326 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Killemois | ||||
Population municipale |
1 175 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 98 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 58′ 00″ nord, 2° 34′ 00″ est | ||||
Altitude | Min. 1 m Max. 19 m |
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Superficie | 11,99 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Dunkerque (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Wormhout | ||||
Législatives | Quatorzième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Nord
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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La commune a été classée deux fleurs au concours des villes et villages fleuris[1].
Étymologie
- En ancien néerlandais, Hem signifie : la propriété, la terre. Peut-être la terre de Killo ou Chillo.
- En Vieux néerlandais Kill est un hydronyme signifiant ruisseau, watergang, mare, voire marais. Kill
- Chilhem (1121), Kilhem (1134), Killehem (1197), Killem (1207).
Géographie
Situation
Située à 19 km de Dunkerque, 60 km de Lille. Killem au sud-ouest d'Hondschoote, sur le ruisseau Killem Becque, au cœur de la Flandre.
Communes limitrophes
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Dunkerque », sur la commune de Dunkerque, mise en service en 1917[8] et qui se trouve à 15 km à vol d'oiseau[9] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,3 °C et la hauteur de précipitations de 697,8 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Lille-Lesquin », sur la commune de Lesquin, mise en service en 1944 et à 57 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[12] à 10,8 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[14].
Urbanisme
Typologie
Killem est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [15] - [16] - [17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dunkerque, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 66 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[18] - [19].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (97,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (94,6 %), zones urbanisées (4,2 %), zones humides intérieures (1,2 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].
Histoire
Avant 1789, Killem dépendait de la châtellenie de Bergues.
Du point de vue religieux, la commune était située dans le diocèse de Thérouanne puis dans le diocèse d'Ypres, doyenné de Bergues[22].
Au moment de la Révolution française, dans le diocèse d'Ypres, le curé de Killem , Jean-Baptiste Dousinelle, est un des 5 prêtres, (prêtres d'Uxem, Killem, Quaëdypre, Socx, Rubrouck) sur 67 à accepter de prêter le serment de fidélité à la Révolution (constitution civile du clergé)[23].
En août , comme les villages environnants, Killem se retrouva au coeur de l'affrontement entre la France et les troupes alliées coalisées contre elles. L'ennemi entreprend le siège de Dunkerque fin et dispose des troupes dans les villages proches d'Hondschoote pour surveiller et empêcher toute offensive française. Occupée par les troupes ennemies Killem sera le le théâtre d'un violent combat entre français et ennemis, prélude à la Bataille de Hondschoote le , remportée par la France ce qui amènera le départ des troupes coalisées de la région.
En 1895, avant le développement de l'automobile, et à l'époque des petits trains dans les campagnes, une voie ferrée dite des Flandres relie Bergues à Hondschoote via Warhem, Rexpoëde, Killem. Trois trains circulent par jour dans les deux sens, le trajet dure 45 minutes[24].
La mise en place des lois Jules Ferry de 1881-1882 (enseignement public, laïc, gratuit, et en français), ne va pas toujours sans difficultés dans la Flandre maritime, où la langue d'usage est le flamand, où la foi catholique est profondément ancrée et où la population montre parfois une certaine compréhension à la résistance de l'église qui jusque là dispensait de manière très majoritaire l'enseignement. L'affrontement prend parfois des formes détournées : à Killem, le , un conflit ouvert éclate entre l'instituteur et le curé qui persiste à faire le catéchisme en flamand[25].
Pendant la Première Guerre mondiale, Killem est une des communes à faire partie du commandement d'étapes installé à Rexpoëde, c'est-à -dire un élément de l'armée organisant le stationnement de troupes, comprenant souvent des chevaux, pendant un temps plus ou moins long, sur les communes dépendant du commandement, en arrière du front[26]. Depuis 1916, la commune dépendait également du commandement d'étapes situé à Hondschoote[26].
Le , vers 21h30, des avions ennemis ont lancé des bombes sur la commune. Trois sont tombées sur une ferme, des éclats ont blessé légèrement trois soldats d'un régiment d'infanterie qui y cantonnaient. Une autre lancée sur une ferme voisine est arrivée dans les champs sans causer de dommages. Une dernière bombe est arrivée à proximité d'une troisième ferme a provoqué quelques bris de vitre sans blesser personne[27].
Le , un aviateur anglais, venant de Belgique, a atterri à 9h20 à Killem, victime d'une panne. Il est reparti à 111 heures par ses propres moyens[28].
Héraldique
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Les armes de Killem se blasonnent ainsi : D'argent au lion de sable, lampassé de gueules. |
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Politique et administration
Maire en 1802-1803 : Michel Beyaert[29].
Maire en 1807 : Laucksweert[30].
Maire en 1854 : Mr Debreeuw[31].
Maire en 1883 et de 1887 Ã 1890 : Mr Debreeuw[32].
Maire de 1891 à 1903 : René Schipman[33].
Maire de 1903 Ã 1914 : Ch. Dannoot[34].
Maire de 1922 à 1935 : René Claeyman[35].
Maire de 1935 Ã 1939 : Alexis Fossaert[36].
Maire de 1951 Ã 1965 : M. Schipman[37].
Maire de 1965 Ã 1978 au moins : E. Fossaert[38].
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[39]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[40].
En 2020, la commune comptait 1 175 habitants[Note 8], en augmentation de 12,87 % par rapport à 2014 (Nord : +0,16 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 40,2 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 20,3 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 567 hommes pour 581 femmes, soit un taux de 50,61 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,77 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Lieux et monuments
- Église romane du XIe siècle, construite en grès ferrugineux des monts de Flandres (remarquable par sa couleur rouge). Elle fut détruite lors de la guerre des Gueux (comme l'église de Bambecque) entre 1560 et 1570. Reconstruite entre le XVIe siècle et XVIIe siècle sur le plan d'une hallekerque, église halle à 3 nefs, comme toutes les églises de Flandre Maritime.
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Site des Villes et Villages Fleuris
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - », sur www.observatoireclimat-hautsdefrance.org (consulté le )
- « Station Météo-France Dunkerque - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Killem et Dunkerque », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Dunkerque - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Killem et Lesquin », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Lille-Lesquin - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Lille-Lesquin - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Lille-Lesquin - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Dunkerque », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Mémoire de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, 1862-1864, neuvième volume, p. 65, lire en ligne.
- Abbé L. Harrau, Edmond-Louis Blomme, « Le manuscrit de M. P.-C. Blanckaert, curé-doyen de Wormhoudt », dans Bulletin Union Faulconnier, tome V, Dunkerque, 1902, p. 204, lire en ligne.
- Le Journal de Bourbourg et du canton de Gravelines, n° 744 du 2 janvier 1895
- Cent ans de vie dans la région, Tome 1 : 1900-1914, La Voix du Nord éditions, 1998, page 39
- « Journaux des marches et opérations des corps de troupe - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le ).
- Journal de marche du commandement d'étapes d'Hondschoote, avril-septembre 1917, p. 125, lire en ligne.
- Journal de marche du commandement d'étapes d'Hondschoote, septembre 1917- février 1918, p. 6, lire en ligne.
- Annuaire statistique du département du Nord pour l'an XI de la République 1802-1803, p. 272, lire en ligne.
- « Annuaire statistique Département du Nord Année 1807 », p. 136/ Image 166.
- Almanach du commerce Département du Nord 1854
- Annuaire Ravet Anceau Département du Nord Années 1883 et de 1887 à 1890
- Annuaire Ravet Anceau Département du Nord Années 1891 à 1903
- Annuaire Ravet Anceau Département du Nord Années 1904 à 1914
- Annuaire Ravet Anceau Département du Nord Années 1922 à 1935
- Annuaire Ravet Anceau Département du Nord Années 1936 à 1939
- Annuaire Ravet Anceau Département du Nord Années 1952 à 1965
- Annuaire Ravet Anceau Département du Nord Années 1966 à 1979
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Killem (59326) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département du Nord (59) », (consulté le ).