Vikash Dhorasoo
Vikash Dhorasoo [vikaʃ dɔʁasɔ][1], né le à Harfleur (Seine-Maritime), est un footballeur international français ayant évolué au poste de milieu offensif de 1993 à 2007, également consultant dans plusieurs médias, joueur de poker, acteur, écrivain et homme politique.
Vikash Dhorasoo | ||
Vikash Dhorasoo en janvier 2020. | ||
Biographie | ||
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Nom | Vikash Rao Dhorasoo | |
Nationalité | Français | |
Naissance | Harfleur (France) |
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Taille | 1,68 m (5′ 6″) | |
Poste | Milieu offensif | |
Parcours junior | ||
Années | Club | |
1980-1983 | Le Havre Caucriauville | |
1983-1993 | Le Havre AC | |
Parcours senior1 | ||
Années | Club | M. (B.) |
1993-1998 | Le Havre AC | 152 | (4)
1998-2004 | Olympique lyonnais | 224 (13) |
2001-2002 | → Girondins de Bordeaux | 40 (2) |
2004-2005 | Milan AC | 20 (0) |
2005-2006 | Paris SG | 43 (1) |
2007 | Livourne Calcio | 0 (0) |
Total | 479 (20) | |
Sélections en équipe nationale2 | ||
Années | Équipe | M. (B.) |
1988-1989 | France juniors B2 | |
1989-1990 | France juniors B1 | |
1990-1991 | France -18 ans | 0 (0) |
1994 | France -20 ans | |
1994-1995 | France militaire | 5 (0) |
1994-1996 | France espoirs | 12 (2) |
1996 | France olympique | 4 (0) |
1999-2006 | France | 18 (1) |
1 Compétitions officielles nationales et internationales. 2 Matchs officiels (amicaux validés par la FIFA compris). |
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Biographie
Origines familiales et jeunesse au Havre
Les parents de Vikash Dhorasoo sont originaires de l'île Maurice[2], ses grands-parents d'Inde[3], de la région qui est devenue l'État de l'Andhra Pradesh[4]. Bien avant sa naissance, son père a émigré de Maurice en France pour travailler aux chantiers navals du Havre[5]. Vikash Dhorasoo grandit à Caucriauville[6], un quartier populaire périphérique du Havre.
Il commence des études universitaires en économie avant de s'engager dans le football professionnel.
1993-1998 : Débuts professionnels au HAC
Vikash Dhorasoo entame sa carrière professionnelle au Havre AC, où ses performances font rapidement parler de lui.
En , il débute en professionnel contre l'AS Saint-Étienne. En juillet 1994 il remporte les Jeux de la Francophonie avec une sélection française composée de joueurs de moins de 20 ans parmi lesquels on trouve Teddy Richert, Eric Carrière[7] ou David Sommeil[8]. La saison suivante, il devient international espoirs. Lors de la saison 1996-1997, l'Atlético de Madrid s'intéresse à lui mais son président s'oppose à son départ[9].
Milieu de terrain offensif, capable d'accélérations balle au pied, doté d'un jeu de passe très précis, il s'affirme alors comme l'un des grands espoirs du football français. Il remporte l'Étoile France Football couronnant le meilleur joueur du championnat de France 1997-1998.
Au terme d'une saison 1997-1998 charnière, Dhorasoo s'impose comme l'un des meilleurs meneurs de jeu du Championnat. Denis Troch, son entraîneur, lui attribue le brassard de capitaine malgré ses 24 ans. Sur le terrain, Dhorasoo prend le jeu à son compte en véritable numéro 10. « Ma mission est de donner de bons ballons aux attaquants, d'être dans tous les coups ». Lionel Prat et Cyrille Pouget, ses partenaires en attaque, en sont les premiers bénéficiaires. Ses talents sont désormais reconnus dans le football français mais aussi à l'étranger : le Deportivo La Corogne et des clubs anglais se mettent sur les rangs pour le recruter. Mais, dès janvier, l'Olympique lyonnais affiche clairement son intérêt pour l'espoir havrais. Pour 28 millions de francs, l'OL récupère le prodige pour la saison suivante. Dhorasoo termine la seconde partie de la saison au sein du club havrais, se montrant déterminant durant plusieurs rencontres et participant à la totalité des rencontres du championnat[9].
1998-2004 : Olympique lyonnais
Après cinq ans passés au HAC, Vikash Dhorasoo est transféré en 1998-1999 à l’Olympique lyonnais. Ses trois premières saisons dans son nouveau club sont très concluantes. Le petit (1,68 m) milieu de terrain, très rapide et technique, s’impose comme une pièce majeure de l’effectif lyonnais. Ses bonnes prestations l’amènent également en équipe de France, et il connaît sa première sélection face à l’Ukraine, le .
En 2001, Vikash Dhorasoo remporte la coupe de la Ligue avec Lyon mais quitte le club peu de temps après. En délicatesse avec son entraîneur Jacques Santini mais également avec certains cadres de l'équipe (notamment le gardien Grégory Coupet), il est prêté aux Girondins de Bordeaux pour la saison 2001-2002. Avec son nouveau club il remporte à nouveau la coupe de la Ligue, aux côtés, entre autres, du buteur Pauleta qu'il retrouvera au PSG quelques années plus tard.
En 2002, Vikash Dhorasoo retourne à Lyon, où il effectue deux saisons pleines, jouant plus de 30 matchs par saison, avec deux titres de Champion de France à la clé. Ces deux saisons sont également l'occasion pour lui de se montrer dans un registre différent puisqu'il évolue la plupart du temps au poste de milieu défensif.
2004-2007 : Milan AC, Paris SG et fin de carrière tumultueuse
En désaccord avec l’entraîneur Paul Le Guen, Vikash Dhorasoo quitte l’OL au terme de la saison 2003-2004 pour rejoindre le championnat d’Italie et le prestigieux Milan AC, après avoir remporté pour la deuxième fois l'étoile France Football couronnant le meilleur joueur du championnat de France. Mais au sein d'un effectif pléthorique, il n'est que rarement aligné sur le terrain et doit se contenter de suivre la finale de la Ligue des Champions 2004-2005 du banc de touche.
À l'intersaison 2005, il est transféré au Paris Saint-Germain. Il y remporte notamment la coupe de France 2005-2006 face à l'Olympique de Marseille en marquant le but de la victoire sur une frappe de 25 mètres (le moment le plus fort de sa carrière, selon ses dires). Dans le quotidien sportif L'Équipe daté du , l'international français confie qu'il compte rester au PSG pour honorer la deuxième année de son contrat avec le club parisien. « Tout n'a pas été facile, mais si on repart l'année prochaine avec la volonté de gagner quelque chose, ça me convient », déclare-t-il.
Laissé sur la touche par l'entraîneur du Paris Saint-Germain Guy Lacombe au début de la saison 2006-2007, il donne du 23 au une série d'interviews au cours desquelles il critique ouvertement celui-ci[10]. Blessé à la cheville, le joueur est alors mis à pied par le PSG le . Le , il est convoqué à un entretien préalable avec le président du Paris SG Alain Cayzac, au siège du club. Le , il est licencié du club, fait extrêmement rare dans l'histoire du championnat de France. Il annonce par la suite son intention de faire appel de cette décision aux Prud'hommes, mais le désaccord est finalement réglé à l'amiable avec le PSG.
Il est contacté par le FC Sochaux à l'issue de la saison 2006-2007 mais le club, après une rencontre avec le joueur, ne donne pas suite au dossier et lui préfère Stéphane Dalmat. Fin , il s'engage avec le club italien de Livourne. N'ayant participé à aucun match officiel, il résilie son contrat en [11]. En , le quotidien sportif français L'Équipe annonce qu'il serait sur le point de s'engager avec le Grenoble Foot 38[12]. Le , Dhorasoo annonce son refus d'intégrer le club pour des raisons personnelles et le , il annonce mettre un terme à sa carrière de footballeur faute de club et d'ambitions. « J'aime jouer au foot et j'aimerai ça toute ma vie, mais je n'étais plus prêt à cet investissement »[13]
En sélection nationale
Dès mai 1989, il est sélectionné en équipe de France juniors B2 pour un match contre l'Écosse[14].
International espoirs aux côtés de Robert Pirès, il est finaliste du Tournoi de Toulon en 1995 face au Brésil de Juninho. Réalisant un très bon tournoi, il est nommé meilleur joueur de celui-ci.
Alors grand espoir du milieu de terrain, Vikash Dhorasoo découvre l'équipe de France en 1999 à l'occasion d'une blessure de Zinédine Zidane pour la réception de l'Ukraine (0-0) lors des matchs de qualifications à l'Euro 2000. Il fête sa seconde sélection (et première titularisation) au Camp Nou, à Barcelone, contre Andorre cette même année. Pris en grippe par les cadres, notamment à la suite d'un petit pont infligé à l'entraînement au capitaine Didier Deschamps[15], il ne sera pas rappelé par Roger Lemerre. Le successeur de ce dernier n'est autre que Jacques Santini, qui l'avait écarté de Lyon.
Paradoxalement, sa saison 2004-2005 presque blanche en Italie est également la saison de son retour en équipe de France.
Il est en effet boudé par les différents sélectionneurs nationaux jusqu'à Raymond Domenech. Utilisé à divers postes du milieu de terrain (meneur de jeu, milieu gauche, milieu droit, milieu relayeur), Dhorasoo participe ainsi à la qualification des Bleus pour la Coupe du monde 2006. Il marque son premier but contre Chypre en (victoire 4-0). Il est alors sélectionné par Domenech pour la Coupe du monde en Allemagne où il participe à deux matchs en phase de poules. Relégué au rang de remplaçant pendant le tournoi, il filme la vie de l'équipe de France de l'intérieur avec une caméra amateur Super 8 et en tire un film, Substitute, qui sort en salle début 2007. La presse indienne souligne qu'il s'agit « du premier joueur ayant des racines indiennes à participer à une phase finale de coupe du monde »[16]. Ceci n'est pas exact, le joueur néerlandais Aron Winter, natif du Surinam et d'origine indienne, ayant participé aux phases finales des Coupes du monde 1990, 1994 et 1998 avec les Pays-Bas.
Le , il critique Raymond Domenech à mots couverts puis déclare : « Pour moi l'équipe de France, c'est fini. Après la Coupe du monde… Ça ne m'intéresse plus. Je ne refuserai pas une sélection mais ce n'est pas ça le problème. Je n'ai plus très envie. Je n'annonce pas ma retraite internationale car tout le monde s'en fout. »
Ephémère président de club
Fin , Vikash Dhorasso annonce sa volonté de prendre la présidence du Havre Athletic Club, son club formateur, à la suite de la saison catastrophique vécue par le club. Interviewé sur Europe 1 le , l'ancien meneur de jeu havrais reste assez vague sur son projet mais assure disposer de moyens financiers personnels et bénéficier du soutien d'investisseurs indiens et d'une équipe dirigeante compétente prête à prendre les rênes du club. Le 1er mai, le club annonce sur son site internet que Vikash Dhorasso est invité le au siège du club afin d'apporter le contenu précis et étoffé de son projet devant le Conseil de surveillance du club. Après un vote effectué le , 97 % des actionnaires votants jugent défavorable l'arrivée de l'ancien joueur havrais.
Fin , il annonce dans le quotidien Le Parisien, qu'il devrait devenir le prochain président de l'Entente Sannois Saint-Gratien, club du Val-d'Oise tout juste relégué en CFA. Le , il devient enfin président d'un club de foot. Après son échec sur le dossier havrais, l'ancien milieu de terrain international est nommé président de l'Entente SSG, à la place de Luc Dayan. Il envisage d'en devenir actionnaire à court terme. Cependant, il en abandonne la présidence dès octobre 2009, estimant ne pas avoir les soutiens financiers nécessaires pour mener à bien le projet du club[17].
Engagement politique et associatif
Vikash Dhorasoo a créé, en partenariat avec le Havre Athletic Club et le club de football de Gonfreville-l'Orcher (reconnue en 2004 ville la plus sportive de France par le quotidien l'Équipe), un stage de football pour les 8-14 ans et il reversera intégralement ses intéressements à une association venant en aide aux enfants en difficulté sociale.
Il s'est toujours prononcé contre le sectarisme et la discrimination dans le sport et dans la vie en général. En 2005, il a choisi d’être le parrain du Paris Foot Gay[18], un club de football qui lutte contre l'homophobie et toute autre forme de discrimination dans le sport. Vikash Dhorasoo contribue aussi activement à la lutte contre la pauvreté dans des pays comme l'Inde[4] et a mis en place plusieurs programmes pour réaliser cet objectif. Aussi dans ce sens il est fondateur de le mouvement Tatane (voir plus bas)[19].
Le , il assiste au concert-meeting au stade Charléty, en soutien à Ségolène Royal, candidate à l'élection présidentielle, après avoir évoqué ses craintes à l'égard de Nicolas Sarkozy dans la presse. Sa carrière sportive maintenant achevée, Dhorasoo s'investit un peu en politique. Il a soutenu Bertrand Delanoë à Paris lors des municipales de 2008.
Le , il signe un contrat d'un an avec la ville de Paris en tant qu'éducateur sportif auprès des jeunes des secteurs classés « politique de la ville »[20].
En 2010, lors de la coupe du monde de football, il s'exprime de manière très critique envers l'équipe de France qui représente selon lui la France des banlieues : « le pouvoir a été abandonné aux caïds et c'est ce que l'on retrouve en équipe de France »[21].
En , il participe à un meeting de François Hollande, lors de la primaire citoyenne pour désigner le candidat socialiste à l'élection présidentielle de 2012.
En , il participe à un collectif de personnalités favorables à une primaire des socialistes et des écologistes en vue des élections présidentielles à venir[22].
En , dans une interview pour le média en ligne Brut, il se dit proche des idées de La France insoumise, déclarant croire à la lutte des classes[6].
En novembre 2019, il affirme soutenir le mouvement des Gilets jaunes[23].
Candidat aux élections municipales à Paris
En , il annonce qu'il sera candidat aux élections municipales de 2020 à Paris pour la liste Décidons Paris !, qu'il conduit en binôme avec Danielle Simonnet, conseillère de Paris membre de La France insoumise, et qui présente des candidats dans tous les arrondissements[24]. Il est aussi tête de liste dans le 18e arrondissement de Paris[3]. Il est le premier footballeur international à prendre la tête d’une liste de gauche en France[25].
Recueillant seulement 4,59 % des suffrages sur l'ensemble de Paris, la FI se classe en 6e position. Sa liste dans le 18e arrondissement termine en 5e position avec 9,29 % des voix mais n'obtient aucun siège.
Tatane
Vikash Dhorasoo est à l'origine en du mouvement collectif Tatane, qui signifie « chaussure » dans le langage populaire. Il a rédigé le manifeste de ce mouvement en coopération avec Brieux Férot du magazine So Foot et Pierre Walfisz, producteur. Ce mouvement prône un football festif et durable. Aujourd'hui, environ 5 000 membres font partie de cette association dont certains sont des personnalités célèbres : Emmanuel Petit, François Bégaudeau, Fred Poulet, Benoît Forgeard, Ernest Pignon-Ernest, Thierry Frémaux, Vincent Delerm, Daniel Cohn-Bendit, Rudy Ricciotti, Xavier Beauvois, etc.
L'enjeu pour le mouvement Tatane est de défendre un football originel en remettant le jeu et le lien social au cœur de la pratique du football avec 4 objectifs précis :
- valoriser le football comme un lieu de jeu sans enjeu : la défaite doit être dédramatisée et la victoire relativisée ;
- développer la dimension de politique publique du football : le sport est un lien social comme les autres ;
- démocratiser radicalement la vie des clubs et associations sportives : le sport est une cité qui a besoin de ses citoyens ;
- mettre fin au marché spéculatif dans le football : vers la suppression des indemnités de transferts.
Cette promotion d'un nouveau modèle de football se traduit sur le terrain par des rencontres, des débats, sa fameuse traditionnelle « Tatane party » mensuelle et itinérante, des participations à des réunions et des forums, l'organisation de performances au sein d’événements culturels et par la rédaction de chroniques ou de blogs dans des magazines ou journaux.
En , il présente sa candidature au sein de la liste Tatane pour la présidence de la Fédération française de football. Le , la liste Tatane est jugée inéligible[26].
Le , il fait paraître le livre Tatane. Rédacteur de la préface, il s'est entouré de quatre dessinateurs prestigieux (Pénélope Bagieu, Charles Berberian, Jul et Guillaume Bouzard) chargés de créer une illustration ou un gag en contrepoint de 50 règles alternatives. Ces 50 propositions fantaisistes et humoristiques portent les titres suivants : Pieds carrés, la Lionel Jospin, la JPP revient, la Patrick Bruel, la Rabbi Jacob, la Gilbert Montagné, la Zlatatane, la Francis Lalanne, la Brandao, la Chirac, la Mimie Mathy, etc.
Joueur de poker
Vikash Dhorasoo
| |
Pseudonyme | Vikash24[27], Vishnou24[28] |
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Gains en tournois live | |
Gain le plus important | 157 320 € |
Gains cumulés | 397 241 € |
Main Event de l'European Poker Tour | |
ITM | 2 |
Informations exactes le | 28 octobre 2018 |
Après avoir découvert le poker sur internet, il participe à des tournois de poker en live à partir de 2006[29]. Entre 2008 et 2011[30], il est membre du Team Winamax[27]. En , il finit 5e du Planet 50€ NLHE au cercle Gaillon, et gagne 21 150 €.
En , il termine 15e de l'European Poker Tour de Deauville, il remporte 18 600 €. En , il finit 3e du Grand Prix de Paris à l'Aviation Club de France, il gagne 157 320 €. En , il remporte le Sunday 500 de PokerStars, il remporte 69 410 $ (deal à 3)[31]. En , il termine 11e du Main Event à 5 200 $ du World Championship of Online Poker sur PokerStars et gagne 75 040 $[28].
Le , il remporte la finale du Barrière Poker Tour à Enghien-les-Bains et 177 000 €[32].
En , il quitte son sponsor[30], mais continue le poker pour le loisir. En 2013, il atteint la table finale du 2 200 € High Roller du Winamax Poker Tour à Paris, et, en 2014, il finit 3e du 2 200 € Deepstack lors des France Poker Séries de Deauville.
En 2019, la somme de ses gains en tournois live s'élève à 527 453 €[33].
À la suite d'un contrôle fiscal en 2012, le fisc impose un redressement pour 2009/2010 à Vikash Dhorasoo, qui le conteste en excipant de l'absence de dispositions légales encadrant à l'époque les gains réalisés au poker[34]. Après un long combat judiciaire, la cour administrative d'appel lui donne finalement raison (2017), reconnaissant qu'il a bel et bien commis une « erreur de bonne foi » (« […] l'absence de souscription de déclaration par M. Dhorasoo doit être regardée comme ayant constitué une erreur justifiant qu’il ne se soit pas acquitté de ses obligations »[35]. L'autorité fiscale ira jusqu'à porter l'affaire devant le Conseil d'État, sans obtenir gain de cause[36].
Football loisir
Durant la saison 2010-2011, Vikash Dhorasoo est licencié FSGT[37] au Winamax Football Club (équipe « corpo » de la société Winamax). Il a remporté lors de sa première saison le championnat de football à 7 du lundi soir (niveau F).
Médias
Lors de la saison 2008-2009, Vikash Dhorasoo fait régulièrement partie des chroniqueurs de l'émission On va s'gêner, animée par Laurent Ruquier sur Europe 1.
En , il devient chroniqueur permanent dans l'émission 100% Foot de Vincent Couëffé sur M6 aux côtés d'Éric Di Meco, Julien Cazarre et Vincent Duluc.
Il signe aussi des articles et des interviews dans le mensuel footballistique So Foot.
Son caractère et style de jeu atypiques ont fait de lui un héros du dernier recueil de nouvelles sportives de Philippe Delerm, qui le qualifie de « footballeur de la mélancolie »[38].
En , il rejoint les émissions des Grosses Têtes de Laurent Ruquier sur RTL[39] et L'Équipe d'Estelle sur la chaîne L'Équipe[40]. Il est ensuite chroniqueur dans L'équipe de Greg sur la même chaîne.
Le , il participe au jeu télévisé Fort Boyard pour l'association Oxfam France[41].
Vie personnelle
Vikash Dhorasoo a été marié et a eu deux filles, nées en 2003 et 2005[42]. Il est depuis divorcé.
Palmarès
En club
- Champion de France en 2003 et en 2004 avec Lyon
- Vainqueur de la Coupe de France en 2006 avec le Paris SG
- Vainqueur de la Coupe de la Ligue en 2001 avec Lyon et en 2002 avec Bordeaux
- Vainqueur du Trophée des Champions en 2002 et en 2003 avec Lyon
- Vainqueur de la Supercoupe d'Italie en 2004 avec le Milan AC
- Finaliste de la Ligue des Champions en 2005 avec le Milan AC
En sélection
- Champion du monde militaire en 1995
- Finaliste du Festival International de Toulon en 1995
- Finaliste à la Coupe du Monde en 2006
Distinctions individuelles
- Élu Étoile d'Or France Football en 1998 avec Le Havre AC et en 2004 avec Lyon
- Élu meilleur joueur du Tournoi de Toulon en 1995
Statistiques
Par saison
Saison | Club | Championnat | Coupe(s) nationale(s) | Compétition(s) continentale(s) | France | Total | |||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Division | M. | M. | Comp. | M. | M. | M. | |||||||
1993-1994 | Le Havre AC | Division 1 | 7 | - | - | - | - | 7 | |||||
1994-1995 | Le Havre AC | Division 1 | 30 | 6 | - | - | - | 36 | |||||
1995-1996 | Le Havre AC | Division 1 | 30 | 4 | - | - | - | 34 | |||||
1996-1997 | Le Havre AC | Division 1 | 36 | 2 | - | - | - | 38 | |||||
1997-1998 | Le Havre AC | Division 1 | 34 | 3 | - | - | - | 37 | |||||
Sous-total | 4 | 0 | - | 0 | 0 | 4 | |||||||
1998-1999 | Olympique lyonnais | Division 1 | 34 | 1 | C3 | 8 | 2 | 45 | |||||
1999-2000 | Olympique lyonnais | Division 1 | 32 | 7 | C1+C3 | 2+6 | - | 47 | |||||
2000-2001 | Olympique lyonnais | Division 1 | 27 | 7 | C1 | 10 | - | 44 | |||||
Sous-total | 5 | 0 | - | 1 | 0 | 6 | |||||||
2001-2002 | Girondins de Bordeaux (prêt) | Division 1 | 28 | 7 | C3 | 5 | - | 40 | |||||
2002-2003 | Olympique lyonnais | Ligue 1 | 37 | 3 | C1+C3 | 6+1 | - | 47 | |||||
2003-2004 | Olympique lyonnais | Ligue 1 | 31 | 4 | C1 | 8 | - | 43 | |||||
Sous-total | 6 | 1 | - | 0 | 0 | 7 | |||||||
2004-2005 | AC Milan | Serie A | 12 | 4 | C1 | 4 | 5 | 25 | |||||
2005-2006 | Paris Saint-Germain | Ligue 1 | 34 | 6 | - | - | 11 | 51 | |||||
2006-2007 | Paris Saint-Germain | Ligue 1 | 3 | - | - | - | - | 3 | |||||
Sous-total | 0 | 1 | - | - | 1 | 2 | |||||||
2007-2008 | AS Livourne Calcio | Serie A | - | - | - | - | - | 0 | |||||
Total sur la carrière | 16 | 3 | - | 1 | 1 | 21 |
Matches internationaux
Buts internationaux
Buts en sélection de Vikash Dhorasoo | ||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
# | Date | Lieu | Adversaire | Résultat | Score | Minute | Compétitions | Sélection |
1er | Stade de France, Saint-Denis, France | Chypre | V 4-0 | 3-0 | 44e minute | Éliminatoires Coupe du monde 2006 | 12e |
Statistiques par compétition
- 2 matches de Coupe du Monde
- 30 matches en Ligue des Champions
- 20 matches et 1 but en Coupe de l'UEFA
- 363 matches et 16 buts en Ligue 1
- 12 matches en Série A
- 1er match en Ligue 1 : 11/08/1993 : Le Havre-Saint-Etienne (0-0)
Publications
- Hors Champ, coécrit avec Fred Poulet, Calmann-Lévy 2008.
- Préface du livre Je suis le seul joueur de foot homo, enfin j'étais... de Yoann Lemaire, membre du Paris Foot Gay, Editions textes gais, 2009.
- Préface de Tatane, Pour un football durable et joyeux, de Pénélope Bagieu, Charles Berbérian, Bouzard et Jul, Éditions Gallimard BD, 2014.
- Comme ses pieds, de Vikash Dhorasoo, Éditions du Seuil, 2017.
- Vikash Dhorasoo (scénario) et Émilie Gleason (dessin et couleurs), J'perds pas la boule, Fontenay sous bois, Revival, , 64 p. (ISBN 979-10-96119-36-3)
- L'Engagement expliqué à ma fille et ses potes du quartier, de Vikash Dhorasoo, Éditions du Seuil, 2020.
Filmographie
- 2007 : Substitute, documentaire de Fred Poulet : Lui-même
- 2008 : La Très Très Grande Entreprise de Pierre Jolivet : Sanjay
- 2010 : À l'arraché, court-métrage de Paul Manate : Victor
- 2020 : Tout simplement noir de Jean-Pascal Zadi : Lui-même
Hommage
En 2009, Vikash Dhorasoo fait l'objet d'une chanson de la part du groupe de rock indépendant Ludion, intitulée Remplaçant, allusion non dissimulée à son film Substitute, sorti deux ans plus tôt[44].
Notes et références
- Prononciation en français de France standardisé retranscrite selon la norme API.
- « Vikash Dhorasoo : « Je suis Mauricien, donc je suis à la disposition des Mauriciens » », L'Express, (lire en ligne, consulté le ).
- « Vikash Dhorasoo, un « révolté de gauche » à l’assaut de la mairie du 18e », sur www.20minutes.fr (consulté le ).
- http://inde.aujourdhuilemonde.com/vikash-dhorasoo-se-mobilise-pour-les-enfants-des-rues-indiens.
- Vikash Dhorasoo, « Vikash Dhorasoo: "Mon enfance en Normandie" », Les Inrockuptibles, (lire en ligne).
- « Brut », sur www.facebook.com (consulté le ).
- « En tête à tête avec Eric Carrière » , sur leblogdejayjay.fr, (consulté le )
- Nicolas Maingot, « Jeux de la Francophonie : Des Bleus en or ! », France Football Officiel, hebdomadaire de la FFF, , p. 15
- Nicolas Gettliffe, « Joueur de la saison : Vikash Dhorasoo », Onze Mondial, no Spécial bilan 1997-1998, , p. 35 (ISSN 0995-6921).
- « Le PSG et le cas Vikash », Libération, (lire en ligne).
- Serge Pueyo, « Dhorasoo à Grenoble ? », (consulté le ).
- « Dhorasoo vers Grenoble ? » sur lequipe.fr, le 17 décembre 2007.
- Les vérités grinçantes de Dhorasoo.
- Sud Ouest, 22 mai 1989, p.35
- Grégory Schneider, « Dhorasoo, le désaccord permanent », Libération.fr, (lire en ligne, consulté le ).
- http://www.thaindian.com/newsportal/uncategorized/former-french-player-dhorasoo-to-help-indian-football_100152967.html.
- Cela en est « nulle part. J'ai arrêté, j'ai décidé de ne rien faire. Les élus ont coupé les subventions. (...) Quand je me suis rendu compte qu'il n'y avait pas d'argent, j'ai fait marche arrière. Un club de CFA a besoin d'environ 1 000 000 euros de budget, selon moi. Là, il y avait 100 000 euros pour démarrer. » Vikash Dhorasoo, entretien au site internet 10 Sport, 1er octobre 2009.
- Anthony Hernandez, « Vie et mort du Paris Foot Gay », Le Monde, (lire en ligne).
- « Vikash Dhorasoo "tatane" le foot business à l'Université de Rouen - SportBuzzBusiness.fr », sur SportBuzzBusiness.fr, (consulté le ).
- « mairie18.paris.fr/mairie18/jsp… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- Daniel Riolo, Racaille Football Club, éditions Hugo, 2013, p. 49.
- Un collectif de personnalités réclame une primaire à gauche en 2016 - article du 11/01/2016 - Le Monde.
- fmathieu, « Vikash Dhorasoo : "Je soutiens les Gilets Jaunes. Je suis un privilégié ... », sur Sud Radio, (consulté le )
- Par Christine HenryLe 5 novembre 2019 à 20h20 et Modifié Le 6 Novembre 2019 À 07h46, « Municipales à Paris : l’ex-footballeur Vikash Dhorasoo candidat dans le XVIIIe », sur leparisien.fr, (consulté le ).
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- Paroles de la chanson sur Sportvox.com.
Liens externes
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