Val-de-Meuse
Val-de-Meuse est une commune française située dans le département de la Haute-Marne, en région Grand Est. Elle se compose des villages de Montigny-le-Roi (le chef-lieu communal), Épinant, Lécourt, Lénizeul, Maulain, Meuse, Provenchères-sur-Meuse, Ravennefontaines et Récourt.
Val-de-Meuse | |||||
L’église de Lénizeul. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Grand Est | ||||
Département | Haute-Marne | ||||
Arrondissement | Langres | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Grand Langres | ||||
Maire Mandat |
Romary Didier 2020-2026 |
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Code postal | 52140, 52240 | ||||
Code commune | 52332 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Montigniers[1] | ||||
Population municipale |
1 819 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 24 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 00′ 01″ nord, 5° 29′ 48″ est | ||||
Altitude | Min. 308 m Max. 458 m |
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Superficie | 76,76 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Bourbonne-les-Bains | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Haute-Marne
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
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Liens | |||||
Site web | mairie-val-de-meuse.fr | ||||
Géographie
Localisation
La commune du Val-de-Meuse est à 20 km à l'ouest de celle de Bourbonne-les-Bains.
Hydrographie
Sur le territoire de la commune se trouve un tripoint hydrographique européen majeur, correspondant au point de rencontre des bassins versants du Rhône (via la Saône), de la Seine (via la Marne) et de la Meuse, rejoignant respectivement la mer Méditerranée, la Manche et la mer du Nord. Il est situé au sud du village de Récourt, au lieu-dit les Marchais, sur le chemin de Falouande. Ses coordonnées sont 47° 56′ 29″ N, 5° 30′ 17″ E[2].
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Val-de-Meuse est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [3] - [4] - [5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6] - [7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (85,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (54,7 %), terres arables (27,3 %), forêts (11,4 %), zones urbanisées (3,3 %), zones agricoles hétérogènes (2,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,9 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l'évolution dans le temps de l'occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Toponymie
Montigny-le-Roi, Montigny-Source-Meuse en 1793, Le Val-de-Meuse en 1972, Val-de-Meuse en 1974[10].
Histoire
Il existe tout d'abord une station dans laquelle s'arrêtaient les voyageurs et les pèlerins. C'est à la fin du Xe siècle ou au début du XIe siècle que cette station est transformée en un prieuré de l'ordre de Saint-Benoît, placé sous le vocable de Sainte Marie-Madeleine et dépendant de l'abbaye Saint-Bénigne de Dijon, sous l'impulsion de l'abbé Guillaume qui y envoie douze religieux du consentement de l'évêque de Langres[11] - [12].
Au XIIe siècle, l'abbaye de Chézoy, de l'ordre de Saint-Benoît, et l'abbaye de Belfays, de l'ordre de Citeaux, ainsi que la grange d'Issonville ont été implantées près de la commune de Montigny-le-Roi. Elles sont aujourd'hui de simples fermes isolées.
Au début du XIIIe siècle, le comte de Champagne Thibaut IV acquiert Montigny pour y bâtir une forteresse. Ce comte étant également roi de Navarre, celle-ci prend alors le nom de château de Montigny-le-Roi[11] - [12].
Le pendant le siège de Paris, Le ballon monté Colonel Charras s'envole de la gare du Nord à Paris alors assiégée par les Prussiens et termine sa course sur la commune après avoir parcouru 308 kilomètres[14].
Lors de la bataille de France, les six chars FCM 2C du 51e BCC sont chargés sur deux convois ferroviaires en gare de Landres le 13 juin 1940 afin d'échapper à l'encerclement par les troupes allemandes qui ont percé la Ligne Weygand. Le 15 juin 1940, les deux convois sont bloqués à la hauteur de Meuse. Les chars sont sabordés avant que les Allemands de la 8. Panzer-Division traversent la région en direction de Vesoul[15].
Fusion et défusion de communes
En 1966, la commune de Montigny-le-Roi, alors peuplée de 783 habitants[16], absorbe celle voisine de Meuse elle-même peuplée de 164 habitants[16].
En 1972, la commune, alors peuplée de 932 habitants[17], absorbe les communes d'Avrecourt (180 habitants[17]), Épinant (124 habitants[17]), Lécourt (114 habitants[17]), Maulain (134 habitants[17]), Provenchères-sur-Meuse (302 habitants[17]), Ravennefontaines (84 habitants[17]), Recourt (108 habitants[17]) et Saulxures (158 habitants[17]) et prend le nom de Le Val-de-Meuse[10].
En 1974, la commune de Lénizeul peuplée de 144 habitants[17] est absorbée à son tour et le nom actuel de Val-de-Meuse, sans article, est adopté[10].
Au , les communes d'Avrecourt et de Saulxures défusionnent et reprennent leur autonomie[18].
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[20].
En 2020, la commune comptait 1 819 habitants[Note 2], en diminution de 4,71 % par rapport à 2014 (Haute-Marne : −4,91 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Enseignement
- Maternelle, primaire et secondaire.
- L'école ménagère sise à Montigny-le-Roi (1912-1973) a reçu en internat les filles du milieu rural haut-marnais pour les former.
Économie
- La FEB (fédération des éleveurs du Bassigny) est un groupement d'éleveurs créé par Léon Mougeot en 1907 à Montigny. L'association favorise l'élevage du cheval ardennais et de la race bovine tachetée. Chaque année, fin septembre, la FEB organise encore une foire et un concours d'élevage qui reçoit des milliers de visiteurs.
Culture locale et patrimoine
- Ancienne carrière de grès à Provenchères.
Lieux et monuments
- Église Sainte-Marie-Madeleine de Montigny-le-Roi, du XIIIe siècle mais entièrement reconstruite après les Guerres de Religion ;
- Église Notre-Dame de l'Assomption d'Épinant, reconstruite entre 1841 et 1842 ;
- Église Notre-Dame de l'Assomption de Lécourt, du XVe siècle ou XVIe siècle ;
- Église Saint-Brice de Lénizeul, du XVe siècle, partiellement inscrite MH par arrêté du [22] ;
- Eglise Saint-Félix de Maulain ;
- Église Saint-Laurent de Meuse ;
- Église Saint-Èvre de Provenchères-sur-Meuse, du XVe siècle, inscrite MH depuis 1925[23] ;
- Église Saint-Pierre et Saint-Paul de Ravennefontaines , dont toute la partie centrale date de la seconde moitié du XIIe siècle ;
- Église Saint-Christophe de Récourt, du XVIIIe siècle ;
- tripoint hydrographique européen majeur.
Personnalités liées à la commune
- Voir aussi la catégorie recensant les personnalités nées à Val-de-Meuse.
- Félix Boisselier (Provenchères-sur-Meuse 1776 - Rome 1811) dit Boisselier aîné, dessinateur et peintre d'histoire ;
- Camille Flammarion (Montigny-le-Roi, 1842 - Juvisy-sur-Orge, 1925), astronome français ;
- Ernest Flammarion (Montigny-le-Roi, 1846 - 1936), fondateur de la maison d'édition Flammarion ;
- Charles-Ernest Cornevin (Montigny-le-Roi, 1846 - Lyon 1897), zootechnicien à l'école nationale vétérinaire de Lyon ;
- Aurélie Picard (Montigny-le-Roi, 1849 - Kourdane 1933), aventurière ;
- Léon Mougeot (Montigny-le-Roi, 1857 - Villiers-sur-Suize 1928), avocat et homme politique haut-marnais ;
- Gustave Barlot (Provenchère-sur-Meuse, 1914 - Penne-d'Agenais 1998), résistant, Compagnon de la Libération[24].
Héraldique
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Les armes de Val-de-Meuse se blasonnent ainsi : D'azur, à la muraille mouvant de la pointe, donjonnée et crénelée d'argent, ouverte et maçonnée de sable, portant un écusson parti au premier mi-parti de gueules aux chaînes d'or posées en orle, en croix et en sautoir, chargées en cœur d'une émeraude au naturel et au second d'azur à la bande d'argent côtoyée de deux doubles cotices potencées et contre-potencées d'or. Le premier mi-parti est de Navarre et le second de Champagne. |
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Voir aussi
Articles connexes
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- https://www.habitants.fr/val-de-meuse/services-publics
- « LIGNE DE PARTAGE DES EAUX SUR LE PLATEAU DE LANGRES », sur Chemin de l’eau, (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Émile Jolibois, La Haute-Marne Ancienne et Moderne, Chaumont, Imprimerie et lithographie la veuve Miot-Dadant, (lire en ligne), p. 372
- Charles-François Roussel, Le diocèse de Langres : histoire et statistique, t. 2, Langres, Librairie de Jules Dallet, éditeur, (lire en ligne), p. 410
- Martin Zeiller, Topographia Galliæ : Champagne und Brie, t. III, Francfort, Caspar Merian, (lire en ligne), p. 23
- Ballon N° 23 : « Le Colonel-Charras »
- « 51ème Bataillon de Chars de Combat (BCC) », www.3945km.com, (lire en ligne, consulté le ).
- Recensement de 1962.
- Recensement de 1968.
- Commune de Val-de-Meuse (52332) - Code officiel géographique
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Notice no PA00079134, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Notice no PA00079193, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Fiche biographique sur le site de l'Ordre de la Libération