Guillaume de Volpiano
Guillaume de Volpiano ou encore Guillaume de Dijon ou encore Guillaume de Cluny (Willelmus en latin[1]), Guglielmo da Volpiano en italien (962 â ), est un religieux et rĂ©formateur liturgique piĂ©montais.
Guillaume de Volpiano | ||||||||
Statue de Guillaume de Volpiano sur son mausolée, abbatiale de la Trinité de Fécamp. | ||||||||
Biographie | ||||||||
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Naissance | Volpiano, Novare ou Orta San Giulio |
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Ordre religieux | Ordre de Saint-BenoĂźt | |||||||
DĂ©cĂšs | FĂ©camp |
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ĂvĂȘque de l'Ăglise catholique | ||||||||
Abbé de la Trinité de Fécamp | ||||||||
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Abbé de Gorze | ||||||||
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Abbé de Saint-Bénigne de Dijon | ||||||||
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Autres fonctions | ||||||||
Fonction religieuse | ||||||||
Diacre Prieur de Pont-Saint-Esprit PrĂȘtre |
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En tant que réformateur, son action concerne de trÚs nombreux monastÚres, notamment en Normandie comme à Fécamp, à JumiÚges, à Bernay ou encore, Troarn. Puis, par contrecoup, cela concerne par la suite les monastÚres de l'Angleterre anglo-saxo-danoise, comme à l'abbaye Hailes à Winchcombe et à Gloucester. Il fit de ces monastÚres des asiles de sainteté et de savoir.
C'est un saint chrĂ©tien fĂȘtĂ© le 1er janvier[2].
Famille
Guillaume naßt en juin ou juillet 962[1], selon les hypothÚses à Volpiano, à Novare[3] ou à Orta San Giulio[1] - [4], fils de Robert, comte de Volpiano[n 1], au service du roi Bérenger II d'Italie et de Périnza, de haute noblesse appartenant à la maison d'Ivrée, parente du roi Bérenger II[1]. Il reçoit son nom de son parrain, l'empereur Otton Ier, et de sa femme l'impératrice Adélaïde, fille de Rodolphe II, roi de Bourgogne[1] - [5].
Biographie
Oblat de Lucedio, il devient ensuite diacre. Il suit des cours de grammaire à Pavie. Guillaume devient moine dans l'ordre de Cluny à l'ùge de 25 ans[6], quand Mayeul de Cluny rentre en 987, en Bourgogne, il est accompagné de Guillaume[7]. Il est ensuite chargé du prieuré Saint-Saturnin de Pont-Saint-Esprit[1].
Le , il arrive Ă l'abbaye Saint-BĂ©nigne de Dijon. Le , il devient prĂȘtre et abbĂ© de Saint-BĂ©nigne[1]. En cette mĂȘme annĂ©e 990, Foucher prieur du prieurĂ© Saint-LĂ©ger prĂšs de Pontarlier porte plainte contre lui et son abbaye Saint-BĂ©nigne de Dijon au sujet du bois de Haute-Serve Ă Cessey-sur-Tille devant Henri le Grand, duc de Bourgogne, avouĂ© de Saint-LĂ©ger, Otte-Guillaume de Bourgogne, comte de MĂącon et de Bourgogne, avouĂ© de Saint-BĂ©nigne, et Brunon de Roucy, Ă©vĂȘque de Langres. Les parties sont invitĂ©es Ă procĂ©der Ă la vue du bois, en prĂ©sence du comte Richard de cives de Dijon, et de plusieurs nobles, chargĂ©s de trancher le dĂ©bat. Ceux-ci prescrivent un combat singulier. Au jour fixĂ©, il est seul Ă comparaĂźtre, son adversaire se dĂ©roba[8].
Il est chargĂ© peu aprĂšs par Brunon de Roucy, Ă©vĂȘque de Langres, des monastĂšres de Saint-Pierre de BĂšze, de Moutiers-Saint-Jean, de Tonnerre et Notre-Dame de Molesme. Le duc de Bourgogne Henri le Grand le fait abbĂ© de l'Abbaye Saint-Vivant de Vergy. En 996, l'Ă©vĂȘque de Metz AdalbĂ©ron II l'appelle pour rĂ©former Saint-Arnoul de Metz, puis l'Abbaye Saint-Ăvre de Toul. En lâan 1000 ou 1001, il fonde l'abbaye de Fruttuaria[1].
Répondant à l'appel du jeune duc Richard II l'Irascible, il part en 1001 pour le duché de Normandie dans le but, entre autres, de faire restaurer l'abbaye de la Trinité de Fécamp[1].
En 1012, l'Ă©vĂȘque de Metz Thierry II lui confie l'abbaye de Gorze[1]. Puis il devient en 1015 abbĂ© de JumiĂšges[9].
Le , le pape Benoßt VIII accorde le privilÚge d'exemption à l'abbaye de Fécamp[1]. En 1025, le duc Richard le fait abbé de Bernay, qu'il rattache à Fécamp[10]. Selon Joseph Decaëns, Guillaume aurait lancé la construction de l'abbatiale[10].
Il réforme en 1026 les abbayes Saint-Mansui et de Moyenmoutier, ainsi que celle de Saint-Germain-des-Prés à Paris[1].
Il apporte avec lui l'architecture lombarde d'Italie du Nord.
Il rĂ©signe en 1028 de l'abbatiat de FĂ©camp et nomme son successeur Jean dâAllie. Il meurt Ă FĂ©camp le et est inhumĂ© devant l'autel Saint-Taurin ou au milieu de l'Ă©glise[1]. Son Ćuvre de rĂ©formateur est immense ; Ă son dĂ©cĂšs ce ne sont pas moins d'une quarantaine d'abbayes, en Bourgogne, Lorraine et Normandie qu'il a rĂ©formĂ©es.
Iconographie
- Sculpture de l'abbé Volpiano représenté en pied sur l'ambon de la basilique San Giulio (XIIe siÚcle) sur l'ßle d'Orta, Italie[11]
- Statue de Guillaume de Volpiano sur son mausolée dans l'abbatiale de la Trinité de Fécamp.
Notes et références
Notes
- Fils de Vibo, noble souabe.
Références
- Gazeau 2007, p. 101-105
- Nominis : Saint Guillaume de Cluny
- Marcel Pacaut, Les ordres religieux au Moyen Ăge, Nathan, 1970, p. 74.
- Claude Gauvard, Alain de Libera et Michel Zink (dir.), Dictionnaire du Moyen Ăge, Paris, Presses Universitaires de France, 2002, p. 643
- Monique Jannet-Vallat, conservatrice du musée archéologique de Dijon, L'ancienne abbaye Saint-Bénigne dans Archéologia no 316, octobre 1995, p. 39 article: Guillaume de Volpiano, un moine italien à Dijon dans
- VĂ©ronique Gazot, « Guillaume de Volpiano », Histoire antique & mĂ©diĂ©vale, no HS n°28,â
- Monique Jannet-Vallat, op.cit.
- Chevrier et Chaume, Chartes et documents de Saint-Bénigne de Dijon, no 215, p. 17 (990-1002) cité par Yvonne Bonger, Recherches sur les cours laïques du XIe au XIIIe siÚcle, éd.Harmattan, 2012, p. 71-72, 318.p.
- Gazeau 2007, p. 147.
- Gazeau 2007, p. 29-30
- Madame Chiovenda pense que ce personnage représente l'abbé. Cité par Monique Jannet-Vallat, Abbaye Saint-Bénigne de Dijon',' dans Archéologia no 316, octobre 1995, p. 39.
Source
- VĂ©ronique Gazeau (prĂ©f. David Bates et Michel Parisse), Normannia monastica (XeâââXIIe siĂšcles), Caen, Publications du CRAHM, , 403 p. (ISBN 978-2-902685-44-8, lire en ligne), chap. II (« Prosopographie des abbĂ©s bĂ©nĂ©dictins »)
Annexes
Bibliographie
- VĂ©ronique Gazeau et Monique Goullet, Guillaume de Volpiano, un rĂ©formateur en son temps (962-1031), traduit de la Vita domni Willelmi du chroniqueur Raoul Glaber, Caen, 2008 (Compte-rendu de Marie Chouleur, Autour de Guillaume de Volpiano, dans BibliothĂšque de l'Ăcole des chartes, 2009, tome 167, no 2, p. 545-548 (lire en ligne))
- Véronique Gazeau, Guillaume de Volpiano en Normandie : état des questions, dans Tabularia. Sources écrites des mondes normands médiévaux, 2002 (lire en ligne)
- Pierre Bouet, Les Italiens en Normandie au XIe siĂšcle, dans Annales de Normandie Actes du colloque de Cerisy-la-Salle (8-), 2000, no 29, p. 27-44 (lire en ligne)
- Maylis Baylé, L'influence des Italiens sur l'art roman de Normandie : légende ou réalité, dans Annales de Normandie Actes du colloque de Cerisy-la-Salle (8-), 2000, no 29, p. 45-64 (lire en ligne)
Articles connexes
- Saint Guillaume (page d'homonymie)
Liens externes
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