Tour d'Espagne 2019
Le Tour d'Espagne 2019 (en espagnol : Vuelta a España 2019) est la 74e édition de cette course cycliste masculine sur route. Le départ est donné le 24 août à Torrevieja, et l'arrivée a lieu le 15 septembre à Madrid. Il s'agit du troisième et dernier grand tour de la saison et de la 32e épreuve de l'UCI World Tour 2019. Le Tour fait également partie de la Coupe d'Espagne.
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Généralités | |||
Course | 74e Tour d'Espagne | ||
Compétition | UCI World Tour 2019 2.UWT | ||
Étapes | 21 | ||
Dates | 24 août – 15 septembre 2019 | ||
Distance | 3 290,7 km | ||
Pays | Espagne Andorre France | ||
Lieu de départ | Torrevieja | ||
Lieu d'arrivée | Madrid | ||
Équipes | 22 | ||
Partants | 176 | ||
Arrivants | 153 | ||
Vitesse moyenne | 39,587 km/h | ||
Résultats | |||
Vainqueur | Primož Roglič (Jumbo-Visma) | ||
Deuxième | Alejandro Valverde (Movistar Team) | ||
Troisième | Tadej Pogačar (UAE Team Emirates) | ||
Classement par points | Primož Roglič (Jumbo-Visma) | ||
Meilleur grimpeur | Geoffrey Bouchard (AG2R La Mondiale) | ||
Meilleur jeune | Tadej Pogačar (UAE Team Emirates) | ||
Super-combatif | Miguel Ángel López (Astana) | ||
Meilleure équipe | Movistar Team | ||
◀2018 | 2020▶ | ||
Documentation |
Grâce notamment à sa victoire dans le contre-la-montre, Primož Roglič (Jumbo-Visma) remporte le classement général et le classement par points. Il s'agit de sa première victoire sur un Grand Tour et de la première victoire d'un coureur slovène sur une épreuve de trois semaines. Il devance au classement final Alejandro Valverde (Movistar) et Tadej Pogačar (UAE Emirates), qui termine également meilleur jeune. Geoffrey Bouchard (AG2R La Mondiale) s'adjuge le classement de la montagne. Avec trois coureurs dans le Top 10 (Valverde, Nairo Quintana et Marc Soler), la formation Movistar gagne le classement par équipe.
Présentation
Parcours
Le parcours de la Vuelta est dévoilé par les organisateurs en . Neuf villes-départs et autant de villes-arrivées accueillent la course pour la première fois. Une seule étape dépasse la barre des 200 kilomètres (17e étape, 219,6 km). La course compte six arrivées au sommet, dont une dès la cinquième étape (située à l'Alto de Javalambre : 12 kilomètres à 7 %) et deux autres finals en côte. Au total, cinquante-neuf difficultés sont répertoriées au classement de la montagne, soit treize de plus qu’en 2018.
Après un contre-la-montre par équipes inaugural de 13,4 km autour de Torrevieja, les sprinteurs et les puncheurs se disputeront le premier bouquet individuel, avec l'Alto de Puig Llorença, dont le sommet est à 25 km de l'arrivée. Les deux étapes suivantes sont favorables aux sprinteurs. La 5e étape verra la première arrivée au sommet, devant l'observatoire de Javalambre, à près de 2 000 m d'altitude. Le lendemain, une deuxième arrivée au sommet est programmée, avec deux ascensions dans les 35 derniers kilomètres. Les 100 derniers kilomètres de l'étape suivante sont difficiles, avec notamment cinq ascensions répertoriées, dont la très pentue (12,3 % de pente moyenne) montée finale. Le lendemain, l'étape n'est pas toute plate, avec une montée de 2e catégorie à environ 30 km de l'arrivée. La première semaine se termine par une étape andorrane très courte (94,4 km), mais avec pas moins de cinq cols dont le Coll de la Gallina, l'Alto de Engolasters et ses 4 kilomètres non asphaltés[1], et la montée finale vers Cortals d'Encamp.
Après la première journée de repos, les coureurs disputeront un contre-la-montre individuel de 36,2 km entre Jurançon et Pau, qui accueille un mois et demi plus tôt le chrono du Tour de France. Deux étapes de moyenne montagne sont ensuite programmées : une étape franco-espagnole rarement plate, avec trois ascensions répertoriées ; puis une étape avec un enchaînement de trois côtes dans les 40 derniers kilomètres et une arrivée en bas de la dernière descente. La 13e étape est vraiment difficile, même sans dépasser les 900 m d'altitude, avec un parcours rythmé par six montées de 3e ou de 2e catégorie puis une montée finale Hors catégorie. Après une étape de plaine, deux étapes de montagne sont programmées. La première propose un enchaînement de quatre cols, dont l'ascension finale vers le sanctuaire de l'Acebo ; la seconde un enchaînement de trois cols de 1re catégorie, dont l'Alto de la Cubilla, en haut duquel sera jugée l'arrivée.
Après le second jour de repos, il restera cinq étapes : trois étapes pour les sprinteurs (les 17e, 19e et 21e étapes) et deux étapes de montagne. La 18e étape rappelle la prise de pouvoir de Fabio Aru sur l'édition 2015, avec un enchaînement de quatre cols de 1er catégorie et une arrivée en descente. La 20e étape démarre par une double ascension de 1re puis de 2e catégorie, emprunte les routes vallonnées des plateaux castillans, avant d'enchaîner le Puerta de Peña Negra, une côte non-répertoriée et l'ascension finale (3e catégorie) de l'Alto de Gredos[2] - [3] - [4].
Équipes
Le Tour d'Espagne étant une manche du World Tour, les dix-huit WorldTeams participent à la course. Comme l'an passé, les organisateurs ont invité la formation Cofidis et les trois équipes continentales professionnelles espagnoles, à savoir Burgos-BH, Caja Rural-Seguros RGA et Euskadi Basque Country-Murias[5].
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Favoris
En l'absence de Simon Yates et Enric Mas, Miguel Ángel López (Astana) est le seul membre du podium de la dernière édition à être présent sur ce Tour d'Espagne. Vainqueur du Tour de Catalogne et 7e du Tour d'Italie, il pourra compter sur ses qualités de grimpeur, sa relative fraîcheur et une équipe très forte. Celle-ci alignera à ses côtés notamment Jakob Fuglsang, gagnant de Liège-Bastogne-Liège et du Critérium du Dauphiné[6]. Meilleur rouleur des prétendants au classement général, Primož Roglič (Jumbo-Visma) est considéré comme le grand favori de la course[7] - [8]. Vainqueur de l'UAE Tour, de Tirreno-Adriatico, du Tour de Romandie et des deux premiers contre-la-montre sur le Tour d'Italie, il a terminé 3e du Giro. Avec Steven Kruijswijk, 4e l'an passé et 3e du dernier Tour de France, l'équipe sera une des plus fortes de l'épreuve. Il faudra en revanche bien gérer la relation entre ces deux leaders[9]. La troisième formation forte de l'épreuve est l'équipe Movistar. Avec le forfait de dernière minute de Richard Carapaz[10], les deux principales cartes de l'équipe sont Nairo Quintana, vainqueur de la Vuelta en 2016, et le champion du monde Alejandro Valverde. Avec Marc Soler comme lieutenant, le duo devrait se montrer offensif en montagne[11].
Deux équipes alignent comme leader un coureur qui est généralement équipier de luxe : Ineos avec Wout Poels, 6e en 2017 et dont le parcours sied à ces qualités de grimpeur-puncheur (il a remporté Liège-Bastogne-Liège 2016)[12], et AG2R La Mondiale avec Pierre Latour, dont la saison a été perturbée par une grave chute en février[13]. Esteban Chaves (Mitchelton-Scott), Rigoberto Urán (EF Education First), Wilco Kelderman (Sunweb), Rafał Majka (Bora-Hansgrohe) et Fabio Aru (UAE Emirates) font aussi partie des favoris[7] - [8].
Les trois principaux sprinteurs sont Fernando Gaviria (UAE Emirates), vainqueur cette année d'une étape sur le Tour d'Italie, le champion d'Irlande Sam Bennett (Bora-Hansgrohe), triple vainqueur d'étape sur le Tour d'Italie 2018, et le champion des Pays-Bas Fabio Jakobsen (Deceuninck-Quick Step), qui dispute le premier Grand Tour de sa carrière[14]. John Degenkolb (Trek-Segefredo), qui a déjà levé les bras à 10 reprises sur le Tour d'Espagne, Marc Sarreau (Groupama-FDJ), Luka Mezgec (Mitchelton-Scott) et Clément Venturini (AG2R La Mondiale) sont également présents.
Primes
La course attribue les prix suivants[15]. Tous les montants sont en euros
Position | 1er | 2e | 3e | 4e | 5e | 6e | 7e | 8e | 9e | 10e-20e | Total | ||
Classement général | Classement final | 150 000 | 57 985 | 30 000 | 15 000 | 12 500 | 9 000 | 9 000 | 6 000 | 6 000 | 3 800 | 337 285 | 347 785 |
Leader | 500 | 10 500 | |||||||||||
Par étape | 11 000 | 5 500 | 2 700 | 1 500 | 1 100 | 900 | 900 | 650 | 650 | 360 | 28 860 | ||
Classement par points | Sprints intermédiaires (19) | 550 | 180 | 95 | 15 675 | 35 675 | |||||||
Leader | 100 | 2 000 | |||||||||||
Classement final | 11 000 | 5 000 | 2 000 | 18 000 | |||||||||
Classement de la montagne | Cima Alberto Fernandez | 1 000 | 520 | 1 520 | 52 080 | ||||||||
Col Hors catégorie (2) | 920 | 615 | 3 070 | ||||||||||
1re catégorie (16) | 460 | 310 | 12 320 | ||||||||||
2e catégorie (14) | 230 | 155 | 5 390 | ||||||||||
3e catégorie (24) | 115 | 80 | 4 680 | ||||||||||
Leader | 100 | 2 000 | |||||||||||
Classement final | 13 000 | 6 600 | 3 500 | 23 100 | |||||||||
Classement du meilleur jeune | Leader | 70 | 1 400 | 19 400 | |||||||||
Classement final | 11 000 | 5 000 | 2 000 | 18 000 | |||||||||
Classement par équipe | Par étape | 400 | 200 | 100 | 14 700 | 52 000 | |||||||
Classement final | 12 500 | 7 500 | 5 500 | 4 300 | 3 200 | 2 200 | 1 100 | 1 100 | 37 300 | ||||
Combativité | Par étape | 200 | 4 000 | 7 000 | |||||||||
Vuelta | 3 000 | 3 000 | |||||||||||
Total | 1 120 000 |
Déroulement de la course
24 - 27 août : début d'épreuve
Le contre-la-montre par équipe inaugural est remporté par la formation Astana, avec deux secondes d'avance sur Deceuninck-Quick Step et cinq sur Sunweb. Ce succès permet à Miguel Ángel López de s'emparer des maillots rouges et blancs. Les formations EF Education First, Bora-Hansgrohe, Movistar et Ineos terminent respectivement à 7, 13, 16 et 25 secondes des vainqueurs. Perturbée par une chute collective, l'équipe Jumbo-Visma concède 40 secondes. Le lendemain, le peloton explose dans la dernière ascension, puis un groupe de six coureurs se détache à 20 km de l'arrivée. On y retrouve Nairo Quintana (Movistar), Primož Roglič (Jumbo-Visma), Rigoberto Urán (EF Education First), Fabio Aru (UAE Emirates), Nicolas Roche (Sunweb) et Mikel Nieve (Mitchelton-Scott). Quintana attaque à 3,1 km de l'arrivée et s'impose avec 5 secondes d'avance sur le groupe de poursuivants. Le groupe maillot rouge — composé de 13 coureurs — termine à 37 secondes, le peloton, avec notamment Jakob Fuglsang (Astana) et Steven Kruijswijk (Jumbo-Visma), concède 1 minute 43. Roche prend la tête du classement général, avec deux secondes d'avance sur Quintana, qui s'empare du maillot vert, et 8 sur Urán. Aucun changement majeur au classement général ne se produit lors des deux étapes suivantes, qui se terminent par un sprint massif. Le champion d'Irlande Sam Bennett (Bora-Hansgrohe) remporte la 3e étape, devant Edward Theuns (Trek-Segafredo) et Luka Mezgec (Mitchelton-Scott). Le champion des Pays-Bas Fabio Jakobsen (Deceuninck-Quick Step) s'impose le lendemain, devant Bennett et Fernando Gaviria (UAE Emirates). Le champion d'Irlande s'empare du maillot vert. Steven Kruijswijk abandonne sur cette étape.
28 - 31 août : changements quotidiens de maillot rouge
Angel Madrazo (Burgos-BH) fait coup double lors de la 5e étape, en levant les bras devant l'observatoire de Javalambre et en confortant son maillot à pois. Il devance dans le dernier kilomètre ses deux compagnons d'échappée, son coéquipier Jetse Bol et José Herrada (Cofidis). Dans le peloton, le champion du monde Alejandro Valverde (Movistar) accélère à 4 km de l'arrivée, ce qui sera fatal à Nicolas Roche. Miguel Angel Lopez attaque quelques hectomètres plus loin et termine à 47 secondes du vainqueur. Il devance sur la ligne Valverde et Roglic de 12 secondes, Tadej Pogačar (UAE Emirates) de 42 secondes, Quintana de 54 secondes et Uran de 1 minute 24 secondes. Lopez prend la tête du classement général. Seuls cinq coureurs sont à moins d'une minute au classement : le Colombien devance Roglic de 14 secondes, Quintana de 23, Valverde de 28, Roche de 57 et Uran de 59. Le lendemain, une échappée de 11 coureurs se dispute la victoire d'étape. Parmi eux, Tejay Van Garderen (EF Education First) perd ses chances de victoires en chutant dans la descente de l'avant-dernière ascension du jour. Il abandonne lors de l'étape suivante. Plus tôt dans la journée, Víctor de la Parte (CCC Team), Nicolas Roche, Rigoberto Uran et Hugh Carthy (EF Eduction First) sont eux-aussi contraints à l'abandon sur chute. Jesus Herrada (Cofidis) gagne l'étape, avec 7 secondes d'avance sur Dylan Teuns (Bahrain-Merida) et 21 sur Dorian Godon (AG2R La Mondiale). Les favoris de l'épreuve terminent ensemble. Teuns s'empare de la tête du classement général, avec 38 secondes d'avance sur David de la Cruz (Ineos) et 1 minute sur Lopez. Après trois attaques de Quintana, le champion du monde s'impose au sommet de l'Alto Mas de la Costa, juste devant Roglic, 6 secondes devant Quintana, qui s'empare du maillot vert, et Lopez. Le maillot blanc récupère le maillot rouge, avec 6 secondes d'avance sur Roglic, 16 secondes sur Valverde et 27 secondes sur Quintana. Derrière, les écarts sont plus importants. Rafał Majka (Bora-Hansgrohe), Tadej Pogacar et Esteban Chaves (Mitchelton-Scott) sont respectivement pointés à 1 minute 58, 2 minutes 36 et 2 minutes 52. George Bennett (Jumbo-Visma), Wilco Kelderman (Sunweb) et Fabio Aru ont plus de 40 secondes de retard supplémentaires. Composée de 21 éléments, l'échappée prend le large et se dispute le gain de la 8e étape. Nikias Arndt (Sunweb) bat au sprint ses 12 premiers compagnons de fugue, Alexander Aranburu (Caja Rural-Seguros RGA) et Tosh Van der Sande (Lotto-Soudal) complètent le podium. Le peloton concède 9 minutes 24. En terminant dans le temps du vainqueur, Nicolas Edet (Cofidis) s'empare du maillot rouge, avec 2 minutes 21 secondes d'avance sur Teuns et 3 minutes 01 seconde sur Lopez.
1er septembre : la course en Andorre
Lors de l'étape andoranne, Edet est distancé à 3 km du sommet du Coll de la Gallina. Le maillot blanc est le premier des favoris à attaquer et s'isole à plus de 19 km de l'arrivée. Derrière, l'équipe Movistar montre sa force collective dans l'ascension finale : Marc Soler s'isole en tête de la course à 5 km de l'arrivée, tandis que Quintana et Valverde reprennent Lopez. L'équipe demande à Soler de se relever à 3,3 km du but, pour attendre le maillot vert, accompagné de Pogacar. Le slovène en profite pour attaquer à 2 km de la ligne et aller remporter l'étape, avec 23 secondes d'avance sur Quintana, 48 sur Roglic et Valverde. Lopez est 9e à 1 minute 01 du vainqueur. Marc Soler a montré son profond agacement lorsque ses directeurs sportifs lui ont demandé de se relever, avant de s'excuser lors de la journée de repos[16]. Nairo Quintana prend la tête du classement général, avec 6 secondes d'avance sur Primoz Roglic, 17 sur Miguel Angel Lopez, 20 sur Alejandro Valverde et 1 minute 42 sur Tadej Pogacar. Présents dans l'échappée la veille, Carl Fredrik Hagen (Lotto-Soudal), Nicolas Edet et Dylan Teuns conservent une place dans le Top 10, en étant respectivement 6e, 7e et 10e du classement général.
3 - 9 septembre : Roglič creuse l'écart
Primoz Roglic remporte le contre-la-montre, avec 25 secondes d'avance sur Patrick Bevin (CCC Team) et 27 sur Rémi Cavagna (Deceuninck-Quick Step). Pogacar concède 1 minute 29, Valverde 1 minute 38, Lopez 2 minutes et Quintana 3 minutes 06. Roglic s'empare ainsi des maillots rouges et verts. Au classement général, Roglic devance Valverde de 1 minute 52, le maillot blanc de 2 minutes 11, Quintana de 3 minutes et Pogacar de 3 minutes 05. Dans le reste du Top 10, Majka passe devant Edet et Teuns passe devant Kelderman. Aucun changement notable au classement général ne se produit le lendemain. Le peloton laisse filer l'échappée, composée de 14 coureurs. Mikel Iturria (Euskadi Basque Country-Murias) part en solitaire à 25 km de l'arrivée et lève les bras, avec 6 secondes d'avance sur Jonathan Lastra (Caja Rural-Seguros RGA) et Lawson Craddock (EF Education First). Lors de la 12e étape, l'échappée met plus de 70 km à se dessiner. Les fuyards vont se disputer la victoire d'étape. Philippe Gilbert (Deceuninck-Quick Step) distance ses compagnons de fugue à 1,3 km du sommet de l'Alto de Arraiz et s'impose avec 3 secondes d'avance sur Alexander Aranburu et Fernando Barceló (Euskadi Basque Country-Murias). Malgré une attaque de Miguel Angel Lopez, les favoris arrivent ensemble à Bilbao. Pogacar s'impose ensuite au sommet de l'Alto de los Machucos, juste devant Roglic. Les deux slovènes franchissent la ligne avec 27 secondes d'avance sur Pierre Latour (AG2R La Mondiale), Valverde, Quintana et Majka, 1 minute 01 sur Lopez. Primoz Roglic conforte son maillot rouge, avec désormais 2 minutes 25 secondes d'avance sur le champion du monde, 3 minutes 01 sur Tadej Pogacar, qui s'empare du maillot blanc, 3 minutes 18 sur Miguel Angel Lopez et 3 minutes 33 sur Nairo Quintana. La 14e étape accouche d'un sprint massif, perturbé par une chute massive à la flamme rouge. Sam Bennett s'adjuge le gain de l'étape, en devançant Maximiliano Richeze (Deceuninck-Quick Step) et Tosh Van der Sande. Aucun changement au classement général n'est à signaler.
L'échappée devance à nouveau le peloton lors de l'étape suivante : Sepp Kuss (Jumbo-Visma) lève les bras, avec 39 secondes d'avance sur Ruben Guerreiro (Katusha-Alpecin) et 40 sur Tao Geoghegan Hart (Ineos). Derrière, Roglic et Valverde devancent Lopez et Pogacar de 41 secondes, Majka de 59 secondes, Kelderman et Quintana de 1 minute 36 secondes. Le maillot rouge a désormais 2 minutes 25 secondes d'avance sur Valverde, 3 minutes 42 sur Pogacar, 3 minutes 59 sur Lopez et 5 minutes 09 sur Quintana. Dylan Teuns sort du Top 10, au profit notamment de son coéquipier Hermann Pernsteiner. Jakob Fuglsang (Astana) se joue de ses compagnons d'échappée le lendemain, il devance Tao Geoghegan Hart de 22 secondes et son coéquipier Luis Léon Sánchez de 40 secondes. Présent dans le groupe de tête, Geoffrey Bouchard (AG2R La Mondiale) s'empare du maillot à pois. Après plusieurs attaques de Miguel Angel Lopez, ce dernier, le maillot rouge et le maillot blanc creusent l'écart sur leurs adversaires. Valverde concède 23 secondes, Majka 24 secondes, Quintana 2 minutes 34. Ce dernier perd sa 5e place au classement général, au profit de Majka. L'écart entre Roglic et Valverde passe à 2 minutes 48.
11 - 15 septembre : rebondissements dans la course au podium
La formation Deceuninck-Quick Step profite du vent pour provoquer des bordures lors de la 17e étape. Cinq membres du Top 20 au classement général font partie du groupe de tête : Nairo Quintana, Wilco Kelderman, James Knox (Deceuninck-Quick Step), Dylan Teuns et Esteban Chaves. Ce dernier sera cependant ensuite distancé et repris par le groupe maillot rouge. Zdeněk Štybar (Deceuninck-Quick Step) attaque à 2,3 km de l'arrivée. Il est repris à 500 m de la ligne par le démarrage de Sam Bennett. Philippe Gilbert le dépasse à 100 m de l'arrivée et s'impose, avec deux secondes d'avance sur le champion d'Irlande et Rémi Cavagna, Teuns et Kelderman sont dans la roue. Des cassures ont lieu dans le final : Knox termine à six secondes du vainqueur et Quintana à dix. Le groupe maillot rouge, avec les cinq premiers du classement général au départ de l'étape, franchit la ligne 5 min 29 s secondes après Gilbert. Miguel Angel Lopez écope de dix secondes de pénalité, pour une relais à la volée avec Jakob Fuglsang[17]. Au classement général, Quintana remonte à la 2e place, à 2 min 24 s de Roglic, tandis que Kelderman est désormais 6e à 5 min 5 s. Knox et Teuns font leur entrée dans le Top 10, en étant respectivement 8e à 8 min 3 s et 10e à 12 min 21 s. Le lendemain, Miguel Angel Lopez attaque dans le Puerto de la Morcuera, à 60 km de l'arrivée, mais il est repris dès les premières pentes du Puerto de Cotos. Les multiples accélérations de Lopez font exploser le groupe des favoris. Dernier rescapé de l'échappée, Sergio Higuita (EF Education First) d'adjuge la victoire d'étape, avec quinze secondes d'avance sur Roglic, Valverde et Majka, dix-sept sur Lopez, 1 min 16 s sur Quintana et Pogacar, 4 min 50 s sur Kelderman. Primoz Roglic conforte ainsi son maillot rouge, avec 2 min 50 s secondes d'avance sur Alejandro Valverde et 3 min 31 s sur Nairo Quintana. Miguel Angel Lopez reprend la 4e place du classement et le maillot blanc, à 4 min 17 s du maillot rouge. Tadej Pogacar, Rafal Majka et Wilco Kelderman ont désormais 4 min 49 s, 7 min 46 s et 9 min 46 s de retard. Marc Soler fait son entrée dans le top 10, à plus de vingt et une minutes de Roglic. Lors de l'étape suivante, une chute à 67 km de l'arrivée met à terre de nombreux coureurs, dont le maillot rouge et le maillot blanc. L'équipe Movistar accélère alors le rythme de la première partie du peloton. Même si le groupe maillot rouge finit par recoller, la polémique est vive après l'étape. Le plus virulent est Miguel Angel Lopez, qui traite les Movistar de « stupides » et y voit « un manque de respect ». Du côté de la formation espagnole, le directeur sportif José Luis Arrieta déclare que l'équipe préparait simplement un coup de bordure et que « il n’y a aucune loi de l’UCI qui [leur] interdit de faire ça »[18]. Les Bora-Hansgrohe provoquent des bordures à 36 km du but, Roglic est à nouveau piégé mais parvient à rentrer sur le premier peloton. Rémi Cavagna distance ses compagnons d'échappée à 24,6 km de l'arrivée. Il remporte l'étape, avec cinq secondes d'avance sur le peloton, réglé par Bennett et Stybar.
Sur la dernière étape de montagne, après deux attaques de Lopez, Pogacar part en solitaire à 4,5 km du sommet du Puerto de Peña Negra. Il prend du champ sur la fin de la montée puis maintient son avance. Il lève finalement les bras, avec 1 min 32 s secondes d'avance sur Valverde et Majka, 1 min 41 s sur le maillot rouge, 1 min 56 s sur Quintana, 1 min 59 s sur Kelderman et 2 min 12 s sur le maillot blanc. Au classement général, Roglic a 2 min 33 s secondes d'avance sur le champion du monde. L'escapade de Pogacar lui permet de monter sur le podium, à 2 min 55 s, et de reprendre la tête du classement du meilleur jeune. Derrière, Quintana et Lopez ont respectivement 3 min 46 s et 4 min 48 s de retard. James Knox sort du top 10, au profit de Soler et surtout de Mikel Nieve, à plus de 22 min du leader de la course. Aucun changement au classement général ne se produit lors de l'étape madrilène, qui se conclut par un sprint massif. Fabio Jakobsen s'impose, en devançant Sam Bennett et Szymon Sajnok (CCC Team). Primoz Roglic remporte ainsi le classement général et le classement par points, devant Alejandro Valverde et le maillot blanc Tadej Pogacar. Geoffrey Bouchard gagne le classement du meilleur grimpeur. Avec trois coureurs dans le top 10, la formation Movistar termine en tête du classement par équipe. Miguel Angel Lopez est élu coureur le plus combatif de ce Tour d'Espagne.
Étapes
Classements finals
Classement général final
Classements annexes finals
Classement par points
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Classement du meilleur grimpeur
|
Classement du meilleur jeune
|
Classement par équipes
|
Classements UCI
La course attribue des points au Classement mondial UCI 2019 selon le barème suivant[19] :
Position | 1er | 2e | 3e | 4e | 5e | 6e | 7e | 8e | 9e | 10e | 11e | 12e | 13e | 14e | 15e | 16e | 17e | 18e | 19e | 20e | 21e à 25e | 26e à 30e | 31e à 40e | 41e à 50e | 51e à 55e | 56e à 60e |
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Classement général | 850 | 680 | 575 | 460 | 380 | 320 | 260 | 220 | 180 | 140 | 120 | 100 | 84 | 68 | 60 | 56 | 52 | 48 | 44 | 40 | 32 | 24 | 20 | 16 | 12 | 8 |
Par étapes | 100 | 40 | 20 | 12 | 4 | |||||||||||||||||||||
Classements finals annexes | 100 | 40 | 20 | |||||||||||||||||||||||
Leader par étapes | 20 |
Évolution des classements
Règlements
Le classement général, dont le leader porte le maillot rouge, s'établit en additionnant les temps réalisés à chaque étape, puis en ôtant d'éventuelles bonifications (10, 6 et 4 s à l'arrivée des étapes en ligne et 3, 2 et 1 s à chaque sprint intermédiaire). En cas d'égalité, les critères de départage, dans l'ordre, sont : centièmes de seconde enregistrés lors du contre-la-montre, addition des places obtenues lors de chaque étape, place obtenue lors de la dernière étape.
Le classement par points, dont le leader porte le maillot vert, est l'addition des points attribués à l'arrivée des étapes (25, 20, 16, 14, 12 et 10 points, puis en ôtant 1 pt par place perdue jusqu'au 15e, qui reçoit donc 1 pt) et aux sprints intermédiaires (4, 2 et 1 points). En cas d'égalité de points, les critères de départage, dans l'ordre, sont : nombre de victoires d'étape, de sprints intermédiaires, classement général.
Le classement du meilleur grimpeur, dont le leader porte le maillot blanc à pois bleu, consiste en l'addition des points obtenus au sommet de la Cima Alberto Fernandez (20, 15 10, 6, 4 et 2 pts) et des ascensions Hors catégorie (15, 10, 6, 4 et 2 pts) et de 1re (10, 6, 4, 2 et 1 pts), 2e (5, 3 et 1 pts) et 3e (3, 2 et 1 pts) catégorie. En cas d'égalité de points, les critères de départage, dans l'ordre, sont : passage en tête au sommet de la Cima Alberto Fernandez, nombre de premières places dans les ascensions Hors catégorie, puis de 1re, ensuite de 2e, enfin de 3e catégorie, classement général.
Le classement du meilleur jeune, dont le leader porte le maillot blanc, est le classement général des coureurs nés depuis le .
Le classement par équipes de l'étape est l'addition des trois meilleurs temps individuels de chaque équipe. En cas d'égalité, les critères de départage, dans l'ordre, sont : addition des places des trois premiers coureurs des équipes concernées, place du meilleur coureur sur l'étape. Calculer le classement par équipes revient à additionner les classements par équipes de chaque étape. En cas d'égalité, les critères de départage, dans l'ordre, sont : nombre de premières places dans le classement par équipes du jour, nombre de deuxièmes places dans le classement par équipes du jour, etc., place au classement général du meilleur coureur des équipes concernées[15].
Suivi étape par étape
Étape | Vainqueur | Classement général | Classement par points | Classement de la montagne | Meilleur jeune | Classement par équipes | Prix de la combativité |
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1 | Astana | Miguel Ángel López | Non décerné | Non décerné | Miguel Ángel López | Astana | Non décerné |
2 | Nairo Quintana | Nicolas Roche | Nairo Quintana | Ángel Madrazo | Sunweb | Ángel Madrazo | |
3 | Sam Bennett | Ángel Madrazo | |||||
4 | Fabio Jakobsen | Sam Bennett | Jorge Cubero | ||||
5 | Ángel Madrazo | Miguel Ángel López | Movistar | José Herrada | |||
6 | Jesús Herrada | Dylan Teuns | Jesús Herrada | ||||
7 | Alejandro Valverde | Miguel Ángel López | Nairo Quintana | Sergio Henao | |||
8 | Nikias Arndt | Nicolas Edet | David de la Cruz | ||||
9 | Tadej Pogačar | Nairo Quintana | Geoffrey Bouchard | ||||
10 | Primož Roglič | Primož Roglič | Primož Roglič | Primož Roglič | |||
11 | Mikel Iturria | Alexander Aranburu | |||||
12 | Philippe Gilbert | Philippe Gilbert | |||||
13 | Tadej Pogačar | Tadej Pogačar | Héctor Sáez | ||||
14 | Sam Bennett | Diego Rubio Hernández | |||||
15 | Sepp Kuss | Sergio Samitier | |||||
16 | Jakob Fuglsang | Geoffrey Bouchard | Ángel Madrazo | ||||
17 | Philippe Gilbert | Nairo Quintana | |||||
18 | Sergio Higuita | Miguel Ángel López | Sergio Higuita | ||||
19 | Rémi Cavagna | Rémi Cavagna | |||||
20 | Tadej Pogačar | Tadej Pogačar | Tao Geoghegan Hart | ||||
21 | Fabio Jakobsen | Non décerné | |||||
Classements finals | Primož Roglič | Primož Roglič | Geoffrey Bouchard | Tadej Pogačar | Movistar | Miguel Ángel López |
Liste des participants
Légende | |||
---|---|---|---|
Num | Dossard de départ porté par le coureur sur cette Vuelta | Pos. | Position finale au classement général |
Indique le vainqueur du classement général | Indique le vainqueur du classement de la montagne | ||
Indique le vainqueur du classement par points | Indique le vainqueur du classement du meilleur jeune | ||
Indique la meilleure équipe | Indique un maillot de champion national ou mondial, suivi de sa spécialité | ||
NP | Indique un coureur qui n'a pas pris le départ d'une étape, suivi du numéro de l'étape où il s'est retiré |
AB | Indique un coureur qui n'a pas terminé une étape, suivie du numéro de l'étape où il s'est retiré |
HD | Indique un coureur qui a terminé une étape hors des délais, suivi du numéro de l'étape |
EX | Indique un coureur exclu pour non-respect du règlement |
|
Notes et références
- « Vuelta tonique et cohérente », Vélo Magazine, .
- (es) « Las etapas de la Vuelta a España », sur biciclismo.com,
- « Les 9 étapes à ne surtout pas manquer », sur eurosport.fr,
- (en) « Vuelta a Espana 2019 : 5 key stages », sur cyclingnews.com,
- « L'équipe Cofidis invitée sur la Vuelta 2019 avec Euskadi », sur francetvinfo.fr,
- « Y'a-t-il vraiment deux leaders chez Astana ? », sur chroniqueduvelo.fr,
- « Roglic, Quintana ou Lopez : qui sont les favoris de la Vuelta ? », sur eurosport.fr,
- (en) « Form ranking: Vuelta a Espana 2019 favourites », sur cyclingnews.com,
- « Jumbo-Visma peut-elle ne pas choisir ? », sur chroniqueduvelo.fr,
- (es) « Richard Carapaz, baja de última hora en La Vuelta », sur biciciclismo.com,
- « La Movistar avance masquée », sur chroniqueduvelo.fr,
- « Poels, enfin son heure », sur chroniqueduvelo.fr,
- « Latour dans un nouveau costume », sur chroniqueduvelo.fr,
- (en) « 10 riders to watch at the 2019 Vuelta a Espana », sur cyclingnews.com,
- « Règlement particulier », sur lequipe.fr
- (es) « Vuelta a España 2019 Pablo Lastras: "Todo el mundo vio lo de Marc Soler, tiene que hacer examen de conciencia. Hablaremos con él" », sur marca.com,
- « Tour d'Espagne - Miguel Angel Lopez pénalisé de 10 secondes », sur cyclismactu.net, .
- « Le principe qui divise », sur chroniqueduvelo.fr, .
- « Titre II: Épreuves sur Route - Règlement au 05.02.2019 », sur uci.org
Voir aussi
Liens externes
- Site officiel
- Ressource relative au sport :
- (en + nl) ProCyclingStats