Stéphane Israël
Stéphane Israël est un dirigeant d'entreprise et un haut fonctionnaire français né le .
Président-directeur général Arianespace | |
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Conseiller référendaire à la Cour des comptes | |
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Magistrat à la Cour des comptes, il travaille dans l'industrie aéronautique au sein d'Astrium, filiale d'EADS, avant de devenir directeur de cabinet d'Arnaud Montebourg, alors ministre du Redressement productif sous la présidence de François Hollande. Il est nommé PDG d'Arianespace en 2013 et en devient Président exécutif en avril 2017.
Pendant son mandat, marqué par l’émergence de nouveaux acteurs tels que l’américain SpaceX, Arianespace perd le leadership mondial dans certains segments du marché des lancements commerciaux[1]. L’entreprise ne disposant plus de lanceur perd egalement la première place sur le marché des lancements géostationnaires et est anecdotique sur celui des constellations de télécommunications en orbite basse.
Sa présidence est marquée par la signature de deux contrats historiques. En 2015, Arianespace signe le plus gros contrat de son histoire avec 21 lancements prévus sur le lanceur moyen Soyouz pour l’opérateur OneWeb. L'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022 entraîne la fin des lancements Soyouz et, à la suite d'un nouvel accord entre OnWeb et Arianespace, les satellites restants sont transférés vers les lanceurs GSLV-III et Falcon 9. En 2022, l’opérateur de lancement annonce la signature d’un nouveau contrat historique qui comprend 18 lancements sur le lanceur lourd Ariane 64 pour déployer le projet Kuiper, d'Amazon[2] - [3], lanceur malheureusement indisponible en raison de nombreux retards.
Le 25 décembre 2021, Stéphane Israël supervise son seul réel succès, le lancement par Ariane 5 de James-Webb (télescope spatial), projet conjoint de la National Aeronautics and Space Administration (NASA), de l’Agence spatiale européenne (ESA) et de l’Agence spatiale canadienne. Le coût de ce télescope, le plus ambitieux jamais conçu, est supérieur à 10 milliards de dollars, et il s’agit du lancement le plus important en valeur opéré par une fusée Ariane[4] - [5].
C’est aussi pendant son mandat que la gamme de lanceurs Ariane, Soyouz et Vega atteint 12 lancements depuis le centre spatial guyanais en 2015 et s’établit à une cadence totale de 15 en 2021[6].
Il est par ailleurs l'auteur de plusieurs travaux historiques, dont en 2005 un ouvrage au sujet des études et de l'engagement des élèves de l'École normale supérieure — établissement dont il est également issu — durant la Seconde Guerre mondiale. ou de réflexion économique, dont une note pour Terra Nova (think tank) au sujet de la politique industrielle française[7].
Biographie
Formation
Stéphane Israël est le fils d'un professeur de droit et d'une psychanalyste.
Il est scolarisé au lycée Jean-Baptiste-Say. Admirateur de François Mitterrand durant sa jeunesse, il milite dans l'association SOS Racisme. Il suit les classes préparatoires du lycée Henri-IV, où il corédige une feuille intitulée Le Même et l'Autre. Il intègre l'École normale supérieure, où il obtient l'agrégation d'histoire (1995)[8]. Il est aussi titulaire d'un DEA en histoire[9].
Israël fait partie dès 1996 des collaborateurs de Laurent Fabius[10]. Il entre à l'ENA (promotion Nelson-Mandela) sans passer par Sciences Po[11] - [12].
En 2012, il intègre la promotion 2012 des Young Leaders de la French-American Foundation[13].
Cour des comptes, enseignement et recherche historique
À partir de 2001, Israël est magistrat à la Cour des comptes. Il est affecté à la 2e chambre, qui se consacre à la défense nationale, à l'espace et à l'industrie[11] - [12].
De 2005 à 2007, il est professeur associé à l'École normale supérieure. Dans le cadre d'un partenariat avec l'Université de Paris 1, il fonde et dirige une préparation aux concours de la haute fonction publique, Prép'ENA[10].
En 1994, il signe un texte sur Jérôme Carcopino dans Les Facs sous Vichy[14], et en 2004, écrit avec Rémy Rioux et Laurent Wauquiez sur la mémoire de la khâgne dans le volume d'hommage à Hélène Rioux, Printemps d'histoire. En 2005, il tire de son mémoire de DEA un ouvrage sur les élèves de l'École normale supérieure durant la Seconde Guerre mondiale[15].
EADS
En 2007, il commence son parcours dans l'industrie aéronautique et spatiale en devenant conseiller de Louis Gallois, alors dirigeant d'EADS. Il passe quatre ans dans la filiale spatiale du groupe, Astrium[16], où il est notamment chargé du contrôle de gestion du programme du missile balistique M51[11]. De 2010 à 2012, il dirige, au sein d'Astrium Services, le programme européen de surveillance de la Terre (Global Monitoring for Environment and Security, ou GMES)[12]. Il fait alors connaître ses idées sur la politique industrielle, à travers une note pour la fondation Terra Nova et une contribution à un ouvrage collectif dirigé par Patrick Weil : 80 propositions qui ne coûtent pas 80 milliards[11] - [17].
Ministère du Redressement productif
À partir de , Stéphane Israël dirige le cabinet d'Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif[18]. Un différend sur le dossier Florange les oppose durant la négociation entre le gouvernement et le groupe sidérurgique ArcelorMittal. Le ministre assure qu'il a été « réglé le jour même » et loue les « capacités exceptionnelles » d'Israël, tandis que la presse évoque une rupture entre les deux hommes et annonce le prochain départ du directeur de cabinet[16].
Arrivée chez Arianespace
Jean-Yves Le Gall devant être nommé à la présidence du Centre national d'études spatiales (CNES) en , Stéphane Israël est annoncé comme l'un des prétendants à sa succession à la tête d'Arianespace[16] - [19]. Le , il est nommé PDG, à l'unanimité, par le conseil d'administration d'Arianespace, qui regroupe le CNES et l'industrie européenne des lanceurs spatiaux[20]. Boris Vallaud le remplace au poste de directeur de cabinet d'Arnaud Montebourg[21].
Stéphane Israël prend ses fonctions le . Commentant son arrivée, la presse évoque une nomination « politique » et un cas de « pantouflage »[19] - [22]. Il est néanmoins soutenu par Louis Gallois, qui estime : « Stéphane a passé cinq ans chez EADS, dont quatre à s'occuper des lanceurs et des satellites, il sait de quoi il parle »[23]. La Commission de déontologie de la fonction publique, saisie par Stéphane Israël afin qu'elle examine un éventuel conflit d'intérêts et confirme sa nomination, rend un avis favorable sans réserves[22].
À la tête d’Arianespace, Stéphane Israël mène plusieurs chantiers dont le premier conduira à la décision d’augmentation du volume de la coiffe d’Ariane 5 sans perte de performance. Cette décision a pour but de répondre à l'accroissement de la taille des satellites de télécoms et au développement des satellites à propulsion électrique. Plusieurs autres chantiers opérationnels destinés à adapter la gamme de lanceurs et de services d’Arianespace ont été́ engagés en 2013, notamment la construction d’un nouveau bâtiment de remplissage dédié à Soyouz sur le site de Kourou (NBR) et ceci pour accroitre les cadences de lancement du Centre spatial guyanais (CSG)[24].
Sous sa direction, l’entreprise enregistre un carnet de commandes record en 2013 (18 contrats signés pour 1,4 milliard d’euros dont 15 satellites géostationnaires pour Ariane 5 soit 60 % de part de marché), mais également en 2014. Stéphane Israël annonce lors du salon World satellite business week 11 nouveaux contrats signés en 2014[25] soit un total de 38 satellites à lancer pour plus de 4,5 milliards d’euros[26] - [27]. Cette même année, Arianespace réalise un record de lancements avec 6 Ariane, 4 Soyouz et 1 Vega ; record battu l'année suivante avec 12 lancements effectués depuis le CSG.
Fin 2016, le CNES cède ses parts dans l’entreprise à ArianeGroup qui devient, l’année suivante, actionnaire majoritaire et la maison-mère d’Arianespace avec 74% des parts[28]. Stéphane Israël devient Président exécutif d’Arianespace SAS et Directeur général d’Arianespace Participation et entre au comité exécutif d’Airbus Safran Launchers en tant que directeur des programmes de lanceurs civils Ariane 5 et Ariane 6. Ces changements s’inscrivent dans la lignée des décisions prises lors de la Conférence de l’ESA au niveau ministériel de décembre 2014 à Luxembourg et contribuent au développement d’une filière plus intégrée et compétitive, tout en reconnaissant les spécificités des lanceurs Vega et Soyouz[29].
En 2018, il est nommé est Président du club d'affaires France-Corée de MEDEF, après avoir été chargé de la levée de fonds des années croisées France-Corée de 2015 et de 2016[30].
Développement de la nouvelle famille de lanceurs européens
Dès 2014, Stéphane Israël prend position en faveur du développement d’une nouvelle génération de lanceurs européens, demande concrétisée par le Conseil ministériel de l’Agence spatiale européenne de décembre 2014 qui s’engage sur un financement de 4 milliards d’euros pour le développement d’Ariane 6 et de Vega C[31] - [24].
Ariane 6
Dès , Stéphane Israël prend rapidement position sur Ariane 6. Il plaide, sur la base d’une étude Arianespace réalisée auprès de 18 opérateurs du marché[32] pour une Ariane 6 modulaire et plus compétitive, notamment en la dotant de la capacité d’opérer le lancement double et des missions multiples lourdes[33].
Face à la concurrence de l’Américain SpaceX, Stéphane Israël engage une politique d’amélioration de la compétitivité d’Arianespace en réduisant le prix des lancements. En , il appelle à une réduction des coûts de l’ensemble de la filière spatiale européenne avant même l’arrivée d’Ariane 6[34].
Le programme Ariane 6 repose sur un principe de rationalisation industrielle et d’optimisation de la chaîne de production qui permet d’obtenir un lanceur 40% moins cher que le lanceur Ariane 5[35]. Plusieurs mesures majeures permettent d’arriver à ce résultat :
- Restructuration de la gouvernance de la chaîne de valeur industrielle qui est consolidée sous l’autorité d’ArianeGroup, entité responsable de la conception, du développement et de la fabrication du lanceur ;
- Mise en place d’un design intégré qui permet d’utiliser des blocs technologiques commune pour Ariane 6 et le lanceur léger Vega C dont AVIO est le maître d’œuvre industriel ;
- Etage supérieur doté d’un moteur réallumable, le Vinci, et d’un module auxiliaire de propulsion (APU), parfaitement adaptés au déploiement de plusieurs satellites en orbite basse ;
- Modernisation des méthodes de travail et la verticalisation de l’assemblage du lanceur permettant de passer de 31 à 9 jours pour la campagne de lancement en Guyane ;
- Augmentation des cadences de production qui doit permettre de réaliser de jusqu’à 11 lancements Ariane 6 par an.
Dès 2017, Arianespace débute la commercialisation des premières offres Ariane 6, et ArianeGroup commence la mise en production des éléments de qualification du lanceur.
Lors d'un conseil de l'ESA le 17 avril 2019, les pays membres prennent la décision de soutenir la phase de transition entre Ariane 5 et Ariane 6. Outre trois commandes institutionnelles d'Ariane 6 déjà contractualisées, l'ESA apporte sa garantie sur quatre autres lancements, permettant le démarrage de la production des premières Ariane 6 de série[36].
À l’été 2021, un nouvel accord conclu par l’ESA (Résolution du 13 août 2021) permet de garantir à Ariane 6 un minimum de quatre lancements institutionnels par an, complété par un financement du maintien des capacités industrielles correspondant à au moins trois lancements supplémentaires à aller chercher sur le marché commercial. Le même mécanisme est adopté pour la nouvelle version (Vega C) du lanceur léger, avec deux tirs par an pour le compte des organismes européen, et un troisième de nature commerciale[37] - [38].
En janvier 2022, Arianespace annonce que son carnet de commande compte 36 lancements dont 11 Ariane 6[39].
Stéphane Israël défend l’idée que le marché des méga constellations en orbite basse nécessite l’utilisation de lanceurs lourds, stratégie confirmée par l’annonce lors du Space Symposium de Colorado Spring, le 5 avril 2022, d’un contrat avec l’entreprise Amazon qui achète 18 lanceurs Ariane 6 pour le déploiement du projet Kuiper[3] - [40] - [41].
Dans le contexte de la guerre en Ukraine, l’exploitation du lanceur Soyouz est brutalement interrompue, forçant Arianespace à rechercher des solutions alternatives, au premier rang Ariane 6, pour ses clients[42].
Les futures missions lunaires et les projets d'exploration martienne de l'ESA, en coopération avec la Nasa, représentent aussi un débouché pour Ariane 6. La fusée aura notamment pour mission de déployer la sonde ERO chargée de ramener sur terre les premiers échantillons martiens et pourrait assurer le lancement de l'atterrisseur lunaire EL3[38].
Vega C
Le « C » de Vega C correspond au mot « consolidation »[43]. Le nouveau lanceur, largement basé sur son prédécesseur Vega, apporte des modifications techniques et technologies clés devant lui permettre de mieux répondre aux besoins de certains clients :
- L’introduction du moteur à propulsion solide P120C, plus puissant que son prédécesseur (le P80) et qui sera utilisé pour le premier étage de Vega C ainsi que pour les boosters d’Ariane 6 ;
- Une capacité d’emport en SSO passant de 1500 kg à 2300 kg ;
- Le développement de l’AVUM+ permettant de déployer, lors d’un même lancement, les satellites sur trois orbites au lieu de deux pour Vega ;
- Une coiffe plus haute (trois mètres contre 2,6 mètres pour Vega).
Pour limiter les coûts, le nouveau lanceur doit utiliser le même pas de tir que Vega[44].
Le 19 mars 2021, Stéphane Israël signe un accord d’approvisionnement avec Giulio Ranzo, PDG d'Avio (entreprise) lors d'une rencontre entre Bruno Le Maire, ministre français de l'Économie, des Finances et de la Relance, et Giancarlo Giorgetti, ministre italien du Développement économique. Cet accord permet de démarrer la production d’un lot de dix nouvelles fusées Vega C devant être lancées à partir de 2023[45].
En 2022, avant le premier vol du nouveau lanceur, Stéphane Israël annonce que le carnet de commande d’Arianespace comporte déjà 7 Vega C, illustrant ainsi la confiance du marché[39].
Temps forts de sa présidence
Entre son arrivée à la tête d’Arianespace en avril 2013 et avril 2022, Stéphane Israël signe un total de 145 contrats pour la famille de lanceurs européens. En 2021, l’entreprise annonce un chiffre d’affaires dépassant les 1,25 milliard d’euros, soit une progression de 30 % par rapport à l’année précédente[39].
OneWeb
En 2015, Stéphane Israël signe un contrat de 21 lancements Soyouz pour une valeur estimée supérieure à 1 milliard d’euros pour le déploiement d’environ 600 satellites de télécommunication de la constellation OneWeb[46].
En mars 2020, alors que 72 satellites sont déjà en orbite, OneWeb est placé sous le chapitre 11 de la loi sur les faillites des États-Unis ce qui entraîne la suspension de tous les contrats de la société, y compris celui sur les lancements devant être réalisés par Arianespace[47]. Cinq mois plus tard, après une mise en compétition notamment avec SpaceX, Stéphane Israël annonce la signature d’un nouveau contrat pour 16 lancements devant permettre de finir le déploiement de la constellation[47].
Le 10 février 2022, Arianespace annonce la réussite du 13ème lancement opéré pour l’opérateur, mission ayant permis la mise en orbite de 60% de la constellation. Quelques semaines plus tard, à la suite de la crise en Ukraine, Dmitri Rogozine annonce la suspension de tous les vols Soyouz opérés par Arianespace ce qui entraîne l’arrêt du déploiement de la constellation OneWeb par Soyouz[48].
Kuiper
Le 5 avril 2022, Stéphane Israël, Dave Limp (Amazon Web Services) Tory Bruno (United Launch Alliance) et Bob Smith (Blue Origin) annoncent l’achat de 83 lancements, dont 18 sur Ariane 64, pour la mise en orbite de la constellation Kuiper[49].
Ce contrat, le plus important jamais signé par Arianespace selon Stéphane Israël, entérine le succès commercial du nouveau lanceur lourd européen[49].
James Webb Space Telescope (JWST)
Le 25 décembre 2021, Stéphane Israël supervise le lancement du satellite James Webb Space Telescope construit en collaboration par la NASA et les agences spatiales européenne et canadienne. Le satellite dont la valeur est estimée à 10 milliards de dollars, est l’objet scientifique le plus cher jamais envoyé dans l’espace[50].
La réussite du lancement et la précision de l’injection réalisée par le lanceur Ariane 5 qui permet, selon la NASA, de doubler l’espérance de vie du télescope, fait l’objet d’une très large couverture médiatique mettant en valeur les capacités du spatial européen[51] - [52].
Autres missions institutionnelles majeures
En 2014, Stéphane Israël annonce la signature d’un contrat de 500 millions d’euros avec l’ESA pour le lancement de nouveaux satellites du programme Galileo. Pour le commissaire européen à l’industrie et à l’entrepreneuriat, Ferdinando Nelli Feroci, il s’agit d’une « étape importante vers l’indépendance du secteur spatial de l’Union européenne »[53]. En 2022, Stéphane Israël annonce que les quatre derniers satellites de la première génération de la constellation seront également lancé par Arianespace et ce à la demande l’Agence de l’Union européenne pour le programme spatial (EUSPA)[54].
Il poursuit également la participation d’Arianespace au programme d’observation de la Terre Copernicus et annonce, en avril 2022, la signature avec l’ESA d’un contrat de lancement pour le satellite Sentinel-1C devant embarquer sur le nouveau lanceur Vega C[55] - [56].
Stéphane Israël contractualise également le lancement de la mission Jupiter Icy Moons Explorer (JUICE), une sonde spatiale devant permettre l’observation des lunes glacées de Jupiter dans le but de rechercher des traces de vie extraterrestres et positionne le lanceur Ariane 6 pour le lancement de l’engin ERO (Earth Return Orbiter) dans le cadre de la mission Mars Sample Return[57] - [58] - [59].
Stéphane Israël a également pris position à de nombreuses reprises pour un programme de vol habité européen[60] - [61] - [62].
Défenseur d'un Espace durable
Stéphane Israël s’est rapidement positionné en défenseur d’un espace responsable, alarmant notamment sur les dangers d’un espace « far-west » et au risque de monopolisation de l’espace par la constellation Starlink de 42000 satellites de son concurrent SpaceX[63] - [64].
En mai 2021, il réaffirme cette position lors d’une conférence organisée à Genève portant sur la place de l'espace dans les objectifs de développement durable fixés par l'ONU et appelle à mettre en place une régulation internationale de l’usage l’orbite basse[64].
En novembre de la même année, lors de la quatrième édition du Forum de Paris sur la Paix, il signe la charte Net Zero Space visant à réduire le nombre de déchets en orbite et encourageant au développement d’une utilisation durable de l'Espace extra-atmosphérique au profit de l'ensemble de l'humanité́ d'ici 2030[65].
Autres fonctions
- Administrateur référent du conseil d'administration de Carrefour depuis juin 2020.
- Président du comité d'audit de Carrefour depuis juin 2018.
- Président du conseil d'administration du CNAM depuis mars 2019.
- Membre du conseil d'administration HAVAS de 2014 à 2018.
- Membre du conseil d'administration de CDC International capital de 2014 à 2018.
- Membre du conseil d’administration de l’École normale supérieure depuis 2014.
Distinctions
Prix
- En , Stéphane Israël est élu « Satellite Executive of the Year » à l'occasion du congrès Satellite 2017[66].
Décorations
- 2017 : Médaille du service diplomatique coréen pour son action en tant que président du comité des mécènes dans le cadre de l'année France-Corée[67]
- Chevalier dans l’ordre national du mérite (2017)
- Chevalier de la Légion d'honneur (2020)[68]
Publications
- Les Études et la Guerre : Les normaliens dans la tourmente (1939-1945), Paris, Éditions rue d'Ulm, , 334 p. (ISBN 9782728803378)
- Témoignage « le secteur spatial s’adapte » dans le livre de Bernard Attali La fin des habitudes, les patrons et la crise, édition Calmann Lévy, 2021.
- "Vive l’industrie” 80 propositions qui ne coûtent pas 80 milliards, Grasset, 2017.
- Nouvelle Politique Industrielle, note pour la fondation Terra Nova, 2010.
Notes et références
- Vols spatiaux : pourquoi Ariane a été détrôné par SpaceX
- « Arianespace signe avec Amazon le plus important contrat de son histoire », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
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