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Snuff movie

Snuff movie et snuff film sont des termes dĂ©signant une vidĂ©o ou un long-mĂ©trage mettant en scĂšne la torture, le meurtre, le suicide ou le viol d'une ou plusieurs personnes. Dans ces films clandestins, la victime est censĂ©e ne pas ĂȘtre un acteur mais une personne vĂ©ritablement tuĂ©e ou torturĂ©e. Le thĂšme du snuff movie est devenu un Ă©lĂ©ment de la culture populaire, et un certain nombre de films abordent ce thĂšme, Ă©galement retrouvĂ© dans la littĂ©rature et le jeu vidĂ©o.

Histoire

Scandales

Dans les annĂ©es 1970, un certain courant cinĂ©matographique Ă©tait Ă  la recherche d'un rĂ©alisme le plus cru possible dans la violence et la mort. Entre autres, plusieurs rĂ©alisateurs italiens ont mis en scĂšne des rĂ©cits de cannibalisme, de torture ou de viol dans quelques films relativement cĂ©lĂšbres : Cannibal Holocaust, Le Dernier Monde cannibale, Cette chienne de vie, SalĂČ ou les 120 JournĂ©es de Sodome, etc.

Ces films font scandale, des rumeurs accusant certains rĂ©alisateurs d'avoir Ă©tĂ© trop loin en filmant des mises Ă  mort rĂ©elles d'animaux ou d'ĂȘtres humains ou mĂȘme en les provoquant. Ces derniers s'en sont dĂ©fendus, Ă©voquant la seule qualitĂ© de leurs effets spĂ©ciaux. En 1976, Carter Stevens dĂ©cide de rajouter une scĂšne choc au film de Michael Findlay (en), The Slaughter, que Stevens renomme Snuff. Cette scĂšne avait pour but de faire croire au spectateur que le pseudo-scĂ©nariste du film Snuff violait une des actrices du film The Slaughter avant de la tuer de maniĂšre trĂšs barbare[1]. Cette scĂšne crĂ©e une polĂ©mique qui dĂ©bouche sur des enquĂȘtes policiĂšres.

Cannibal Holocaust (1980) de Ruggero Deodato présente des scÚnes de meurtres d'animaux et humains d'une rare violence, mais également le viol d'une femme que l'on verra par la suite empalée. Seule la barbarie animale fut cependant avérée, les acteurs ayant affirmé au procÚs de Deodato que le reste était faux.

La série de films japonais pornographique Guinea Pig de Hideshi Hino, notamment le premier opus (Devil's Experiment) et le second (Flowers of Flesh and Blood), crée la polémique en embrouillant volontairement le spectateur. L'aspect du film est si réaliste qu'il laisse croire au spectateur qu'il regarde d'authentiques snuff movies, bien que tout soit factice.

PhénomÚnes affiliés

Si le snuff movie tel que reprĂ©sentĂ© par l'imaginaire collectif semble plus appartenir Ă  la lĂ©gende qu'Ă  une rĂ©alitĂ© tangible, les agressions et les meurtres filmĂ©s existent effectivement. Face Ă  la mort (en anglais Faces of Death) est encore un autre genre : c'est un film qui se veut documentaire sur les diffĂ©rentes formes que peut revĂȘtir la mort. Il mĂ©lange des morts rĂ©elles (d'animaux et d'humains) avec des mises en scĂšne Ă©videntes (exĂ©cution d'un condamnĂ© sur la chaise Ă©lectrique).

Avec Internet, la tendance est au dĂ©veloppement de la diffusion de ce genre de films[2] - [3]. Sur la toile circulent des vidĂ©os montrant des mises Ă  mort ou tortures en temps de guerre ou de guĂ©rilla, des lynchages, des morts violentes par accident, etc. En 2004 et 2005, certains de ces films ont beaucoup fait parler d'eux car ils ont fait Ă©cho Ă  l'actualitĂ© : il s'agit des vidĂ©os diffusĂ©es par des groupuscules extrĂ©mistes et montrant la dĂ©capitation d'otages, notamment amĂ©ricains, aprĂšs la seconde guerre d'Irak. Si les raisons de la consommation de tels films ou images ont quelques ressemblances avec celles qu'on prĂȘte aux consommateurs de snuff movies (fascination pour la violence et la mort, pulsion de destruction, voire de perversion dans certains cas), leur production n'obĂ©it pas Ă  la mĂȘme logique. Dans le snuff movie tel qu'il est dĂ©fini, la mise Ă  mort elle-mĂȘme n'a pour objectif que l'excitation morbide voire sexuelle qu'elle peut engendrer et donc, en arriĂšre-plan, le profit financier que peut apporter un tel matĂ©riel. Dans ces autres types de films, les mises Ă  mort ont d'autres raisons incluant notamment guerre, idĂ©ologie, extrĂ©misme religieux, haine et colĂšre d'une foule, et leur captation est souvent fortuite ou bien effectuĂ©e Ă©galement pour des raisons idĂ©ologiques (frapper l'opinion publique, etc.).

En 2007, des meurtres atroces commis en Ukraine par deux adolescents connus sous le nom de fous de Dniepropetrovsk pourraient s'apparenter au phĂ©nomĂšne snuff puisqu'au moins un des crimes a Ă©tĂ© filmĂ© par ses auteurs, celui de SergueĂŻ Yatzenko, avant d'ĂȘtre diffusĂ© sur Internet.

Le meurtre de Lin Jun par Luka Rocco Magnotta aussi. Lin Jun Ă©tait un Chinois installĂ© au Canada. Le [4], une vidĂ©o montĂ©e de prĂšs de 11 minutes[5] - [6] - [7] est mise en ligne sur le site Internet Bestgore.com. Un homme ligotĂ© – non identifiĂ© – apparaĂźt. C’est ensuite Jun Lin qui apparaĂźt sur la vidĂ©o, dĂ©jĂ  mort, Ă©gorgĂ© et Ă  qui Magnotta coupe une fesse avec un couteau et une fourchette, sans que l’on sache s’il s’agit d’un vĂ©ritable acte de cannibalisme[8]. La mise Ă  mort n’a pas Ă©tĂ© filmĂ©e. Le cadavre de la victime est ensuite mutilĂ©, dĂ©membrĂ© et violĂ©[6] - [5] - [9]. La vidĂ©o a comme fond sonore la chanson du groupe New Order et bande originale du film American Psycho, True Faith[10]. DĂšs le , sous diffĂ©rents pseudonymes, Magnotta a publiĂ© sur des forums des commentaires annonçant la publication dans le web profond d’une vidĂ©o : 1 Lunatic 1 Ice Pick[8]. Il est arrĂȘtĂ© Ă  Berlin le . Lors de son procĂšs, il reconnaĂźt les faits, mais plaide la dĂ©mence passagĂšre ; il est reconnu coupable et condamnĂ© Ă  la prison Ă  vie.

En 2021, le collectif Stop Fisha, qui lutte contre les violences sexistes diffusées sur le web, alerte les plate-formes de diffusion de contenus sur la présence de vidéos de meurtres de femmes sur ces derniÚres et pointe leur absence de réaction face au phénomÚne malgré leur large diffusion et les nombreux signalements.

Caractéristiques

Le snuff movie, du terme anglais to snuff out, « mourir »[11] et du mot snuffen ou snuppen[12], est une vidĂ©o dans laquelle un ou plusieurs individus sont torturĂ©s et/ou tuĂ©s, avec ou sans consentement. Dans un tel film, il est suggĂ©rĂ© que ce ne soit pas un acteur qui mime la mort mais une personne qui est vĂ©ritablement assassinĂ©e. Ce genre de film circulerait ensuite dans un circuit fermĂ© de riches amateurs de crimes oĂč les cassettes s'achĂšteraient Ă  prix d’or.

Les rumeurs sur l'existence des snuff movies existent depuis les annĂ©es 1970, mais ces films restent toutefois considĂ©rĂ©s comme une lĂ©gende urbaine[13] - [14]. La premiĂšre utilisation du terme snuff movie est dans un livre publiĂ© en 1971 par Ed Sanders, The Family: The Story of Charles Manson's Dune Buggy Attack Battalio. Dans le livre, un membre anonyme de la Famille Manson allĂšgue que la Famille Ă©tait impliquĂ©e dans la fabrication d'un tel film en Californie pour enregistrer leurs meurtres. Toutefois, il admet qu'il n'a jamais vu la vidĂ©o en question et que cette information n'Ă©tait qu'une rumeur qui circulait. L'usage mĂ©taphorique du terme snuff pour dĂ©signer le meurtre semble ĂȘtre dĂ©rivĂ© d'un verbe signifiant « moucher une bougie Â». Le mot a Ă©tĂ© utilisĂ© comme tel dans l'argot anglais autrefois.

Le débat sur les snuff movies pose aussi la question de la fascination des humains pour la violence réelle[15].

Les archives historiques montrant des images violentes, comme par exemple les vidĂ©os de massacre de juifs par peloton d'exĂ©cution, ne sont pas considĂ©rĂ©s comme des snuff movie et peuvent donc ĂȘtre lĂ©galement visionnĂ©s et diffusĂ©s.

Polémiques sur son existence

En 2001, la journaliste française Sarah Finger publie un ouvrage relatant son enquĂȘte de deux annĂ©es sur le phĂ©nomĂšne des snuff movies, notamment auprĂšs d'Interpol et du FBI[13]. Elle y explique pourquoi elle met en doute Ă  ce jour l'existence de ces films et semble les ranger dans le domaine des lĂ©gendes urbaines et des rumeurs circulant sur Internet. Le sociologue Jean-Bruno Renard estime Ă©galement que les snuff movies sont sans doute une lĂ©gende[16] - [17].

Cependant, d'aprĂšs un article du journal britannique The Observer, les autoritĂ©s russes ont en l'an 2000 procĂ©dĂ© Ă  l'arrestation de Dmitri Vladimirovitch Kouznetsov, 30 ans, rĂ©alisateur russe de vidĂ©os de type snuff contenant du viol, de la torture et le meurtre rĂ©els d'enfants. Toujours d'aprĂšs l'article, l'enquĂȘte montre que l'individu Ă©coulait Ă  prix d'or sa production dans des pays comme la Grande-Bretagne ou l'Italie Ă  destination d'une clientĂšle sadique et pĂ©dophile[18]. Toutefois, en dĂ©finitive, la justice russe ne semble pas avoir retenu contre lui la qualification de meurtre : Kouznetov semble avoir Ă©tĂ© condamnĂ© Ă  3 ans de prison pour production et distribution de pornographie infantile[19].

Cas notable

En , Peter Scully est arrĂȘtĂ© pour avoir prĂ©tendument transfĂ©rĂ©, sous forme de flux continu dans le web profond[20], des vidĂ©os pay-per-view de lui-mĂȘme abusant sexuellement, torturant et tuant de jeunes filles. Les vidĂ©os de ces actes furent vendues et circulĂšrent aussi sur divers sites torrent. L'une de ces vidĂ©os est Daisy's Destruction. On y voit une complice de Peter Scully, Liezyl Margallo, torturer, violer et, au moins dans un cas, tuer des petites filles ĂągĂ©es de 18 mois Ă  12 ans. Alors qu'ils cherchaient Scully aux Philippines, les enquĂȘteurs ont rĂ©ussi Ă  dĂ©couvrir le sort des trois principales victimes de la vidĂ©o. Liza a Ă©tĂ© retrouvĂ©e en vie, tout comme Daisy, bien que son traitement ait Ă©tĂ© si vicieux qu'elle souffre de blessures physiques durables. Cindy, onze ans, a Ă©tĂ© assassinĂ©e par Scully. Avant d'ĂȘtre Ă©tranglĂ©e Ă  mort avec une corde, la jeune fille a Ă©tĂ© victime de viols et de tortures et a Ă©tĂ© forcĂ©e de creuser sa propre tombe. Scully s'est filmĂ© en train de tuer Cindy.

Culture populaire

Cinéma

De nombreux films se sont inspirĂ©s de la lĂ©gende du snuff movie[21]. DĂšs 1960, Le Voyeur de Michael Powell raconte l'histoire d'un homme qui assassine de jeunes femmes tout en les filmant avec une camĂ©ra portable. À la suite du succĂšs de Snuff qui popularise le mythe des snuff movies dans les annĂ©es 1970, d'autres films se mettent Ă  aborder ce thĂšme. En 1979, Hardcore de Paul Schrader est le premier film hollywoodien Ă  s'intĂ©resser au phĂ©nomĂšne et Ă  parler des liens entre le milieu pornographique et le snuff movie[22]. En 1976, le film Ă©rotique Black Emmanuelle en AmĂ©rique de Joe D'Amato fait d'ailleurs parler de lui avec une scĂšne trĂšs rĂ©aliste de snuff movie[23].

Le snuff movie sert d'intrigue Ă  de nombreux thriller comme dans 8 millimĂštres de Joel Schumacher (1999), oĂč un dĂ©tective privĂ© enquĂȘte sur la vĂ©racitĂ© d'un snuff movie qu'un milliardaire rĂ©cemment dĂ©cĂ©dĂ© aurait gardĂ© en secret, ou bien dans Strange Days de Kathryn Bigelow (1995), oĂč un enquĂȘteur doit visionner un snuff movie pour trouver des indices et retrouver le coupable du meurtre d'un proche, ou encore dans Tesis (1996), premier long-mĂ©trage de Alejandro AmenĂĄbar, plusieurs fois rĂ©compensĂ©. Dans le film multi-primĂ© VidĂ©odrome de David Cronenberg (1985), un dirigeant d'une chaĂźne tĂ©lĂ©visĂ©e dĂ©couvre une transmission pirate entiĂšrement consacrĂ©e aux snuff movies.

Dans The Brave, premier film réalisé par Johnny Depp sorti en 1997, Rafaël (Johnny Depp) est un jeune homme désenchanté. Pour assurer l'avenir de sa famille qui vit dans un bidonville il conclut un marché avec un producteur (Marlon Brando) : dans une semaine il mourra sous les yeux d'une caméra pour son film.

Le film d'horreur et le cinéma gore exploitent évidemment le thÚme. La nouvelle vague du cinéma d'horreur, incarné par le Splat Pack, s'en inspire fréquemment comme Saw de James Wan et les Hostel d'Eli Roth[21].

Certains films underground essaient volontairement de brouiller les pistes entre ce qui relĂšve de la rĂ©alitĂ© et la fiction, parfois en travestissant volontairement leur film en snuff movie (August Underground, The Human Centipede (First Sequence)). Le court-mĂ©trage Pig (1998) fait intervenir un tueur incarnĂ© par le chanteur gothique Rozz Williams (Ă©galement corĂ©alisateur) qui torture sa victime et la tue. Si la mort est bien simulĂ©e, les blessures infligĂ©es Ă  la victime sont bien rĂ©elles, Rozz Williams dĂ©sirant exorciser ses propres dĂ©mons avec le film. Le long-mĂ©trage homonyme Pig, tournĂ© par Adam Mason en 2010 dans un contexte underground, laisse finalement exploser un dĂ©chaĂźnement de violence et de torture complaisamment mis en scĂšne, qui brouille les limites, par son rĂ©alisme, entre le gore extrĂȘme et le snuff movie tant le spectateur est pris Ă  tĂ©moin[24], dĂ©notant une volontĂ© graphique et esthĂ©tique d'absolu dans le rĂ©alisme explicite, sans ellipse, commune plus gĂ©nĂ©ralement Ă  tous les splatters, dont l'archĂ©typal Violent Shit[25]. En 2007, Snuff 102 de l’argentin Mariano Peralta, montrant les tortures d'un psychopathe sur trois femmes, devient cĂ©lĂšbre en crĂ©ant un scandale lors de sa diffusion au festival international du film de Mar del Plata. Sa rĂ©putation de film le plus choquant jamais rĂ©alisĂ© lui vaut d'ĂȘtre interdit dans de nombreux pays. D'autres films ont eu l'ambition d'aller encore plus loin dans la monstration de l'inconcevable, tels A Serbian Film ou Philosophy of a Knife. À noter que ces films underground de fiction, qui utilisent le snuff comme prĂ©texte Ă  l'exhibition de l'obscĂ©nitĂ© de la violence, ressortissent au genre dit « torture porn » (comprenant entre autres les trois August Underground, The Butcher, film corĂ©en de Kim Jin-Won de 2007 ou encore Grotesque, long-mĂ©trage du Japonais KĂŽji Shiraishi rĂ©alisĂ© en 2009).

Le snuff movie dans les films peut aussi servir Ă  amener une rĂ©flexion sur le pouvoir des images et les rapports entre l'Homme et la violence, comme dans Tesis d’Alejandro Amenabar (1996)[22] - [21]. Dans les annĂ©es 1970, la rumeur voulait que ces films soient tournĂ©s en AmĂ©rique du Sud mais aprĂšs la chute du mur de Berlin et le dĂ©veloppement de la mafia russe, les cinĂ©astes ont commencĂ© Ă  dĂ©placer le snuff movie dans les pays d'Europe de l'Est (TĂ©moin muet, Gunblast Vodka, Hostel, A Serbian Film
)[22] - [21].

Aussi, dans le film Sinister, les meurtres des différentes familles sont présentées sous forme de snuff movies.

Autres supports

Le snuff movie est aussi devenu un thÚme exploité dans la littérature :

  • Chris Carter dans son thriller La marque du tueur, aborde ce thĂšme.
  • Maurice G. Dantec aborde ce sujet dans son roman la SirĂšne rouge (1993) oĂč la jeune hĂ©roĂŻne fuit sa mĂšre aprĂšs avoir dĂ©couvert qu'elle est productrice de snuff movies[2], ainsi que dans Les Racines du mal (1995).
  • La romanciĂšre amĂ©ricaine Donna Leon, qui vit Ă  Venise, aborde le sujet au cours de son roman Le Prix de la chair, dans lequel le commissaire Guido Brunetti est aux prises avec une organisation d'importation de prostituĂ©es, yougoslaves notamment, et de tournage de snuff-movies dans l'ex-Yougoslavie.
  • Le roman policier NĂ©croprocesseurs de Jacques Vettier (prix Sang d'encre, Vienne 1999) a pour toile de fond le snuff movie. Rafael, derniers jours de Gregory Mcdonald (1991) raconte les derniers jours d'un homme qui a acceptĂ© de jouer dans un snuff movie pour sauver sa famille du besoin ; il a Ă©tĂ© adaptĂ© au cinĂ©ma par Johnny Depp sous le titre de The Brave.
  • Le lit de bĂ©ton de Laurent FĂ©tis raconte l'histoire d'un rĂ©alisateur de snuff movies.
  • La mort en prime time de Jean-Luc Bizien (prix du roman d'aventure, 2002) raconte l'histoire de jeunes gens qui s'entretuent dans une Ă©mission de tĂ©lĂ©-rĂ©alitĂ©.
  • La mort leur va si bien de Peter James (2006) est un thriller ayant pour thĂšme la crĂ©ation et la diffusion de snuff movies par des malfaiteurs.
  • Snuff de Chuck Palahniuk (2009) suit une reine du porno qui plonge dans l’univers glauque des snuff-movies. Dans Bikini, de James Patterson (2009), le personnage principal enquĂȘte sur un tueur en sĂ©rie qui vend ses services Ă  un groupe de riches amateurs de snuff movies en filmant ses exĂ©cutions.
  • L'intrigue du roman DĂ©molition de Nada (Ă©d. Baleine, 2011) est conditionnĂ©e par l'assassinat d'une actrice au cours d'un snuff movie.
  • MurderProd de Kriss VilĂ  (Trash Ă©d., 2014, coll. Trash n° 7) est un roman d'horreur dont l'action se dĂ©roule dans le milieu du snuff movie.
  • Un rĂ©alisateur de snuff movies fait partie des personnages importants pour l'intrigue dans Monsieur MalaussĂšne de Daniel Pennac.
  • Dans la sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e True Detective, les enquĂȘteurs recherchent un tueur en sĂ©rie aux crimes satanistes et pĂ©dophiles et finissent par dĂ©couvrir qu'il est reliĂ© Ă  un rĂ©seau de personnes riches qui s'Ă©changent des snuff movies dans lesquels on peut voir des crimes d'enfants lors de rites sataniques.
  • Dans la sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e American Horror Story, au cours de la saison 4 Freak Show dans l'Ă©pisode 4, Edward Mordrake incite Elsa Mars (interprĂ©tĂ©e par Jessica Lange) Ă  raconter comment elle a perdu ses jambes. Elle explique cela par un snuff movie dont elle est victime en Allemagne dans les annĂ©es 1930.

On découvre alors une scÚne montrant le tournage d'un snuff movie durant lequel les jambes d'Elsa sont découpées à la tronçonneuse.

  • La chanson Snuff du groupe de nu-metal Slipknot, fait rĂ©fĂ©rence Ă  ce phĂ©nomĂšne.
  • Le livre de Maxime Chattam : La Promesse des tĂ©nĂšbres, raconte l'histoire de Brady O'Donnel qui, enquĂȘtant sur la mort d'une prostituĂ©e, va rapidement entrer dans l'industrie cachĂ© ou underground du snuff film.
  • Le manga japonais Dead Tube raconte l'histoire d'un Ă©colier qui deviendra malgrĂ© lui le cameraman d'une de ses camarades, rĂ©alisant des snuff movies pour les vendre sur un site Internet.
  • Dans le roman Les particules Ă©lĂ©mentaires de Michel Houellebecq, le personnage de David Di Meola est un sataniste qui s'adonne Ă  des snuff movies.
  • Dans le roman Baba Yaga, un des contes interdits, le thĂšme est Ă©voquĂ© Ă  plusieurs reprises et expliquĂ©. On retrouve notamment une scĂšne de snuff explicitement dĂ©taillĂ©e par l'auteur.

Le snuff movie se retrouve aussi dans la bande dessinĂ©e, comme dans le diptyque Golden Gate (2000) / Shadow (2002) de la sĂ©rie Largo Winch oĂč le sujet des snuff movies reprĂ©sente une bonne part de l'intrigue. Un autre exemple est la sĂ©rie Le RĂ©seau Bombyce de Cecil et Corbeyran qui commence avec la dĂ©couverte d'un snuff movie par deux voleurs.

Certains jeux vidĂ©o explorent Ă©galement cet univers. Dans Manhunt (2003), le joueur contrĂŽle un condamnĂ© Ă  mort dont la vie est rachetĂ©e pour participer Ă  une gigantesque chasse Ă  l'homme filmĂ©e. Bloody Good Time (2010) met en scĂšne des acteurs qui doivent s'entretuer devant les camĂ©ras d'un rĂ©alisateur. Dans Vampire: The Masquerade - Bloodlines, le joueur est amenĂ© Ă  enquĂȘter sur un film dans lequel une jeune femme est mise en piĂšces par des monstres (qui s'avĂšrent ĂȘtre des goules). Dans Grand Theft Auto: Liberty City Stories, JD O'Tool filme le joueur Ă  son insu pendant qu'il assassine un gangster. Quant au jeu Mad World sorti sur Wii en 2009, le protagoniste joue dans une tĂ©lĂ©-rĂ©alitĂ© prĂŽnant mises Ă  mort spectaculaires entre candidats. Dans Grand Theft Auto V (2013), le thĂšme est abordĂ© lors d'une mission.

Notes et références

  1. (en) Scott Aaron Stine, « The Snuff Film: The Making of an Urban Legend », sur Skeptical Inquirer, (consulté le ).
  2. Mathieu Bollon, « Snuff Story », sur RING, (consulté le )
  3. Les « Red Rooms » du deep web: du mythe à la réalité, 7 juin 2018, par Valentine Leroy
  4. (en) « Police on dismembered victim », sur CBC, Montréal, (consulté le ).
  5. (en) « Police wage unsuccessful campaign to remove ‘frickin’ horrible’ Luka Rocco Magnotta video from web », sur National Post, (consultĂ© le ).
  6. (en) « Luka Rocco Magnotta: Online reaction to video reveals a disturbing appetite for gore », sur Toronto Star, .
  7. (en) « Luka Rocco Magnotta: Toronto police dismissed Saturday tip-off about dismemberment video as ‘fake’ », sur National Post, (consultĂ© le ).
  8. Stéphane Bourgoin, Le dépeceur de Montréal, émission L'heure du crime sur RTL, 27 août 2012
  9. (en) Petti Fong, Andrew Chung, Hilda Hoy, « Luka Rocco Magnotta: Foot and hand sent to Vancouver schools », sur Toronto Star, (consulté le ).
  10. (en) Andrew Chung, « Luka Rocco Magnotta: Montreal murder victim is missing man from China, police say », sur thestar.com, Toronto Star, (consulté le ).
  11. AndrĂ© Roy, Dictionnaire gĂ©nĂ©ral du cinĂ©ma : Du cinĂ©matographe Ă  internet : art, technique, industrie., Les Éditions Fides, , 517 p. (ISBN 978-2-7621-2787-4 et 2-7621-2787-4, lire en ligne), p. 406.
  12. (en) Wycliffe's Bible in Wycliffe tr. (i.e. 1384) Exodus xxv.38 where the snoffes ben quenchid; cf. xxxvii.23.
  13. Sarah Finger. La Mort en direct, Snuff movies, Le Cherche midi Ă©diteur, Paris.
  14. (en) Barbara Mikkelson, « A Pinch of Snuff », sur snopes.com, (consulté le ).
  15. Pierrette Poncela, DĂ©linquances des jeunes : quels actes ?, quelles rĂ©ponses juridiques ?, Éditions L'Harmattan, (ISBN 978-2-296-09064-4 et 2-296-09064-8), p. 157-158.
  16. VĂ©ronique Campion-Vincent et Jean-Bruno Renard, LĂ©gendes urbaines - Rumeurs d'aujourd'hui, Ă©ditions Payot, Paris, 2002.
  17. Véronique Campion-Vincent et Jean-Bruno Renard, De source sûre : nouvelles rumeurs d'aujourd'hui, éditions Payot, Paris, 2002, 383 p.
  18. (en) « British link to 'snuff' videos », sur The Observer, (consulté le ).
  19. (en) « Calls Made for Crack Down on Vice », sur The St. Petersburg Time, (consultĂ© le ), In two recent convictions, a Moscow court sentenced a man identified only as Kuznetsov to three years for distributing child pornography. For example, Moscow’s Dorogomilovsky district court reviewed a criminal case against citizen, Kuznetsov, for distribution of child pornography, including sexual acts with children, on the internet network. Kuznetsov was sentenced to three years imprisonment. (UNICEF), [PDF] HUMAN TRAFFICKING IN THE RUSSIAN FEDERATION report (consultĂ© le 13 novembre 2012).
  20. (en) « Peter Gerard Scully made Philippines children dig own grave: victims », The Sydney World Herald (consulté le ).
  21. Romain Le Vern, « Le snuff movie au cinéma », sur Excessif.com, (consulté le ).
  22. Manu, « Tesis », sur Trouver Objet Caché, (consulté le ).
  23. « Black Emanuelle en Amérique] », sur psychovision.net (consulté le ).
  24. « Pig », sur Horror News (consulté le ).
  25. (en) Snuff movie sur l’Internet Movie Database.

Voir aussi

Bibliographie

  • Mikita Brottman, Offensive Films, Vanderbilt University Press, 2005 (ISBN 0-8265-1491-X)
  • Laurent Duroche, « Longue vie Ă  la chair morte : gore et snuff movie », Mad movies : il Ă©tait une fois la rĂ©volution gore, hors sĂ©rie no 23, , p. 78-81
  • Sarah Finger, La Mort en direct : les snuff movies, Le Cherche midi, 2001 (ISBN 2-86274-866-8)
  • Murielle Gagnebin et Julien Milly, Les Images honteuses, Éditions Champ Vallon, 2006 (ISBN 2-87673-452-4)
  • Antonio Dominguez Leiva et Simon LaperriĂšre, Snuff movies : naissance d'une lĂ©gende urbaine, Le Murmure, 2013 (ISBN 978-2-915099-76-8)

Article connexe

Lien externe


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