Accueil🇫🇷Chercher

Sidi M'Hamed Ben Ali

Sidi M’Hamed Ben Ali est le chef-lieu de commune et de daïra dans la wilaya de Relizane en Algérie.

Sidi M'Hamed Ben Ali
Sidi M'Hamed Ben Ali
Sidi M'Hamed Ben Ali et la Plaine du Gri derrière
Noms
Nom arabe سيدي امحمد بن علي
Nom amazigh ⵙⵉⴷⵉ ⵎⵃⴰⵎⴻⴷ ⴱⴻⵏ ⵄⵍⵉ
Administration
Pays Drapeau de l'Algérie Algérie
Wilaya Relizane
Daïra Sidi M'Hamed Ben Ali
Code postal 48003
Code ONS 4808
Démographie
Gentilé Renaultois
Population 20 096 hab. (2008[1])
Densité 254 hab./km2
Géographie
Coordonnées 36° 08′ 41″ nord, 0° 50′ 35″ est
Altitude 496 m
Min. 350 m
Max. 500 m
Superficie 79,15 km2
Localisation
Localisation de Sidi M'Hamed Ben Ali
Localisation de la commune dans la wilaya de Relizane
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Voir sur la carte topographique d'Algérie
Sidi M'Hamed Ben Ali
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Voir sur la carte administrative d'Algérie
Sidi M'Hamed Ben Ali
Géolocalisation sur la carte : Algérie (nord)
Voir sur la carte topographique d'Algérie (nord)
Sidi M'Hamed Ben Ali

    Pendant la colonisation française, elle s'appelait Renault, en mémoire du général Pierre Hippolyte Publius Renault[2] . Elle est située dans la région montagneuse du Haut Dahra et est considérée comme la capitale de sa partie orientale[3] .

    La ville fut fondée en 1874[4] sur les vestiges de la ville romaine engloutie Masuna[5] - [6] - [7]

    Toponymie

    La ville doit son nom à un dignitaire religieux et Cadi exégète de la région: Mohammed Ben Ali El-Medjadji qui y s'est installé en XVème siècle dont le Mausolée côtoie la vieille mosquée " Masdjid Quba "

    Époque coloniale française

    Le centre de peuplement colonial de la ville de Mohamed Ben Ali est dénommé Renault en Juillet 1874 par les autorités françaises en mémoire du général Pierre Hippolyte Publius Renault qui fut général de l'armée d'Afrique, gouverneur de l'Algérie , tué à champigny en 1870 . En raison de sa position stratégique, une petite ville coloniale y est implantée, Renault la nouvelle capitale du Haut Dahra[8].

    Époque de l'Algérie indépendante

    Après l'indépendance de l'Algérie, la ville a été rebaptisée par son nom d'origine: Sidi M'hamed Ben Ali.

    Démographie

    La commune comptait 20 096 habitants en 2008[1], pour une superficie de 80,00 km2 , la population est passée de 17,072 habitants en 1988 à 20 096 habitants en 2008 , avec un changement démographique annuel de 1,7%. La Daira de Sidi M'hamed Ben Ali avec ses trois communes compte 67 995 habitants pour une superficie de 609,24 km2 . C'est la 4e Daira la plus peuplée au niveau de La Wilaya de Relizane[9].

    Évolution démographique
    1998 2008
    17 07220 096
    (Source : recensement[10])

    Ethnographie

    Les habitants de Sidi M'hamed Ben Ali sont les Renaultois .Comme dans tout le Dahra, la quasi-totalité des Renaultois sont issus de la grande tribu berbère zenète " Maghraoua ", avec la présence notable de quelques familles cherifiennes , kouloughlis et Kabyles. Sachant que l'invasion hillalienne n'a quasiment pas touché ce coin du Dahra nommé anciennement Bastion fortifié des Maghraouas selon Luis del Mármol Carvajal [11] .

    Répartition des tribus Maghraouas
    Description du Dahra en 16ème siècle selon Luis del Mármol Carvajal

    Langues et dialecte local

    On trouve plusieurs toponymie et expressions berbères zenètes dans le parler arabe renaultois (Darija ) tels que :

    - Toponymies : Touares, Timezlatou, Tala,Tamdjet, Tanesrat, Mediouna, Beni Zentis, Ain Toumghart , Gri , Taougrite, Zenatia, Kaf Azrou, Titaouine, Oued Kouhlal...

    - Expressions :

    Français Parler Renaultois Arabe
    Grand-père Dada جدي
    Grand-mère Nana جدتي
    Belle-mère Lella حماة
    Pousse Admer إدفع
    Avale Yasret يبتلع
    Frelon Arzouzi زنبور
    Reptile Tamejdamed سحلية
    L’ispaghul Talma سبانخ
    Fleurs Lelouch ورد
    Assiette Zarf صحن
    Tout droit Nichen الأمام
    Champignon Tareghla فطر
    Pluie Ennou مطر
    Ortie Zitouf قراص
    Grande Mauve Medjir خبازة
    Papillon Fertatou فراشة
    Tasse Oualal إناء
    Hirondelles Tifleles سنونو
    Table Tifour طاولة
    Tortue Fakroun سلحفاة
    Khit-Errouh Zerouf خيط الروح
    Coq Serdouk ديك
    Lapin Egnin أرنب
    Moineau Zawech طائر
    Bœuf Ouakrif ثور
    Insecte Baâouch حشرة
    Froid Semikri برد
    Misère Temara بؤس
    Amère Messous مر
    Grêle Tebrouri البرد
    Verrou Zekroum قفل
    Figue Kermous تين

    Localités

    En 1984, la commune de Sidi M'hamed Ben Ali est constituée des Localités suivantes [12] : Sidi M'hamed Ben Ali centre, Chaib Draa, Ain Metboul, Lemaïlia, Sidi Khalfi, Laouilia, Ouled Ben Sahli

    Géographie

    Sidi M'hamed Benali est campée sur une crête collineuse de 496 m à l'extrémité sud du Massif du Dahra , elle domine les deux plaines agricoles du Gri vers le Nord est et Touares vers le Sud ouest .

    Localisation

    Sidi M'Hamed Ben Ali est situé au nord de la wilaya de Relizane dans les hauteurs du Dahra , à 211 km d'Alger , 143 km d'Oran et d'environ 38 km seulement de La côte[13].

    Communes limitrophes de Sidi M'Hamed Ben Ali
    Dahra Taougrite Taougrite
    Mediouna Sidi M'Hamed Ben Ali Aïn Merane
    El Guettar Mazouna Mazouna

    Climat

    Le climat de Sidi M'hamed Ben Ali est méditerranéen avec été chaud et un hiver très froid. La classification de Köppen est de type Csa. La température moyenne est de 17.6⁰C et la moyenne de précipitation et pluviométrie annuelle est d'environ 488 mm [14] .

    Sidi M'hamed Ben Ali sous la neige 2012

    Faune et Flore

    • La forêt de Timezlatou à l'entrée sud de la ville.
    • La plaine du Gri en nord est de la ville
    • Colline de Touares en sud ouest de la ville

    Hydrographie

    - Oued Gri : il traverse la Plaine du Gri et coule au nord de Sidi M’hamed Ben Ali dans une dépression des marnes helvetiennes ,il représente un affluent principal pour l'oued Kramis.

    - Oued Kramis : il se jette dans le barrage Kramis wilaya de Mostaganem , ce barrage est considéré comme le principal fournisseur hydrique de la ville de Sidi M'hamed Ben Ali et les villes voisines. une partie importante du barrage est située sur le territoire de la Daira de Sidi M'Hamed Ben Ali plus précisément au niveau de la commune de Mediouna [15]

    Plaine agricole à Sidi M'hamed Ben Ali
    Barrage Kramis depuis Mediouna

    Transport

    Routes

    la ville est traversée par 3 routes nationales formant un véritable carrefour entre les trois wilayas de Relizane, Chlef et Mostaganem :


    - la N90 selon un axe sud - ouest qui mène à Mostaganem vers l'ouest via Mediouna et à l'Autoroute Est- Ouest vers le sud via Mazouna.

    - La N19A vers l'est qui la relie à Chlef via Aïn Merane

    - La W87 vers le nord qui la relie à Taougrite et Le Littoral via Ain Metboul.

    Histoire

    Préhistoire

    La région du Dahra et en particulier celle de Sidi M'Hamed Ben Ali fut un lieu d'activité humaine depuis l'Âge de la pierre antique en raison de sa situation stratégique, sa richesse en terres fertiles, en eaux abondantes, et en vastes zones forestières qui abritent différentes espèces animales comme l'ont révélées Les fouilles archéologiques entreprises en XIXe siècle et XXe siècle, à partir desquelles plusieurs artefacts , anciens outils , Pierres polies de silex, de grès et de cristal de roche, des pots et des ossements ont été découvertes dispersées dans des grottes à la fois au mont Sidi Saïd et Oued Tala d'où l'homme préhistorique a fait des habitats et des établissements primitifs[16] .

    Antiquité

    Sidi M'hamed bin Ali a connu la succession de plusieurs civilisations numidie , punique et romaine , dont l'un des plus anciens témoignages sont les vestiges de la ville antique Timici Timici (en) dans les hauteurs du village " Ain Metboul " actuellement situé au nord-est du centre de la commune. Timici était une ville commerciale et militaire établie par les puniques au IVe siècle av. J.-C. pour contrôler la riche plaine du Gri et pour sécuriser la route commerciale qui la traversait vers le port d'Arsonaria au nord tout en surveillent les mouvements des tribus indigènes berbères . L'historien latin Pline l'Ancien souligne l'importance de la région de Dahra en termes de blé et d'huile, qui étaient exportée vers les plus grandes villes de l'empire romain à cette époque. Construite sur un haut plateau rocheux, Timici était soumise à l'autorité du royaume de Numidie de 202 av. J.-C. jusqu'à sa chute aux mains des Romains en 46 après J.-C.[17] - [18]

    Ruines et villes Romaines au niveau du Dahra occidental

    Au début du Ier siècle de notre ère, la région a vecu la pénétration de la tribu berbère Maghraoua, qui habitait les environs d'Icosium , dans le haut Dahra et le bassin de Chelif , sur ordre du roi Ptolémée de Maurétanie , par suite la tribu a étendu son influence sur toute la partie comprise entre Tipaza vers l'est jusqu'à Mostaganem vers l'ouest, elle sera nommée donc " Mont Maghraoua" ou " Bled Maghraoua ".

    Au IIe siècle de notre ère, les Romains rénovèrent et fortifièrent le château de Timici et le port d'Arsonaria au nord. Parallèlement, la région a connu une importante expansion humaine et urbaine , le clan amazigh "Régis Masunay Gentys" s'est installé au centre actuel de la ville de Sidi M'hamed Ben Ali , une ville berbéro-romaine s'est développé dans la partie basse de ville, la fontaine de " Sebalat Essoug " et les anciens tunnels de pierre au cimetière chrétien en sont encore témoins, en plus de trois stèles et pierres tombales retrouvées à la fois dans le jardin du Colon "Auguste Collin" et les fondations de la Mairie de Renault pendant la période de l'occupation française, les 2 premieres contiennent des inscriptions en Libyque en calcaire:

    - La première plaque indique : « Kadat, Kaku fils de Bakou ».

    - La seconde : « Ohirtep, Kaku Kadeton, fils de sabab Bahit, Kakaz Tamo, Dalit Veneno, Dade».

    Et la troisième représente une mémoria de martyrs donatistes datant de 329 ap.J.-C écrite en Latin . Les trois pierres sont exposés actuellement au Musée national Zabana d'Oran . La découverte indique, selon l'historien Moulay Belhamissi , la résidence de la tribu berbère donatiste appelée « Régis Masunay Gentys » au centre-ville de Sidi M'hamed Ben Ali actuellement qui s'appelait Masuna « MASUNN» à l'époque. il ajoute aussi dans son livre " Histoire de Mazouna " que les pierres avec lesquelles le village coloniale Renault a été construit provenaient des restes de cette cité[19] - [7] - [20].

    Stèle libyque en calcaire trouvée dans les fondations de la Mairie de Sidi M’hamed Ben Ali
    la fontaine romaine

    Destruction de Timici et Masuna

    Il est probable que Timici et Masuna aient été détruits par les Byzantins en 540 après j.c en réaction à la participation des habitants à la révolte du roi Mauritanien Masuna [21]

    Période Islamique

    La tribu Maghraoua , qui vivait dans les environs de Sidi M'hamed ben Ali , fut la première des tribus berbères à embrasser l'Islam lors de son apparition. Le chef de la tribu Ouezmar Ibn Saclab a initié une visite au calife Othmân ibn Affân , qu'Allah soit satisfait de lui, à Médine en l'an 25 AH correspondant à 645 après JC , il a embrassé l'islam , puis retourna vers son peuple au mont Maghraoua ( Mont Dahra et bassin de Chelif ) et il les invita à l'islam, alors ils se sont tous convertis volontairement, Il est noté que Maghraoua était l'une des tribus berbères les plus fortes, les plus nombreuses, selon Ibn Khaldoun (un tiers des Berbères) à l'époque[22].

    Période ottomane

    Sidi M'hamed ben Ali est devenu un carrefour de liaison et de rencontres entre les tribus de la région et la ville voisine de Mazouna , la capitale du Beylik de l'Ouest de 1563 à 1701, où elle a connu l'établissement d'un marché au lieu-dit "Sebalat Soug ". De même, le grand Alim et Moufti Sidi Mohammed Ben Ali El-Medjadji (1538-1599 après J.-C) avait l'habitude de fréquenter le marché de la région, dans lequel il a établi une petite medersa, voire une zaouïa où il donnait des cours de théologie, des sermons et des fatwas pour arbitrer les conflits et répondre aux doléances de la population, ce qui conféra au savant une aura d'estime et de notoriété religieuse dans tout le Dahra.

    Souk De Sidi M'hamed Ben Ali En XIXe siècle

    Assassinat de Sidi Mohamed Ben Ali

    En 1599, le gouverneur de Mazouna" Bey Souag " conçut le projet d'épouser la veuve de son père décédé dont il était amoureux en dépit de la charia . Une contestation canonique s'élèvera et la question fut soumise aux oulémas. Tous accordèrent la main levée de l'opposition sauf le cadi " M'hamed Ben Ali Abahloul al-Medjadji " qui déclara formellement la chose haram (illicite). Le Bey n'a pas avalé la réponse du Mufti et après plusieurs supplications, injonctions et menaces il a décidé enfin de s'en débarrasser et le tuer avec l'épée d'un des Cheikhs de la région à son insu afin que le Bey Souag éloigne les soupçons vers sa personne. Le crime a eu lieu dans le même endroit où le savant donnait ses cours et qui porte aujourd'hui son nom " le Mausolée de Sidi M'hamed ben Ali " près de la mosquée de Quba. Les tribus locales étaient si tristes et fâchées à cause de cela, qu'elles ont expulsé le cheikh " Sidi Ben Shaâ " , le maître des Beni Zeroual, qui était impliqué dans le meurtre, et ils ont construit un mausolée pour l'imam décédé, acquérant le statut de marabout (sanctuaire) par la suite et pour ses descendants à ce jour.

    Mausolée et mosquée de Sidi M'hamed Ben Ali au début du XXe siècle

    Après cette affaire d'assassinat la région prit officiellement le nom de " Mohamed Ben Ali " jusqu'à l'occupation française et la création du centre de colonisation Renault. [23] - [24]

    Occupation Française

    Résistance du Dahra ( La Bataille du Gri : 14 avril 1846 )

    la Plaine du Gri et les colines autour d'elle situé actuellement au nord de Sidi M’hamed Ben Ali fut le théâtre de violents combats et nombreux affrontements entre les troupes du Cheikh Boumaza, le chef de la résistance du Dahra ( 1845 - 1847), et la garnison d'Orléansville commandée par le général Saint Arnaud . après avoir perdu beaucoup d'hommes à cause du déséquilibre matériel et humain d'une part, et de l'alliance de l'Agha de l'Ouarsenis avec l'ennemi français d'autre part ,Le Cherif a dû se retirer vers le désert . Il sera plus tard obligé de se rendre au général Saint Arnaud à Renault ( Sidi M'hamed Ben Ali)[25] .

    Cheikh Boumaza chef de la résistance du Dahra et de l'Ouarsenis - Musée du Moudjahid ,Alger

    Le Général Pélissier s'est vengé des tribus du Dahra qui ont coopéré avec Cheikh Boumaza de la manière la plus horrible, en les brûlant vifs et en les exterminant dans les grottes où elles se réfugiaient. Dont les plus fameux sont l'enfumade d'ouled Riah et l'enfumade des Beni Zeroual deux tribus qui vivaient au nord-ouest de Renault à la frontière avec Cassaigne.

    Les Grottes du Dahra, eau-forte de Tony Johannot[26].

    Création de Renault

    Le centre de population de Mohamed Ben Ali est dénommé Renault en Juillet 1874 , et était initialement affilié à la commune mixte de Cassaigne et comprenait plus de 80 parcelles agricoles et 20 parcelles industrielles sur une superficie de 2 754 hectares 79 ares 75 centiares.Sa population était de 360 habitants possédant 411 têtes de bétail et 98 instruments agricoles. Il y a été construit 72 maisons et 2 baraques ou gourbis, défriché 65 hectares, planté 10,406 arbres, et cultivé 1,101 hectares. Seize familles d'origine alsacienne-lorraine ont été installées sur ce point plus la présence le quelques familles notables musulmans[27] .

    l'arrivée des alsaciens en Algérie, 1874

    Commune Mixte de Renault

    En raison de l'importance du centre de Renault et de son éloignement de Cassaigne, chef-lieu de la commune mixte dont il dépend, l'Administration supérieure y a placé un Administrateur adjoint. Renault est élevée en commune mixte créée par arrêté gouvernemental du 16 juillet 1883. Le président d'état a dépensé à Renault la somme de 111,500 fr. et celle de 122,355 fr. pour indemnités d'expropriation. Il a en outre cédé aux Indigènes 831 hectares de terrains domaniaux. Les travaux exécutés consistent en un vaste réduit comprenant l'église, les écoles, le presbytère et la gendarmerie; en empierrements, nivellements, plantations et aménagement des eaux; enfin en la construction d'un lavoir et d'un abreuvoir. En outre, la commune mixte, avec le concours de l'État, a construit une Mairie pour l'installation de l'administrateur adjoint et un logement pour le médecin de colonisation[27].

    L'électricité y sera introduite en 1931 , première commune électrifiée au niveau du Dahra, la supériorité de Renault se traduit dans plusieurs domaines, notamment par un tissu fort appréciable de commerçants très diversifiés et d'artisans auxquels on fait appel dans les environs. Son marché hebdomadaire est également important : El-Sebt (samedi).

    Des Trinitaires assureront, les premières années, la scolarisation des enfants, deviendront ensuite assistantes du (des) médecins de colonisation et tiendront un ouvroir surtout destiné à l'éducation des jeunes musulmanes.A défaut d'un apport économique, la présence permanente des "sœurs" constituera pour beaucoup, un réconfort appréciable.

    RENAULT, érigé en commune par arrêté du 23 octobre 1956, avec son administrateur principal, était le siège de plusieurs communes mixtes de la région (côté Oranie) devenue donc la capitale du haut Dahra, sa population s'est élevée à 38.500hab en 1955[28].

    Renault - la Commune Mixte
    Renault - la grande rue
    l'église de Renault
    la route entre Renault, Rabelais et Paul-Robert
    Renault - la Mosquée et le Jardin du Monument 1949

    Administration locale

    Sidi M'Hamed Ben Ali a un statut de Daira, née du découpage administratif de 1985 et comprend trois communes : Sidi M’hamed Ben Ali , Mediouna et Béni Zentis.

    C'est une Daïra de la wilaya de Relizane limitrophes avec 2 wilayas Wilaya de Chlef vers l'est et le nord-est , Wilaya de Mostaganem vers l'ouest et le nord-ouest elle est limitée à l'est par la Daira d' Aïn merane, à l'ouest par la Daira de Sidi Ali, au nord par les Daira de Taougrite et Achaacha, au sud par les Daira de Mazouna et Djidiouia.

    Personnalités

    Mohammed Ben Ali El-Medjadji : Moufti , Wali et poète s'est installé dans la région XVIe siècle , il donnait des leçons et des fatwas dans une medersa près du souk ou il sera assassiné en 1599 par le Bey Saouag de Mazouna, Depuis, le patelin porte son nom en l'honneur de sa mémoire.

    Cheikh Boumaza : Le 13 avril 1847, Mohamed Ibn Abdellah, surnommé Boumaza, âgé d’environ 25 ans, instigateur et dirigeant de la révolte du Dahra , se rend au Colonel de St Arnaud à Renault (aujourd’hui Sidi M'Hamed Ben Ali )[29].

    Ben Ali Boukort : premier secrétaire général du Parti communiste algérien , Nationaliste et auteur de livre " Le souffle du Dahra ", y est né[30].

    • Marcel Florenchie : célèbre écrivain français , président de la cave coopérative de Renault et délégué de la section du Dahra au conseil d'administration de la fédération des viticulteurs y est né et y a vécu[31] .

    Économie

    Agriculture et Industrie

    La région est essentiellement à vocation agricole, et comportait d'importantes étendues de vignoble avant l’accession du pays à l’indépendance on va compter 8 à 10 caves particulières dont la capacité variait de 5 à 10.000 hectos. Ce qui n'empêchera d'ailleurs pas la construction de la Coopérative, mais en 1930 seulement : 40.000 hectos. Indispensable pour un vignoble qui couvre 1 000 hectares dans les années 1950. Quelques noms à la base de cette évolution : Messieurs CARRIERE, BOULENC, TOURRENC, BROCHIER. (caves de fabrication toujours visibles de nos jours).

    la Cave Coopérative de Renault

    Sidi M'hamed Ben Ali possède également quelques plaines fertiles qui sont à l'avant-garde de la production régionale, notamment La plaine du gri , Arja Al-Hamra et Touares vouées à la culture du blé de toutes sortes.

    Plaine du Gri
    Plaine agricole à Sidi M'hamed Ben Ali

    Lieux touristiques

    • La Kalaa de Timici : Dans le nord-est de la commune de Sidi M'hamed Ben Ali, se trouve les vestiges de la cité antique Timici (en), dans la partie haute du village d'Ain Matboul. C'est une ville punique , numide puis romaine datant du IVe siècle avant J. Campée sur un plateau rocheux, d'une longueur de km et d'une largeur de 300 m, avec un caractère architectural unique en raison de la nature de son emplacement rocheux. On y trouve également des tours de guet creusées dans la montagne, en plus des ruines d'une église, murailles, ainsi qu'un cimetière Punique, ainsi que plusieurs réservoirs d'eau creusés dans les rochers. Ce château a été classé site archéologique national à l'époque coloniale en 1905 et a été reclassé en 1965 selon l'arrêté n° : 67-281 relatif aux fouilles et à la protection des sites archéologiques en site archéologique[32].

    • Mausolée de Sidi M'hamed Ben Ali El Medjaji , saint patron de la ville , situé au centre-ville à côté du mosquée Quba.

    • Forêt de Timezlatou : lieu de détente principal pour les familles renaultoises pendant la période printanière.

    • Sebalat Es-soug : fontaine, abreuvoir et lavoir datant de l'époque romaine.

    • Le Marché Hebdomadaire : est le plus grand et fameux Souk au niveau du Dahra , il a lieu chaque vendredi.

    • Zaouïa Cheikh Sadaoui : située dans le village d'Ain Metboul, cet édifice religieux constitue un site de pèlerinage principal pour les Talibs soufis qui y affluent des quatre coins de l'Algérie.

    Waada de Sidi M’hamed Ben Ali : une fête régionale annuelle ou elle connaît plusieurs activités tel que la fantasia, la poésie ( Melhoun ) et d'autres festivités commerciales et religieuses

    Notes et références

    1. « Wilaya de Relizane : répartition de la population résidente des ménages ordinaires et collectifs, selon la commune de résidence et la dispersion ». Données du recensement général de la population et de l'habitat de 2008 sur le site de l'ONS.
    2. Jean Stouff, « Toponymies changeantes en Algérie au temps de la colonisation et après », sur Biblioweb (consulté le )
    3. « CASSAIGNE & PETIT-PORT », sur vitaminedz.com (consulté le )
    4. « Recherche géographique », sur archive.wikiwix.com (consulté le )
    5. Farouk Bouhadiba, « À propos d’arabo-berbère à Mazouna » Accès libre [doc], sur Cairn.info, (consulté le )
    6. « Mazouna », sur sitesavisiter.com (consulté le )
    7. Moulay Belhamissi, Histoire de Mazouna, Alger, Société Nationale d'Edition et de Diffusion, , 91 p. (Bibcode 1487912, lire en ligne), P21
    8. « renault,de guelta à charon, orleansville;http://alger-roi.fr », sur alger-roi.fr (consulté le )
    9. « Sidi M'Hamed Ben Ali (Commune, Relizane, Algeria) - Population Statistics, Charts, Map and Location », sur www.citypopulation.de (consulté le )
    10. (en) http://www.citypopulation.de/en/algeria/relizane/4808__sidi_mhamed_ben_ali/
    11. Dadaş Mammedov, « Maghraouas », sur www.wiki.fr-fr.nina.az (consulté le )
    12. « convert », sur archive.wikiwix.com (consulté le )
    13. « Sidi M'Hamed Ben Ali, Sidi M'Hamed Ben Ali, Relizane, Algérie - DB-City : Toutes les infos sur les Pays, Régions, Villes et Villages », sur fr.db-city.com (consulté le )
    14. « Résultats de la recherche - Climate-Data.org », sur fr.climate-data.org (consulté le )
    15. Yumpu.com, « CARTE GÉOLOGIQUE », sur yumpu.com (consulté le )
    16. (ar) Belkacem leila, « المراكز الإستيطانية و تطورها في منطقة غليزان », Université d'Oran, , p. 22 (lire en ligne Accès libre [PDF])
    17. « Timici (Titular See) [Catholic-Hierarchy] », sur www.catholic-hierarchy.org (consulté le )
    18. (ar) « مدينة مـازونة بين نهاية التاريخ القديم وبداية العصر الوسيط - منار الإسلام », (consulté le )
    19. Farouk Bouhadiba, « À propos d’arabo-berbère à Mazouna » Accès libre [PDF], sur Cairn.info, (consulté le )
    20. « إسهامات مولاي بلحميسي في كتابة التاريخ المحلي من خلال قراءة في كتابه "تاريخ مازونة" », sur search.emarefa.net (consulté le )
    21. « About: Masuna », sur dbpedia.org (consulté le )
    22. « Ouezmar Ibn Saclab », sur www.islam.wikibis.com (consulté le )
    23. Louis Piesse, Itinéraire de l'Algérie, de la Tunisie et de Tanger, Hachette, (lire en ligne)
    24. Mansour.Benchehida, « Sidi Benchaâ. Le maître des Beni Zeroual », sur LE CARREFOUR D'ALGÉRIE, (consulté le )
    25. La revue nouvelle, Au Bureau de la Revue Nouvelle, (lire en ligne)
    26. Pitois 1846, entre les pages 440 et 441.
    27. « Recherche géographique », sur anom.archivesnationales.culture.gouv.fr (consulté le )
    28. « SITE D'ORLEANSVILLE ET DE SA REGION », sur orleansville.free.fr (consulté le )
    29. admin, « Cela s’est passé un 13 Avril 1847, Boumaza se rend aux troupes française », sur Babzman, (consulté le )
    30. René Gallissot, « BOUKORT Ben Ali écrit aussi BOUKOURT Benali », dans Sidi M’hamed Ben Ali, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne)
    31. « p1 - Votre recherche - Marcel Florenchie Tout : 475 résultats - Gallica », sur gallica.bnf.fr (consulté le )
    32. (ar) « تاريخ ولاية غليزان », sur readwithus.yoo7.com (consulté le )
    Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.