Accueil🇫🇷Chercher

Rue de Lille (Paris)

La rue de Lille se situe Ă  Paris dans le 7e arrondissement.

7e arrt
Rue de Lille
Voir la photo.
La rue de Lille en direction du musée d'Orsay.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 7e
Quartier Saint-Thomas-d'Aquin
Invalides
Début Rue des Saints-Pères
Fin Rue Aristide-Briand
Morphologie
Longueur 1 060 m
Largeur 9,74 m
Historique
Création Vers 1640
Dénomination Décision du Conseil général du
Ancien nom Rue de Bourbon
GĂ©ocodification
Ville de Paris 5625
DGI 5686
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue de Lille
GĂ©olocalisation sur la carte : 7e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 7e arrondissement de Paris)
Rue de Lille
Images sur Wikimedia Commons Images sur Wikimedia Commons

Situation et accès

Longue de 1 060 mètres, elle commence rue des Saints-Pères et se termine rue Aristide-Briand.

Elle peut désigner par métonymie l'INALCO, qui occupait le no 2 de 1873 à 2011 ou le parti gaulliste (UNR, UDR, puis RPR), qui occupait le no 123 de 1958 à 2001.

Ce site est desservi par la station de métro Solférino.

Origine du nom

Cette dénomination rappelle la défense héroïque que les Lillois opposèrent, lors du siège de Lille en 1792, à l'armée autrichienne.

Panneau Histoire de Paris « Manufacture de pianos Érard ».

Historique

La rue a été ouverte en 1640 sur une partie du grand Pré-aux-Clercs, situé sur le territoire de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés, sous le nom de « rue de Bourbon » en l'honneur de Henri de Bourbon, abbé de Saint-Germain-des-Prés[1] - [2]. Elle finissait alors dans la grande prairie, là où était stocké le bois flotté en provenance du Morvan, s'effaçant à peu près dans l'axe de la rue de Bellechasse[3].

Un arrêt du Conseil du , qui prescrivit l'ouverture de la rue de Bourgogne, ordonna également que la « rue de Bourbon » serait prolongée jusqu'à cette nouvelle voie publique.

Des lettres patentes du ordonnèrent la continuation de la « rue de Bourbon » depuis la rue de Bourgogne jusqu'au rempart; mais ce projet ne fut point exécuté.

En 1780, la manufacture de pianos Érard s'installe quelque temps dans la « rue de Bourbon ».

Dans sa séance du , le Conseil général de la commune décida que la « rue de Bourbon » prendrait le nom de « rue de Lille ».

En 1815 la Restauration rétablit le nom de « rue de Bourbon », mais après la Révolution de Juillet 1830, on lui substitua celui de « rue de Lille », qu'elle avait déjà porté[4].

Le 11 mars 1918, durant la première Guerre mondiale, le no 100 rue de Lille est touché lors d'un raid effectué par des avions allemands[5].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

Portail du no 1.
Plaque au no 5.
  • No 5 : le psychanalyste Jacques Lacan avait son cabinet dans cet immeuble ; une plaque commĂ©morative lui rend hommage. Philippe Sollers Ă©crit : « je vais au 5, rue de Lille et je tombe sur l’adresse de Lacan, qui, on le sait, a exercĂ© lĂ , de 1940 Ă  sa mort (en 1981), son très Ă©prouvant mĂ©tier de psychanalyste. Si le divan de Lacan pouvait parler, il mettrait en crise toute l’industrie romanesque et ses millions de livres pour rien. Cette adresse m’est familière. Bien que jamais allongĂ© chez lui, c’est lĂ  que j’allais le chercher, certains soirs, pour dĂ®ner en sa compagnie Ă  La Calèche, le restaurant d’en face. Le 5, c’était la promesse d’un plaisir. Mais le 5, rue de Lille (et c’est lĂ  que le temps se met Ă  parler Ă  voix basse) Ă©tait aussi l’adresse d’un certain Darasse, le banquier d’Isidore Ducasse, comte de LautrĂ©amont, lorsqu’il venait toucher la pension que lui envoyait son père depuis Montevideo (Darasse Ă©tait en affaires avec ce pays lointain). […] C’est au mĂŞme banquier Darasse que Ducasse, le 12 mars 1870 (il meurt en novembre, Ă  l’âge de 24 ans et demi, pendant le siège allemand de Paris), annonce que sa mĂ©thode a complètement changĂ© après l’échec des Chants de Maldoror, pour dans PoĂ©sies I et II, donc) chanter exclusivement “l’espoir, l’espĂ©rance, le calme, le bonheur, le devoir[8].” »
  • No 7 : magasin de livres possĂ©dĂ© par Karl Lagerfeld. Ă€ l'arrière de cette enseigne, le couturier avait disposĂ© de nombreux ouvrages sur des rayonnages volumineux[9].
  • No 9 : l'Ă©crivain et journaliste afro-amĂ©ricain Richard Wright (1908-1960) a vĂ©cu dans cette maison.
  • No 11 : ancienne librairie Klincksieck. L'actrice Diane Kruger habite cet immeuble.
  • No 17 : ancienne adresse, Ă  partir de 1833, du très rĂ©putĂ© Ă©tablissement d'enseignement pour fillettes et jeunes filles inaugurĂ© en 1820 rue de Seine sous l'appellation Cours d'Ă©ducation maternelle dit aussi Cours LĂ©vi d'après son fondateur David LĂ©vi Alvarès[10]. Le cours Ă©tait frĂ©quentĂ© par Berthe Morisot et ses sĹ“urs Yves [sic] et Edme[11].
No 18.
Ancienne entrée du couvent des Théatins.
  • No 26 : vestiges du couvent des ThĂ©atins. InstallĂ©s Ă  Paris en 1644, les ThĂ©atins achetèrent, grâce Ă  la gĂ©nĂ©rositĂ© du cardinal Jules Mazarin, une maison situĂ©e Ă  l'emplacement de l'actuel 23, quai Voltaire, qui pouvait abriter 25 religieux. Ils dĂ©cidèrent de faire construire une Ă©glise, placĂ©e sous l'invocation de Sainte-Anne-la-Royale, en l'honneur d'Anne d'Autriche. Les travaux furent entrepris en 1661 sur des plans donnĂ©s par un architecte militaire, Maurizio Valperga. Dès , le gĂ©nĂ©ral des ThĂ©atins remplaçait celui-ci par un Ă©lève de Borromini, Camillo-Guarino Guarini, qui imagina un Ă©difice baroque Ă©norme et compliquĂ©[15] - [16], dont le coĂ»t excĂ©dait les possibilitĂ©s financières des ThĂ©atins. Guarini abandonna le chantier en 1666 alors que seuls les bras et les piliers de la croisĂ©e du transept avaient Ă©tĂ© construits. On se borna alors Ă  couvrir le transept qui devint la nef de l'Ă©glise. Le bâtiment fut ensuite terminĂ© par l'architecte Nicolas LiĂ©vain vers 1720-1721 sans reprendre le projet de Guarini. Le couvent est supprimĂ© Ă  la RĂ©volution. Il est converti pendant quelques annĂ©es en salle de concert et en cafĂ© avant d'ĂŞtre presque entièrement dĂ©truit en 1823[17]. Des vestiges de la façade orientale sont visibles dans la cour du 13, quai Voltaire, tandis que l'ancienne chapelle Saint-AndrĂ©-Avelin, construite par LiĂ©vain, subsiste, quoique remaniĂ©e, dans la cour du 30, rue de Lille. Avaient en outre Ă©tĂ© crĂ©Ă©s deux passages ouverts sur le quai et sur la rue par des portails rĂ©alisĂ©s par l'architecte Pierre Desmaisons. Celui sur la rue de Lille a Ă©tĂ© conservĂ© et constitue le no 26 de cette voie. Le portail donne accès Ă  un vestibule sur lequel s'ouvrent les escaliers desservant les immeubles Ă©levĂ©s de part et d'autre du passage. La cour rectangulaire est ornĂ©e d'un ordre dorique. L'ensemble a Ă©tĂ© gravĂ© par La Marcade.
  • No 30 : immeuble de rapport construit pour les ThĂ©atins en 1730.
  • ĂŽlots nos 33-37 rue de Lille, rue de Verneuil, rue du Bac et rue de Beaune : ancienne halle Barbier qui, transformĂ©e, devint la caserne des Mousquetaires-Gris.
  • No 34 : Carle Vernet a vĂ©cu dans cette immeuble.
  • No 41 : le restaurant Le TĂ©lĂ©graphe est installĂ© dans l'ancienne maison des « demoiselles du tĂ©lĂ©phone », au dĂ©cor Art nouveau.
  • No 43 : le , deux avions militaires survolant Paris s'Ă©crasent, l'un dans la Seine et l'autre sur le toit de ce bâtiment, dĂ©molissant une cheminĂ©e[18].
  • No 45 : ThĂ©odore de Gargan y habita de 1840 Ă  .
  • No 46 : immeuble abritant la prĂ©sidence de l'École pratique des hautes Ă©tudes (EPHE).
  • No 48 : construit Ă  l'Ă©tage, le temple de l'Église protestante baptiste a une structure de mĂ©tal et a Ă©tĂ© l'un des premiers bâtiments reconstruits sur les ruines des destructions par la Commune.
  • Portail du no 48.
    Portail du no 48.
  • No 48 : dĂ©tail du portail.
    No 48 : détail du portail.
No 67, entrée de l'hôtel de Pomereu (CDC).
  • Nos 60 (et 5-7, quai Anatole-France) : emplacement de l'ancien chantier de bois flottĂ© dit chantier de la Tour d'Argent, qui fut achetĂ© en 1720 par le marquis de La Vrillière.Devenu une entreprise de coches pour la Cour le lieu fut occupĂ© par une caserne de la LĂ©gion de police puis des guides de la Garde impĂ©riale sous le nom de « Quartier Eugène », « Quartier Bonaparte », « Quartier NapolĂ©on » et « Quartier d'Orsay ».
  • No 62 : palais d'Orsay, Ă  l'emplacement de l'actuel musĂ©e d'Orsay, entre le quai Anatole-France et la rue de Lille. Le palais d'Orsay a Ă©tĂ© construit Ă  partir de 1810, et occupĂ© par le Conseil d’État au rez-de-chaussĂ©e Ă  partir de 1840, rejoint deux ans plus tard par la Cour des comptes au premier Ă©tage. Il est incendiĂ© pendant la Commune de Paris, et dĂ©truit Ă  la fin du siècle. L'actuel bâtiment a Ă©tĂ© inaugurĂ© en 1910.
  • No 63 : hĂ´tel de Maillebois, incendiĂ© sous la Commune. Les vestiges ont Ă©tĂ© incorporĂ©s dans l'hĂ´tel de Pomereu.
  • No 67 : hĂ´tel Duret, construit pour le prĂ©sident François Duret et incorporĂ© dans l'hĂ´tel de Pomereu.
  • Nos 63-67 (et 10, rue de Poitiers) : hĂ´tel de Pomereu, construit en 1872-1874 par David de PĂ©nanrun pour le marquis Armand de Pomereu d'Aligre en style Louis XV, Ă  la place de deux hĂ´tels du XVIIIe siècle dont il subsiste quelques vestiges : l'hĂ´tel Duret (67, rue de Lille), propriĂ©tĂ© du commanditaire, et l'hĂ´tel de Maillebois (no 63), qu'il acheta en 1871 après les incendies allumĂ©s dans le quartier par les communards. Siège en 1941 de l'École nationale des sciences gĂ©ographiques, il fut acquis en 1947 par la Caisse des dĂ©pĂ´ts et consignations pour servir de rĂ©sidence de fonction Ă  son directeur gĂ©nĂ©ral. Il abrite aujourd'hui des bureaux et des salles de rĂ©ception.
No 64, entrée de l'hôtel de Salm.
  • Bâtiments dĂ©truits en 1870-1871.
    Bâtiments détruits en 1870-1871.
  • Lors du percement de la rue de SolfĂ©rino :
    • deux maisons construites en 1777 pour le maĂ®tre-menuisier Jean Desjardins par l'architecte Jean-Baptiste Louis Élisabeth Le Boursier, dont un hĂ´tel qui fut louĂ© Ă  Jacques Stuart, grand amiral de la JamaĂŻque, puis au duc de Berwick ;
    • no 72 : deux hĂ´tels jumeaux construits en 1784 par l'architecte Antoine-Charles Aubert pour Claude-Louis, marquis de Saisseval, capitaine de dragons et spĂ©culateur immobilier, ami de Charles-Maurice de Talleyrand-PĂ©rigord, et son beau-père, M. du Roure, entre la rue de Bourbon et le quai d'Orsay. La composition mĂ©nageait deux portes cochères symĂ©triques sur la rue de Bourbon, une façade unique vers la Seine, ornĂ©e d'un ordre colossal[21]. Sous la RĂ©volution française, l'hĂ´tel de Saisseval abrita les rĂ©pĂ©titions de la messe de la FĂŞte de la FĂ©dĂ©ration peu avant le : Talleyrand, appelĂ© par le roi Ă  cĂ©lĂ©brer celle-ci alors qu'il connaissait mal le rite, la rĂ©pĂ©ta plusieurs jours devant une cheminĂ©e de cet hĂ´tel, notamment aidĂ© par Mirabeau, parfois en parodiant joyeusement le culte[22].
  • No 71 : Boniface de Castellane (1867-1932) a vĂ©cu dans cette maison entre 1918 et 1921.
  • No 75 : hĂ´tel de Lannion, en fond de parcelle, hĂ´tel construit en 1742-1744 pour Jean Charles Hocquart, par l'architecte Jean Damun ; il est semblable Ă  l'hĂ´tel mitoyen du 78, rue de l'UniversitĂ©, Ă©difiĂ© pour le mĂŞme commanditaire. Les deux hĂ´tels se font face Ă  travers leurs jardins contigus. L'hĂ´tel est d'abord louĂ© Ă  vie au comte de Lannion, pair de Bretagne. Ă€ partir de 1774, il abrite de nombreux locataires dont le comte de Vaudreuil, ami de la reine Marie-Antoinette, de 1782 Ă  1786. L'hĂ´tel appartient ensuite aux sĹ“urs Daru dont la famille possĂ©dait l'hĂ´tel portant son nom au 79, rue de Bourbon. La cadette, Mme Faget de Baure, loua l'hĂ´tel Ă  la comtesse de Boigne qui y a tenu salon sous la Restauration. IncendiĂ©s sous la Commune, le corps de logis sur rue et la porte cochère ont Ă©tĂ© remplacĂ©s par un immeuble Ă©difiĂ© en 1898 par FrĂ©dĂ©ric HonorĂ©. L'hĂ´tel comporte sur le jardin un avant-corps central Ă  trois pans ornĂ© de quatre pilastres ioniques au premier Ă©tage. Le pendant cĂ´tĂ© cour a disparu Ă  la suite des destructions de la Commune.
    • Les derniers propriĂ©taires de l'hĂ´tel de Lannion ont Ă©tĂ©, successivement, le collectionneur Hubert Guerrand-Hermès, mort en 2016, puis l’AmĂ©ricain Tony Fadell, père de l’iPod, l’ayant achetĂ© en 2019 pour 34 millions d’euros, et enfin la Française ValĂ©rie Taupin, fondatrice des laboratoires Teoxane, qui l’a achetĂ© Ă  l’automne 2022 pour près de 48 millions d’euros[23] - [24].
  • No 77 : en fond de cour, hĂ´tel particulier habitĂ© dans la première moitiĂ© du XXe siècle par le baron NapolĂ©on Gourgaud (1881-1944) et la baronne, nĂ©e Eva Gebhard (1876-1959), fille d'un riche banquier amĂ©ricain qu'il avait Ă©pousĂ©e en 1917. Ils y avaient accumulĂ© une exceptionnelle collection de tableaux impressionnistes et modernes (dont une partie importante a Ă©tĂ© donnĂ©e par la baronne Gourgaud au musĂ©e national d'Art moderne) ainsi que d'objets d'art. Le portrait de la baronne Gourgaud a Ă©tĂ© peint en 1923 par Marie Laurencin (Paris, collection du Centre Georges-Pompidou).
  • No 78 : hĂ´tel Beauharnais (autrefois dit hĂ´tel de Torcy), construit par Germain Boffrand sur un terrain qu'il avait achetĂ© en 1713 et revendu en cours de construction Ă  Jean-Baptiste Colbert de Torcy. AchetĂ© en 1803 par le prince Eugène de Beauharnais, qui a fait construire sur la cour un porche de style Ă©gyptien (1807) et rĂ©aliser une exceptionnelle dĂ©coration intĂ©rieure de style Empire. Acquis en 1817 par la Prusse, qui y installe son ambassade, elle devient ensuite celle de l'Allemagne[25]. C'est lĂ  qu'Herschel Grynszpan assassine le troisième conseiller de l'ambassade, Ernst vom Rath, le au matin. L'ambassade siège ici jusqu'Ă  la fin de la Seconde Guerre mondiale ; aujourd'hui, l'hĂ´tel abrite uniquement la rĂ©sidence de l'ambassadeur allemand.
  • No 79 : emplacement de l'hĂ´tel Daru, adresse parisienne de Stendhal, protĂ©gĂ© de la famille Daru, en 1800, dans un bâtiment en fond de cour.
  • HĂ´tel Daru, 79, rue de Lille, gravure d'Andor Szekely von Doba, 1928.
    HĂ´tel Daru, 79, rue de Lille, gravure d'Andor Szekely von Doba, 1928.
  • No 80 : hĂ´tel de Seignelay, hĂ´tel similaire Ă  celui du no 78, Ă©galement construit par Germain Boffrand sur un terrain qu'il avait achetĂ© en 1713 et vendu en 1718 au comte Charles ÉlĂ©onor Colbert de Seignelay. Le dĂ©cor intĂ©rieur a Ă©tĂ© en partie transformĂ© par Pierre Mouret au XVIIIe siècle. Derrière l'hĂ´tel, dans les jardins que longe le quai Anatole-France, une stèle rappelle que le dernier chien de Marie-Antoinette, Coco, est enterrĂ© Ă  cet endroit. Abrite le ministère du Commerce et de l'Artisanat et, depuis 2012, celui de la Fonction publique.
  • No 81 : sous la RĂ©volution française, Lafayette y a vĂ©cu[26], recevant des personnalitĂ©s comme les AmĂ©ricains Benjamin Franklin et Thomas Jefferson[27].
  • No 81 : le collectionneur d'art AndrĂ© Bernheim fait rĂ©aliser la dĂ©coration de son appartement par l'architecte dĂ©corateur peintre Louis SĂĽe et son associĂ© le peintre AndrĂ© Mare, en 1921.
  • No 86 : un appartement de cet immeuble a abritĂ© Ă  partir de 1959 l'hebdomadaire DĂ©mocratie, crĂ©Ă© par Guy Mollet, ainsi que le siège de la FĂ©dĂ©ration de la gauche dĂ©mocrate et socialiste (FGDS) (1965-1968) et aujourd'hui l'Office universitaire de recherche socialiste (OURS).
  • No 95 :
    • immeuble construit en 1907 par l'architecte Pierre Humbert pour la comtesse BegouĂ«n ;
    • le poète et romancier AndrĂ© Foulon de Vaulx a vĂ©cu dans cette maison oĂą il est mort le .
  • No 97 : hĂ´tel particulier, propriĂ©tĂ© de l'Ă©crivain Nicolas Tourgueniev, ex-conseiller d'État du tsar. DĂ©cembriste, il est condamnĂ© Ă  mort par contumace et s'exile en France. Il achète ce bien dont la description est donnĂ©e par son inventaire après dĂ©cès : « […] comprenant un corps de bâtiment ayant 37,15 mètres de façade et un petit corps de bâtiment, jardin et cour. » Il avait achetĂ© cette propriĂ©tĂ© pour 259 065 francs en 1856, avec son mobilier. C'est son fils, le sculpteur Pierre-Nicolas Tourgueneff, qui habitera la demeure après son père[28].
  • No 119 : immeuble abritant les bureaux de l'ancien prĂ©sident de la RĂ©publique Jacques Chirac, mis Ă  sa disposition par l'État[29].
  • No 121 : l'Institut nĂ©erlandais et la Fondation Custodia sont installĂ©s dans un petit hĂ´tel du XVIIIe siècle Ă©difiĂ© entre cour et jardin, acquis après la Seconde Guerre mondiale par le collectionneur et historien d'art Frits Lugt (1884-1970). On en aperçoit le jardin au 108, rue de l'UniversitĂ©[30].
  • No 123 : faisant l'angle avec la rue Aristide-Briand, l'immeuble date du dĂ©but du XXe siècle. Il accueille le consulat gĂ©nĂ©ral d'Allemagne dans les annĂ©es 1900[25]. Plus tard, il a abritĂ© le siège du parti gaulliste (UNR, puis UDR, puis RPR) sous la Ve RĂ©publique, jusqu'en 2001. Acquis et totalement rĂ©novĂ©, il abrite aujourd'hui une annexe de l'AssemblĂ©e nationale Ă  laquelle il fait face de l'autre cĂ´tĂ© de la rue Aristide-Briand.

Notes et références

  1. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Éditions de Minuit, p. 45.
  2. Louis et FĂ©lix Lazare : Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments
  3. Voir le plan de Jouvin de Rochefort de 1672.
  4. « Rue de Lille », Nomenclature officielle des voies de Paris, www.v2asp.paris.fr.
  5. Exelsior du 8 janvier 1919 : Carte et liste officielles des bombes d'avions et de zeppelins lancées sur Paris et la banlieue et numérotées suivant leur ordre et leur date de chute
  6. Marc Dachy, Il y a des journalistes partout. De quelques coupures de presse relatives à Tristan Tzara et André Breton, Gallimard, coll. « L'infini », 2015, 192 p. (ISBN 9782072619373).
  7. Fernand Faure, « Alfred de Foville », JOURNAL DE LA SOCIÉTÉ STATISTIQUE DE PARIS,‎ (lire en ligne)
  8. Philippe Sollers, Les Voyageurs du Temps, Paris, Gallimard, 2009, p. 205-206.
  9. Marion Vignal, « La bibliothèque, miroir de notre intimité », sur Le Monde, (consulté le ).
  10. David Lévi Alvarès, D. Lévi Alvarès, chevalier de la Légion d'honneur, fondateur des cours de l'éducation maternelle : éducation des femmes, L. Cerf, Paris, 1909 p. 13 (en ligne) sur le site Gallica de la BnF gallica.bnf.fr.
  11. Marianne Mathieu, Berthe Morisot : Une artiste en devenir dans Berthe Morisot : Femme impressionniste. p. 53 (en ligne).
  12. Martine Azoulai, « Germaine Cellier, le sens de la formule », Vanity Fair, no 14, août 2014, p. 104-111.
  13. « Rue de Lille », plaques commémoratives, www.parisrues.com.
  14. Karl Laske et Armelle Thoraval, « Christine Deviers-Joncour espère remettre les juges à zéro. L'ex-amie de Roland Dumas demande l'annulation de l'instruction », Libération,‎ (lire en ligne)
  15. Il est connu par les planches gravées de l'ouvrage posthume de Guarini : Architettura civile (1737).
  16. Jacques-François Blondel, Architecture françoise, ou Recueil des plans, élévations, coupes et profils des églises, maisons royales, palais, hôtels & édifices les plus considérables de Paris, p. 290-292, chez Charles-Antoine Jombert, Paris, 1752-1756 .
  17. Alexandre Cojannot et Gaia Nuccio, « Le Vau, Valperga, Guarini et les Théatins de Paris. La construction du couvent et de l'église Sainte-Anne-la-Royale », Bulletin monumental, Société française d'archéologie, t. 180, no 2,‎ , p. 119-138 (ISBN 978-2-901837-97-8, ISSN 0007-473X)
  18. « 1914-1918 : la guerre aérienne dans le fonds de l'Excelsior », sur www.parisenimages.fr/ (consulté le ).
  19. PSMV du 7e arrondissement de Paris, Histoire de la formation du tissu patrimonial, p. 85.
  20. Alexandre Gady, Les HĂ´tels particuliers de Paris, Paris, Parigramme, 2008, 327 p. (ISBN 978-2840967040), p. 278.
  21. Une autorisation de portail fut délivrée par les Trésoriers de France le . Le projet fut reçu par la Chambre des bâtiments le (Arch. nat., Z1J 1123). L'élévation sur la Seine a été gravée par Le Campion.
  22. G. Lacour-Gayet, « Talleyrand à l'Assemblée constituante », Revue de Paris, numéro du 15 juillet 1927, p. 67-68. Jacques Dyssord, Les Belles Amies de Talleyrand, Paris, Nouvelles Éditions Latines, coll. « Histoire », 2001, 295 p. (ISBN 9782723320283), chapitre 21
  23. David Bensoussan, « Un hôtel particulier parisien vendu 48 millions d’euros », Challenges, 15 mai 2023.
  24. « Derrière ce porche, un hôtel particulier s’est vendu à près de 50 000 euros le mètre carré », Le Figaro immobilier, 17 mai 2023.
  25. Annuaire diplomatique et consulaire de la République française, Berger-Levrault, 1907, p. 445.
  26. https://revolution.chnm.org/d/339
  27. Morgane Bertrand, « Saint-Germain : le faubourg déserté », p. 19, in « Votre quartier sous la Révolution », Le Nouvel Obs - Paris - Île-de-France, no 2213, semaine du 5 au 11 avril 2007, p. 12-21.
  28. Gérard Soncarrieu, « Le château de Vert-Bois à Rueil-Malmaison », La Victoire de Marianne, Rueil-Malmaison, 1992.
  29. Dominique Gallois, « Emplois contestés du RPR : Jacques Chirac entendu comme témoin assisté », www.lemonde.fr, 29 septembre 2006.
  30. Alexandre Gady, Les HĂ´tels particuliers parisiens, p. 293.

Bibliographie

  • M. Constans (dir.), La Rue de Lille. L'hĂ´tel de Salm, Paris, DĂ©lĂ©gation Ă  l'action artistique de la Ville de Paris, 1983 (ISBN 2905118571).
  • Jean-Guy Godin, Jacques Lacan, 5, rue de Lille, Seuil, 1990.
  • Jean-Marie PĂ©rouse de Montclos (dir.), Le Guide du patrimoine. Paris, Paris, Hachette, 1994.

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.