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Rou-Marson

Rou-Marson est une commune française, située dans le département de Maine-et-Loire, en région Pays de la Loire.

Rou-Marson
Rou-Marson
Le château de Marson.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Pays de la Loire
Département Maine-et-Loire
Arrondissement Saumur
Intercommunalité Communauté d'agglomération Saumur Val de Loire
Maire
Mandat
Rodolphe Mirande
2020-2026
Code postal 49400
Code commune 49262
Démographie
Gentilé Roumarsonnais, Roumarsonnaise
Population
municipale
649 hab. (2020 en diminution de 3,85 % par rapport à 2014)
Densité 51 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 14′ 09″ nord, 0° 09′ 20″ ouest
Altitude 39 m
Min. 32 m
Max. 87 m
Superficie 12,66 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Saumur
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saumur
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Rou-Marson

    La commune est née en 1846 du regroupement des deux anciennes communes voisines de Riou-Marson et de Rou.

    Géographie

    Commune angevine du Saumurois, Rou-Marson se situe au sud-ouest de Saumur, sur la route D 177 qui mène à Meigné et à Dénezé-sous-Doué[1].

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 12 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,2 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 5,7 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 14,5 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 571 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 5,9 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saumur », sur la commune de Saumur, mise en service en 1950[8] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[9] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 12,6 °C et la hauteur de précipitations de 614,2 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Tours - Parcay-Meslay », sur la commune de Parçay-Meslay, dans le département d'Indre-et-Loire, mise en service en 1959 et à 72 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 11,5 °C pour la période 1971-2000[12], à 11,7 °C pour 1981-2010[13], puis à 12,2 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Rou-Marson est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5] - [15] - [16] - [17].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saumur, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 31 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[18] - [19].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (47,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (49,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (47,1 %), zones agricoles hétérogènes (22,9 %), terres arables (17,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4 %), zones urbanisées (2,8 %), eaux continentales[Note 7] (2,1 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2 %), cultures permanentes (1,3 %)[20].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].

    Toponymie

    Rou (Ruu en latin) et Riou doivent sans doute leur nom à la voie romaine de Saumur à Doué qui les traversait et à la proximité de petits cours d'eau dont le Douet, affluent du Thouet.

    Marson doit son nom à son étang (du celtique Mar, grande étendue d'eau qui a donné Marcum en latin, puis Marezon ou Marczon).

    Formes anciennes du nom de Rou : Ecclesia de Ruu en 980, Villa quœ dicitur Ruu en 1035-1055, Rol en 1087, Rool en 1070-1118, Ecclesia de Ru en 1130-1143, Via Rodoensis en 1252, Parrochia de Rou en 1283, Villa loci de Rou en 1428, La ville de Rou en 1445, Roul en 1605[22], Rou en 1793 et 1801[23] - [Note 8].

    Formes anciennes du nom de Riou : Rioux en 1793, puis Riou-et-Marson en 1801[24] à la suite de sa réunion à Marson[25].

    Formes anciennes du nom de Marson : Morellus de Marcum en 1162, Apud Marson en 1171[26], Marson en 1793[25].

    Histoire

    Antiquité et Moyen Âge

    Dans les temps anciens, la contrée était habitée par les Gaulois, puis par les Romains, et, enfin, par les Francs. Elle est évangélisée au IVe siècle par saint Martin, évêque de Tours. Elle était couverte, vers l'ouest et le nord, de taillis et de bruyères et contenait des terres basses et marécageuses qui n'étaient ensemencées que deux ans sur trois.

    Village de Rou

    La seigneurie de Rou a le titre de châtellenie dès le début du XVIIe siècle, et relève féodalement de Cinq-Mars-la-Pile, en Touraine. La maison seigneuriale, aujourd'hui disparue, était située à l'est du bourg de Rou et dépendait, comme Riou-Marson, de la paroisse de Chétigné, ainsi que neuf autres maisons du bourg. Elle appartenait, en 1386, à Jean Douay et, de 1470 à 1495, à Jean Fromentières, dont le nom reste longtemps attaché au domaine. On disait encore, au XVIIIe siècle, « le fief et seigneurie de Saint-Sulpice de Rou, alias Fromentières ».

    Au XVIe siècle, il y a six prêtres sur le territoire qui forme aujourd'hui la commune. Il y a, à Rou, deux notaires et plusieurs sergents (ou huissiers) pour une population d'environ 250 Ã¢mes. Ceci est dû à l'ignorance de la population et aux nombreuses écritures nécessitées par la complexité des droits féodaux.

    Au XVIIe siècle, la seigneurie de Rou passe à la famille de Launay, comme en témoigne la sépulture d'Hercule de Launay, inhumé dans l'église de ce lieu le . On compte aussi, parmi les seigneurs de Rou, Charles François de Salles, en 1717, et Louise Charlotte Leroux des Aubiers en 1744.

    En 1697, la paroisse de Rou compte 32 feux, ou familles, pour la plupart des vignerons, et 87 communiants. En 1726, la population de Riou-Marson est de 244 habitants et celle de Rou de 192, soient 436 Ã¢mes au total.

    La commune est érigée en 1790, puis réunie à la commune voisine de Riou-Marson par ordonnance du , sous le nom de Rou-Marson[22] - [23].

    Village de Riou

    Le village de Riou forme, au XIXe siècle, une longue rue, anciennement pavée, et creusée dans le flanc du coteau. Elle correspond à l'antique voie romaine de Saumur à Doué fréquentée, jusqu'à la fin du XVIIIe, par les marchands du Poitou, du Maine et de Normandie. Dans les champs des Pierres-Longues s'élevaient des peulvans ; le dernier est détruit vers 1820.

    Le manoir seigneurial, dont il subsiste encore d'épaisses murailles et une tour en ruines, est acquis vers 1313 par l'abbé de Saint-Florent ; il formait le centre « d'un grand et beau fief et hostel noble », arrenté au XIe siècle à la famille d'Aubigné. Il existr, enfin, à Riou une chapelle régulière, ou prieuré Saint-Nicolas, dépendant de l'abbaye de Mélinais.

    Le village de Riou est réuni à Marson en 1790, sous le nom de Riou-Marson[27].

    Village de Marson

    Le village de Marson, ancien fief et seigneurie relevant de la Tour de Ménives, appartient aux familles de la Grézille (XIIe-XVe), de Quatrebarbes (1481-1644), l'une des plus anciennes familles nobles de France, de Maillé Brézé (XVIIe), de Bourbon (1650-1747), Baillou de la Brosse (1814-1915) et Fricotelle (jusqu'en 1970).

    Selon certains historiens, l'origine du château de Marson remonterait au Xe siècle. En l'an 987, l'un des vassaux de Geoffroy Grisegonelle, comte d'Anjou, s'étant révolté, ce prince l'assiège dans son château de Marson et y meurt d'une maladie subite.

    En 1600, il y a deux moulins à eau dans le parc du château, un autre entre Marson et Riou (lieu-dit « le Moulin ») et deux moulins à vent près du chemin de Marson à Verrie. À cette époque, le seigneur de Marson a droit de moyenne justice et peut donc avoir un gibet à deux piliers.

    En 1635, le château est vendu à Urbain de Maillé-Brézé, époux de Nicole du Plessis, sœur du cardinal de Richelieu ; sa fille, Claire-Clémence de Maillé-Brézé, épouse, en 1641, Louis II de Bourbon, prince de Condé, qui devient seigneur de Marson par cette alliance.

    Le curé de Chétigné, dont dépend l'église de Marson, a parfois du mal à maintenir son autorité sur « ces chapelains qu'on voit sans cesse […] s'élever et prétendre contre ses droits ». Le , il doit même faire descendre la cloche neuve et effacer le titre de curé qu'avait fait inscrire Abel Valette, son vicaire récalcitrant.

    Le , le chœur de l'église s'écroule ; il est reconstruit et lambrissé, en 1764, par les soins de M. Le Royer de Chantepie, curé de Chétigné et de Marson. L'année suivante, le grand autel est démoli et placé au bas du grand vitrail du pignon. En 1766, une sacristie est construite aux frais du curé puis supprimée en 1984, lors des travaux de restauration.

    Époque contemporaine

    La commune de Riou-Marson est formée par la réunion de Riou et de Marson[27] - [25] en 1790.

    Jacques Dandenac, né à Saumur, nommé maire de Riou-Marson en 1774, puis élu maire en 1791, député à la Convention en 1792, entre, en 1795, au Conseil des Anciens ; en 1798, il préside l'assemblée électorale de Maine-et-Loire, devient conseiller d'arrondissement en 1799 et meurt à Rou en 1825.

    En 1798, le château de Marson, tombé en ruines, ne se compose plus alors que « d'une chambre basse à feu, d'une chambre haute avec cheminée au-dessus, de deux petites chambres, trois chambres à côté […] ; au haut de la cour, est une grange et plusieurs gardes monceaux ; au-dessous… sont des écuries, une boulangerie sous le roc et plusieurs caves et caveaux, grande porte sous laquelle existe un ancien pigeonnier ».

    En 1814, la famille Baillou de la Brosse le rachète et transforme entièrement le domaine. Le cours du ruisseau, longeant le parc à l'ouest, est détourné, les anciens moulins détruits, de nouvelles servitudes édifiées à la place des anciennes, ainsi qu'un portail monumental à créneaux et mâchicoulis. Le nouveau château est construit sur les bases de l'ancien château médiéval, notamment aux angles sud et sud-ouest. Cette construction, achevée en 1865, est réalisée sous la direction de M. Joly Leterme, architecte des Monuments historiques, connu pour ses nombreuses réalisations.

    En 1834, Riou-Marson compte 280 habitants et Rou 265 habitants, soient 545 au total. Les communes sont rattachées le pour former Rou-marson. Au moment de leur rattachement, la population n'est plus que de 481 habitants.

    Commune nouvelle

    La commune de Rou-Marson, actuellement composée de trois villages (Rou, Marson et Riou) résulte du rattachement, par ordonnance royale du , des communes de Riou-Marson et de Rou[28], elles-mêmes anciennes paroisses.

    Politique et administration

    Administration municipale

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 1977 mars 1989 Marcel Gamichon SE Agriculteur
    mars 1989 mars 2001 Jean-Claude Monnier
    mars 2001 mars 2014 Jean-Marie Secher
    mars 2014 en cours Rodolphe Mirande[29]
    Les données manquantes sont à compléter.

    Intercommunalité

    La commune est membre de la communauté d'agglomération Saumur Val de Loire après disparition de la communauté d'agglomération de Saumur Loire Développement[30], elle-même membre du syndicat mixte Pays Saumurois.

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[32].

    En 2020, la commune comptait 649 habitants[Note 9], en diminution de 3,85 % par rapport à 2014 (Maine-et-Loire : +1,84 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution démographique de Rou (1793-1845), puis de Rou-Marson [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    207227226204265258243520512
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    512488469433424435407410433
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    456428446408415418430376386
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    384423407554643599700685664
    2020 - - - - - - - -
    649--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[33].)
    Histogramme de l'évolution démographique
    Évolution démographique de Riou-Marson (1793-1845)
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1845
    257282281269280312277-
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini[24].)

    Pyramide des âges

    En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 29,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 30,8 % la même année, alors qu'il est de 25,6 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 341 hommes pour 317 femmes, soit un taux de 51,82 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,63 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[34]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,9
    90 ou +
    2,0
    8,5
    75-89 ans
    8,3
    22,4
    60-74 ans
    19,3
    21,4
    45-59 ans
    23,2
    14,1
    30-44 ans
    20,7
    11,6
    15-29 ans
    11,7
    21,1
    0-14 ans
    14,8
    Pyramide des âges du département de Maine-et-Loire en 2018 en pourcentage[35]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,8
    90 ou +
    2
    6,9
    75-89 ans
    9,5
    15,5
    60-74 ans
    16,3
    19,4
    45-59 ans
    18,8
    18,6
    30-44 ans
    17,7
    18,6
    15-29 ans
    17,5
    20,2
    0-14 ans
    18,2

    Économie

    Sur 29 établissements présents sur la commune à fin 2010, 35 % relevaient du secteur de l'agriculture (pour une moyenne de 17 % sur le département), 3 % du secteur de l'industrie, 3 % du secteur de la construction, 45 % de celui du commerce et des services et 14 % du secteur de l'administration et de la santé[36]. Fin 2015, sur les 34 établissements actifs, 12 % relevaient du secteur de l'agriculture (pour 11 % sur le département), 6 % du secteur de l'industrie, 6 % du secteur de la construction, 62 % de celui du commerce et des services et 15 % du secteur de l'administration et de la santé[37].

    Lieux et monuments

    La commune de Rou-Marson possède plusieurs édifices ou monuments de caractère : les églises Saint-Sulpice à Rou et Sainte-Croix à Marson, le château de Marson, classés à l’Inventaire supplémentaire des monuments historiques, une maison du XVIIIe à Rou, une maison du XVe à Riou, et dans chaque village, un dolmen et une fontaine lavoir.

    Église Saint-Sulpice de Rou

    L'église Saint-Sulpice de Rou.

    Cette église (IXe), de style roman, est remaniée aux XIe et XIIIe siècles. Sa construction présente un plan rectangulaire à nef unique, dont les murs, en petit appareil, sont éclairés, au nord-est, de trois petites fenêtres de plein cintre, datant du XIe et, au sud-ouest, de grandes fenêtres ogivales. Le porche est du XIIIe, l'autel de 1751 et le vitrail, au-dessus du porche, de la seconde moitié du XIXe. Le mur d'enceinte nord-ouest du cimetière porte les traces de constructions qui servaient de dépendances.

    Église Sainte-Croix de Marson

    L'église Sainte-Croix de Rou.

    Datant du XIIe, de style roman également, elle est édifiée par le seigneur de Marson comme en témoigne une charte du :

    « Nous, Geoffroy la Mouche, évêque d'Angers, voulons faire savoir que Geoffroy de la Grézille […] a fait construire à Marson, paroisse de Chétigné, une chapelle qui sera desservie par le curé de Chétigné… »

    .

    À cette même époque, sont construites, à Saumur, les églises Saint-Pierre et Saint-Nicolas et la chapelle Saint-Jean ainsi que les premiers ponts sur la Loire. Elle est entièrement restaurée entre 1984 et 1994.

    Laissons Louis Raimbault (Répertoire archéologique de l'Anjou, 1866) en faire la description :

    « Elle a la forme d'une croix latine dont les bras sont très courts. Le chœur, en forme d'arceau est voûté‚ avec nervures prismatiques, à l'entrecroisement desquelles est un écusson… qu'il est facile de reconnaître pour les armes de la famille des Quatrebarbes… Les trois arcades du transept sont plein cintre… Le côté nord-est de la nef a une petite fenêtre plein cintre qui peut remonter au XIIe siècle. Le pignon est également percé d'une fenêtre plein cintre et le sommet terminé par une bretèche (logette destinée à recevoir les cloches) à deux baies dans l'une desquelles se trouve la cloche… La grande porte sur le côté sud-ouest de la nef est ogivale à nervure cylindrique et surmontée d'un écusson qui semble pareil à celui de la voûte du chœur. Une petite galerie, ou vestibule, est élevée devant cette porte. »

    On retrouve ce type de galerie dans certaines églises romanes de Champagne. La cloche, provenant de la fonderie Guillaume à Angers, date de 1868. Les murs intérieurs étaient surmontés d'une corniche dont il ne reste que quelques éléments. La charpente de la nef, qui a la forme d'une carène de navire renversée, est remarquable par l'absence de faîtière et par l'extrême finesse des entraits et des poinçons. La charpente du chœur, qui s'était effondrée en 1762, a été reconstruite, de façon grossière, et lambrissée, en 1764. L'autel, aux parements de marbre, date de 1765. La chaire, le bénitier octogonal et les fonts baptismaux sont en tuffeau. Les quatre statues, restaurées en 1994, sont également en tuffeau, et datent du XVIIIe. Elles représentant saint Sébastien, saint Jean Baptiste, une Vierge à l'Enfant et sainte Catherine d'Alexandrie. Les vitraux, restaurés en 1991, datent du XIXe siècle.

    Chacun des trois villages possédait un château médiéval dont il ne subsiste rien à Rou, une tour partiellement en ruines à Riou. Celui de Marson, datant, semble-t-il, du Xe siècle, fut détruit par un incendie en 1814. Le château actuel, copie en réduction du château d'Azay-le-Rideau, date de 1865.

    Dolmens et lavoirs

    Un des lavoirs de Rou.

    Il existe trois dolmens sur la commune.

    Les fontaines-lavoirs, restaurées en 1993, sont situées à proximité des trois villages : les fontaines-lavoirs de Rou, rue des Lavoirs ; la fontaine de Balloire, à Riou, en bordure du CD 305 ; la fontaine de Godebert, à Marson, chemin de Moc-Barré.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    8. Nom de la municipalité en 1793 (an II), selon le recensement réalisé sur l’ensemble du territoire français de l’époque, et en 1801, selon les « Arrêtés de réduction des justices de paix » (actes publiés au Bulletin des lois) constituant la première nomenclature officielle des circonscriptions administratives de la France contemporaine.
    9. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. IGN et BRGM, Géoportail Rou-Marson (49), consulté le 14 octobre 2012.
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
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