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René Arnoux

René Arnoux est un pilote automobile français né le à Pontcharra (Isère). Il a notamment été pilote de Formule 1 de 1978 à 1989. Il a totalisé 162 courses, 18 pole positions, 22 podiums et 7 victoires en Grands Prix.

René Arnoux
Description de cette image, également commentée ci-après
René Arnoux au volant de la Renault RE40 (1983) d'Alain Prost lors d'une démonstration en 2008.
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Pontcharra
Nationalité Drapeau de la France France
Carrière
Années d'activité 1978-1989
Qualité Pilote automobile
Parcours
AnnéesÉcurie0C.0(V.)
1978 Martini4 (0)
1978 Surtees2 (0)
1979-1982 Renault58 (4)
1983-1985 Ferrari32 (3)
1986-1989 Ligier53 (0)
Statistiques
Nombre de courses 162
Pole positions 18
Podiums 22
Victoires 7

Biographie

René Arnoux en 1976.
Le casque intégral GPA modèle SJ (Sans Jugulaire) de René Arnoux.

Vainqueur du Volant Shell en 1972, René Arnoux remporte le Challenge Européen de Formule Renault en 1973 et le Challenge Formule Renault Europe en 1975. Deux ans plus tard, en 1977, il est sacré Champion d'Europe de Formule 2 ce qui lui permet d'accéder à la Formule 1 en 1978, avec la petite écurie française Martini, de Tico Martini. Au sein d'une structure aux moyens insuffisants pour bien figurer dans la discipline reine, Arnoux n'est guère en mesure de se mettre en évidence. Martini abandonnant la F1 en cours de saison, faute d'argent, Arnoux trouve refuge en fin d'année dans l'équipe Surtees. Mais là encore, Arnoux trouve une équipe au bord de la faillite.

En 1979, il intègre l'écurie Renault, qui pour la première fois depuis ses débuts en 1977 aligne deux voitures. Si la seule victoire de la saison revient à son coéquipier Jean-Pierre Jabouille au Grand Prix de France disputé sur le circuit automobile de Dijon-Prenois, René Arnoux se met en évidence ce jour-là par sa furieuse bagarre avec Gilles Villeneuve pour le gain de la deuxième place[1]. En 1980, Arnoux décroche ses deux premiers succès en Formule 1, au Brésil, et en Afrique du Sud mais le manque de fiabilité de sa monture ne lui permet pas de jouer un rôle dans la lutte pour le titre mondial, alors même qu'il enchaine les pole positions et est considéré comme l'un des pilotes les plus rapides du plateau. Pour Arnoux, les choses se compliquent en 1981 avec l'arrivée chez Renault du grand espoir Alain Prost. Malgré ses qualités de sprinter, Arnoux subit la loi de son nouveau coéquipier. Inévitablement, la rivalité en piste déborde hors-piste, les relations entre les deux hommes se détériorant progressivement, et divisant le petit monde du sport français. Le conflit connait son point d'orgue au Grand Prix de France 1982, disputé sur le tracé du circuit du Castellet. Les pilotes Renault y signent le premier doublé de l'histoire de la marque en Formule 1, Arnoux s'imposant devant Prost. Furieux, Prost s'estime trahi, considérant qu'Arnoux n'a pas respecté les consignes d'équipe établies avant la course et selon lesquelles, Arnoux devait s'effacer à son profit, dans la mesure où il est mieux placé au championnat. Arnoux se contentera de répliquer qu'aucune consigne d'équipe n'avait été donnée avant la course et qu'il était libre de jouer sa carte personnelle. En fait, René Arnoux avait déjà signé en secret un contrat avec Ferrari pour la saison suivante.

La cohabitation Prost-Arnoux devint invivable, mais Arnoux quitta Renault fin 1982 pour rejoindre la Scuderia Ferrari. Avec trois victoires, il est longtemps en lutte pour le titre mondial, mais se fait distancer dans la dernière ligne droite par ses rivaux Prost et Piquet. Après une deuxième saison plus délicate chez Ferrari (son nouveau coéquipier Michele Alboreto a progressivement pris l'ascendant sur lui), Arnoux est subitement limogé à l'issue du premier Grand Prix de la saison 1985. Cette décision fait suite à un accident de ski à l'inter-saison qui le fait encore un peu souffrir, et Marco Piccinini craint une baisse de performance. Il profite d'une clause de son contrat pour évincer René Arnoux.

Sans volant durant la quasi-totalité de la saison 1985, Arnoux effectue son retour en F1 en 1986, chez Ligier, où il livre quelques jolies performances. Mais ce seront les derniers coups d'éclat d'Arnoux en F1, victime de la descente aux enfers de l'écurie Ligier. Malgré une motivation rarement prise en défaut, Arnoux connaitra alors trois saisons de galère souvent en fond de grille, avant d'abandonner la F1.

René Arnoux s'est ensuite lancé dans l'exploitation de piste de karting indoor. Il est alors actionnaire de quatre établissements en France, deux en région parisienne (Aubervilliers et Thiais), un à Vénissieux (revendu plus tard à Laurent Redon en 2003) et un à Aix-en-Provence.

Au milieu des années 2000, René Arnoux fait partie des pilotes appelés à disputer le championnat Grand Prix Masters, réservé aux anciennes gloires de la Formule 1.

RĂ©sultats en championnat du monde de Formule 1

Palmarès

Avant la Formule 1

7 Victoires en championnat du monde de Formule 1

RĂ©sultats aux 24 heures du Mans

Année Écurie Équipiers Voiture Catégorie Tours Pos. Classement
catégorie
1977 Drapeau de la France Hugues de Chaunac-J. Haran Drapeau de la France Didier Pironi
Drapeau de la France Guy Fréquelin
Renault Alpine A442 S
+2.0
0 Abandon Abandon
1994 Drapeau de la France Rent A Car Racing Team Drapeau du Royaume-Uni Justin Bell
Drapeau de la France Bertrand Balas
Dodge Viper RT10 GT1 273 12e 3e
1995 Drapeau des États-Unis Euromotorsport Racing Inc. Drapeau de l'Italie Massimo Sigala
Drapeau des États-Unis Jay Cochran
Ferrari 333 SP WSC 7 Abandon Abandon
Source[2]:

RĂ©sultats complets en Grand Prix Masters

Année Écurie Châssis Moteur 1 2 3 4 5
2005 Team Golden Palace Delta Motorsport GPM Nicholson McLaren 3.5 V8 Afrique du Sud
12
2006 Team Golden Palace Delta Motorsport GPM Nicholson McLaren 3.5 V8 Qatar
9
Italie
C
Grande-
Bretagne

9
Malaisie
C
Afrique du Sud
C

Les courses en gras indiquent la pole position, les courses en italique indiquent le tour le plus rapide.
Initialement prévue le , l'épreuve de Monza a été annulée en raison de protestations de mouvements écologistes locaux. L'épreuve de Kyalami, prévue le , a également été annulée.

Notes et références

  1. « Ma course favorite : René Arnoux », sur le site de L'ESPN (consulté le )
    « Grand-Prix de France 1979 - René Arnoux se souvient », sur Dailymotion (consulté le )
  2. « All Results of René Arnoux », sur racingsportscars.com (consulté le )

Liens externes

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