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Programmation pluriannuelle de l'Ă©nergie

La « programmation pluriannuelle de l'énergie » (PPE) est un document stratégique de pilotage de la transition énergétique en France. Instituée par l'article 176 de la loi de transition énergétique (TECV), elle fixe une trajectoire pour le mix énergétique, ainsi que « les priorités d'action pour la gestion de l’ensemble des formes d'énergie sur le territoire métropolitain continental, afin d’atteindre les objectifs nationaux fixés par la loi ».

La première PPE a été approuvée en 2016 par décret[1]. Elle est révisée en 2018, puis tous les cinq ans[2]. Cependant, le processus de programmation pluriannuelle de l'énergie, au sens large, couvre deux périodes successives de cinq ans. Par exception, la première programmation porte sur deux périodes successives de respectivement trois et cinq ans, soit 2016-2018 et 2019-2023[3]. Elle appuie ou complète d'autres plans, programmes ou stratégies, dont la stratégie nationale bas carbone, le Plan climat, le Plan national d'adaptation au changement climatique, la Stratégie nationale de mobilisation de la biomasse et le Plan de réduction des émissions de polluants atmosphériques.

Sa rédaction s'est appuyée sur un débat public ( - ) national et territorial.

Des PPE spécifiques et autonomes s'appliquent à la Corse et à l'outre-mer français.

Cette PPE ne doit pas être confondue avec la PPI (« programmation pluriannuelle des investissements de production d'électricité »[4]).

Objectifs généraux

La programmation pluriannuelle de l'énergie synthétise la programmation énergétique de la France pour cinq ans, puis dix ans, afin de :

Cadre administratif

Cette PPE cadre notamment les mises à jour ou la rédaction des :

Enjeux

Un enjeu central est la soutenabilité des aspects énergétiques du développement en France, qui passe par un moindre gaspillage énergétique et par des énergies décarbonées (pour diminuer la contribution du secteur énergétiques à la crise climatique).

La loi sur la transition énergique (TECV) a fixé à la France de nouveaux objectifs[8] :

Pour atteindre voire dépasser ces objectifs, il faut selon la ministre de l’environnement porter « la part de la chaleur renouvelable à 38 % de la chaleur consommée, la part des agrocarburants à 15 % de la consommation finale de carburants et la part d’électricité renouvelable à 40 % de la production totale d’électricité », tandis que les grands réseaux doivent être adaptés aux nouveaux besoins européens et transnationaux du grand marché de l’énergie, aux apports de l’informatique (smart grids, villes intelligentes, etc.) mais aussi à la distribution d’énergies de sources renouvelables (solaire, hydrolienne, éolienne, biomasse-énergie, etc.) et aux dispositifs de stockage de l'énergie.

Selon A.R Denolle commentant en 2016 la loi de transition énergétique[10] : « l'outil principal consiste en une programmation pluriannuelle de l'énergie arrêtée par décret ». « La loi prévoit en outre qu'EDF doit élaborer un plan stratégique », ajoute-t-il[10].

Avant lui, François-Mathieu considérait en 2015 la PPE comme l'un des outils de « gouvernance énergétique »[11].

C’est explicitement (dans la loi) un cadre et un outil de mise en cohérence pour les nouvelles régions et leurs schémas[11], ainsi que, aux échelles plus locales, un cadre utile aux intercommunalités (pour les plans climat-énergie territorial devenus plans climat-air-énergie territorial) en intégrant la dimension « air », pour les schémas directeurs de l'énergie ou les schémas directeurs des réseaux de chaleur et de froid[12] - [13] introduits par la loi portant nouvelle orientation territoriale de la République (NoTRE), et pour les agendas 21 et démarches portant sur la déclinaison locale de la transition énergétique[11].

Cependant, sa réalisation a un coût administratif important ; Poupeau s’interroge sur l’équilibre « à trouver entre la volonté, légitime, de vouloir couvrir de manière assez large le champ de l’énergie par des documents stratégiques et le souci de ne pas surcharger les agendas politiques et administratifs locaux, en étant attentif aux conditions concrètes de mise en œuvre (…) Quelles formes de simplification envisager pour éviter d’engorger un appareil administratif par ailleurs soumis à de fortes contraintes (réforme de l’État territorial, mise en place des nouvelles régions, de nombreux d’autres documents stratégiques, réduction des dépenses publiques…) ? »[11]. Il se demande aussi « comment concilier le souci d'efficacité administrative et l'impératif démocratique ? » alors que « l'énergie est un domaine dans lequel les points de divergence peuvent être nombreux et exiger un temps long de partage de connaissances et d’appropriation des problèmes »[11].

Contenu

La PPE contient :

Objectifs de la première PPE

Les objectifs de la première PPE (2016) étaient :

  • rĂ©duire la consommation d’énergie (-12 % en 2023), en particulier d'Ă©nergies fossiles (-22 % en 2023), « au bĂ©nĂ©fice du pouvoir d’achat des mĂ©nages, de la compĂ©titivitĂ© des entreprises, et de l’indĂ©pendance Ă©nergĂ©tique de la France »[7] ;
  • augmenter (de plus de 70 %) la capacitĂ© d’énergies renouvelables Ă©lectriques et augmenter de 50 % la production de chaleur renouvelable[7] ;
  • dĂ©velopper la mobilitĂ© propre via le dĂ©ploiement des modes actifs, collectifs et partagĂ©s, et en remplaçant les carburants fossiles par l'Ă©lectricitĂ© et le gaz naturel vĂ©hicule[7] ;
  • rĂ©duire la part du nuclĂ©aire, en dĂ©veloppant les Ă©nergies renouvelables[7] ;
  • Ă©voluer vers un système Ă©nergĂ©tique plus flexible et rĂ©silient « grâce Ă  des orientations permettant de dĂ©velopper le stockage, de promouvoir l’autoconsommation ou bien encore de dĂ©ployer les rĂ©seaux de chaleur »[7].

D'ici 2023, la France devra pour cela :

  • installer entre 36 000 et 43 000 MW d’éolien terrestre et de photovoltaĂŻque (15 108 MW dĂ©jĂ  installĂ©s au [15]) ;
  • produire 13 000 Ă  14 000 ktep/an de chaleur Ă  partir de biomasse-Ă©nergie (pour 10 700 produits en 2014) ;
  • injecter environ TWh/an de biogaz dans les rĂ©seaux de gaz (soit six fois plus qu'en 2015).

Principes

Selon le ministère de l'Environnement, la programmation pluriannuelle de l'énergie :

  • « doit traiter de toutes les Ă©nergies »[2] ;
  • doit traiter « dans un cadre intĂ©grĂ©, Ă  la fois de la maĂ®trise de la demande et de la diversification des sources d’énergie, ainsi que de la sĂ©curitĂ© d’approvisionnement, du dĂ©veloppement du stockage de l’énergie et des rĂ©seaux »[2] ;
  • couvre pour sa première Ă©dition une pĂ©riode de trois ans (2016-2018), puis des pĂ©riodes successives de cinq ans (2019-2023) en s'appuyant sur plusieurs scĂ©narios de besoins Ă©nergĂ©tiques. La seconde PPE (2019-2023) contiendra des « options haute et basse, pour tenir compte des incertitudes »[2] ;
  • doit aider le pilotage du système Ă©nergĂ©tique français « en tenant compte de l’évolution des techniques, du contexte Ă©conomique, des enjeux sociaux et environnementaux, et des incertitudes affectant ces diffĂ©rents Ă©lĂ©ments. Ce sont donc des outils opĂ©rationnels et pragmatiques pour atteindre les objectifs dĂ©finis par la loi »[2] ;
  • dĂ©finit des enveloppes financières publiques indicatives maximales[2] ;
  • a fait l'objet d'Ă©valuations de son impact macroĂ©conomique, de ses effets sur l'emploi et sur les prix de l’énergie, et de ses effets environnementaux[2] ;
  • a fait l'objet d'avis obligatoires du comitĂ© d'experts pour la transition Ă©nergĂ©tique, du conseil supĂ©rieur de l'Ă©nergie et du Conseil national de la transition Ă©cologique[2] ;
  • intègre l'Outre-Mer (oĂą les collectivitĂ©s et prĂ©fectures ont dĂ» mettre en place un groupe de travail d’élaboration de leur PPE, avec des modalitĂ©s d’élaboration spĂ©cifiques[2]).

Moyens juridiques et financiers

Les moyens annoncés sont principalement :

  • des dĂ©crets d’application de la Loi de transition Ă©nergĂ©tique. Ces dĂ©crets concerneront la stratĂ©gie nationale bas carbone, la rĂ©novation Ă©nergĂ©tique des bâtiments tertiaires et habitation, le tiers financement, le bonus de constructibilitĂ© pour les bâtiments Ă  haute performance environnementale ou Ă  Ă©nergie positive, le conditionnement de la vente de logements HLM Ă  leur performance Ă©nergĂ©tique, la gĂ©nĂ©ralisation des compteurs individuels de chauffage, le complĂ©ment de rĂ©munĂ©ration pour certaines Ă©nergies renouvelables, la dispense d’autorisation d’exploiter pour la plupart des installations produisant des Ă©nergies renouvelables, la simplification et accĂ©lĂ©ration des procĂ©dures d’appels d’offres, les vĂ©hicules peu Ă©metteurs et les flottes captives, zones Ă  circulation restreinte, transport urbain par tĂ©lĂ©cabine, suppression des sacs plastique Ă  usage unique) ;
  • des moyens financiers : La loi ne prĂ©voit pas de moyens dĂ©diĂ©s, de 2016 Ă  2019 des appels d’offres soutiendront le photovoltaĂŻque, les Ă©nergies marines, la petite hydroĂ©lectricitĂ©, la mĂ©thanisation et d'autres formes de valorisation de la biomasse-Ă©nergie.

Parties prenantes

Selon le ministère de l'environnement (2016), « les travaux engagés sur la PPE associent l’ensemble des parties prenantes intéressées : élus, organisations syndicales, entreprises du secteur de l’énergie, ONG, associations représentatives de collectivités, etc. Les travaux seront organisés en ateliers thématiques ouverts aux parties prenantes, et le comité de suivi[16] aura pour fonction de faire le point sur leur avancée »[2].

Dans le cadre de la PPE 2019-2023, EDF lance en une consultation de ses salariés lors de l’opération « Parlons énergies », qui aboutira en à une présentation des propositions recueillies au comité exécutif, afin de contribuer au débat national[17].

PPE 2016-2018

Historique

Avant 2016, des « PPI » (programmation pluriannuelles des investissements) concernaient respectivement la chaleur, l'électricité et le gaz. La PPE les fusionne et les complète.

En , le projet de PPE a été présenté par la ministre de l'environnement, qui a aussi annoncé un « budget carbone national » devant l'accompagner (dans le cadre de la stratégie nationale bas carbone (SNBC ; autres outils de pilotage de la transition énergétique[18] - [19]).

En 2015, le projet de PPE annoncé pour avant la fin de l'année (voir loi TECV) a été validé que le en Conseil des ministres. La ministre de l'environnement en a ensuite résumé pour la presse une partie du contenu. Trois des volets les plus consensuels ont été officiellement présentés au « comité de suivi » de la PPE jeudi : sur les énergies renouvelables, sur la maîtrise de la demande en énergie (MDE) et sur la prévention des déchets.

La question moins consensuelle de la fermeture de certaines centrales nucléaires dans le cadre de l'obligation légale de diminuer de moitié la part du nucléaire dans le mix électrique[20], a été repoussée[21]. Selon le ministère, « Il est nécessaire d’attendre les avis de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) qui doit définir, en toute transparence et suivant un processus renforcé par la loi, à quelles conditions une centrale peut fonctionner au-delà des quarante ans. Ces décisions vont s’échelonner dans le temps à partir de 2019 »[22].

En 2016, la réunion prévue le (pour préparer la publication de la PPE en mai) a été reportée par le ministère de l'Environnement. « Compte tenu des délais de consultations incompressibles de l'Autorité environnementale, du Conseil national de la transition écologique (CNTE), du Conseil supérieur de l'énergie (CSE) et du public, ce report devrait mécaniquement repousser la publication au mois de septembre » 2016[23]. La PPE a été mise à jour et publiée le [24] en trois volets[24].

Elle avait été annoncée le [24]. Elle repose sur plusieurs scénarios de besoins énergétiques, et pour la 2de période « fixera des objectifs comprenant des options haute et basse, pour tenir compte des incertitudes »[24].

Le projet de première PPE a été publiée le , pour 3 ans (2016-2018), avant une série de périodes de 5 ans (2019-2023, etc.)[24]. Il a été envoyé pour consultation (été 2016) à trois instances : un Comité d’experts pour la transition énergétique, l'autorité environnementale et le Conseil national de la transition écologique. Ce dernier a reporté son avis à , à la suite d'un débat entamé début juillet[25]. La PPE a été approuvé par décret le [1].

Commentaires et analyses critiques

En 2015 puis 2016, des ONG, revues et la presse spécialisée, après s'être félicitées de la publication de la loi et de l'annonce de la 1re PPE, s'inquiètent du retard pris par sa publication et/ou de l'absence de décision claire concernant la réduction de la production nucléaire. Un groupe d'ONG (Réseau Action Climat-France, Greenpeace, France Nature Environnement et le CLER publient un document intitulé « Vraie programmation pluriannuelle de l’énergie »[26]. Selon Greenpeace, la programmation pluriannuelle de l'énergie ne respecte pas la loi de transition énergétique, votée par le parlement[27].

Après la publication de la PPE au journal officiel, les associations Greenpeace et réseau Action Climat-France déplorent que l'évolution du parc nucléaire ne soit toujours pas abordée (si ce n'est la fermeture de la centrale de Fessenheim). Selon elles, les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique risquent d'en pâtir[28] - [29]. Selon le Réseau Sortir du nucléaire, la PPE sert à faire perdurer le nucléaire[30]. Selon l'association négaWatt, le gouvernement ne retient que les options les moins défavorables au nucléaire[31].

En , le rapport annuel de la Cour des comptes note que, de 2016 Ă  2025, Ă  « hypothèses constantes de consommation et d’exportation », la production nuclĂ©aire devrait approximativement ĂŞtre rĂ©duite d’un tiers pour respecter l’objectif de 50 %. Ceci correspondrait Ă  l’arrĂŞt de la production moyenne de 17 Ă  20 rĂ©acteurs (dont la puissance est comprise entre 900 et 1 450 MW). Selon la Cour, seule une augmentation très significative de la consommation Ă©lectrique ou des exportations serait de nature Ă  limiter le nombre de fermetures ; or la plupart des scĂ©narios prĂ©voient que la demande d'Ă©lectricitĂ© de la France se situera entre 500 et 600 TWh[32].

En , le ministre de l'économie Bruno Le Maire estime que « le nucléaire restera essentiel à long terme pour garantir la sécurité d'approvisionnement de notre pays, la compétitivité de notre pays, et l'indépendance énergétique de la nation française », plaidant pour un équilibre entre nucléaire et développement du renouvelable : « la diversification du mix français doit permettre d'accélérer dans les énergies renouvelables sans pour autant affaiblir notre filière nucléaire »[33]. Au même moment, cent députés de La République en marche (dont Jean-Charles Colas-Roy, Anthony Cellier, Barbara Pompili et Roland Lescure) signent une tribune appelant à ce que la PPE soit entérinée par une loi-cadre plutôt que par un décret[34].

PPE 2019-2023

Historique

L'objectif de la révision 2018 de la PPE est d'organiser l'atteinte des objectifs de la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte à l'horizon 2028.

Le projet de version de la PPE révisée est attendu pour la fin d'été 2018, où il sera notamment soumis à une évaluation de pertinence et de crédibilité énergétique par des experts du Conseil national de la transition écologique et à une évaluation environnementale par l'Autorité environnementale (Ae)… pour aboutir à une seconde version, consolidée à publier. Sa rédaction s'est appuyée sur un débat public (mi-mars à fin ) à échelles nationale et territoriale, sous l’égide de la Commission nationale du débat public (CNDP, saisie par l'État qui est le maitre d'ouvrage de la PPE) et d'une Commission particulière du débat public sur la révision de la PPE ; il s’appuie sur une plateforme en ligne (ouverte le )[35], un état des lieux, une comparaison de la politique énergétique de la France et de celles des pays voisins et une « synthèse de l’état de l’opinion sur la question énergétique (…) Des ateliers de controverse seront menés, autour de sujets tels que l’évolution de la consommation de l’énergie, le coût de l’énergie, les nouveaux usages de l’électricité (voitures électriques notamment) et leur compensation, le nucléaire, et l'acceptabilité des énergies renouvelables » a annoncé Jacques Archimbaud (vice-président de la CNDP et président de la commission particulière) qui souhaite que le débat parte des besoins (consommation et de la demande) pour arriver à la production énergétique.

L’autoconsommation est aussi traitée, pour les enjeux de régulation globale et de solidarité qu’elle fait émerger.

Les débats sont nourris par les conclusions des concertations qui se sont tenues en 2017-2018 sur la mobilité, l’économie circulaire ou l’alimentation.

Quatre cents citoyens tirés au sort forment un « G400 » de la consultation citoyenne ; ils suivent le débat durant trois mois, aidés en cela par des synthèses, des newsletters, des questions-réponses, avant d’être réunis le « pour se prononcer sur les quatre ou cinq questions fondamentales qui auront été soulevées depuis mars ».

Des régions en processus de planification (Centre-Val-de-Loire, Nouvelle-Aquitaine et Occitanie, et quelques métropoles et agglomérations comme Marseille, Lyon, Nantes, Rouen, Strasbourg ou Grenoble) sont aussi sollicitées par la consultation, de même que quelques territoires à énergie positive (TEPOS, dont Loos-en-Gohelle) et des territoires ruraux lorrains ou occitans, ainsi que « territoires intenses en énergie » (Fos-sur-Mer, Gravelines, ou encore la Vallée de l’Arve), pour notamment aborder le lien énergie-pollution de l’air.

Des « publics cibles » sont rencontrés en partenariat « avec des organisations de la société civile (jeunes, consommateurs, entreprises et salariés, précaires énergétiques, artisans et commerçants ou encore innovateurs…) en lien avec la ligue de l'enseignement, UFC-Que choisir, les chambres de commerce et de l'industrie, des chambres de métiers et de l'artisanat, ou encore les grandes écoles et universités. Des initiatives seront encouragées par « un kit débat proposant une méthodologie à l’attention par exemple, d’associations qui souhaiteraient prendre part au débat ». Les débats sont filmés et retransmis en ligne, dès mi-.

Un budget de 500 000 euros est prĂ©vu, dont 100 000 euros pour Ă©tablir le panel de citoyens.

Une mission lancée par l'ex-ministre de la Transition écologique et le ministre de l'Économie sur le maintien des compétences dans le nucléaire préconise de construire six EPR à partir de 2025 ; la construction du premier réacteur démarrerait en 2025 pour une mise en service en 2035[36].

Ă€ la veille des derniers arbitrages, l'exĂ©cutif a le choix entre trois scĂ©narios: le scĂ©nario « MTES » proposĂ© par le ministère de la Transition Ă©cologique et solidaire atteint l'objectif de 50 % de nuclĂ©aire en 2035 avec 40 % d'Ă©lectricitĂ© renouvelable dès 2030, six rĂ©acteurs sont fermĂ©s d'ici 2028 (deux en 2023, deux en 2025 et deux en 2027), puis six fermetures supplĂ©mentaires entre 2028 et 2035 ; la possibilitĂ© de construire de nouveaux rĂ©acteurs reste ouverte, mais aucune mise en service n'est actĂ©e avant 2035 en dehors de l'EPR de Flamanville. Le deuxième scĂ©nario, dit « intermĂ©diaire », ne prĂ©voit aucune fermeture de rĂ©acteur avant la fin de la PPE en 2028, mais 12 fermetures entre 2028 et 2035 ; l'objectif de 40 % d'Ă©lectricitĂ© renouvelable n'est atteint qu'en 2032. Le troisième scĂ©nario, poussĂ© par Bercy, ne prĂ©voit aucune fermeture de rĂ©acteur avant 2028 et neuf fermetures entre 2028 et 2035 ; l'objectif de 50 % de nuclĂ©aire serait atteint en 2040 et celui de 40 % d'Ă©lectricitĂ© renouvelable en 2034 ; ce scĂ©nario retient explicitement la construction de quatre nouveaux rĂ©acteurs en plus de l'EPR de Flamanville : deux vers 2034-2035, puis deux autres vers 2040-2041[37].

Le le prĂ©sident Macron annonce la fermetures de 14 rĂ©acteurs nuclĂ©aires (sur 58) d'ici 2035 : les deux rĂ©acteurs de Fessenheim en 2020, deux autres en 2025 et 2026 sous conditions (marges du système Ă©lectrique, prix et mix de production des pays voisins), puis un par annĂ©e Ă  partir de 2027 (deux en 2033). La PPE prĂ©voit une croissance de la production d'Ă©lectricitĂ© d'environ 15 % Ă  l'horizon 2028. Au-delĂ  de 2035, la porte n'est pas totalement fermĂ©e Ă  de nouveaux EPR en France : « Tout doit ĂŞtre prĂŞt en 2021 pour faire un choix Ă©clairĂ© »[38]. Pour les Ă©nergies renouvelables, l'objectif 2030 est fixĂ© Ă  40 % de la production d'Ă©lectricitĂ©, 38 % de la consommation de chaleur, 15 % de celle de carburants et 10 % de la consommation de gaz. L'accĂ©lĂ©ration la plus forte concerne le solaire, dont la production doit ĂŞtre multipliĂ©e par cinq en dix ans ; l'Ă©olien terrestre doit tripler sa taille ; l'Ă©olien en mer devra atteindre 5,2 GW en 2028. Les aides au renouvelable passeront de 5 milliards d'euros par an Ă  7 Ă  8 milliards. Le prĂ©sident a insistĂ© sur les prix : « nous concentrons nos efforts sur le dĂ©veloppement des Ă©nergies renouvelables les plus compĂ©titives et, parce que nous veillons au pouvoir d'achat des Français, nous serons exigeants avec les professionnels sur la baisse des coĂ»ts » ; il annonce en particulier des plafonds de prix sur le biogaz, dont il juge les prix Ă©levĂ©s[39].

Le projet de PPE 2019-2023 a été publié le . Il doit réduire la consommation finale d'énergie de 14 % en 2028 par rapport à 2012 pour tendre vers la neutralité carbone en 2050, en s'appuyant notamment sur la rénovation énergétique et le développement des véhicules « zéro émission ». Il détaille un calendrier d'appels d'offres sur les énergies renouvelables avec un objectif de 40 % du mix en 2030 et prévoit 14 fermetures de réacteurs d'ici 2035 pour réduire la part du nucléaire à 50 % de la production d'électricité, mais les fermetures d'ici 2028 sont conditionnées au respect du critère de sécurité d'approvisionnement et à des critères sur l'évolution du marché européen[40]. Une loi sur l'énergie devra ratifier cette date de 2035[41].

Selon le rapport de l'autorité environnementale (), la PPE est globalement positive pour le climat et l’environnement, à condition de ne pas négliger et de compenser ses possibles incidences négatives sur la biodiversité, les paysages, l'artificialisation des sols, sur des conflits d'usage ou la mobilisation de ressources limitées[42].

La Programmation pluriannuelle de l'énergie définitive[43] est fixée par décret le [44].

Objectifs de la PPE-2

La PPE-2 fixe plusieurs objectifs spécifiques par filière énergétique[45].

Objectifs fixés par la PPE-2
Filière Objectifs
Consommation finale d’énergieBaisse de 7,6 % en 2023 et de 16,5 % en 2028 par rapport à 2012, soit -6,3 % en 2023 et -15,4 % en 2028 par rapport à 2018
Consommation primaire des énergies fossilesBaisse de 20 % de la consommation primaire d’énergies fossiles en 2023 et de 35 % en 2028 par rapport à 2012 :
-   gaz naturel : -10 % en 2023 et -22 % en 2028 ;
-   pĂ©trole : -19 % en 2023 et -34 % en 2028 ;
-   charbon : -66 % en 2023 et -80 % en 2028.
Émissions de CO2 issues de la combustion d’énergie-   277 MtCO2 en 2023
-   227 MtCO2 en 2028
Soit -14 % en 2023 et -30 % en 2028 par rapport Ă  2016 (322 MtCO2),
soit -27 % en 2023 et -40 % en 2028 par rapport Ă  1990.
Consommation de chaleur renouvelableConsommation de 196 TWh en 2023.
Entre 218 et 247 TWh en 2028.
Soit +25 % en 2023 et entre +40 et +60 % en 2028 de la consommation de chaleur renouvelable de 2017 (154 TWh).
CapacitĂ©s de production d’électricitĂ© renouvelables installĂ©es73,5 GW en 2023, soit +50 % par rapport Ă  2017
101 Ă  113 GW en 2028, doublement par rapport Ă  2017
Capacités de production d’électricité nucléaireQuatre à six réacteurs nucléaires fermés d'ici 2028 dont ceux de Fessenheim
Fermeture de 14 réacteurs nucléaires d'ici 2035, échéance pour ramener la part d'électricité nucléaire
dans le mix Ă©lectrique Ă  50 % par rapport Ă  75 % aujourd'hui.
VĂ©hicules Ă©lectriques660 000 au 31 dĂ©cembre 2023 et 3 millions au 31 dĂ©cembre 2028
VĂ©hicules particuliers hybrides rechargeables500 000 au 31 dĂ©cembre 2023 et 1,8 million au 31 dĂ©cembre 2028
VĂ©hicules utilitaires lĂ©gers Ă©lectriques ou hybrides rechargeables170 000 au 31 dĂ©cembre 2023 et 500 000 au 31 dĂ©cembre 2028
VĂ©hicules lourds Ă  faibles Ă©missions21 000 au 31 dĂ©cembre 2023 et 65 000 au 31 dĂ©cembre 2028

Commentaires et analyses critiques

Dans sa contribution au débat public sur la PPE, en 2018, EDF prévoit une hausse modeste de la consommation, entre 0 et 0,5 % par an sur 20 ans, et se dit confiant en sa capacité à exploiter en toute sécurité son parc nucléaire jusqu'à 60 ans. EDF juge cependant peu réaliste de conduire tout le parc à cette échéance, prévoyant donc des arrêts avant les 60 ans, dès 2029, et un arrêt total du parc actuel en 2050. EDF appelle « un engagement rapide » du gouvernement à mettre en service une nouvelle centrale en 2030 ou peu après pour maintenir la capacité de production nucléaire[46].

La cour des comptes alerte de son côté sur « un décalage persistant au regard des objectifs affichés » par la France en matière d’énergies renouvelables (objectif 2020 : 23 % d’énergies renouvelables dans le mix énergétique français contre seulement 15,7 % en 2016), alors que le gouvernement poursuit les démarches de simplifications administratives. Ces démarches ont en déjà concerné l'éolien, le photovoltaïque et la méthanisation devant alimenter un plan de « libération des énergies renouvelables ». La filière réseau de chaleur, très sollicitée par la PPE, est quant à elle demandeuse de simplifications administratives et se juge insuffisamment aidée, alors que le pays consomme beaucoup plus de chaleur que d’électricité[47].

L'Académie des sciences publie le un avis intitulé « Fermer Fessenheim et d’autres réacteurs est un contre-sens », qui rappelle que « l’énergie nucléaire n’émet pas de CO2, […] elle est décarbonée. C’est grâce à cette énergie que la France est l’un des pays les plus vertueux en matière d’émissions de CO2 en Europe » et que « lorsque les éoliennes s’arrêtent faute de vent ou que le photovoltaïque cesse de produire, il faut les remplacer par des centrales pilotables. La France y parvient avec ses centrales nucléaires et hydroélectriques […] l'Allemagne, où ces énergies intermittentes représentent déjà 29 % de l’électricité produite, se retrouve dans l’obligation d’équilibrer l’intermittence par l’activité de centrales à gaz, charbon ou lignite ». Elle conclut : « Il faut donc très rapidement prendre la décision de construire de nouveaux réacteurs pour remplacer ceux dont l’arrêt est programmé ou qui arriveront bientôt en fin de vie »[48].

PPE 2024-2028

Auditionné le 17 mai 2022 par l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques du Sénat, le président de l'Autorité de sûreté nucléaire, Bernard Doroszczuk, appelle le gouvernement à se prononcer clairement sur l'avenir de la filière : « dans la nouvelle programmation pluriannuelle de l'énergie, il faudra se poser la question de la poursuite ou non du retraitement des combustibles usés en France. Si c'est le cas, il faudra réaliser un grand carénage des installations du traitement du cycle du combustible d'Orano qui vieillissent. Et si ce n'est pas le cas, il faudra trouver des solutions de stockage »[49].

Sources et références

Sources

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Références

  1. DĂ©cret no 2016-1442 du 27 octobre 2016, sur LĂ©gifrance.
  2. Ministère de l'environnement (2016) Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) publié le 10 mars 2015 et mis à jour le 3 mai 2016, consulté le 18 mai 2016.
  3. « Programmations pluriannuelles de l’énergie (PPE) », sur Ministère de la Transition écologique et solidaire, (consulté le )
  4. Arrêté du 7 juillet 2006 relatif à la programmation pluriannuelle des investissements de production d'électricité, sur Légifrance.
  5. Connaissance des énergies (2016) A quoi sert la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) ?, brève de CDE, parue le 11 mars 2016.
  6. Projet de programmation pluriannuelle de l'Ă©nergie.
  7. Ministère de l'écologie, « Programmation pluriannuelle de l’énergie », (consulté le ).
  8. Liste des objectifs sur le site du Ministère.
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Voir aussi

Bibliographie

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  • Pierre Roussel et François Roussel, Freins au dĂ©veloppement de la mĂ©thanisation dans le secteur agricole, rapport du CGEDD et du CGAAER, .
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  • François-Mathieu Poupeau, « Quand l’État territorialise la politique Ă©nergĂ©tique. L’expĂ©rience des schĂ©mas rĂ©gionaux du climat, de l’air et de l’énergie », Politiques et Management Public, 30, 4, octobre-, pages 443-472.
  • François-Mathieu Poupeau, « Les schĂ©mas rĂ©gionaux climat air Ă©nergie : la dĂ©marche vue par les conseils rĂ©gionaux », Droit et gestion des collectivitĂ©s locales, annuaire 2013 du GRALE, pages 183-193.

Articles connexes

LĂ©gislation

  • Directive 2001/77/CE du relative Ă  la promotion de l'Ă©lectricitĂ© produite Ă  partir de sources d'Ă©nergie renouvelables sur le marchĂ© intĂ©rieur de l'Ă©lectricitĂ©
  • Loi no 2005-781 du de programme fixant les orientations de la politique Ă©nergĂ©tique
  • ÉchĂ©ancier de mise en application de la loi (pĂ©riodiquement mis Ă  jour), sur LĂ©gifrance

Avis rendus sur la PPE

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