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Conseil national de la transition Ă©cologique

Le Conseil national de la transition écologique (CNTE) est une commission administrative à caractère consultatif française créée en 2013[1] en complément du Conseil national du développement durable (CNDD) et a pris le relais du Conseil national du développement durable et du Grenelle de l'environnement (CNDDGE)[2]. Il élabore et suit la stratégie nationale de développement durable pour accompagner la transition énergétique et écologique jugée depuis le sommet de la Terre de Rio (juin 1992) nécessaire à la soutenabilité du développement économique, social, culturel et environnemental des sociétés et des nations.

Conseil national de la transition Ă©cologique
Histoire
Fondation
Organisation
Membres
50
Site web

Ses missions et son fonctionnement ont été énoncés dans un chapitre dédié du Code l'environnement (articles L133-1 à L133-4)[3] complété par le décret 2017-211[4].

Missions

Consultations

Le CNTE est un consulté sur :

  • les projets de loi dont le sujet principal est environnement et/ou l’énergie
  • les stratĂ©gies nationales relatives au dĂ©veloppement durable, Ă  la biodiversitĂ© et au dĂ©veloppement de la responsabilitĂ© sociĂ©tale et environnementale des entreprises. 

Le Conseil national comprend une commission spécialisée chargée de l'orientation de l'action de l'Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique (ONERC)[5].

Avis

Le CNTE donne des avis (validés par un vote de ses membres puis rendus publics sur son site internet)

De sa création à juin 2016, il a seize avis écrits[6]. Par exemple, en 2013 et 2014, le CNTE a travaillé sur[6] :

En 2017, il a publié cinq avis sur les sujets suivants:

  • Projet de Programmation pluriannuelle de l’Énergie (PPE) pour Mayotte ;
  • Projet de Programmation Pluriannuelle de l'Énergie de la Guadeloupe ;
  • Projet de document relatif au dĂ©veloppement de la marche et de l’usage du vĂ©lo ;
  • Projet de stratĂ©gie nationale de rĂ©novation des bâtiments ;
  • Projet de loi portant interdiction de l’exploration d’hydrocarbures sur le territoire national.

En 2018, il a publié cinq avis sur les sujets suivants :

  • Projet de Programmation pluriannuelle de l'Ă©nergie de Wallis-et-Futuna ;
  • Projet de plan rĂ©novation Ă©nergĂ©tique des bâtiments ;
  • Projet de StratĂ©gie nationale de lutte contre la dĂ©forestation importĂ©e ;
  • Projet de loi portant crĂ©ation de l’AFB-ONCFS ;
  • Projet de loi d’orientation des mobilitĂ©s ;

En 2019, il a publié huit avis sur les sujets suivants :

  • StratĂ©gie nationale sur les perturbateurs endocriniens n°2 ;
  • Projet de loi Énergie et climat (trois avis) ;
  • Programmation pluriannuelle de l’énergie ;
  • StratĂ©gie nationale bas carbone ;
  • Saisine rectificative du projet de loi Energie et climat ;
  • Projet de loi relatif Ă  la lutte contre le gaspillage et Ă  l’économie circulaire.

En 2020, il a publié trois avis sur les sujets suivants :

  • Mise en oeuvre du deuxième plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC-2) pour l’annĂ©e 2019 (Ă©tat d'avancement) ;
  • Projet de stratĂ©gie long terme de rĂ©novation des bâtiments ;
  • Projet de loi portant rĂ©forme du Code minier.

En 2021, il a publié trois avis sur les sujets suivants :

  • Projet de loi portant lutte contre le dĂ©règlement climatique et renforcement de la rĂ©silience face Ă  ses effets ;
  • Mise en oeuvre du deuxième plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC-2) pour l’annĂ©e 2020 (Ă©tat d'avancement) ;
  • Programmation pluriannuelle de l'Ă©nergie de La RĂ©union.

En 2022, il a publié cinq avis sur les sujets suivants :

  • StratĂ©gie nationale pour la biodiversitĂ© Ă  horizon 2030 ;
  • Mise en oeuvre du deuxième plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC-2) pour l’annĂ©e 2021 (Ă©tat d'avancement) ;
  • StratĂ©gie nationale pour la rĂ©duction, le rĂ©emploi et le recyclage des emballages en plastique Ă  usage unique ;
  • Projet de loi relatif Ă  l'accĂ©lĂ©ration des Ă©nergies renouvelables ;
  • Projet de loi visant Ă  accĂ©lĂ©rer la construction de nouvelles installations nuclĂ©aires Ă  proximitĂ© des sites nuclĂ©aires existants.

Le 4 avril 2023, le CNTE soutient à l'unanimité la position avancée par le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu : la France doit se préparer à un réchauffement climatique qui pourrait être de +4 °C d'ici à la fin du siècle. Il propose qu'elle soit retenue pour la nouvelle trajectoire d'adaptation de la France au changement climatique qui devra être définie dans la future loi de programmation énergie-climat[7].

Le CNTE contribue aussi à préparer des négociations internationales sur l’environnement et le développement durable.

Orientation de l'action de l'Observatoire sur les effets du réchauffement climatique (ONERC)

Le Conseil comprend une commission spĂ©cialisĂ©e chargĂ©e de l'orientation de l'action de l'ONERC[5]. Le prĂ©sident de cette commission est nommĂ© par arrĂŞtĂ© du ministre chargĂ© de l'Ă©cologie. 

Gouvernance, fonctionnement

Ce conseil est présidé par le ministre chargé de l’écologie.

Il comprend 50 membres :

  • le prĂ©sident du Conseil Ă©conomique, social et environnemental,
  • le commissaire gĂ©nĂ©ral au dĂ©veloppement durable,
  • un collège (huit Ă©lus) reprĂ©sentant les collectivitĂ©s territoriales,
  • un collège (huit membres) reprĂ©sentant les organisations syndicales interprofessionnelles de salariĂ©s,
  • un collège (huit personnes) reprĂ©sentant les organisations d'employeurs,
  • un collège (huit personnes) reprĂ©sentant les associations de protection de l'environnement et des fondations ou organismes reconnues d'utilitĂ© publique exerçant, « Ă  titre principal, des activitĂ©s de protection de l’environnement »,
  • huit membres au titre de diverses associations reprĂ©sentant la sociĂ©tĂ© civile,
  • huit parlementaires (trois membres de l'AssemblĂ©e nationale, trois du SĂ©nat et deux du Parlement europĂ©en), qui voient ainsi leur prĂ©sence renforcĂ©e par rapport au CNDDGE, oĂą ils disposaient de deux sièges.

Quelques organismes, établissements publics et ministères concernés par les enjeux de transition écologique et de développement durable sont aussi systématiquement invités aux réunions.

En septembre 2020, France Nature Environnement, la Ligue pour la protection des oiseaux ainsi que Les Amis de la Terre prennent la décision de boycotter le Conseil national de la transition écologique pour dénoncer un démantèlement discret du droit de l'environnement et les dérogations prévues à l'interdiction des néonicotinoides[8].

Saisine

Le conseil peut être saisi par le Premier ministre et le ministre chargé de l'écologie, ou s'autosaisir de « toute question d’intérêt national concernant la transition écologique et le développement durable ou ayant un impact sur ceux-ci ».

Le gouvernement informe annuellement le CNTE de l'évolution des indicateurs de développement durable au regard de l’avancement de la transition écologique.

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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