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Compensation Ă©cologique

Une compensation écologique ou mesure compensatoire (à ne pas confondre avec la notion anglosaxone d'écocompensation) vise à compenser ou contrebalancer les effets menant à une "perte nette de biodiversité" d'un aménagement ou de la réalisation d'un projet inévitablement ou potentiellement créateur de nuisances. Il peut par exemple s'agir d'un projet (urbanisme, infrastructures, zone d'activité commerciale ou Industrie, etc.), quand on a échoué à éviter ou atténuer en amont les impacts négatifs de ce projet[1].

La "Nederlands eerste internetbos" ou premiĂšre forĂȘt-Internet nĂ©erlandaise est un exemple de compensation carbone ; Ce boisement de bouleaux (essence Ă  croissance rapide) a Ă©tĂ© plantĂ© le 22 avril 2008 prĂšs d'Apeldoorn aux Pays-Bas Ă  l'initiative de Cleanbit, une entreprise visant Ă  compenser les Ă©missions de dioxyde de carbone induites par les serveurs de l'Internet. Ce boisement encore symbolique, illustre le principe de la compensation carbone appliquĂ© aux serveurs de l'Internet
Diagramme prĂ©sentant quelques mots-clĂ© et les relations et interrelations entre 3 modes de compensation d'impacts Ă©cologiques, tels que devant ou pouvant ĂȘtre compensĂ©s Ă  la suite des Ă©tudes d'impacts

Ces compensations peuvent par exemple ĂȘtre :

  • des travaux de restauration de milieux ou d'espĂšce [2] (rĂ©introduction d'espĂšce, confortements de populations)
  • des opĂ©rations de gestion (conservatoire et/ou restauratoire)
  • des processus immatĂ©riels (ex : formation ou sensibilisation des usagers ou gestionnaires des sites)
  • des opĂ©rations de protection (ex : crĂ©ation d'une rĂ©serve naturelle)

  • l'installation ou la modernisation d'une station d'Ă©puration aux normes europĂ©ennes

Elles doivent théoriquement rétablir une situation d'une qualité globale au moins proche, si ce n'est meilleure, de la situation antérieure, ou un état de l'environnement jugé fonctionnellement normal ou idéal. La directive cadre sur l'eau a par exemple pour objectif le "bon état écologique" des milieux aquatiques.

Depuis les annĂ©es 1980, en AmĂ©rique du Nord surtout, une approche libĂ©rale et Ă©conomique de la compensation a donnĂ© lieu Ă  divers programmes de compensation et Ă  l'apparition d'un "marchĂ© des compensations"[3] et Ă  une constellation de « banques de compensation Â»[4]

De telles mesures sont aussi évoquées pour la compensation d'impacts socio-économiques ou sanitaires (par exemple pour des projets de grands barrages nécessitant des déplacements de population).

Principe de l'« offre de compensation Â» ou des « banques de compensation Â»

C'est une notion d'application rĂ©cente, et parfois controversĂ©e ; Des ONG amĂ©ricaines dont Defenders of Wildlife[5] ont ainsi en 2008 alertĂ© sur le risque que le nouveau systĂšme recovery crediting system[6] pourrait « saper les actions du gouvernement fĂ©dĂ©ral pour protĂ©ger les espĂšces en pĂ©ril » en transfĂ©rant des responsabilitĂ©s complexes et importantes nĂ©cessitant un travail dans la longue durĂ©e Ă  des propriĂ©taires privĂ©s, sans garanties possibles de pĂ©rennitĂ©. Ce systĂšme visait Ă  autoriser des amĂ©nagements dĂ©truisant la nature sur des terres fĂ©dĂ©rales en les « compensant Â» sur du foncier privĂ©, alors que selon la Loi en vigueur sur les espĂšces menacĂ©es et d'autres lois fĂ©dĂ©rales, les organismes fĂ©dĂ©raux de gestion des terres fĂ©dĂ©rales ont une obligation spĂ©ciale de conservation de populations viables de plantes et d'animaux sauvages sur le domaine public de l'État, dont d'espĂšces menacĂ©es et en danger[7].

Le principe de l'« offre de compensation » est que face au constat que les amĂ©nageurs peinent Ă  acquĂ©rir, restaurer et gĂ©rer des espaces naturels en guise de compensation, surtout sur le long terme, le principe de l’offre de compensation est d'anticiper la demande en crĂ©ant un stock permanent de compensation (ou de projets de compensation) que ces amĂ©nageurs pourront acheter, parfois sous forme d’unitĂ© de biodiversitĂ© au lieu de s’occuper eux-mĂȘmes de les mettre en Ɠuvre.

La compensation reste nĂ©anmoins le dernier moyen d'intervenir, une fois que l’on a - dans la mesure du possible - Ă©vitĂ© et rĂ©duit les impacts d’un projet sur les espĂšces et leurs habitats (ce qui est en France obligatoire, depuis 1976, mais uniquement pour les grands projets, projets dĂ©passant certains seuils de coĂ»t, ou en cas de prĂ©sence d’espĂšces protĂ©gĂ©es).

L'approche est globale et plutĂŽt quantitative, prĂ©supposant qu’un « impact positif net », ou autrement dit une « absence de perte nette » sont ainsi possible, oĂč un impact nĂ©gatif rĂ©siduel et inĂ©vitable serait compensĂ© par des actions de conservation ou de restauration de milieux naturels ailleurs. Elle peut rappeler le principe de l'Ă©quivalence en substance, utilisĂ© dans les annĂ©es 1990/2000 en AmĂ©rique du Nord pour Ă©valuer la dangerositĂ© des OGM ou de certains additifs alimentaires.

Un amĂ©nageur peut (volontairement, et/ou par respect de la loi) compenser ses impacts environnementaux ; La compensation volontaire est encouragĂ©e par le « livre blanc » anglais (2011) sur la protection de l’environnement[8].

Le Royaume-Uni y propose de tester expĂ©rimentalement de 2012 Ă  2014 un « programme de compensation », avec « Natural England » (qui fixera des orientations par zones pilotes). Dans ce cadre, la « Compensation de la biodiversitĂ© » dĂ©signe des « activitĂ©s de conservation conçue pour offrir, de maniĂšre mesurable, des bĂ©nĂ©fices Ă  la biodiversitĂ© en compensation de pertes. La production de biens prend en compte la biodiversitĂ© dĂšs la conception, mais reste susceptible d'entraĂźner une certaine perte de biodiversitĂ©. Une façon de contrebalancer cette perte est de la compenser : Pour cela, l’amĂ©nageur garantit une crĂ©ation ou un agrandissement d’Habitat naturel ailleurs »[8].).

Histoire

Les statistiques américaines disponibles montrent un grand nombre de banques de compensation ou de mitigation, dont certaines ont fermé, qui rendent une analyse globale de leurs performances difficile[9]

Les systĂšmes testĂ©s dans quelques pays sont gĂ©nĂ©ralement inspirĂ©s d’un des mĂ©canismes financiers de « mitigation Â» testĂ©s depuis les annĂ©es 1980/90 aux États-Unis[9] (et moindrement en Allemagne ou en Australie ou d'autres pays)[3].

Des actions de conservation (de zones humides surtout) puis des "unitĂ©s de biodiversitĂ©" peuvent ainsi ĂȘtre achetĂ©es par des maĂźtres d'ouvrage en guise de mesure compensatoires (obligatoire ou volontaires).

Concernant la compensation d'impacts sur des espĂšces, en 2004 il existait aux États-Unis au moins 47 banques de compensation permettant de financer, en compensation d'une action de destruction de la nature, des programmes de protection d'espĂšces protĂ©gĂ©es (« endangered-species conservation banks Â»), mais dont l'Ă©valuation Ă©tait difficile en raison du manque de base de donnĂ©es centralisĂ©e[10].

Les unités de biodiversité doivent notamment tenir compte de la patrimonialité, de la rareté et du degré de menace des espÚces et habitats du site qui sera dégradé[11] - [12].

Dans ce pays, une approche spĂ©cifique de « mitigation Â» a Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©e pour les milieux aquatiques et les zones humides qui par exception relĂšvent aux États-Unis du ministĂšre de la dĂ©fense[13] et en particulier de l'U.S. Army Corps of Engineers qui dispose d'une base de donnĂ©es, publique, sur sa banque de compensation[14] - [15].

Les carriĂšres sont les activitĂ©s les plus impactantes sur les zones humides amĂ©ricaines. Un marchĂ© de services Ă©cosystĂ©miques ou de « crĂ©dits » de biodiversitĂ© dit « Wetland Mitigation Banking » a ainsi Ă©tĂ© crĂ©Ă© aux États-Unis (valeur : 1,8 milliard de USD en 2010), oĂč les carriers sont Ă  la fois acheteurs et vendeurs.

En France

La loi sur la protection de la nature de juillet 1976 a intégré le principe de compensation aprÚs étude des impacts. Elle prévoit que les maßtres d'ouvrage doivent prendre des mesures en s'appuyant sur le principe ou séquence éviter-réduire-compenser (les impacts négatifs d'un projet sur l'environnement)[16].

Une directive européenne environnementale de 2004 a établi un cadre de responsabilité environnementale fondé sur le principe "pollueur-payeur".

Le Grenelle de l'environnement et la loi Grenelle II ont Ă©tĂ© suivis d'un 1er appel Ă  projet[17] sur l’« offre de compensation » en faveur de la biodiversitĂ©[18], lancĂ© par le ministĂšre de l’Écologie et visant Ă  sĂ©lectionner des opĂ©rateurs sur 4 nouvelles zones en France. Il est ouvert Ă  des entitĂ©s publiques ou privĂ©es (dossiers Ă  renvoyer avant le 26 septembre 2011. SĂ©lection prĂ©vue fin octobre 2011) [19].

Il doit soutenir 1 Ă  4 opĂ©rations (reprĂ©sentatives d’une diversitĂ© d’habitats et d’espĂšces) sont attendues dont dans 3 zones prĂ©-identifiĂ©es :

  • Alsace (pour sauver le Grand hamster, dont les populations se sont effondrĂ©es),
  • Nord-Pas-de-Calais (restaurer, protĂ©ger et gĂ©rer les coteaux calcaires qui abritent environ 35 % de la biodiversitĂ©) ;
  • Poitou-Charentes oĂč la fragmentation Ă©copaysagĂšre et la rĂ©gression des zones humides ainsi que le mitage des paysages menacent de nombreuses espĂšces, d’oiseaux notamment (dont l'outarde canepetiĂšre qui fait l’objet d’actions de protection Ă  Ă©chelle internationale),
  • d’autres propositions sont possibles.

Les opĂ©rateurs retenus s’occuperont de la restauration et de la gestion de la biodiversitĂ© en Ă©tant assistĂ©s par un comitĂ© de pilotage ad hoc qui suivra l'expĂ©rimentation.

Le cas des Yvelines : Dans une rĂ©gion de faible disponibilitĂ© fonciĂšre, le DĂ©partement des Yvelines a Ă©tĂ© fin 2014 dans le cadre de sa politique dite d'« Ă©co-dĂ©partement Â» la premiĂšre collectivitĂ© territoriale française Ă  porter une « offre de mesures compensatoires Ă©cologiques ». Le DĂ©partement reconnait qu'« aujourd’hui, les mesures compensatoires semblent globalement insuffisantes, non anticipĂ©es et mises en Ɠuvre de maniĂšre disparate sans suivi dans la durĂ©e »[20]. Il propose en rĂ©ponse de vendre des « unitĂ©s de compensation » qui seront Ă©valuĂ©es « au regard notamment des objectifs de maĂźtrise de l’étalement urbain, de prĂ©servation des continuitĂ©s Ă©cologiques et d’intĂ©gration de la nature au cƓur des projets » en veillant Ă  ce que les actions de compensation s'articulent aux autres politiques environnementales, sans s'y substituer, avec donc « une comptabilitĂ© claire et distincte de celle des Espaces naturels sensibles (ENS) du DĂ©partement »[21]. Cela se fait dans le cadre d'une convention signĂ©e pour 8 ans avec le MinistĂšre de l'Ă©cologie, pour 5 ans avec la SociĂ©tĂ© d'amĂ©nagement foncier et d'Ă©tablissement rural (prestation d'expertise et d'animation fonciĂšre) et pour 5 ans avec le MusĂ©um national d'histoire naturelle (pour dĂ©velopper la recherche et le dĂ©veloppement en Ă©cologie appliquĂ©e afin de produire un « rĂ©fĂ©rentiel scientifique d’évaluation du gain et de l’équivalence Ă©cologiques, dont les rĂ©sultats seront librement partagĂ©s et exploitables par les amĂ©nageurs du territoire »[21] et le dĂ©partement s'engage Ă  « assurer durant 30 ans la gestion et le suivi Ă©cologique des surfaces de compensation ayant fait l’objet de vente d’unitĂ©s, en pilotage propre ou par dĂ©lĂ©gation Ă  un partenaire, puis Ă  pĂ©renniser leur vocation environnementale » ainsi qu'Ă  fixer le prix des unitĂ©s de compensation en se basant sur les coĂ»ts rĂ©els sur 30 ans, pondĂ©rĂ© selon un coefficient visant Ă  « couvrir les alĂ©as et risques[21]. Au vu de son mode de calcul et de son objectif, ce prix ne permet pas d’attribuer une valeur Ă©conomique Ă  la biodiversitĂ© » ; Il est aussi prĂ©vu que ces sites « de compensation Â» soient ouverts au public (services rĂ©crĂ©atifs et de sensibilisation Ă  l’environnement), « de façon encadrĂ©e et adaptĂ©e aux enjeux Ă©cologiques »[21].

Effets pervers

Plusieurs effets pervers ou collatéraux sont possibles :

  • risque de dĂ©responsabilisation partielle, quand il y a dĂ©connexion spatiotemporelle de la compensation de l’impact rĂ©el ; en effet, dans ce systĂšme l’achat d’une unitĂ© de biodiversitĂ© vaut acquittement d’obligations de compensation, alors qu’en rĂ©alitĂ©, souvent les fonctions Ă©cosystĂ©miques du milieu dĂ©gradĂ© ne seront pas compensĂ©es localement ou typologiquement.
  • les acteurs les plus riches peuvent se permettre de dĂ©truire plus de milieux naturels, et des milieux plus prĂ©cieux, tout en Ă©vitant d’avoir Ă  proposer une « juste compensation » c'est-Ă -dire des mesures compensant les services Ă©cosystĂ©miques dĂ©truits ou dĂ©gradĂ©s par l’amĂ©nagement, lĂ  oĂč ils l’ont Ă©tĂ© ou le seront.
  • Un risque existe de laisser croire que tout est compensable, or certaines pertes (un taxon, une espĂšce, une diversitĂ© gĂ©nĂ©tique disparues par exemple) ne sont pas compensables. Toutes les fonctions Ă©cosystĂ©miques d’un chĂȘne de 900 ans ne peuvent ĂȘtre remplacĂ©es par celles de 100 petits chĂȘnes de 9 ans, et encore moins par 900 chĂȘnes de 1 an (dans un systĂšme Ă  forte naturalitĂ©, 1 million de glands donneront un seul chĂȘne dans 500 ans, sans tenir compte des risques climatiques nouveaux. Sur 4000 Ɠufs de grenouilles rousses, seuls quelques-uns survivront aprĂšs 1 Ă  5 ans).

Une « juste compensation » ne peut ĂȘtre Ă©valuĂ©e qu’avec des Ă©cologues compĂ©tents, dans la transparence, en connaissant l’histoire du site et son Ă©copotentialitĂ© rĂ©elle, en connaissant les effets futurs des polluants dispersĂ©s par l’exploitation, et avec une Ă©valuation et d'Ă©ventuelles mesures correctrices, ce qui est rarement le cas.

Typologie des impacts Ă  compenser

  • Les impacts directs et locaux : la plupart des lois imposent aux Ă©tudes d'impacts de ne proposer des mesures de compensation que pour les impacts certains et locaux (ex. : un aĂ©roport n'envisage pas de compenser ses impacts sur les pays d'arrivĂ©e ou survolĂ©s) et de court et moyen terme, alors qu'il est dĂ©montrĂ© par exemple dans le cadre des routes, que les impacts majeurs sont souvent indirects et diffĂ©rĂ©s dans l'espace et dans le temps (via les remembrements par exemple)
  • Les impacts non identifiĂ©s par l'Ă©tude prĂ©alable, et n'apparaissant que plus tard : les procĂ©dures et lĂ©gislations ne permettent gĂ©nĂ©ralement pas de les prendre en compte.
  • Les impacts de destructions faites dans le cadre de dĂ©rogation Ă  la destruction d’espĂšces protĂ©gĂ©es. Ces mesures compensatoires sont en France examinĂ©es ou demandĂ©es par le CNPN (Commission Nationale de Protection de la Nature) et les CSRPN dans les rĂ©gions. Mais de nombreuses destructions Ă©chappent sans doute aux observateurs.

Suivi, évaluation rétrospective ou correctrice

Ces mesures visent à vérifier que les mesures compensatoires fonctionnent ou à comprendre pourquoi elles ne fonctionnent pas, afin de les corriger.

Un dysfonctionnement peut résulter de causes externes ou d'effets indirects (de la construction et/ou du fonctionnement de l'infrastructure), ou d'un défaut de conception du projet ou encore d'une sous-évaluation initiale des impacts directs ou indirects ou des besoins de compensation fonctionnelle.

Des dispositifs d'évaluation ou de gestion restauratoire a posteriori sont parfois prévus (via des contrats avec un Conservatoire des sites par exemple). Ils posent à long terme des problÚmes de financement ou de suivi d'éventuelles mesures « rétrocorrectrices ».

Des directives européennes imposent de meilleures études d'incidences des grands projets, des compensatoires adaptées aux impacts sur les zones Natura 2000. La loi LOTI impose en France la mise en place d'observatoire des impacts autoroutiers pour tous les grands projets (mais trÚs peu ont été mis en place). D'autres sources permettent éventuellement de constater que les compensations ont été inadaptées ou insuffisantes.

Outre que la part entre effets externes et effets diffĂ©rĂ©s est souvent difficile Ă  Ă©tablir, produire une mesure rĂ©trocorrectrice semble souvent difficile. Par exemple, l'Ă©tude d'impact autoroutier dĂ©bouche sur des mesures compensatoires, et un budget allouĂ©. AprĂšs autorisation, il y a construction de la route et exĂ©cution de la mesure compensatoire. Puis le maĂźtre d'ouvrage (groupement) qui n'a alors plus de raison d'ĂȘtre disparaĂźt au profit d'un gestionnaire ou concessionnaire. En admettant qu'on produise une preuve que la rĂ©gression d'espĂšces ou d'habitats soit bien un effet de l'autoroute (et non pas d'autres facteurs comme les pesticides ou une zoonose). L'autorisation dĂ©livrĂ©e par l'État ne peut pas ĂȘtre retirĂ©e (ou « renĂ©gociĂ©e »), le groupement constructeur a disparu, et faute d'Ă©cotaxe dĂ©diĂ©e l'argent supplĂ©mentaire est difficile Ă  trouver (le pĂ©age quand il existe ?).

Recherche

De nombreux programmes de recherche dans le monde portent sur les mesures compensatoires, leur Ă©valuation, leur acceptabilitĂ© sociale, etc. En France un cadre gĂ©nĂ©ral est le PREDIT (Programme de recherche et d'innovation dans les transports terrestres)[22], et en son sein des organes de recherche tels qu'ITTECOP[23] sur « l’impact des infrastructures sur les paysages et les Ă©cosystĂšmes » ou le programme PRIMEQUAL[24]. Des travaux de recherche ont Ă©tĂ© menĂ©s dans le cadre d'une bourse de thĂšse Cifre en collaboration entre EDF, le MNHN, et Irstea sur l'Ă©quivalence Ă©cologique[25], qui comparent les mĂ©thodes d'estimation de l'Ă©quivalence Ă©cologique dans 13 approches dans diffĂ©rents pays[26] et qui propose une nouvelle mĂ©thode pour calculer l'Ă©quivalence Ă©cologique.

Controverse

Le principe de la compensation, tel qu'il est gĂ©nĂ©ralement mis en Ɠuvre est jugĂ© Ă©thiquement souvent discutable par certains.

Des débats éthiques concernent notamment :

  • le droit Ă  dĂ©truire, souvent irrĂ©versiblement des espĂšces ou des milieux naturels extraordinaires, rares ou vulnĂ©rables[27],
  • le caractĂšre remplaçable ou compensable des espĂšces, habitats ou fonctions Ă©cosystĂ©miques liĂ©s Ă  des milieux[27].
  • une tendance Ă  la marchandisation, Ă  la monĂ©tarisation de la nature voire Ă  la financiarisation de la nature et Ă  la bancarisation[28] du vivant[29] et des services Ă©cosystĂ©miques[29].
  • les mĂ©thodes d'Ă©quivalence pour prĂ©venir, compenser ou rĂ©parer des dommages environnementaux ; elles reposent sur des prĂ©supposĂ©s qui restent Ă  confirmer, notamment dans la durĂ©e. Ces mesures semblent parfois avoir remplacĂ© d'autres stratĂ©gies telles qu'Ă©viter, ou rĂ©duire les impacts en questions.

La notion de « juste compensation Â» reste quantitativement et qualitativement difficile Ă  Ă©valuer et Ă  garantir dans le temps, avec, notamment, des controverses sur les points suivant[27].

Tout impact peut-il ĂȘtre compensĂ© ?

Peut-on par exemple compenser la destruction en forĂȘt primaire de parcelles oĂč 50 % des arbres ont plus de 500 ou 600 ans, oĂč de nombreuses espĂšces ne sont pas mĂȘme identifiĂ©e et dont la complexitĂ© Ă©cologique ne peut ĂȘtre estimĂ©e ? 
 en repoussant toujours plus loin des populations autochtones et toujours plus fragmentĂ©es et relictuelles. Certains Ă©cosystĂšmes semblent absolument uniques ou particuliĂšrement anciens. Peut-on compenser leur destruction ? Comment prendre en compte les effets cumulĂ©s et synergiques ? Peut-on, doit-on et veut-on rĂ©troactivement compenser des impacts imprĂ©vus au moment du projet (dans la plupart des pays, la loi n'y oblige pas).

Compensation fonctionnelle (ou « juste compensation »)

Il parait de plus en plus logique de tenter de retrouver ou entretenir les fonctions et services initialement (ou normalement) rendus par l'Environnement et la BiodiversitĂ© lorsque ceux-ci sont affectĂ©s par un projet. Ceci implique d'aussi compenser les atteintes Ă  la « biodiversitĂ© ordinaire », ce qui est souvent impossible en termes de surfaces (enherber une terrasse, et vĂ©gĂ©taliser des murs ne remplace pas une prairie dĂ©truite par l'urbanisation. Restaurer une prairie ailleurs ne permet pas de remplacer toutes les fonctions de la premiĂšre, et peut causer la suppression d'un autre milieu oĂč s'Ă©panouissaient d'autres espĂšces, avec des consĂ©quences parfois difficiles Ă  Ă©valuer).

Prenons l'exemple d'un projet nĂ©cessitant la destruction 1 ha de forĂȘt. Dans les annĂ©es 1970, on reboisait gĂ©nĂ©ralement 1 ha en compensation de l'hectare dĂ©frichĂ©, mais avec de jeunes plants incapables de rapidement assurer aucune des fonctions d'un hectare de forĂȘt mature. Peu Ă  peu on a cherchĂ© Ă  augmenter la surface en reboisant 2 voire 4 ha, croyant amĂ©liorer rapidement la capacitĂ© en termes de puits de carbone, mais en rĂ©alitĂ© toujours sans remplacer 1 ha de forĂȘt (pour l'offre en nidification, en nourriture ou en bois mort nĂ©cessaire aux espĂšces forestiĂšres par exemple) et nombre des fonctions de la forĂȘt qu'on a Ă©ventuellement fragilisĂ©e en la fragmentant.

- Une solution est la compensation en biomasse. ex. : une tonne d'arbre doit ĂȘtre remplacĂ© par une tonne d'arbre (des mĂȘmes espĂšces ou d'espĂšces locales ou d'essences pionniĂšres
), mais cela ne dit rien de l’état du sol, de l’eau, et de la faune et de la flore herbacĂ©e qui en dĂ©pendent.
- Une autre solution, proche de la précédente, est de compenser en surface terriÚre.
Mais il faudrait en réalité évaluer les fonctions présentes et à venir de la parcelle détruite, et reconstituer, si cela est possible, ces fonctions. Ce type d'approche compensatoire n'est encore que trÚs rarement appliquée, car elle montre le vrai coût des impacts, bien plus élevés que ce qu'estiment généralement les aménageurs.

En France, les nouvelles missions de la SAFER leur permettent d'intervenir pour faciliter des échanges ou mesures fonciÚres nécessaires à certaines mesures compensatoires, dont dans le cadre de boisements compensateurs, de défragmentation écologique des paysages et de la Trame verte et bleue.

De mĂȘme, des opĂ©rateurs financiers de la biodiversitĂ© tels que la CDC BiodiversitĂ© peuvent intervenir.

Portée zonale des mesures compensatoires

Il est courant que ces mesures ne soient proposĂ©es que dans une bande d'Ă©tude considĂ©rĂ©e par l'Ă©tude d'impact (ex « bande des 300m Â» d'un projet routier). Parfois, comme pour l'Autoroute A16 en France, c'est le principe de co-visibilitĂ© qui prĂ©vaut (principe inspirĂ© de celui de visibilitĂ© intĂ©grĂ© par la loi pour la protection des pĂ©rimĂštres de monuments historiques. Le 1 % paysage visant Ă  compenser une partie de l'impact de cette autoroute ne pouvait financer que des projets visibles de l'autoroute ou d'oĂč l'on voyait l'autoroute. De telles mesures sont Ă©loignĂ©es de l'idĂ©e de « compensation fonctionnelle Â» et de remboursement de la dette Ă©cologique.

Localisation fonctionnelle adéquates de la compensation

L'efficience et la justesse de la compensation Ă©copaysagĂšre dĂ©pend presque toujours de nĂ©cessitĂ©s biogĂ©ographiques strictes. Or les lois imposent souvent d'Ă©tudier et compenser les impacts dans un zonage rĂ©duit (faisceau de projets, zonages d'Ă©tudes, bande des 300 mĂštres, « zone de covisibilitĂ© Â», etc.), trĂšs infĂ©rieur aux zones biogĂ©ographiques ou hydrographiques rĂ©ellement impactĂ©es par le projet. Les lois nationales ne permettent en outre pas la prĂ©emption hors du zonage d'Ă©tude et a fortiori dans d'autres pays pour permettre une compensation fonctionnelle rĂ©elle de certains impacts. Les mesures compensatoires se nĂ©gocient alors - au mieux - par des nĂ©gociations avec les propriĂ©taires fonciers et les gestionnaires conclues par des contrats (sans garanties juridiques de pĂ©rennitĂ© la plupart du temps). Finalement on compense souvent mal et ailleurs un impact local (ex : une forĂȘt linĂ©aire est coupĂ©e par une route. L'auteur du projet propose de reboiser le double de la surface coupĂ©e, mais les propriĂ©taires locaux refusent de vendre leurs terrains. Le boisement se fera, mais Ă  60 km de lĂ , sur une zone humide (ce qui est un cas hautement improbable car tout amĂ©nagement de zones humides est soumis Ă  autorisation, la France est engagĂ©e par la directive 2000/60/CE Ă  protĂ©ger les zones humides, tout changement d'occupation des sols est soumis Ă  autorisation
). Non seulement, la forĂȘt linĂ©aire n'a retrouvĂ© ni son continuum Ă©cologique, ni mĂȘme son Ă©quivalent-surface au sol, mais on aura dĂ©gradĂ© une zone humide. De maniĂšre mĂ©taphorique, on se trouve en quelque sorte dans une situation oĂč l'on prĂ©tendrait rĂ©parer le tort d'avoir coupĂ© une main Ă  quelqu'un en en greffant deux sur le bras de quelqu'un d'autre.

Seuil nécessitant des mesures compensatoires

Parfois, c'est uniquement la nature d'une opĂ©ration ou de l'opĂ©rateur(Cf. nomenclature des installations classĂ©es pour l'Environnement (ICPE) en France), ou la zone gĂ©ographique touchĂ©e (ou plus prĂ©cisĂ©ment son statut juridique) qui motive l'obligation de compenser, et non des raisons Ă©cosystĂ©miques ou le niveau de nuisance pour le voisinage. Parfois c'est seulement (comme en France pour le secteur routier) la hauteur du coĂ»t de l'opĂ©ration qui rend l'Ă©tude d'impact et les mesures compensatoires obligatoires. Ces questions font l'objet d'Ă©tudes, par exemple en France par le programme INTERMOPES[30], et via des rĂ©flexions conduites dans le cadre du Grenelle de l'environnement et sous l'Ă©gide de l’autoritĂ© environnementale (CGEDD : Conseil GĂ©nĂ©ral de l’Environnement et du DĂ©veloppement Durable)

Dette Ă©cologique

Quand un environnement a Ă©tĂ© dĂ©gradĂ© bien avant qu'on y conçoive un projet. La compensation doit elle permettre de retrouver la situation juste antĂ©rieure aux impacts en question, ou cherche-t-on Ă  restaurer l'environnement tel qu'il serait en l'absence d'impacts significatifs de l'Homme sur l'Environnement. Les Ă©tudes d'impacts se basent sur l'existant, et non sur le potentiel. En additionnant leur absence de prise en compte du potentiel, elles contribuent Ă  empĂȘcher la reconstruction des rĂ©seaux Ă©cologiques, ne permettant au mieux que de conserver une situation Ă©copaysagĂšre mĂ©diocre, lĂ  oĂč elle l'Ă©tait devenu.

Hauteur de la mesure

Peut-on, doit-on ou veut-on reconstituer l'Ă©cosystĂšme ou le paysage tel qu'il Ă©tait au moment du projet, au moment de sa mise en Ɠuvre, ou tel qu'il "devrait ĂȘtre", ce qui demande de constituer un "Ă©tat idĂ©al" qui sera la cible visĂ©e par les compensations.

DurĂ©e des Ă©tudes d’impacts

Pour les grands projets, la loi fixe généralement une durée minimale d'étude de l'état des lieux correspondant à une saison de végétation (Printemps été automne en zone tempérée) et un temps indéterminé pour l'évaluation des impacts et des compensations nécessaires ou utiles. Quant aux Pays-Bas une étude dure 5 à 8 ans pour positionner un écoduc, elle ne dure parfois que quelques mois dans d'autres pays européens.

Financement des mesures compensatoires

On admet dans une approche de type dĂ©veloppement soutenable, que la compensation devrait ĂȘtre proportionnelle aux impacts, systĂ©matique et financĂ©e par des Ă©cotaxes ou par ceux qui conçoivent des projets gĂ©nĂ©rant des impacts nĂ©gatifs, ou qui en bĂ©nĂ©ficient. Mais comment calculer la hauteur de ces mesures ? 
 alors que la complexitĂ© de la biodiversitĂ© et des chaines d'impacts (synergies, potentialisation
) ne peut totalement ĂȘtre apprĂ©hendĂ©e avant la rĂ©alisation du projet et parfois aprĂšs plusieurs dĂ©cennies.

La compensation porte souvent sur la crĂ©ation de milieux de substitution ou de compensation, voire d'infrastructures (de type Ă©coducs). Lorsque leur financement est admis, il y a Ă©galement dĂ©bat sur le financement de la gestion des milieux et habitats naturels restaurĂ©s ou protĂ©gĂ©s par ces mesures. Faut-il et si oui durant combien de temps le financer avec le mĂȘme dispositif de compensation ? Le budget nĂ©cessaire Ă  l'Ă©valuation de l'efficacitĂ© des mesures et d'Ă©ventuelles mesures correctives le cas Ă©chĂ©ant doit il ĂȘtre prĂ©vu initialement, ou faire l'objet d'une somme rĂ©servĂ©e ?

Il arrive qu'un projet modeste et peu coĂ»teux puisse en raison de son positionnement biogĂ©ographique gĂ©nĂ©rer des impacts environnementaux majeurs qu'on ne sait pas techniquement ou financiĂšrement compenser. Or les Ă©tudes d'impacts et les mesures compensatoires ne sont gĂ©nĂ©ralement obligatoire qu'au-dessus d'un certain seuil de coĂ»t de travaux (c'est le cas en France). De mĂȘme la dĂ©gradation d'un site banal et dĂ©pourvu d'intĂ©rĂȘt patrimonial direct peut parfois induire des impacts majeurs en aval ou en amont sur une zone d'importance Ă©cologique majeure. Elle justifierait des coĂ»ts de rĂ©paration exorbitants ou hors de proportion avec les bĂ©nĂ©fices du projet. Faut-il dans ce cas interdire le projet ? Ou faut-il l'autoriser pour des raisons immĂ©diates et apparentes d'intĂ©rĂȘt public en acceptant de ne compenser qu'une faible partie des impacts.

Dans certains pays comme aux États-Unis, il existe depuis les annĂ©es 1980 des « banques de compensation » qui reçoivent de l'argent en compensation de certaines construction pour restaurer ou protĂ©ger des milieux naturels ailleurs ou Ă  proximitĂ©. En France, la CDC a mis en place en 2008, dans le cadre du Grenelle de l'environnement, un « fonds de compensation pour la biodiversitĂ© »[31]. La plupart des États amĂ©ricains soutiennent des politiques Ă  leur Ă©chelle, ciblant souvent prioritairement les zones humides par exemple en Californie[32].

Charte

En France en 2010, la Fédération des Conservatoires d'espaces naturels a proposé une charte éthique, mise à jour dans le cadre de la préparation de la loi Biodiversité (téléchargeable[33]) relative aux mesures compensaoires[27]).

Notes et références

  1. CGDD, Compenser les atteintes à la biodiversité : expériences internationales et enseignements pour la France, Lettre d'information du CGDD, Le Point no 133, août 2012
  2. Ecosystem Marketplace, 2009, via Species Banking
  3. State of Biodiversity Markets Offset and Compensation Programs Worldwide
  4. ELI (Environmental Law Institute), asp?ID=11273 Design of US Habitat Banking System to Support the Conservation of Wildlife Habitat and At-Risk Species, Washington, D.C.: Environmental Law Institute, 2008
  5. ONG présidée par Clark Rappaport, l'ancien directeur de l'US Fish and Wildlife Service sous l'administration Clinton.
  6. Recovery Credit System (RSC), et lignes directrices officielles
  7. Defenders of Wildlife, Communiqué intitulé : New "recovery crediting system" could undermine federal actions to safeguard imperiled species, daté du 1er aout 2008
  8. The Natural Choice: securing the value of nature ; Presented to Parliament by the Secretary of State for Environment, Food and Rural Affairs by Command of Her Majesty June 2011, (ISBN 978-0-10-180822-4), 77 p.
  9. ELI (Environmental Law Institute), 2005 Status Report on Compensatory Mitigation in the United States, Washington, D.C.: Environmental Law Institute, April, 2006, elistore.org/reports_detail.asp?ID=11137 Source
  10. DAVID S. WILCOVE, JOON LEE ; en ligne :2004-05-10 ; Using Economic and Regulatory Incentives to Restore Endangered Species: Lessons Learned from Three New Programs ; Issue Conservation Biology Conservation Biology Volume 18, Issue 3, pages 639–645, June 2004 ; DOI: 10.1111/j.1523-1739.2004.00250.x (rĂ©sumĂ© ; en anglais ou espagnol)
  11. Bonnie, R. 1999. Endangered species mitigation banking: promoting recovery through habitat conservation planning under the Endangered Species Act. The Science of the Total Environment 240:11–19.
  12. Jessica Fox and Anamaria Nino-Murcia, “Status of Species Conservation Banking in the United States,” Conservation Biology 19:4 (2005): 996-1007.
  13. Department of defense, Department of the Army, Corps of Engineers 33 CFR Parts 325 and 332 EPA 40 CFR Part 230 ; EPA–HQ–OW–2006–0020; FRL–8545–4 ; RIN 0710–AA55 Compensatory Mitigation for Losses of Aquatic Resources; 19594 Federal Register / Vol. 73, No. 70 / Thursday, April 10, 2008 / Rules and Regulations
  14. ELI’s database of wetland mitigation banks], in-lieu-fee mitigation programs, and umbrella banking agreements is available online, along with copies of many of these programs’ authorizing instruments (Lien pour accùs)
  15. Steve Martin, Bob Brumbaugh, Paul Scodari and David Olson, Compensatory Mitigation Practices in the U.S. Army Corps of Engineers : U.S. Army Corps of Engineers Working Paper, mars 2006
  16. MinistĂšre de l'environnement (2014) Éviter, rĂ©duire et compenser les impacts sur le milieu naturel, 16 janvier 2014
  17. MinistĂšre de l’Écologie, Appel Ă  projet ; « offre de compensation », juin 2011
  18. Batiactu, Offre de compensation : 1er appel à projet en faveur de la biodiversité, 22/06/2011
  19. Florence Roussel, Lancement d'un appel à projet sur la compensation des atteintes à la biodiversité, filet d'information ; Actu environnement ; 21 juin 2011
  20. Conseil général des Yvelines (2014) Mesures compensatoires écologiques en Vallée de Seine 2014-10-03
  21. Délibération du CG des Yvelines (2014)
  22. PREDIT, avec en particulier le Groupe OpĂ©rationnel 1 : Énergie et environnement
  23. le programme de recherche ITTECOP sur « l’impact des infrastructures sur les paysages et les Ă©cosystĂšmes »
  24. PRIMEQUAL (programme de recherche interorganisme pour une meilleure qualité de l'air à l'échelle locale) a été lancé en 1995 puis inclus dans le PREDIT.
  25. Bezombes, Lucie, « DĂ©veloppement d'un cadre mĂ©thodologique pour l'Ă©valuation de l'Ă©quivalence Ă©cologique : Application dans le contexte de la sĂ©quence "Éviter, RĂ©duire, Compenser" en France », http://www.theses.fr/,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  26. (en) Lucie Bezombes, StĂ©phanie Gaucherand, Christian Kerbiriou et Marie-Eve Reinert, « Ecological Equivalence Assessment Methods: What Trade-Offs between Operationality, Scientific Basis and Comprehensiveness? », Environmental Management, vol. 60, no 2,‎ , p. 216–230 (ISSN 0364-152X et 1432-1009, DOI 10.1007/s00267-017-0877-5, lire en ligne, consultĂ© le )
  27. FĂ©dĂ©ration des Conservatoires d'espaces naturels (2010) Pour une amĂ©lioration de la mise en Ɠuvre des mesures compensatoires, janvier 2010
  28. USFWS (U.S. Fish and Wildlife Service). 2003. Guidance for the establishment, use and operation of conservation banks. USFWS, Washington, D.C. (accessed November 2004).
  29. Heal, G. 2000. Nature and the marketplace: capturing the value of ecosystem services. Island Press, Washington, D.C.
  30. INTERMOPES (Infrastructures de transport terrestre rail et route et modifications induites sur les paysages, les écosystÚmes et la société : analyse, proposition de méthodes et outils opérationnels)
  31. Article du Monde, du 14 mai 2009, intitulé « Le modÚle Crau »
  32. Wheeler, D. P., and J. M. Strock. 1995. Official policy on conservation banks. California Resources Agency, Sacramento. (Consulté juin 2011).
  33. Conservatoires des sites Charte Ă©thique mesures compensatoires

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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