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Pierre-Louis Helin

Pierre-Louis Helin est un architecte français né à Versailles[1] le et mort à Paris le [2]. Prix de Rome en 1754, il construisit essentiellement des édifices religieux pour la maison de Bourbon et celle de La Rochefoucauld. La plupart de ses réalisations ont été détruites après la Révolution.

Pierre-Louis Helin
Présentation
Naissance
Versailles
DĂ©cès (Ă  56 ans)
Paris
Nationalité Drapeau du royaume de France Royaume de France
Mouvement Architecture néoclassique
Diplôme académie de Rome
Formation élève de Louis-Adam Loriot
Ĺ’uvre
Réalisations Chartreuse de Bourbon-lès-Gaillon, 1772-1776
Abbaye Notre-Dame de Soissons
Chapelle de la Visitation, rue du Bac, Paris, 1775
Abbaye de Hautes-Bruyères
Projets Reconstruction de la façade occidentale de l'abbaye de Cluny, 1773
Distinctions Prix de Rome, 1754

Biographie

Helin naquit à Versailles de Louis Helin, valet de chambre du comte de Saint-Florentin puis garçon de garde-robe de Madame Adélaïde, et de son épouse Félicitée Chazal. Dès son plus jeune âge, selon ses propres dires, il étudia l'architecture sous la direction de plusieurs maîtres. Il fut admis à l'Académie royale d'architecture comme élève particulier de Louis-Adam Loriot. Pendant ses études, il fut attaché comme inspecteur aux travaux de l'École militaire, sous l'autorité d'Ange-Jacques Gabriel et de Michel-Barthélemy Hazon.

La concurrence aux concours organisés par l'Académie était alors très redoutable, et Helin se trouva confronté à des talents tels que ceux de Julien-David Le Roy, Peyre l'Aîné, De Wailly, Louis-François Trouard, Nicolas-Henri Jardin et Pierre-Louis Moreau-Desproux, qui fut son ami. Au concours de 1751, Helin eut le troisième prix (sujet : une fontaine publique)[3]. Il remporta le deuxième prix l'année suivante (sujet : une façade de palais)[4] et le Prix de Rome en 1754 (sujet : « un salon accompagné de trois autres plus petits, disposés triangulairement et régulièrement autour du plus grand »).

Il fut pensionnaire du Roi à l'Académie de France à Rome à compter de 1756 et y recueillit « les beautés des monuments antiques » tout en visitant plusieurs villes d'Italie[5]. Mais il quitta le Palais Mancini dès , un peu avant l'expiration de son terme, rappelé à Versailles au chevet de son père et sans doute soucieux de trouver du travail.

« Il publia grâce aux dessins qu'il avait rapportés d'Italie deux modestes recueils d'estampes.

Les Compositions diverses d'architecture, ouvrage utile aux gens de bâtiment, ont paru chez Chéreau sans date. Ce sont des arcs de triomphe, des portes de ville, des entrées d'hôtels et de palais. Nous y trouvons quelques citations romaines, comme l'aigle des Saints-Apôtres, l'Éléphant de la Minerve, le château d'eau dit l'Acqua Paola. L'architecture est équilibrée, le décor abondant et bien réparti. Comme beaucoup de ses condisciples, Helin rompt avec la tradition française, s'intéresse à Michel-Ange et à ceux que nous appelons baroques. Admirateur du Piranèse, il restera sensible et inquiet.

L'autre recueil réunit trois Cahiers d'études de croisées faites à Rome et dans l'Italie, où se trouvent des relevés pris in situ, comme la croisée de Michel-Ange dans la cour du palais Farnèse. Ces croisées furent appréciées de Blondel (Cours, t. III, p. 162-163)[6] et de Gabriel, qui les avait sous les yeux et fut tenté par l'une d'elles lors de ses premières études pour le Petit Trianon[7]. »

Grâce aux relations de sa famille, il bénéficia de la protection de la maison de Bourbon et de celle de La Rochefoucauld.

Le cardinal de La Rochefoucauld, archevêque de Rouen et seigneur de Gaillon, pour qui il devait restaurer une aile du palais archiépiscopal de Rouen, le recommanda pour reconstruire, à partir de 1772, l'église et les bâtiments réguliers de la chartreuse de Bourbon-lès-Gaillon en Normandie, nécropole des Bourbon-Soissons fondée au XVIe siècle, ravagée par un incendie en 1764. Il rebâtit à la même époque l'abbaye bénédictine Notre-Dame de Soissons, dont les abbesses étaient issues de la maison de La Rochefoucauld. « Ce chantier lui valut des déconvenues techniques. »[8]

En 1772, le cardinal de La Rochefoucauld, en tant qu'abbé de Cluny, l'imposa contre l'architecte bourguignon Émiland Gauthey pour donner un projet de nouvelle façade d'entrée pour l'abbaye de Cluny[9]. Après avoir effectué un voyage à Cluny en 1773 ou au tout début de 1774, Hélin donna un ambitieux projet de reconstruction[10] qui ne fut pas réalisé.

Pour la maison de Bourbon, il construisit en 1775 la chapelle de la Visitation, rue du Bac à Paris. Le duc de Penthièvre l'appela à reconstruire, entre Chartres et Rambouillet, le chœur de l'abbaye de Haute-Bruyère, qui possédait jusqu'en 1792 l'urne renfermant le cœur de François Ier. À Versailles, il construisit pour le prince de Soubise et pour le duc de Luynes[11].

Helin, qui habitait rue du Bac en 1776, quitta ce quartier pour la rue Vivienne. Il se présenta sans succès à l'Académie royale d'architecture[12]. Son inventaire après décès fut dressé par Me Péan de Saint-Gilles le [13].

RĂ©alisations et principaux projets

Chartreuse de Bourbon-lèz-Gaillon vers 1780
La chartreuse d'Aubevoye en 1780 telle qu'Helin a pu la cĂ´toyer
  • Bâtiments rĂ©guliers subsistant de nos jours ...
    Bâtiments réguliers subsistant de nos jours ...
    Reconstruction de la Chartreuse de Bourbon-lèz-Gaillon à Aubevoye (Eure), 1772-1776, détruite. Reconstruction de l'église et des bâtiments réguliers après l'incendie de 1764. Les travaux [14] furent achevés le . Les projets d'Helin, empreints d'influences italiennes, furent soumis à plusieurs reprises au visiteur provincial des Chartreux, en résidence à Lyon[15]. Pour le portail de l'église, à deux étages, il proposa un effet pyramidal très prononcé qui étonna les autorités monastiques et dut être atténué sans toutefois disparaître complètement puisque l’Almanach des artistes [16] de 1776 décrit la chartreuse comme « une pyramide tant sur la face que sur les côtés »[17]. « Une statue de Notre-Dame-de-Bonne-Espérance se dresse à l'étage ; la décoration abonde en réminiscences du maniérisme romain. Dans le chœur, suivant une disposition théâtrale en honneur dans la Rome de Bernin, la lumière d'un lanterneau invisible descendait sur la statue polychrome de saint Bruno – effet que De Wailly et Soufflot ont exploité vers la même époque. [...] Il existe à l'Institut Staedel de Francfort une version du projet d'Helin animée de personnages et remaniée en vue de la gravure. Au terme de ses recherches, l'architecte transpose pour Bourbon-lès-Gaillon le parvis circulaire de Saint-Pierre-de-Rome, qu'il entoure d'une grille. Dans la belle et rare estampe qu'il a dédiée au cardinal de La Rochefoucauld, Helin amplifie son architecture par un maniement spécieux de la perspective, comme sait le faire un disciple de Piranèse et un précurseur de Ledoux. »[18] Par contraste, les bâtiments réguliers, construits autour de deux cloîtres encadrant symétriquement l'église, tranchaient par la raideur et l'austérité de leur dessin. Sous la Révolution française, la chartreuse, saisie comme bien national, fut rachetée en 1792 par l'architecte Victor Louis[19] qui en fit son manoir familial, en faisant abattre toutefois l'église et le cloître. Après lui, la chartreuse passa à sa fille, Marie-Hélène-Victoire (° 1774 - † à Cahaignes) épouse de Charles, Marie, Aimé Ethis de Corny (*1763 - † 1829), maire d'Aubevoye, Eure. La vente eut lieu le en faveur des époux Dehaumont qui firent enlever jusqu'à ses fondations le manoir pour transformer l'emprise en terres agricoles[20].
  • Abbaye de Cluny (SaĂ´ne-et-Loire), 1773-1774, projet non rĂ©alisĂ©. Ă€ la demande du cardinal de La Rochefoucauld, abbĂ© commendataire de Cluny depuis 1757, Helin fut chargĂ© de donner un projet de reconstruction des parties occidentales de l'abbaye qui fut approuvĂ© par le chapitre gĂ©nĂ©ral en 1774 mais ne fut pas mis Ă  exĂ©cution, probablement en raison de son coĂ»t. Helin proposa d'Ă©lever une longue façade d'un nĂ©oclassicisme austère, englobant toute la partie occidentale de la clĂ´ture. Il habillait la façade de la grande Ă©glise d'un frontispice supportĂ© par des colonnes d'ordre toscan dont il Ă©levait le pendant au sud pour servir de nouvelle entrĂ©e Ă  l'hĂ´tellerie. Entre les deux, il crĂ©ait le principal accès du monastère, en retrait au fond d'une cour carrĂ©e. « Du passĂ© faisant table rase, il libère intĂ©gralement l'espace en amont pour que l'Ĺ“il puisse embrasser d'un seul coup toute la composition, depuis la nouvelle entrĂ©e percĂ©e dans la clĂ´ture, marquĂ©e par un portique en arc de triomphe dont nous ne possĂ©dons malheureusement pas l'Ă©lĂ©vation. »[21] L'Ă©lĂ©vation de la grande façade ne comportait quasiment aucun dĂ©cor : pas de diffĂ©renciation des niveaux, pas de chambranles aux baies, simplement scandĂ©es ici ou lĂ  d'entablements droits. Selon FrĂ©dĂ©ric Didier, « ce projet dĂ©note une volontĂ© de grands effets qui touche Ă  la mĂ©galomanie, que l'on retrouve Ă©galement dans le tracĂ© des jardins, aux perspectives Ă©tendues hors les murs vers l'est, dont les parterres dĂ©coupĂ©s sont agrĂ©mentĂ©s d'un canal terminĂ© par un bassin trĂ©flĂ©[22]. Le grand plan du rez-de-chaussĂ©e nous est doublement prĂ©cieux car outre le projet, lavĂ© en rose, il offre le relevĂ© des bâtiments dĂ©jĂ  construits par dom Dathose, lavĂ© en gris[23]. L'aile longeant la grande Ă©glise semble ĂŞtre prĂ©vue pour une chapelle, tandis que le corps principal, très profond et pourvu de cours intĂ©rieures, s'organise autour d'une rotonde Ă  la croisĂ©e des circulations. Les Ă©curies sont rejetĂ©es dans l'aile sud autour de la cour de l'hĂ´tellerie. Helin renonce Ă  la monumentalitĂ© de l'escalier dont Gauthey avait fait l'Ă©lĂ©ment central de son projet, privilĂ©giant le dĂ©veloppement extĂ©rieur de la composition. Celle-ci n'est pas exempte de maladresse dans la recherche de combinaisons intĂ©grant la grande Ă©glise, et l'on ne peut que relever la faiblesse du rhabillage des tours Barabans, banalisĂ©es par des percements rĂ©pĂ©titifs, qui n'ont d'autre justification que la nĂ©cessitĂ© de symĂ©trie avec l'hĂ´tellerie. L'idĂ©e d'intĂ©grer l'Ă©glise Ă  l'ensemble, Ă  dĂ©faut de la reconstruire, se retrouve dans d'autres rĂ©alisations du temps comme Ă  la proche abbaye cistercienne de Chalon-sur-SaĂ´ne dont le frontispice Ă  colonnade de l'abbatiale mĂ©diĂ©vale est connu par une gravure de Lallemand. »[24]
  • Chapelle de la Visitation, rue du Bac (emplacement actuel de la rue Paul-Louis-Courier) Ă  Paris (7e arrondissement), dĂ©truite. La première pierre fut posĂ©e en 1775 par la reine Marie-Antoinette. Le plan combinait une croix grecque et une croix de saint AndrĂ©, reproduisant Ă  petite Ă©chelle la disposition adoptĂ©e par Louis Le Vau et LibĂ©ral Bruant Ă  la chapelle saint Louis de La SalpĂ©trière. La chapelle Ă©tait ornĂ©e d'un ordre ionique tant sur le portail que dans le chĹ“ur. « La meilleure reprĂ©sentation [en] est Ă  notre connaissance, le relevĂ© dessinĂ© en 1780 par le SuĂ©dois C.-V. Carlberg (Göteborg). Quatre colonnes encadraient deux vases d'un dessin prĂ©cieux, comme le suggĂ©raient les Litanies de Marie : Vas spirituale, Vas insignae devotionis. Les descriptions du règne de Louis XVI font savoir qu'Helin avait confiĂ© la sculpture dĂ©corative Ă  MĂ©tivier et la statuaire Ă  Bridan, son collaborateur habituel. »[8]
  • Abbaye Notre-Dame de Soissons (Aisne), dĂ©truite. Helin fut chargĂ© de rebâtir l'abbaye bĂ©nĂ©dictine Notre-Dame de Soissons, pour les abbesses Françoise-Marguerite de La Rochefoucauld de Roye [25] et Marie Rose Charlotte de La Rochefoucauld-Maumont (1723-1808), qui succĂ©da Ă  la prĂ©cĂ©dente en 1778. Il fut en dĂ©saccord avec la seconde au sujet des bâtiments claustraux qu'il voulait couvrir de toits plats Ă  l'italienne, invoquant les exemples rĂ©cents de l'hĂ´tel des Monnaies de Denis Antoine et de la bibliothèque de Saint-Victor construite sur la montagne Sainte-Geneviève par Pierre-Victor Danjan[26]. « Ce chantier lui valut Ă©galement des dĂ©convenues techniques. Les diffĂ©rends furent arbitrĂ©s par l'architecte du roi Le Dreux de La Châtre, qui vint de Compiègne, et par P.-L. Moreau-Desproux. La vue gĂ©nĂ©rale de l'abbaye (musĂ©e de Soissons) montre qu'Helin voulait redessiner le portail de la vieille Ă©glise pour en accorder le gothique aux rythmes de son architecture personnelle. »[8]
  • Construction d'un marchĂ© Ă  Soissons, 1778[27].
  • Abbaye de Hautes-Bruyères, Saint-RĂ©my-l'HonorĂ© (Yvelines), dĂ©truite. Reconstruction du chĹ“ur. Le plan d'Helin[28] superpose le tracĂ© au sol de l'ancienne Ă©glise et son propre projet : le chĹ“ur est entourĂ© d'un dĂ©ambulatoire d'ordre dorique, auquel donne accès un portail latĂ©ral du cĂ´tĂ© de l'Évangile. « D'après une description manuscrite (mĂŞme source), la toiture Ă©tait une pyramide de pierre portĂ©e par des sphinx, elle imitait visiblement une estampe de l’Architecture universelle de Fischer von Erlach. Techniquement, la solution Ă©tait utopique sous le climat de l'ĂŽle-de-France. Dans le dessin de la collection Destailleur, Helin a renoncĂ© au motif profane des sphinx pour ne pas choquer ses protecteurs. »[8]
  • Restauration de l'hĂ´tel de Hautes-Bruyères, rue Saint-Germain-l'Auxerrois, Paris, dĂ©truit.
  • Restauration d'une aile du Palais archiĂ©piscopal de Rouen. La salle synodale y a Ă©tĂ© dĂ©corĂ©e de peintures par Hubert Robert. C'est l'une des rares Ĺ“uvres d'Helin qui ait Ă©tĂ© conservĂ©e.

Notes et références

  1. paroisse Notre-Dame, c'est-à-dire celle du château de Versailles
  2. Michel Gallet, Demeures parisiennes Ă  l'Ă©poque de Louis XVI, Paris, Le Temps, 1964, p. 186
  3. projet conservé à l'École nationale supérieure des beaux-arts
  4. projet conservé à l'École nationale supérieure des beaux-arts. Helin grava ce projet à l'eau-forte (Michel Gallet, Les Architectes français du XVIIIe siècle, p. 261).
  5. lettre à l'Académie, cité par Michel Gallet, Les Architectes français du XVIIIe siècle, p. 262
  6. Jacques-François Blondel, Cours d'architecture civile ou Traité de la décoration, distribution et construction des bâtiments, t. 3, Paris, Veuve Desaint, , 461 p. (lire en ligne), p. 162-163 : « Les croisées tracées sur les trois planches qui suivent sont copiées d'après de très bonnes études que M. Helin a faites pendant son séjour à Rome : cet habile architecte, depuis son retour en France, s'est acquis une réputation justement méritée. En rendant justice au choix que M. Helin a fait des croisées répandues dans les plus beaux édifices de Rome et de l'Italie, et qu'il a fait graver avec autant de soin que de goût, nous ne craindrons pas de faire les observations que nous croyons nécessaires pour porter les élèves en architecture à réfléchir sur les objets qu'ils peuvent imiter en tout ou en partie. »
  7. Michel Gallet, Les Architectes français du XVIIIe siècle, p. 262
  8. Michel Gallet, Les Architectes français du XVIIIe siècle, p. 263
  9. Frédéric Didier, « Cluny : le nouveau monastère », in : Neil Stratford (dir.), Cluny (910-2010) : onze siècles de rayonnement, Paris, Éditions du Patrimoine, , 488 p. (ISBN 978-2-7577-0112-6), p. 451
  10. dont le solde ne lui fut rĂ©glĂ© qu'en 1781 : Archives dĂ©partementales de SaĂ´ne-et-Loire, H 12 (2) : « Mises de la recepte des terriers depuis la Saint Martin 1773 jusqu'Ă  pareil jour de l'annĂ©e 1774 [...] payĂ© Ă  Monsieur HĂ©lin architecte de Paris pour façon d'un nouveau plan des bâtiments approuvĂ© par le chapitre gĂ©nĂ©ral dernier 1774, y compris les frais de voyage de Paris Ă  Cluny et son retour Ă  Paris [...] 600 livres » ; H 12 (3) : « Mises des receptes des terriers depuis la Saint Martin 1779 jusqu'Ă  pareil jour de l'annĂ©e 1780 [...] payĂ© Ă  Monsieur HĂ©lin architecte de Paris pour façon des plans des coupes et Ă©lĂ©vations des bâtiments Ă  construire [...] 1 200 livres » ; « Mises des receptes des terriers depuis la Saint Martin 1780 jusqu'Ă  pareil jour de l'annĂ©e 1781 [...] payĂ© au sieur HĂ©lin architecte de Paris pour restant des façons des plans des nouvelles constructions Ă  faire Ă  l'abbaye et pour un model en carton des bâtiments [...] 500 livres ». HĂ©lin aura donc reçu au total 2 300 livres pour sa mission. Il subsiste un plan gĂ©nĂ©ral Ă  rez-de-chaussĂ©e, une Ă©lĂ©vation de la façade d'entrĂ©e ainsi que la maquette en carton, tous conservĂ©s Ă  Cluny.
  11. Arch. nat., 275 AP 145
  12. Dans sa lettre de candidature, il passa sous silence les déboires qu'il avait connus à Soissons.
  13. « L'architecte avait un frère interprète auprès de notre ambassadeur à Constantinople. Son gendre, nommé Dubois, recueillit une créance de l'abbaye de Haute-Bruyère pour des honoraires impayés depuis dix ans (Arch. nat., G 9 135-14 ; Arch. Yvelines, série L). » (Michel Gallet, Les Architectes français du XVIIIe siècle, p. 264)
  14. voir le tome IV de l'ouvrage de la bibliographie d'Aubin-Louis Millin de Grandmaison, Antiquités nationales ou Recueil de monumens pour servir à l'histoire générale et particulière de l'empire françois ...
  15. Ils sont conservés aux archives départementales de l'Eure.
  16. « Almanach historique et raisonné des architectes, peintres, sculpteurs, graveurs et cizeleurs ... pp 58, 59 », sur https://gallica.bnf.fr, (consulté le )
  17. cité par Michel Gallet, Les Architectes français du XVIIIe siècle, p. 262
  18. Michel Gallet, Les Architectes français du XVIIIe siècle, p. 262-263
  19. Le , la chartreuse fut adjugĂ©e pour 371 000 livres Ă  François Lefan qui ne parvint pas Ă  en acquitter le prix. Elle fut remise en vente et adjugĂ©e le pour 296 000 livres Ă  Jacques Juste Suard qui la revendit Ă  Victor Louis (Helin et Louis sont allĂ©s Ă  Rome ensemble)le .
  20. Notice no IA00017665, base Mérimée, ministère français de la Culture
  21. Frédéric Didier, art. cit., pp. 451-452
  22. C'est peut-être la seule partie du projet ayant reçu un commencement d'exécution, si l'on considère les grands alignements des allées dans l'axe des ailes et l'extension de la clôture abbatiale à la fin du siècle. (NdlA)
  23. Il semble qu'Helin ait travaillé d'après des relevés faits sur place, puisque les comptes de 1773-1774 mentionnent un paiement de 156 livres « au sieur Lajoy Baudemer pour différents plans des anciens bâtiments de l'abbaye envoyés à Paris » (Arch. dép. Saône-et-Loire, H12 [2]). Les dispositions en sont confirmées à quelques détails près par le relevé de Philibert fils en 1790. (NdlA)
  24. Frédéric Didier, art. cit., p. 456
  25. sœur du cardinal Frédéric Jérôme de La Rochefoucauld, Grand aumônier de France
  26. Arch. nat., Z1J 1077, 1781
  27. Arch. nat., M.C.N., XCI 1165,
  28. Arch. nat., Z1J 1158

Voir aussi

Sources

  • Michel Gallet, Les Architectes parisiens du XVIIIe siècle : Dictionnaire biographique et critique, Paris, Éditions Mengès, , 494 p. (ISBN 2-85620-370-1), p. 261-264

Bibliographie

  • Michel Gallet, « Un baroque attardĂ©, Pierre-Louis Helin », Art de France,‎


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