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Frédéric-Jérôme de La Rochefoucauld

Frédéric-Jérôme, cardinal de La Rochefoucauld de Roye est un prélat français né le et mort à Paris le . Fils de Francois II de La Rochefoucauld de Roye et de sa femme, Catherine-Francoise d'Arpajon, il est destiné à l'Église dès son jeune âge.

Frédéric-Jérôme
de La Rochefoucauld
Image illustrative de l’article Frédéric-Jérôme de La Rochefoucauld
Biographie
Naissance
à Versailles
Drapeau du royaume de France Royaume de France
Ordre religieux Ordre de Saint-Benoît
Décès
à Paris
Cardinal de l'Église catholique
Créé
cardinal

Par le pape Benoît XIV
Titre cardinalice Cardinal-prêtre « de S. Agnese fuori le mura »
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale
Par Mgr Louis de La Vergne de Tressan
73e Abbé de Saint-Wandrille
Abbé de Cluny
Archevêque de Bourges
Primat des Aquitaines
Autres fonctions
Fonction religieuse
Grand aumônier de France
Fonction laïque
Ambassadeur de France près le Saint-Siège

(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

Il est nommé abbé commendataire de Saint-Romain de Blaye en novembre 1717, abbé de Beauport en mai 1722, puis prieur de Lanville et ensuite de Bonne-Nouvelle et prieur de La Charité-sur-Loire en avril 1732 dont il reçoit les bénéfices. Il fait office d'abbé de Saint-Wandrille de 1755 à 1757. Il est vicaire général de l'archevêque de Rouen, Mgr de La Vergne.

Il est nommé archevêque de Bourges le après la démission du cardinal de Gesvres. En 1738, il fait enlever du sein de leur famille un certain nombre de jeunes protestantes sancerroises pour les enfermer dans des couvents[1]. Le 29 septembre de la même année, il est élu coadjuteur du cardinal de La Tour d'Auvergne, abbé commendataire de Cluny. En avril 1747, à la mort du cardinal de La Tour d'Auvergne, Mgr de La Rochefoucauld lui succède comme abbé de Cluny. Il fait reconstruire l'abbaye et préside les chapitres généraux de 1750, 1753 et 1756.

En 1740, il est mentionné comme conseiller du roi en tout ses conseils[2]. Le , il est fait commandeur de l'Ordre du Saint-Esprit.

Sa réputation le fait choisir comme l'un des présidents de l'Assemblée du clergé qui devait se tenir en avril 1742. À sa demande, il lui est accordé le privilège de préparer celle-ci directement avec le Roi plutôt qu'avec ses ministres.

En 1745, Louis XV le nomme ambassadeur à Rome auprès de Benoît XIV, en remplacement de l'abbé de Canillac. Donné favori pour l'archevêché de Paris, il est néanmoins supplanté, en 1746, par Christophe de Beaumont du Repaire en raison de son éloignement de Paris. Il est créé cardinal au consistoire du . Le 15 juillet 1747, il donne à Rome une grande réception musicale en l'honneur du mariage du Dauphin, en présence de cardinaux et du roi exilé Jacques III d'Angleterre, et de hauts dignitaires, réception à l'arrière-plan politique. En décembre 1747, il est rappelé à Paris et remplacé par le duc de Nivernais.

En 1755, à la mort de Mgr de Mirepoix, Louis XV choisit le cardinal de La Rochefoucauld comme titulaire de la feuille des bénéfices: selon le marquis d'Argenson, « le roi est fort loué dans le public du choix qu'il a fait du cardinal de La Rochefoucauld pour la feuille des bénéfices; c'est un homme sage, doux et fort indifférent à la Constitution Unigenitus »[3]. L'année suivante, à la mort du cardinal de Soubise, le roi le choisit comme grand aumônier de France, et le nomme abbé commendataire de l'abbaye de Saint-Wandrille.

Il meurt en avril 1757 à Paris et est enterré dans l'église de la paroisse Saint-Sulpice[4].

Armoiries

Écartelé : aux 1 et 4, de gueules à la bande d'argent (de Roye) ; au 2 et 3, d'or au lion d'azur (armé et lampassé de gueules[5]) (de Roucy) ; sur le tout, burelé d'argent et d'azur à trois chevrons de gueules (brochant, celui du chef écimé[5]) (de La Rochefoucauld).[5] - [6]

Notes et références

  1. Aristide Guilbert, Histoire des villes de France, avec une introduction générale pour chaque province, 1845, p. 205
  2. Archives départementales du Cher - 2 G 100.
  3. Journal et Mémoires du marquis d'Argenson, E. J. B. Rathery (éd.), vve Jules Renouard, 1867, tome 9, p. 77 (août 1755). Numérisé.
  4. Sur les conditions de sa mort et sa personnalité, voir le long témoignage du duc de Luynes, dans Mémoires du duc de Luynes ..., avril 1757.
  5. Rietstap 1884.
  6. Popoff 1996, p. 87.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

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