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Phylogéographie

La phylogéographie est l'étude des principes et processus qui gouvernent la distribution des lignées généalogiques, spécialement celle de niveau intraspécifique[1] - [2].

Exemple de graphes relatif à une comparaison phylogéographique de Dendrobatidae

Elle étudie les phénomÚnes génétiques et démographiques, en particulier les phénomÚnes de spéciation[2], ayant conduit à la distribution et à la structuration actuelle des populations, par exemple sous l'effet de la dérive des continents, des modifications de courants océaniques, des oscillations climatiques (qui induisent des glaciations et une baisse importante du niveau marin notamment), ou de catastrophes géoclimatiques (résilience post-crises d'extinctions majeures).

Depuis peu et prospectivement, elle doit prendre en compte le fait que l'Homme est Ă  l'origine de grandes perturbations phylogĂ©ographiques, Ă  Ă©chelle planĂ©taire, Ă  la suite de l'invention de l'usage du feu, de l'agriculture, et des transports planĂ©taires (espĂšces introduites, espĂšces invasives, maladies Ă©mergentes, etc.), mais aussi Ă  la suite de la fragmentation Ă©copaysagĂšre des continents, Ă  la surpĂȘche, ou Ă  la suite de la destruction et artificialisation des milieux Ă  grande Ă©chelle, ou encore Ă  la suite du dĂ©rĂšglement climatique induit par des Ă©missions massives de gaz Ă  effet de serre, parallĂšlement Ă  la destruction ou saturation de nombreux puits de carbone. La diffusion dans le milieu naturel de nombreuses populations clonĂ©es, et d'OGM ou d'espĂšces devenues antibiorĂ©sistantes, rĂ©sistantes Ă  certains biocides (dont pesticides agricoles ou domestiques ou vĂ©tĂ©rinaires) posent Ă©galement de nouveaux problĂšmes.

DĂ©veloppement

Le terme phylogéographie a été utilisé pour la premiÚre fois par John Avise dans son travail Intraspecific Phylogeography: The Mitochondrial DNA Bridge Between Population Genetics and Systematics (Phylogéographie intraspécifique : le pont d'ADN mitochondiral entre la génétique des populations et la systématique), publié en 1987[3]. La biogéographie historique examine comment les conditions historiques, géologiques, climatiques et écologiques ont influencé la répartition actuelle des espÚces. Dans le cadre de la biogéographie historique, les chercheurs évaluaient le passé des relations géographiques et évolutives des organismes. Deux développements au cours des années 60 et 70 ont été particuliÚrement importants pour former les bases de la phylogéographie moderne : le premier était la diffusion de la pensée cladistique, et le second était le développement de la théorie de la tectonique des plaques[4].

L'école de pensée qui en résulte est la biogéographie par vicariance, qui explique l'origine de nouvelles lignées à travers des événements géologiques comme la dérive des continents ou la formation de riviÚres. Lorsqu'une population est divisée par une nouvelle riviÚre ou une nouvelle chaßne de montagnes (événement de vicariance), deux populations sont créées. La paléogéographie, la géologie et la paléoécologie sont des domaines importants qui fournissent des informations intégrées dans les analyses phylogéographiques.

Au milieu des annĂ©es 1970, les analyses gĂ©nĂ©tiques des populations se tournent vers les marqueurs mitochondriaux[5]. Les progrĂšs de la rĂ©action en chaĂźne par polymĂ©rase (PCR), le processus par lequel des millions de copies d'un segment d'ADN peuvent ĂȘtre rĂ©pliquĂ©s et sĂ©quencĂ©s, est crucial dans le dĂ©veloppement de la phylogĂ©ographie : les informations contenues dans les sĂ©quences d'ADN mitochondrial deviennent beaucoup plus accessibles. Les mĂ©thodes de calcul progressent aussi et utilisent mieux les donnĂ©es (par exemple, en utilisant la thĂ©orie de la coalescence) amĂ©liorent l'infĂ©rence phylogĂ©ographique[5].

Les premiers travaux phylogéographiques ont été récemment critiqués pour leur nature narrative et leur manque de rigueur statistique. La seule méthode recevable était l'analyse des clades imbriqués d'Alan Templeton, qui utilise une clé d'inférence pour déterminer la validité d'un processus donné pour expliquer la concordance entre la distance géographique et la parenté génétique. Les travaux plus récents utilisent des approches statistiques plus forte qu'initialement[6] - [7] - [8].

Exemple

Les cycles de glaciation des derniers 2,4 millions d'annĂ©es ont pĂ©riodiquement restreint certaines espĂšces Ă  des refuges isolĂ©s. Cette distribution restreinte peut entraĂźner un goulet d'Ă©tranglement dans une population, ce qui rĂ©duit la variabilitĂ© gĂ©nĂ©tique. Une fois que l'inversion du changement climatique permet une migration rapide hors des zones refuge, ces espĂšces se propagent rapidement dans l'habitat nouvellement disponible. Un certain nombre d'Ă©tudes empiriques trouvent des signatures gĂ©nĂ©tiques d'espĂšces animales et vĂ©gĂ©tales qui soutiennent ce scĂ©nario de refuges et d'expansion postglaciaire[9]. Cela s'est produit sous les tropiques (oĂč le principal effet de la glaciation est l'augmentation de l'ariditĂ©, c'est-Ă -dire l'expansion de la savane et la rĂ©traction de la forĂȘt tropicale humide) [10] - [11] mais aussi dans les rĂ©gions tempĂ©rĂ©es directement influencĂ©es par les glaciers[12].

Phylogéographie et conservation

La phylogéographie peut aider à hiérarchiser les zones de haute valeur pour la conservation.

Les analyses phylogéographiques jouent un rÎle important dans la définition des unités évolutives significatives (UES), une unité de conservation en dessous du niveau de l'espÚce qui est souvent définie sur la distribution géographique unique et les modÚles génétiques mitochondriaux[13].

Une Ă©tude rĂ©cente sur les Ă©crevisses des cavernes en pĂ©ril dans les Appalaches de l'est de l'AmĂ©rique du Nord [14] dĂ©montre comment les analyses phylogĂ©nĂ©tiques ainsi que la rĂ©partition gĂ©ographique peuvent aider Ă  reconnaĂźtre les prioritĂ©s de conservation. En utilisant des approches phylogĂ©ographiques, les auteurs ont dĂ©couvert que dans ce que l'on pensait ĂȘtre une seule espĂšce largement distribuĂ©e, deux espĂšces Ă©taient prĂ©sentes, dont une espĂšce ancienne. Les autoritĂ©s ont pu prendre des dĂ©cisions pour garantir que les deux lignĂ©es soient protĂ©gĂ©s.

Une analyse des salamandres du genre Eurycea, également dans les Appalaches, révÚle que la taxonomie du groupe sous-estimait la diversité des espÚces[15]. Les auteurs de cette étude ont aussi constaté que les modÚles de diversité phylogéographique étaient davantage associés aux profils passés d'écoulement des eaux qu'aux profils actuels, ce qui indique que les changements passés ont joué un rÎle important dans la diversité des populations des salamandres.

Une compréhension approfondie de la structure phylogéographique permet ainsi de mieux prioriser les zones de conservation.

Phylogéographie comparative

Le domaine de la phylogéographie comparative cherche à expliquer les mécanismes responsables des relations phylogéniques et de distribution entre différentes espÚces. Par exemple, des comparaisons entre plusieurs taxons peuvent clarifier l'histoire des régions biogéographiques[16]. Par exemple, les analyses phylogéographiques des vertébrés terrestres de la péninsule de Basse-Californie[17] et des poissons marins des deux cÎtés du Pacifique et du golfe de la péninsule[16] présentent des signatures génétiques qui suggÚrent qu'un événement de vicariance a affecté plusieurs taxons pendant le PléistocÚne ou le PliocÚne.

La phylogéographie donne également une perspective historique importante sur la composition de la communauté. L'histoire explique la diversité régionale et locale de deux maniÚres[10]. PremiÚrement, au niveau régional, la composition de la réserve d'espÚces résulte de l'équilibre entre la spéciation et l'extinction. DeuxiÚmement, au niveau local, la composition des espÚces est influencée par l'interaction entre l'extinction locale des populations d'espÚces et la recolonisation[10]. Une approche phylogénétique comparative dans les zones tropicales humides d'Australie indique que les modÚles régionaux de distribution et de diversité des espÚces sont largement déterminés par les extinctions locales et les recolonisations ultérieures correspondant aux cycles climatiques.

La phylogéographie intÚgre la biogéographie et la génétique pour étudier plus en détail l'histoire linéaire d'une espÚce dans le contexte de l'histoire géoclimatique de la planÚte. Un exemple d'étude de grenouilles venimeuses d'Amérique du Sud (illustré en introduction) est utilisé pour démontrer comment les phylogéographes combinent la génétique et la paléogéographie pour reconstituer l'histoire écologique des organismes dans leur environnement. Plusieurs événements géoclimatiques majeurs ont influencé la distribution biogéographique des organismes dans cette zone, y compris l'isolement et la reconnexion de l'Amérique du Sud, le soulÚvement des Andes, un vaste systÚme de bassin d'inondation en Amazonie au cours du MiocÚne, la formation de l'Orénoque et de l'Amazone, et les cycles entre différents climats humides et secs du PliocÚne au PléistocÚne[18].

En utilisant ces informations paléogéographiques contextuelles (chronologie dans les cases A à D), les auteurs de cette étude[18] proposent une hypothÚse nulle qui ne suppose aucune structure spatiale et deux hypothÚses alternatives impliquant la dispersion et d'autres contraintes biogéographiques (les hypothÚses sont présentées dans les cases E à G, nommées SMO, SM1 et SM2).

L'histoire Ă©volutive et les relations entre les diffĂ©rentes espĂšces de grenouilles venimeuses sont reconstruites Ă  l'aide d'arbres phylogĂ©nĂ©tiques dĂ©rivĂ©s de donnĂ©es molĂ©culaires. Les arbres molĂ©culaires sont cartographiĂ©s par rapport Ă  l'histoire palĂ©ogĂ©ographique de la rĂ©gion pour une Ă©tude phylogĂ©ographique complĂšte. L'arbre au centre de la figure a des longueurs de branches calibrĂ©es sur une horloge molĂ©culaire : la barre de temps gĂ©ologique est affichĂ©e en bas. Le mĂȘme arbre phylogĂ©nĂ©tique est dupliquĂ© quatre fois de plus pour montrer oĂč chaque lignage est distribuĂ© et se trouve (illustrĂ© dans les cartes en-dessous)[18].

La combinaison de techniques utilisées dans cette étude illustre plus généralement comment les études phylogéographiques se déroulent et testent des modÚles d'influence commune. Les données paléogéographiques enregistrent les événements historiques qui expliquent les ramifications dans les arbres moléculaires.

Cette étude constate que toutes les espÚces de grenouilles toxiques d'Amazonie existantes proviennent de quatorze lignées qui se sont dispersées dans leurs zones respectives aprÚs le retrait du bassin d'inondation du MiocÚne[18]. Des études phylogéographiques régionales de ce type sont répétées pour différentes espÚces comme moyen d'essai indépendant. Les phylogéographes trouvent des schémas largement concordants et répétés parmi les espÚces de la plupart des régions de la planÚte, ce qui est dû à une influence commune de l'histoire paléoclimatique[19].

Phylogéographie humaine

La phylogéographie permet de comprendre l'origine et les schémas de dispersion de l'espÚce Homo sapiens. Sur la base d'observations de restes squelettiques d'anciens restes humains et d'estimations de leur ùge, les anthropologues proposent deux hypothÚses concurrentes sur les origines humaines.

La premiĂšre hypothĂšse est appelĂ©e le modĂšle Out of Africa, qui soutient que la derniĂšre expansion hors de l'Afrique il y a environ 100 000 ans a conduit les humains modernes Ă  remplacer tous les autres populations du genre Homo d'Eurasie rĂ©sultant d'une vague prĂ©cĂ©dente d'Ă©migration hors d'Afrique. La seconde hypothĂšse, Ă  origine multirĂ©gionale (ou Out of nowhere) propose que les individus de cette mĂȘme expansion d'il y a 100 000 ans se sont mĂ©langĂ©s gĂ©nĂ©tiquement avec des populations humaines d'Ă©migrations africaines plus anciennes. Une Ă©tude phylogĂ©ographique a dĂ©couvert une Ève mitochondriale qui vivait en Afrique il y a 150 000. Cette Ă©tude fournit un soutien prĂ©coce au modĂšle Out-of-Africa[20].

Bien que cette étude ait ses lacunes, elle a reçu une attention considérable des scientifiques et du grand public. Une analyse phylogéographique plus approfondie qui utilise dix gÚnes différents au lieu d'un seul marqueur mitochondrial indique qu'au moins deux expansions majeures hors d'Afrique aprÚs l'extension initiale de l'aire Homo erectus ont eu lieu, et ont joué un rÎle important dans la formation du pool génétique humain moderne : de nombreux échanges génétiques ont eu lieu[21]. Ces résultats ont fortement démontré le rÎle central de l'Afrique dans l'évolution des humains modernes, mais ont également indiqué que le modÚle multirégional avait une certaine validité. Ces études ont été largement supplantées par des études génomiques de population qui utilisent beaucoup plus de données.

L'histoire de l'évolution humaine est devenue plus claire avec le projet 1000 génomes. L'ADN de milliers d'individus dans le monde, mais aussi d'échantillons prélevés sur deux homininis non-Homo sapiens (Néandertaliens et Denisoviens) a été séquencé et analysé. Il y aurait eu plusieurs mélanges entre Néandertaliens, Denisoviens, et homininis africains archaïques. Une expansion eurasienne aurait eu lieu dans la région australasienne, précédant l'expansion hors de l'Afrique.

Phylogéographie des virus

Les virus aident Ă  comprendre la dynamique du changement Ă©volutif grĂące Ă  leur taux de mutation rapide et leur temps de gĂ©nĂ©ration rapide[22]. Une approche phylogĂ©ographique a Ă©tĂ© adoptĂ©e pour de nombreuses maladies qui menacent la santĂ© humaine, notamment la dengue, la rage, la grippe et le VIH[22]. De mĂȘme, une approche phylogĂ©ographique jouera probablement un rĂŽle clĂ© dans la comprĂ©hension des vecteurs et de la propagation de la grippe aviaire, dĂ©montrant la pertinence de la phylogĂ©ographie pour le grand public.

Phylogéographie des langues

Une étude phylogéographique des langues anciennes et modernes a tenter de vérifier si les langues indo-européennes provenaient d' Anatolie ou des steppes d'Asie centrale[23]. L'évolution de la langue a été modélisée en termes de gain et de perte de mots apparentés dans chaque langue au fil du temps, pour produire un cladogramme des langues apparentées. La combinaison de ces données avec les plages géographiques connues de chaque langue permet d'affirmer que les langues ont une origine anatolienne datant de 8 000 à 9 500 ans[23].

L’apport des SIG en phylogĂ©ographie

Un biais frĂ©quent dans la littĂ©rature phylogĂ©ographique provient du fait que les aspects phylogĂ©niques et purement gĂ©ographiques qui constituent cette discipline ont longtemps Ă©tĂ© isolĂ©s les uns des autres. Ainsi, la plupart du temps, les donnĂ©es qui constituent la phylogĂ©nie (les donnĂ©es molĂ©culaires, les traits morphologiques observĂ©s, etc.) doivent ĂȘtre quantitatifs et statistiquement testables, alors que la composante gĂ©ographique de la gĂ©ophylogĂ©nie n’est souvent que qualitative. Pour cette raison, la phylogĂ©ographie a souvent Ă©tĂ© une approche narrative et spĂ©culative dĂ©crivant et analysant la microĂ©volution et les principes de spĂ©ciation[2].

Un systĂšme d’information gĂ©ographique (SIG) est un ensemble informatique d’outils qui collecte, stocke, transforme, analyse et qui affiche des donnĂ©es variĂ©es gĂ©orĂ©fĂ©rencĂ©es pour rĂ©soudre des problĂšmes divers[24]. La phylogĂ©ographie utilise un ensemble hĂ©tĂ©rogĂšne de donnĂ©es quantitatives et qualitatives, obtenues Ă  partir d’une grande variĂ©tĂ© de sources, et qui sont, ou peuvent ĂȘtre facilement gĂ©orĂ©fĂ©rencĂ©es. Les SIG facilitent l’intĂ©gration et l’interrelation des toutes ces donnĂ©es[2].

Un dĂ©fi est donc d'appliquer le potentiel offert par les outils de l'information gĂ©ographique aux principes de la phylogĂ©ographie pour crĂ©er un systĂšme d’information phylogĂ©ographique dans le but d’unifier plus efficacement phylogĂ©nie et gĂ©ographie[2]. Cela est maintenant possible avec des logiciels[25]. Exemple : Geophylobuilder 1.0, qui crĂ©e des gĂ©ophylogĂ©nies Ă  partir d’une phylogĂ©nie et de donnĂ©es gĂ©ographiques qui lui sont associĂ©es.

Le SIG apporte un environnement informatique facile d'approche permettant la rĂ©colte, l'analyse et la visualisation de donnĂ©es gĂ©ographiques, et donc de former des systĂšmes intĂ©grĂ©s d’information phylogĂ©ographiques.

Il y a actuellement un intĂ©rĂȘt grandissant des phylogĂ©ographes pour l’analyse spatiale et gĂ©ographique, et les SIG permettent de lier entre elles les donnĂ©es gĂ©nĂ©tiques et environnementales provenant d’études diverses via un langage commun gĂ©orĂ©fĂ©rencĂ©[2].

Geophylobuilder 1.0 pour ArcGIS

Geophylobuilder 1.0 pour ArcGIS est une extension dĂ©veloppĂ©e par Kidd et Liu[25]. Cette extension utilise les phylogĂ©nies, dont les fichiers sont de type Newick (.nwk), et des donnĂ©es qui dĂ©finissent l’emplacement spatial des entitĂ©s Ă©chantillonnĂ©es, comme un Ă©chantillon d’ADN, par exemple. La visualisation des gĂ©ophylogĂ©nies ainsi crĂ©Ă©es est possible en deux dimensions dans ArcMap ou en trois dimensions dans ArcScene.

Exemple d’application de Geophylobuilder 1.0

L’article de Webb et al.[26] dĂ©crit la phylogĂ©nie de la famille des Goodeidae sur la base de gĂšnes mitochondriaux. Les auteurs ont tentĂ© de dĂ©crire cette phylogĂ©nie dans un contexte gĂ©ographique.

Notes et références

  1. (en) John C. Avise, « The history and purview of phylogeography : a personal reflexion », Molecular Ecology, vol. 7, no 4,‎ , p. 371-379 (DOI 10.1046/j.1365-294x.1998.00391.x)
  2. (en) David M. Kidd et Michael G. Ritchie, « Phylogeographic information systems : putting the geography into phylogeography », Journal of biogeography, vol. 33, no 11,‎ , p. 1851-1865 (ISSN 0305-0270)
  3. Avise, J Arnold, R M Ball et E Bermingham, « Intraspecific Phylogeography: The Mitochondrial DNA Bridge Between Population Genetics and Systematics », Annual Review of Ecology and Systematics, vol. 18,‎ , p. 489–522 (DOI 10.1146/annurev.es.18.110187.002421)
  4. De Queiroz, A., « The resurrection of oceanic dispersal in historical biogeography », Trends in Ecology and Evolution, vol. 20, no 2,‎ , p. 68–73 (PMID 16701345, DOI 10.1016/j.tree.2004.11.006)
  5. Avise, J. C., « The history and purview of phylogeography: a personal reflection », Molecular Ecology, vol. 7, no 4,‎ , p. 371–379 (DOI 10.1046/j.1365-294x.1998.00391.x, lire en ligne)
  6. Knowles, L. L. and W. P. Maddison, « Statistical phylogeography », Molecular Ecology, vol. 11, no 12,‎ , p. 2623–2635 (PMID 12453245, DOI 10.1046/j.1365-294X.2002.01637.x)
  7. Templeton, A. R., E. Routman et C. A. Phillips, « Separating Population Structure from Population History: A Cladistic Analysis of the Geographical Distribution of Mitochondrial DNA Haplotypes in the Tiger Salamander, Ambystoma Tigrinum », Genetics, vol. 140, no 2,‎ , p. 767–782 (PMID 7498753, PMCID 1206651)
  8. Templeton, A. R., « Nested clade analyses of phylogeographic data: testing hypotheses about gene flow and population history », Molecular Ecology, vol. 7, no 4,‎ , p. 381–397 (PMID 9627999, DOI 10.1046/j.1365-294x.1998.00308.x)
  9. Cruzan, M. B et A. R. Templeton, « Paleoecology and coalescence: phylogeographic analysis of hypotheses from the fossil record », Trends in Ecology and Evolution, vol. 15, no 12,‎ , p. 491–496 (PMID 11114435, DOI 10.1016/S0169-5347(00)01998-4)
  10. Schneider, C. J., M. Cunningham et C. Moritz, « Comparative phylogeography and the history of endemic vertebrates in the Wet Tropics rainforests of Australia », Molecular Ecology, vol. 7, no 4,‎ , p. 487–498 (DOI 10.1046/j.1365-294x.1998.00334.x)
  11. Da Silva, M. N. F. and J. L. Patton, « Molecular phylogeography and the evolution and conservation of Amazonian mammals », Molecular Ecology, vol. 7, no 4,‎ , p. 475–486 (PMID 9628001, DOI 10.1046/j.1365-294x.1998.00276.x)
  12. Taberlet, P., L. Fumagalli, A.G. Wust-Saucy et J.F. Cossons, « Comparative phylogeography and postglacial colonization routes in Europe », Molecular Ecology, vol. 7, no 4,‎ , p. 453–464 (PMID 9628000, DOI 10.1046/j.1365-294x.1998.00289.x)
  13. Moritz, C., « Defining "evolutionary significant units" for conservation », Trends in Ecology and Evolution, vol. 9, no 10,‎ , p. 373–375 (PMID 21236896, DOI 10.1016/0169-5347(94)90057-4)
  14. Buhay, J. E. et K. A. Crandall, « Subterranean phylogeography of freshwater crayfishes shows extensive gene flow and surprisingly large population sizes », Molecular Ecology, vol. 14, no 14,‎ , p. 4259–4273 (PMID 16313591, DOI 10.1111/j.1365-294X.2005.02755.x)
  15. Kozak, K. H., A. B. Russell et A. Larson, « Gene lineages and eastern North American paleodrainage basins: phylogeography and speciation in salamanders of the Eurycea bislineata species complex », Molecular Ecology, vol. 15, no 1,‎ , p. 191–207 (PMID 16367840, DOI 10.1111/j.1365-294X.2005.02757.x)
  16. Riginos, C., « Cryptic vicariance in Gulf of California fishes parallels vicariant patterns found in Baja California mammals and reptiles », Evolution, vol. 59, no 12,‎ , p. 2678–2690 (PMID 16526514, DOI 10.1554/05-257.1)
  17. Riddle, B. R., D. J. Hafner, L. F. Alexander et J. R. Jaeger, « Cryptic vicariance in the historical assembly of a Baja California Peninsular Desert biota », Proceedings of the National Academy of Sciences, vol. 97, no 26,‎ , p. 14438–14443 (PMID 11095731, PMCID 18937, DOI 10.1073/pnas.250413397, Bibcode 2000PNAS...9714438R)
  18. Santos, Coloma, Summers, Caldwell et al., « Amazonian Amphibian Diversity Is Primarily Derived from Late Miocene Andean Lineages », PLOS Biol, vol. 7, no 3,‎ , e1000056 (PMID 19278298, PMCID 2653552, DOI 10.1371/journal.pbio.1000056)
  19. J. Avise, Phylogeography: The History and Formation of Species, President and Fellows of Harvard College, (ISBN 978-0-674-66638-2, lire en ligne)
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  21. Templeton, A. R., « Out of Africa again and again », Nature, vol. 416, no 6876,‎ , p. 45–51 (PMID 11882887, DOI 10.1038/416045a, Bibcode 2002Natur.416...45T, lire en ligne)
  22. Holmes, E. C., « The phylogeography of human viruses », Molecular Ecology, vol. 13, no 4,‎ , p. 745–756 (PMID 15012753, DOI 10.1046/j.1365-294X.2003.02051.x)
  23. Bouckaert, Philippe Lemey, Michael Dunn et Simon J. Greenhill, « Mapping the Origins and Expansion of the Indo-European Language Family », Science, vol. 337, no 6097,‎ , p. 957–960 (PMID 22923579, PMCID 4112997, DOI 10.1126/science.1219669, Bibcode 2012Sci...337..957B)
  24. (en) Ian Heywood, Sarah Cornelius et Steve Carver, An introduction to geographical information systems, Pearson Education Limited, , 464 p. (ISBN 978-0-13-129317-5)
  25. (en) David M. Kidd et Xianhua Liu, « Geophylobuilder 1.0 : an ArcGIS extension for creating geophylogenies », Molecular Ecology Ressources, vol. 8, no 1,‎ , p. 88-91 (DOI 10.1111/j.1471-8286.2007.01925.x)
  26. Shane A. Webb, Jefferson A. Graves, Constantino Macias-Garcia, Anne E. Magurran, Diarmid Ó Foighil et Michael G. ritchie, « Molecular phylogeny of the livebearing Goodeidae (Cyprinodontiformes) », Molecular Phylogenetics and Evolution, vol. 30, no 3,‎ , p. 527-544 (DOI 10.1016/S1055-7903(03)00257-4)

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Avise, J.C. (1992) Molecular population structure and the biogeographic history of a regional fauna: a case history with lessons for conservation biology. Oikos 63: 62-76.
  • Avise, J.C. (2000) Phylogeography: The history and formation of species Cambridge, Massachusetts: Harvard University Press.
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