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Caudata

Urodela Urodèles

Les Urodèles (Caudata ou Urodela) forment un ordre d'amphibiens qui gardent une queue à l'état adulte, à la différence des anoures (comme les grenouilles et les crapauds) et des gymnophiones.

Il regroupe les salamandres, les tritons et d'autres espèces apparentées. Les urodèles possèdent des caractères d'amphibiens primitifs, vivant dans les milieux humides et frais sous les pierres ou les souches. À terre, ils ne se déplacent pas par bonds comme les anoures, mais le plus souvent en marchant, parfois en courant. Les espèces aquatiques peuvent se déplacer au fond de l'eau en marchant, et sont d'assez bons nageurs, utilisant leur queue bien développée pour la propulsion.

Certaines espèces, dont quelques Salamandridae, sont vivipares, donnant naissance à des adultes miniatures complètement formés et non des œufs. Dans ce cas, le développement larvaire se déroule à l'intérieur de la mère. Le nombre d'individus ainsi produits est donc très limité, comparé aux espèces pouvant pondre des centaines d'œufs.

Origine du nom

André Marie Constant Duméril[1] crée le terme français « urodèles » en 1806. Pierre André Latreille[2] le traduit en latin en « Urodela » en 1825.

Le nom « urodèle » vient du grec οὐρά, oura, « queue », et δήλος, dèlos, « visible », soit « à queue visible » car, chez ces animaux, la queue persiste après la métamorphose, contrairement, par exemple, aux anoures.

Classification

Liste des familles actuelles selon Amphibian Species of the World (10 octobre 2013)[3] :

et les familles fossiles[4] :

Place au sein des amphibiens modernes

Phylogénie des ordres d'amphibiens modernes d'après Marjanovic & Laurin (2007)[5] :

Lissamphibia
Gymnophiona

Apoda (cécilies)


Paratoidia

Allocaudata


Batrachia
Caudata

Urodela (salamandres...)


Salientia

Anura (grenouilles et crapauds)





Quelques exemples d'urodèles

Protée anguillard (Proteus anguinus)
Salamandre terrestre, ou tachetée (Salamandra salamandra)
Triton ponctué (Lissotriton vulgaris)
Salamandre à longue queue (Eurycea longicauda)
Salamandre géante de Chine (Andrias davidianus)
  • Famille des Hynobiidés :
    • Les espèces du genre Hynobius d'Asie tempérée,
    • Salamandrelle de Sibérie (Salamandrella keyserlingii) de la moitié nord-est de la Russie d'Europe jusqu'au Japon et au Kamtchatka, à travers toute la Sibérie, et au nord jusqu'à la toundra arctique.
    • Ranodon sibiricus, endémique des monts Jungar Alatau, entre Sibérie, Chine et Kazakhstan.

Répartition actuelle

Les Urodèles actuels sont répartis essentiellement dans l'Holarctique : Dans les régions tempérées à subtropicales de l'hémisphère Nord, particulièrement en Amérique du Nord, en Europe, dans le nord du Moyen-Orient et en Asie orientale. L'Amérique du Nord constitue sans conteste le centre de diversité actuel, en nombre de familles, de genres et d'espèces. Seule la famille des Plethodontidae s'est répandue jusqu'en Amérique du Sud depuis la connexion de l'Isthme de Panama et n'occupe qu'une partie de ce continent. Les Urodèles sont absents d'Afrique à l’exception de quelques espèces présentes au Maghreb, absents de la majeure partie de l'Asie tropicale et entièrement absents d'Océanie.

Aux États-Unis, le parc national des Great Smoky Mountains abrite 27 espèces différentes[6].

Publication originale

  • Fischer von Waldheim, 1813 : Zoognosia tabulis synopticis illustrata : in usum praelectionum Academiae imperialis medico-chirugicae mosquensis edita, vol. 1 (texte intégral).

Liens externes

Notes et références

  1. Duméril, 1806 : Zoologie Analytique, ou Méthode Naturelle de Classification des Animaux, Rendue plus Facile à l’Aide de Tableaux Synoptiques, Paris, Allais.
  2. Latreille, 1825 : Familles Naturelles du Règne Animal, Exposées Succinctement et dans un Ordre Analytique, avec l'Indication de leurs Genres, Paris, J. B. Baillière.
  3. Amphibian Species of the World, consulté le 10 octobre 2013
  4. Blackburn & Wake, 2011 : Class Amphibia Gray, 1825. Animal biodiversity: An outline of higher-level classification and survey of taxonomic richness. Zootaxa, no 3148, p. 39-55
  5. Marjanović, D. & Laurin, M. (2007) Fossils, Molecules, Divergence Times, and the Origin of Lissamphibians . Systematic Biology 56, 369-388.
  6. Catherine et Rémy Marion, Cap sur les ours, Paris, Nathan, 1997, p. 53


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