Patrick Moya
Patrick Moya est un artiste plasticien français né le à Troyes, de père espagnol.
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Peinture, sculpture, céramique, dessin, performances, live painting, art numérique |
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Villa Arson (- |
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Il vit et travaille à Nice. Il utilise peinture, sculpture, dessin, céramique, performances, live painting (en), installations, vidéo, art numérique.
Biographie
Après des études d'art à la Villa Arson de Nice(1974-1977), Patrick Moya commence par poser nu comme modèle pour les écoles de dessin, tout en lisant Mc Luhan et poursuivant une réflexion sur la place de l'artiste dans les nouveaux médias (en particulier la télévision en direct). En 1982, il publie, aux éditions Bramstocker, un petit opuscule en photocopie intitulé Théorie d'un modèle aux Beaux-Arts, où l'on voit exprimées la plupart des idées sur lesquelles reposent son œuvre à venir : « le message, c'est le medium. Le seul message que j'ai à faire passer, c'est MOI. Je suis le medium. Dans la télévision en direct, le vrai medium … c'est l'homme ». En résumé : l'artiste doit vivre dans son œuvre, le créateur se confondre dans la créature, et s'adresser au grand public pour toucher le plus grand nombre
Au début des années 1980, assimilant l'œuvre à la signature, Moya réalise ses premières œuvres (peintures, dessins, sculptures) en travaillant uniquement sur les lettres de son nom, M-O-Y-A. Par exemple, en 1991, il construit à Taïwan une sculpture monumentale avec les lettres de son nom, lors d'un symposium de sculptures : elle existe toujours dans le jardin du Kaohsiung Museum of Fine Arts (en).
Il présente dès 1996 de grandes toiles et des sculptures au MAMAC, le Musée d'Art moderne et d'Art contemporain de Nice.
Après une période non figurative, il invente en 1997 un premier alter ego, autoportrait caricatural inspiré du personnage de Pinocchio qui lui permet de se représenter dans ses œuvres. Un univers personnel, proche de la Figuration Libre, se dessine peu à peu. D'abord avec la création de Dolly, en 1999, personnage ovin inspiré de la fameuse brebis clonée, et qui deviendra l'identité visuelle des soirées techno « Dolly Party » dans le Sud de la France, ainsi qu'un des personnages centraux de l'univers Moya (ou « Moya Land »).
En est inaugurée, par Christian Estrosi alors ministre de l'Outremer, la peinture murale intérieure d'une chapelle à Clans, village du Haut Pays niçois : cette peinture raconte l'histoire de Saint Jean-Baptiste à base d'autoportraits de l'artiste[1]. La même année, Patrick Moya recrée son « Moya Land » dans le monde virtuel en 3D de Second Life.
En , il participe à une exposition internationale intitulée Rinascimento virtuale (Renaissance virtuelle) qui eut lieu dans le musée national d'anthropologie et d'ethnologie de la ville de Florence en Italie.
En 2011, un catalogue raisonné parait aux éditions ArtsToArts : 2 tomes, plus de 800 pages, 4 200 œuvres référencées, 40 ans de création[2]. Durant tout l'été 2011, Patrick Moya investit, du sol au plafond, le centre d'art La Malmaison de Cannes pour présenter La civilisation Moya : il peint in situ, sur tous les murs auparavant recouvert de toile noire, une fresque de 90 mètres de long au total, sur 4 mètres de hauteur, et qui raconte son aventure artistique, depuis la création du monde jusqu'à la virtualisation de son personnage « moya », devenu « avatar ».
Adepte depuis les années 2000 de la « live painting » (peinture en direct et en public), Moya bat son record en 2013, lors de la foire d'art « Vernice » de Reggio d'Émilie (Italie), avec une peinture, faite en deux jours, de 27 mètres de long.
Parue en , une nouvelle biographie réactualisée de l'artiste, Le cas Moya, suit les différentes phases de son travail pour en mesurer la cohérence : Moya écrit son nom (1979/1989) - Moya marque de son nom des images anonymes (1990 /1996) - Moya apparait seul dans son œuvre (1996 /1999) sous forme de personnage de bd inspiré de Pinocchio - Moya crée son monde en 2D (1999 /2007) - Moya Maitre du monde en 3D (2007/2015). Où l'on voit comment Moya a réussi à « devenir Tintin et non Hergé, La Joconde et non pas Léonard de Vinci ». Grâce à son avatar, il est en quelque sorte « devenu une créature pour vivre à l'intérieur de l'Œuvre ».
En , il retrouve sa ville natale de Troyes pour une installation in situ : il peint toute l'exposition sur les murs de la Maison du Boulanger[3], peintures murales qui seront effacées à la fin de l'exposition[4].
En 2016, il est choisi par le conservateur du Palazzo Ducale de Mantoue, Peter Assmann, pour une grande exposition monographique dans la Cantina, sous le titre « Il laboratoire della metamorfosi »
En , le département des Alpes Maritimes lui consacre une rétrospective dans son nouvel espace, la Galerie Lympia, sur le port de Nice : sous le titre « Le Cas Moya », la scénographie de l’exposition présente les différentes facettes de l’œuvre de Moya.
En , Moya expose à Turin, dans le Palazzo Saluzzo Paesana, sur le thème « Dolly mon amour ».
En , pour le Palais Royal de Caserta (Reggia di Caserta), il expose durant un mois plusieurs peintures de très grand format, ainsi que des vidéos montrant son univers virtuel, sous le titre « Moya Royal Transmedia ».
En , c'est l'inauguration de la "Nouvelle Chapelle Moya" (dédiée à Saint Sébastien bien que non consacrée), dans le village du Mas (Alpes Maritimes), en présence du maire, Ludovic Sanchez et de Jérome Viaud, maire de Grasse[5].
En , il rend hommage à son ancien galeriste niçois, Jean Ferrero, dans le cadre d'une exposition qui lui est consacrée, "Les années joyeuses", en peignant in situ une peinture murale éphémère[6], sorte de cabinet de curiosités géant, dans une salle du Musée Masséna de Nice. En novembre 2020 débute, au centre d’art L’Artistique à Nice, une nouvelle exposition intitulée « la Télé de Moya » sur ses premières réflexions de l’époque où il était étudiant à la Villa Arson, qui serviront de base à son œuvre à venir. En résumé, la télévision en direct et les nouveaux réseaux à venir bouleverseront l’histoire de l’art, transformant le créateur en créature[7] : "les médias d'information transforment tout en créature. Pour la première fois dans l'histoire de l'art, la créature est sans créateur".
En 2022, il signe avec la maison Christian Dior Couture pour la création d’un lapin et d’une calligraphie originale déclinant le nom de DIOR, qui seront utilisés dans le cadre de la collection printemps/ été 2023 de Baby Dior. Comme l'annonçait le magazine Avenue Montaigne ; "En collaboration avec l’artiste français Patrick Moya, Baby Dior présente une capsule résolument pop. Habitées par l’esthétique singulière et plurielle du plasticien-performer niçois, les créations arborent un joyeux lapin rose célébrant le signe du zodiaque chinois de l’année 2023.
Œuvres de Patrick Moya dans les collections publiques en France (sélection)
- MAMAC (Nice) : Moya et l'âne Onyme (peinture)[8]
- MAMAC (Nice) : Petit Adam 1 (sculpture)[9]
- MAMAC (Nice) : Petit Adam 2 (sculpture)[10]
- Ville de Cahors : Moya arrive Ă Cahors (peinture, 2004)
- Monaco : fresques (murs et plafond) pour le CHPG (hôpital Princesse Grace de Monaco, service gastro-entérologie, 2006)
- Ville de Cap d'Ail : acquisition d'une Vache Moya et de la Statuette de la Liberté de Moya (sculptures, 2008)
- Village de Coaraze : un cadran solaire sur le mur de l'école (bronze et céramique, 2008)
- Ville de Cannes : Grand Moya bleu (sculpture, 2011)
- Ville de Nice, Donation de Jean Ferrero (ou Espace Ferrero), inaugurée en : plusieurs œuvres des années 1990 à 2013
- Ville de Beaulieu-sur-Mer : une grande toile réalisée en direct et public (Mairie, 2014)
- Ville de Nice : une stèle funéraire pour les Tout petits (Crématorium de Nice, 2015)
- Ville de Saint-Étienne-de-Tinée/Auron : une grande toile sur le thème de la Transhumance (Office du tourisme d'Auron, 2015)
- Ville de Melun : une toile (pour l'Espace St Jean, 2016)
- Château de Madame de Graffigny, Villers-lès-Nancy : une peinture murale in situ, 2016
- Ville d'Épinal : acquisition de La Joconde de Moya, une copie d'une copie de la Joconde, 2017 (musée départemental d'art ancien et contemporain)
- Pole Culturel Chabran, Draguignan : acquisition de "la Moyathèque", peinture monumentale, 2018
- Ville de Nice : acquisition de "La Collection Moya", partie d'une peinture murale réalisée in situ sur les murs du musée Masséna, dans le cadre de l'exposition "Les années joyeuses", 2020.
- Ville de Saint-Raphaël : une peinture murale pour la plage du Veillat, dans le cadre du festival d'art urbain, juin 2021
En Asie et ailleurs
- Kaohsiung Museum of Fine Arts, TaĂŻwan : une sculpture monumentale (1991)[11] et une autre sculpture, Moya Tree (1991)
- Radium Art Center, Busan, Corée du sud : "Dolly colonne", sculpture monumentale en acier, 2013
- Palazzo Ducale (complesso museale), Mantoue, Italie : une peinture, "Moya architecte", 2016
- Reggia di Caserta (museo d'arte contemporanea della reggia), Caserta, Italie ; une peinture, "Les plafonds du Moyaland", 2019
Quelques expositions monographiques
- 1987 : Les Caprices de Moya, Galerie municipale des Ponchettes, Nice
- 1995 : The sculpture exhibition of Moya, Kaohsiung Museum of Fine Art, (TaĂŻwan)
- 1996 : MOYA-MOYA, MAMAC, Nice
- 1998 : MOYA, première exposition galerie Ferrero, Nice
- 2000 : Patrick MOYA exhibition, Visual Arts Centre, Hong-Kong
- 2001 : Moya place toutes ses œuvres à la Caisse d'épargne, Espace Écureuil Masséna, Nice
- 2003 : L'Arsenal de Moya, RĂ©trospective, L'Arsenal, Metz, 2003
- 2004 : MOYA, La Chantrerie, Cahors
- 2005 : MOYA à la recherche des universaux, Grand Château de Valrose, Université de Nice
- 2006 : Moya ou la vacance de l'art, Galerie Cour Carrée, 107 rue Quincampoix, Paris
- 2006 : L'Arche de Moya, Toit de la Grande Arche de La DĂ©fense, Paris, 2006
- 2009 : En route vers Moya Land, Espace Écureuil, Marseille
- 2010 : L'arche de Moya débarque à Marseille, Galerie Pentcheff, Marseille
- 2011 : La Civilisation Moya, Centre d'art La Malmaison, Cannes
- 2013 : Moya in the classics, Radium art center, Busan (Corée du Sud)
- 2013 : Moya Circus, Centre culturel, ville de Saint Raphaël
- 2013 : L'Universo Moya a Dronero, Teatro Iris, Dronero (Italie)
- 2015 : Moya en abondance, Collégiale St Pierre-la-Cour, Le Mans
- 2015 : Moya Circus, Museo d'Arte Contemporanea (MAC 3), Caserta, (Italie)
- 2015/2016 : Moya avance masqué, Espace St Jean, Melun
- 2015/2016 : Moya, le libre choix, Maison du Boulanger, Troyes
- 2016 (mars/avril) : Il laboratoire delle metamorfosi, Cantina, Palazzo ducale, Mantoue (Italie)
- 2016 (juin/août) : Voyage au Moya Land, Château Madame de Graffigny, Villers-lès-Nancy
- 2017/2018 (décembre/mars) : Le cas Moya, l'exposition, Galerie Lympia (Espace Culturel Départemental, Conseil Départemental 06), Nice
- 2018 (avril) : Dolly mon amour, Palazzo Saluzzo Paesana, Turin (Italie)
- 2019 (mars) : Moya Royal Transmedia, Reggia di Caserta, Caserta (Italie)
- 2020 (juin/novembre) : La Collection Moya, peinture murale pour le Musée Masséna de Nice, dans le cadre de l'exposition "Les années joyeuses", hommage au galeriste Jean Ferrero.
- 2020/2021 : (28 novembre 2020 / 4 décembre 2021), La Télé de Moya, centre d'art L’Artistique, Nice.
Exposition collective
Principales galeries en France et ailleurs
- Nice, Atelier Franck Michel
- Fontainebleau : Galerie Artfontainebleau
- Busan (Corée du sud) : Radium art center
- Caserte (Italie) : Arterrima Caserta
- Parme (Italie) : Galleria Centro Steccata
- Marseille : galerie Pentcheff
- Saint-Paul-de-Vence : Bogéna galerie
- Second life : exposition virtuelle permanente sur les « Iles Moya »
Bibliographie (sélection)
- La Nouvelle Chapelle Moya, texte de Florence Canarelli, Baie des Anges Ă©ditions, 2019
- Moya Royal Transmedia, catalogue de l'exposition du mĂŞme nom, Reggia di Caserta, Italie, 2019
- Le cas Moya, l'exposition, catalogue de l'exposition du mĂŞme nom, Snoeck Ă©ditions, 2017
- "MOYA", catalogue de l'exposition "Il laboratorio della metamorfosi", Palais ducal, Mantoue, Italie, 2016
- Moya et le carnet des desseins, Baie des Anges Ă©ditions, 2016
- Le Cas Moya, par Florence Canarelli, Baie des Anges Ă©ditions, 2015[14]
- "MOYA", catalogue de l'exposition "Moya in the classics", Radium Art Center, Pusan, Corée du Sud, 2013
- Moya fait son cirque, Baie des Anges Ă©dition, 2013
- L'art dans le nuage, Baie des Anges Ă©dition, 2012
- Patrick Moya, catalogue raisonné, 1971/2011, texte de Florence Canarelli, éditions ArtsToArts
- La civilisation Moya, Frédéric Ballester, Florence Canarelli, édition Images en Manœuvre, Marseille, 2011
- Le Carnaval des animaux, Patrick Moya, Siranouche Ă©ditions
- Le bestiaire de Moya, Patrick Moya, Ă©ditions de la Huppe, 2010
- L'abécédaire de Moya, Florence Canarelli, MPO, 2010
- La chapelle Moya, Florence Canarelli, MĂ©lis Ă©ditions, 2007
- Le cas Moya, Florence Canarelli, Collection Galerie Ferrero, 2006
Notes et références
- Florence Canarelli, La chapelle Moya, Nice, MĂ©lis Ă©ditions, , 128 p. (ISBN 978-2-35210-025-6)
- Patrick MOYA, catalogue raisonné, Nice, Artstoarts, , 888 p. (ISBN 9782953409222 et 9782953409215, lire en ligne)
- « L'univers de Patrick Moya à la Maison du Boulanger | Canal 32 », sur www.canal32.fr (consulté le )
- Florence Canarelli, Le cas Moya, Nice, Ă©ditions Baie des Anges, , 356 p. (ISBN 9782917790809)
- Florence Canarelli, La Nouvelle Chapelle Moya, Nice, Ă©ditions Baie des Anges, , 80 p.
- « Les années joyeuses. Jean Ferrero & friends, Arman, Ben, César, etc. Vincent Giovannoni », sur Arnaud Bizalion Editeur (consulté le )
- Le Cas MOYA / L'exposition, Gand, Snoeck, , 104 p. (ISBN 978-94-6161-431-5, lire en ligne), page 69
- Moya et l'âne Onyme (peinture)
- Petit Adam 1 (sculpture)
- Petit Adam 2 (sculpture)
- Kaohsiung Museum of Fine Arts, TaĂŻwan : une sculpture monumentale (1991)
- Patrick MOYA -SCULPTURES, sur le site officiel.
- MONUMENTAL, une balade dans un musée à ciel ouvert, sur Kidiklik.fr.
- « Patrick Moya »