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Monieux

Monieux est une commune française située dans le département de Vaucluse, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Monieux
Monieux
Blason de Monieux
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Vaucluse
Arrondissement Carpentras
Intercommunalité Communauté de communes Ventoux Sud
Maire
Mandat
Alain Gabert
2020-2026
Code postal 84390
Code commune 84079
Démographie
Gentilé Moniliens, Moniliennes
Population
municipale
279 hab. (2020 en diminution de 23,35 % par rapport à 2014)
Densité 5,9 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 04′ 05″ nord, 5° 21′ 35″ est
Altitude 700 m
Min. 439 m
Max. 1 022 m
Superficie 47,12 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Pernes-les-Fontaines
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Monieux
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Monieux
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Monieux
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Monieux

    Ses habitants sont les Moniliens et les Moniliennes.

    Il se distingue de la commune de Bonnieux, plus au sud dans le même département, dans le massif du Luberon.

    Géographie

    Localisation

    La commune de Monieux est située sur les plateaux des monts de Vaucluse, proche de la commune de Sault.

    Elle abrite sur son territoire une partie des sites classés « Réserve de biosphère » du mont Ventoux.

    Communes limitrophes de Morieux
    Flassan Sault Sault
    Villes-sur-Auzon Morieux Sault
    Méthamis Lioux Sault

    Transports

    La route départementale 942 permet de parcourir par les hauteurs avec plusieurs arrêts point de vue dont un belvédère (734 m) d'impressionnantes gorges dont fait partie le rocher de cire Lou Roucas dou Cire, chanté par le félibre Mistral. C'est un passage très emprunté par les cyclistes et touristes qui l'apprécient pour sa grande beauté et sa nature préservée. Le bourg est à six kilomètres de Sault en continuant par la route départementale 942, 30 kilomètres d'Apt et 40 kilomètres de Carpentras.

    Le chemin de grande randonnée 9 passe par les gorges.

    Les routes départementales 1 et 943 passent sur la commune.

    Relief

    Plateau de Sault, en bordure des monts de Vaucluse et Gorges de la Nesque (dont certaines falaises mesurent plus de 200 mètres de hauteur).

    Géologie

    Les monts de Vaucluse sont formés de calcaires de l'ère secondaire, souvent perméables. L'eau s'enfonce dans la roche, créant des réseaux souterrains (système karstique), ressortant aux points bas comme la Fontaine-de-Vaucluse, ou encore au niveau de la source de la Nesque.

    Sismicité

    Les cantons de Bonnieux, Apt, Cadenet, Cavaillon, et Pertuis sont classés en zone Ib (risque faible). Tous les autres cantons du département de Vaucluse, dont celui de Sault, auquel appartient la commune, sont classés en zone Ia (risque très faible). Ce zonage correspond à une sismicité ne se traduisant qu'exceptionnellement par la destruction de bâtiments[1].

    Hydrographie

    Vue générale du plan d'eau de Monieux.

    La Nesque passe sur la commune, alimentant au passage deux plans d'eau dont un plan d'eau d'environ 2,5 hectares, puis creuse des gorges : les Gorges de la Nesque, qu'elle parcourt sur environ 25 kilomètres pour finir au pied du bourg de la commune de Méthamis.

    Climat

    La commune est située dans la zone d’influence du climat méditerranéen. Les étés sont chauds et secs, liés à la remontée en altitude des anticyclones subtropicaux, entrecoupés d’épisodes orageux parfois violents. Les hivers sont doux. Les précipitations sont peu fréquentes et la neige rare. Il y 275 jours de soleil par an[2].

    Urbanisme

    Typologie

    Monieux est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [3] - [4] - [5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6] - [7].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (85,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (89 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (69,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (14,9 %), zones agricoles hétérogènes (6,1 %), prairies (3,4 %), terres arables (3,1 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (1,7 %), cultures permanentes (1,4 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Histoire

    Préhistoire et antiquité

    Les gorges de la Nesque ont abrité nombre de populations préhistoriques. L'abri sous roche du Baou de l'Aubesier fut occupé par une tribu moustérienne, durant le paléolithique, soit environ 200 000 ans avant notre ère. L'abri du Castellaras fut occupé par une population néolithique. Il fut ensuite un des sites importants de la civilisation laténienne avec la Peysonnière. La colonisation romaine a laissé de nombreux fragments de poteries et un autel dédié à Mars Nabelcus[10].

    Moyen Âge et Renaissance

    Au début du Moyen Âge, création du village de Monilis dépendant du comté de Sault qui deviendra Monjeu au XVIIIe siècle et Monieux au XIXe siècle. Le village fut frappé d'une épidémie de peste en 1630-1631. Ce fut pour éviter le retour d'un tel fléau que fut édifiée une chapelle dédiée à saint Roch en 1632. Démolie, sans que nulle archive en garde trace, elle fut reconstruite deux siècles plus tard lors d'une épidémie de choléra[11].

    Période moderne

    Le fut créé le département de Vaucluse, constitué des districts d'Avignon et de Carpentras, mais aussi de ceux d'Apt et d'Orange, qui appartenaient aux Bouches-du-Rhône, ainsi que du canton de Sault, qui appartenait aux Basses-Alpes.

    Période contemporaine

    Au cours du mois d'août 1944, une importante colonne de la Wehrmacht qui avait emprunté la route des Alpes (RN 100) remontait d'Avignon vers Digne. Informée de la présence de barrages installés par les résistants à l'entrée d'Apt, elle préféra bifurquer en direction de Sault par la RN 143[12]. Dès que ce changement de direction fut connu, l'alerte fut donnée par les Aptésiens à leurs compagnons de Saint-Jean-de-Sault, qui tenaient une permanence devant la cabine téléphonique du hameau[12].

    Cette section du maquis Ventoux était composée d'officiers et sous-officiers de l'Armée de l'air. Largement prévenue à temps, elle tendit une embuscade, après Monieux, dans des gorges de la Nesque. Le tir nourri, déclenché dès que la colonne fut engagée, la cloua sur place et fit 110 morts[13]. Les résistants se replièrent alors tandis que le reste de la colonne reprit la route, en évitant Sault après quelques tirs d'obus. Les rescapés, la nuit tombée, dressèrent leur campement dans un bois sur le plateau d'Albion et poursuivirent leur route le lendemain. Totalement désemparés, les Allemands laissèrent derrière eux blessés et éclopés qui furent fait prisonniers le 25 août et incarcérés à Sorgues[13].

    Le 5 juillet 1944, huit combattants de la Résistance de Cavaillon furent arrêtés par les nazis. Atrocement torturés, ils furent conduits près de la chapelle Notre-Dame-de-la-Consolation, implantée au bord de la D 1 qui file plein ouest de Sault à Carpentras, au niveau du col des Abeilles pour y être fusillés. Leur mémoire est honorée sur place par une stèle et un panneau explicatif.

    René Baille, Jean-Louis Bastide, Armel Grimaud, Robert Heraud, Louis Labadie, Montagard Désiré, Montagard Maurice et Albert Plateaux, otages de la compagnie Brandebourg à Cavaillon, sont amenés tout près de la chapelle où ils sont fusillés par les légionnaires de la sinistre compagnie.

    Les huit Cavaillonnais avaient été arrêtés en représailles d'actes de sabotage et de coups de main dans la Résistance. Bien avant leur exécution, ils subirent d'atroces tortures à l'hôtel Splendid de Cavaillon, siège de la compagnie Brandebourg.

    Le , un syndicat intercommunal dit « syndicat intercommunal d'aménagement de la Nesque » regroupant onze communes du bassin versant de la Nesque a été créé par arrêté préfectoral dans le but d'assurer sa protection[14].

    Toponymie

    Ce site a été dénommé Mon Jovis à l'époque gallo-romaine, ce nom évolua jusqu'à de Montilis en 1380. Ce lieu était donc dédié à Jupiter à l'époque antique.

    Héraldique

    Blason de Monieux

    Les armes peuvent se blasonner ainsi :

    D'argent au loup ravissant d'azur, à la bordure de gueules[15].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 En cours Alain Gabert PRG[16]-MRSL Ancien conseiller régional
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[18].

    En 2020, la commune comptait 279 habitants[Note 2], en diminution de 23,35 % par rapport à 2014 (Vaucluse : +1,36 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    8827867989329881 006962971946
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    919914869837804792786724627
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    577556495391317281259234211
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    163151122171158250323344356
    2018 2020 - - - - - - -
    289279-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    La buvette du plan d'eau.

    Tourisme

    Le tourisme tient une part importante de l'économie locale. La commune bénéficie d'ailleurs des services d'un office de tourisme.

    Parmi les points d'attrait touristique : village perché, gorges de la Nesque, plan d'eau. Gîtes, chambres d'hôtes et restaurant. Galeries d'Art. Musée de la Truffe du Ventoux.

    Agriculture

    Elle se cantonne essentiellement dans une activité de moyenne montagne de type provençal avec une production de lavande, de lavandin, d'épeautre et des produits dérivés. L'élevage ovin et la production de miel tiennent aussi une place importante.

    Panier de truffes du Nord-Vaucluse, dites truffes du Périgord.

    Fleuron de la gastronomie française, la truffe est une spécialité provençale, puisque la région produit 80 % des truffes en France[21]. Le Vaucluse, autour du piémont du mont Ventoux est, avec la Drôme provençale, le premier producteur de Tuber melanosporum[22]. Son marché reste hors normes, car c'est la seule production à échapper aux inspecteurs de l'administration fiscale, aucune transaction n'étant réglée par chèque[22]. L'approche des fêtes de fin d'année fait exploser les prix. Mais les meilleures truffes sont celles du mois de janvier, période où elles sont à pleine maturité[21]. En saison, ce sont les marchés de Carpentras et de Richerenches, les plus importants de la région, qui fixent les cours. Les rabassiers (trufficulteurs) affirment, pour justifier les prix, que le diamant noir naît entre les pluies des deux Vierges.

    La truffe se récolte jusqu'à 1 000 mètres d'altitude. Préférant les terrains calcaires, elle se développe toujours en symbiose avec le chêne blanc ou vert, le frêne et le charme. Il est affirmé que les plus fines poussent à l'ombre du tilleul. Les trufficulteurs organisent chaque année des week-ends permettant de découvrir la rabasse in-situ sur les communes de Visan, Bonnieux, Monieux, Orange et Saint-Pierre-de-Vassols[21].

    Vie locale

    Aire de jeux enfants au niveau du plan d'eau.

    Équipement

    L'école ayant dû fermer, les élèves doivent se rendre à Sault.

    Il n'y a pas d'équipement public de santé, les médecins les plus proches sont à Sault et les centres hospitaliers à Apt et Carpentras.

    Fêtes

    Exposition du Mur à la Toile, photographies anciennes dans les rues du village, de juin à fin septembre.

    Fête du Petit Epeautre et de la Gastronomie le 1er dimanche de septembre.

    Environnement

    La protection et mise en valeur de l'environnement fait partie des compétences de la communauté de communes Ventoux Sud.

    Lieux et monuments

    Vue de Monieux avant l'entrée dans les gorges de la Nesque.
    • Chapelle Saint-Roch.
      Chapelle Saint-Roch.
    • Église.
      Église.
    • Chapelle Notre-Dame-de-Abeilles.
      Chapelle Notre-Dame-de-Abeilles.

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. Zonage sismique réglementaire de la France, classement des cantons (découpage fin 1989) de la région PACA, page 48
    2. plaquette de l'office de tourisme, "Monieux, gorges de la Nesque"
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. Robert Bailly, op. cit., p. 279.
    11. Robert Bailly, op. cit., p 280.
    12. Aimé Autrand, op. cit., p. 131.
    13. Aimé Autrand, op. cit., p. 132.
    14. syndicat intercommunal d'aménagement de la Nesque
    15. Armorial des communes du Vaucluse.
    16. Élus du PRG Vaucluse
    17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    21. Truffe, le diamant noir de la Provence
    22. Jacques Galas, Le mont Ventoux. Encyclopédie d'une montagne provençale, Alpes de Lumières (ISBN 978-2-906162-92-1), p.111.
    23. Jules Courtet, op. cit., p. 230.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Aimé Autrand, Le département de Vaucluse de la défaite à la Libération (mai 1940-25 août 1944), Aubanel, Avignon, 1965,
    • Robert Bailly, Dictionnaire des communes du Vaucluse, A. Barthélemy, Avignon, , 475 p. (ISBN 2-903044-27-9)
    • Jules Courtet, Dictionnaire géographique, géologique, historique, archéologique et biographique des communes du département de Vaucluse, Avignon, Seguin Ainé, , 400 p. (lire en ligne)
    • Guy Barruol, Nerte Dautier, Bernard Mondon (coord.), Le mont Ventoux. Encyclopédie d'une montagne provençale, Alpes de Lumières, (ISBN 978-2-906162-92-1)

    Articles connexes

    Liens externes

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