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M8 Greyhound

Le M8 Light Armored Car, surnommĂ© Greyhound par les Britanniques, est un vĂ©hicule blindĂ© Ă  roues produit par la Ford Motor Company et utilisĂ© par les AlliĂ©s au cours de la Seconde Guerre mondiale. DĂ©veloppĂ© dans l’urgence entre 1941 et 1942, le M8 est initialement prĂ©vu pour servir de chasseur de chars lĂ©ger, mais l’obsolescence de son armement pour ce type de mission apparaĂ®t avant mĂŞme la fin de sa conception et il est redirigĂ© vers le rĂ´le de vĂ©hicule blindĂ© de reconnaissance. Par souci de standardisation de son matĂ©riel, l’United States Army fait du M8 son modèle unique d’automitrailleuse en , mais des retards liĂ©s Ă  la nĂ©gociation du contrat avec Ford repoussent sa mise en production au mois de . Celle-ci s’achève en sur un bilan de 8 634 exemplaires construits.

Light armored car M8
Image illustrative de l’article M8 Greyhound
M8 exposé à l'Eurosatory en 2012.
Caractéristiques de service
Type Véhicule blindé de reconnaissance
Service
Utilisateurs Drapeau des États-Unis États-Unis
Conflits Seconde Guerre mondiale
Guerre d'Indochine
Guerre de Corée
Guerre d'Algérie
Guerre du Vietnam
Production
Concepteur Ford
Année de conception 1941-1942
Constructeur Ford
Production -
UnitĂ©s produites 8 634
Caractéristiques générales
Équipage 4
Longueur 5 m
Largeur 2,54 m
Hauteur 2,25 m
Garde au sol 0,29 m
Masse au combat 7,9 t
Armement
Armement principal 1 canon M6 de 37 mm
Armement secondaire 1 mitrailleuse Browning M2 de 12,7 mm
1 mitrailleuse Browning 1919 de 7,62 mm
Mobilité
Moteur Hercules JXD 6 cylindres
Puissance 110 hp Ă  3200 t/m
Suspension Ressorts Ă  lames
Vitesse sur route 89 km/h
Pente franchissable 60 %
Puissance massique 12,6 hp/t
RĂ©servoir 212 l
Autonomie env. 563 km

DĂ©veloppement

Le T22, premier prototype du M8, en mars 1942.

En 1940, Ă  la suite des rĂ©sultats obtenus par les blindĂ©s allemands pendant la campagne de France, l’armĂ©e amĂ©ricaine fait de la lutte antichar un Ă©lĂ©ment clĂ© de sa doctrine et crĂ©e le Tank Destroyer Command. Elle cherche alors Ă  se procurer un canon antichar mobile, mais le premier vĂ©hicule rĂ©alisĂ©, le M6 Gun Motor Carriage, se rĂ©vèle peu satisfaisant. L’Ordnance department lance donc en un appel d’offres pour un chasseur de char lĂ©ger, dont l’aspect est dĂ©jĂ  dĂ©fini dans les grandes lignes : un camion 6x4 disposant d’une tourelle armĂ©e d’un canon de 37 mm et d’une mitrailleuse de 7,62 mm, une autre mitrailleuse de mĂŞme calibre en proue et un blindage capable de rĂ©sister Ă  des balles de 12,7 mm Ă  l’avant et 7,62 mm sur les cĂ´tĂ©s, pour un poids maximal de cinq tonnes[1].

Trois offres sont retenues pour la poursuite du dĂ©veloppement : d’abord le T22 de Ford et le T23 de Fargo, une filiale de Chrysler en , puis, le , le T43, renommĂ© ultĂ©rieurement T21, de Studebaker[1]. Les AmĂ©ricains rĂ©alisent cependant Ă  cette date que le canon de 37 mm n’est pas adaptĂ© au combat contre les chars modernes et le programme est rĂ©orientĂ© vers la production d’une automitrailleuse de reconnaissance Ă  la place d’un chasseur de char lĂ©ger. Ford est le premier Ă  livrer un prototype, dont les essais dĂ©butent le Ă  Aberdeen, avant de se poursuivre Ă  Fort Knox Ă  partir du [alpha 1]. Ces derniers Ă©tant satisfaisants et le besoin d’un nouveau vĂ©hicule urgent, le T22 est acceptĂ© le , sans attendre la livraison des T21 et T23[2] - [3]. Les tests ayant toutefois mis en Ă©vidence un certain nombre de dĂ©fauts, une nouvelle version, dite T22E2[alpha 2], est mise au point dans les mois qui suivent, celle-ci prenant le la dĂ©signation officielle « Light Armored Car, M8 »[4].

Le T22E2, troisième prototype du M8, en août 1942.

Le choix du M8 ne fait pas l’unanimité. La cavalerie notamment, l’un de ses principaux destinataire, le trouve trop lourd, trop lent et trop peu performant en tout-terrain[3]. L’insatisfaction augmente encore en , lorsque, suivant les recommandations d’une commission, dite Palmer Board, l’état-major décide d’imposer le M8 comme unique automitrailleuse pour l’ensemble des forces armées. Cette décision permet de faciliter la logistique, mais suscite la grogne des forces blindées, qui trouvent, eux, le M8 trop léger, bien qu’ils rejoignent l’avis de la cavalerie sur la faiblesse du véhicule en tout-terrain[5]. La presse finit par s’emparer de ces controverses et le M8 fait l’objet à partir de d’articles hostiles, notamment dans le New York Times[6]. De leur côté, les Britanniques, à qui le M8 a été proposé dans le cadre du prêt-bail, préfèrent se tourner vers d’autres modèles, comme le Staghound, dès [4].

Production et améliorations

Bien qu’une commande de 5 000 M8 ait Ă©tĂ© passĂ©e dès le , avant mĂŞme la fin des essais du T22E2, il faut près d’un an avant que la production puisse dĂ©buter, en raison de dĂ©saccords entre Ford et le gouvernement amĂ©ricain sur les termes du contrat[7]. De fait, la production ne dĂ©bute qu’en , d’abord Ă  l’usine Ford de Saint-Paul, puis Ă  celle de Chicago Ă  partir du mois de mai. Ă€ cette date, le M8 n’est cependant pas encore acceptĂ© pour le service et ce n’est que le que l’Armored Force Board, après avoir passĂ© l’étĂ© Ă  tester le vĂ©hicule, le reconnaĂ®t apte Ă  entrer en service[8].

En cours de production, les ingénieurs de Ford cherchent une solution aux problèmes récurrents de suspension rencontrés par le M8. À cette fin, des modifications sont effectuées sur deux exemplaires à partir de et aboutissent en au M8E1, dont les suspensions à ressorts à lames sont remplacées par des barres de torsion. Cette modification n’est finalement pas retenue, mais les recherches effectuées permettent d’introduire au cours de 1943 quelques améliorations au niveau des suspensions[8].

En parallèle, le dĂ©veloppement d’un remplaçant commence dès 1943, avec une proposition de Studebacker, le T27, et une de Chevrolet, le T28. Les deux prototypes sont livrĂ©s Ă  l’automne 1943 et testĂ©s jusqu’à l’étĂ© 1944. Ces essais montrent qu’ils sont tous deux supĂ©rieurs au M8, avec un net avantage pour le T28, qui est adoptĂ© sous le nom de Light Armored Car M38 en . Toutefois, l’U.S. Army considère Ă  cette date qu’elle n’a plus besoin d’un tel vĂ©hicule et ne commande aucun exemplaire du M38, qui ne sera ainsi pas produit[9]. De son cĂ´tĂ©, la production du M8 prend fin en après que 8 634 unitĂ©s aient Ă©tĂ© assemblĂ©es[10].

La diffusion du M8 dans de nombreuses armĂ©es Ă  partir des annĂ©es 1960 entraĂ®ne l’apparition d’un grand nombre de variantes basĂ©es soit sur des modifications locales, soit sur des kits vendus par des entreprises d’armement. La firme amĂ©ricaine NAPCO propose ainsi une autre motorisation avec un moteur Diesel ou le remplacement du canon de 37 mm par un lance-missiles TOW. De son cĂ´tĂ©, l’entreprise française EFAB met sur le marchĂ© un kit de remplacement de la tourelle d’origine par celle de l’AML 90[11].

Histoire opérationnelle

Seconde Guerre mondiale

Le baptĂŞme du feu des M8 eut lieu en 1943 en Italie. Sur les fronts europĂ©ens, il Ă©tait cantonnĂ© Ă  des rĂ´les de reconnaissance et en ExtrĂŞme-Orient, comme engin antichar. Via la loi du prĂŞt-bail, 1 000 unitĂ©s furent livrĂ©es au Royaume-Uni, Ă  la France et au BrĂ©sil.

Les équipages le trouvaient rapide, fiable (après résolution des ennuis mécaniques de jeunesse) et suffisamment blindé et armé pour les missions de reconnaissance. Toutefois, ses médiocres capacités en tout-terrain lui étaient reprochées, les terrains montagneux des Alpes, ou boueux et enneigés des Ardennes fin 1944 le consignaient à des missions sur route, lui faisant perdre bon nombre de missions. Il était aussi vulnérable aux mines, si bien que les Britanniques plaçaient souvent des sacs de sable sous sa coque. Généralement, les M8 participèrent aussi en grand nombre à des missions de soutien d’infanterie où son faible blindage le handicapait fortement.

Après-guerre

M8 aux couleurs de la United States Constabulary (en) en 1952 en Allemagne de l’Ouest.

Après la fin de la guerre, les M8 et M20 servent à assurer les missions de police dans la zone d’occupation américaine en Allemagne au sein de l’United States Constabulary (en), ainsi que pour des tâches similaires au Japon et en Corée[9]. Lorsque la guerre de Corée éclate en 1950, quelques dizaines de M8 sont en service dans l’armée de la Corée du Sud, dont il s’agit du seul véhicule blindé. Les Américains utilisent également de manière limitée les M8 et M20, qui sont alors encore employés par les unités de reconnaissance des divisions d’infanterie[12].

C’est toutefois la France qui se révèle être le plus gros utilisateur du M8 dans les décennies suivant la Seconde Guerre mondiale. Le véhicule est employé en grande quantité au sein des Groupes d’escadrons de reconnaissance (GER) et de la gendarmerie prévôtale pendant la guerre d’Indochine, au point que plusieurs centaines d’exemplaires supplémentaires sont achetés aux États-Unis. Le véhicule est également utilisé pendant la guerre d’Algérie[13]. Il ne commence à être retiré du service au profit de l’Engin blindé de reconnaissance (EBR) qu’en 1956[14].

L’armée vietnamienne récupère une partie des engins français en 1954 et les utilise pendant la guerre du Viêt Nam, des exemplaires supplémentaires étant encore fournis par les États-Unis[13]. La disponibilité et le faible coût du M8 l’amènent enfin à entrer dans l’inventaire des armées de nombreux pays dans le monde entier dans les années 1960 et 1970. Il se retrouve ainsi souvent dans des conflits de basse intensité et des guerres civiles, notamment en Afrique et d’Amérique du Sud[15]. Le M8 est encore en service à la fin des années 1990, principalement dans des unités de police ; son usage semble toutefois avoir pris fin au cours des années 2000[16].

Caractéristiques

Mobilité

Le M8 est propulsé par un moteur Hercules JXD de six cylindres en ligne développant 110 hp[17]. Les réservoirs de carburants sont auto-obturants[8].

Alors que les spécifications initiales ne demandaient qu’un 6x4, le M8 est un véhicule 6x6, les trois essieux Timken servant à la propulsion. Dans l’ensemble, le train de roulement est d’une conception assez classique et réutilise des composants issus de véhicules civils au lieu de pièces spécifiquement conçues pour le véhicule[17].

Protection

Le blindage allait de mm (sous la coque) Ă  19 mm (tourelle et face avant de la coque).

Les essais réalisés par la Desert Warfare Board en ayant montrés que le M8 était particulièrement vulnérable aux mines, il est décidé en d’augmenter le blindage du plancher et de fournir un kit de surblindage pour les véhicules déjà produits. La mise au point de celui-ci dure jusqu’en , conduisant la plupart des unités à effectuer leurs propres modifications dans l’intervalle[18].

Armement principal

L’armement principal du M8 est un canon M6 de 37 mm disposĂ© en tourelle et couplĂ© Ă  un viseur tĂ©lescopique M70D[17].

La dotation standard est de quatre-vingts obus, dont seize sont disposĂ©s Ă  portĂ©e de main sur les murs intĂ©rieurs de la tourelle, le reste se trouvant dans un casier situĂ© le long du cĂ´tĂ© droit de la caisse. Cet emplacement Ă©tant toutefois occupĂ© par une deuxième radio sur les vĂ©hicules de la cavalerie, ceux-ci n’emportent en principe que les seize obus de la tourelle, bien qu’il ait Ă©tĂ© frĂ©quent que les unitĂ©s modifient sur le terrain les vĂ©hicules pour emporter davantage de munitions. Trois types d’obus ont Ă©tĂ© employĂ©s : le M63 explosif, la boĂ®te Ă  mitraille M2 et le M51B1 ou B2 perforant. Ce dernier Ă©tait toutefois peu employĂ© du fait que lorsque le M8 arriva dans les unitĂ©s en 1943, son canon de 37 mm Ă©tait dĂ©jĂ  largement obsolète contre la plupart des vĂ©hicules blindĂ©s allemands[19].

Armement secondaire

Le M8 est armĂ© d’une mitrailleuse coaxiale M1919A4 actionnĂ©e par une pĂ©dale de pied[17]. Cette mitrailleuse peut ĂŞtre dĂ©montĂ©e et un trĂ©pied pour celle-ci est stockĂ© Ă  bord, afin d’augmenter la capacitĂ© dĂ©fensive de l’équipage dans le cas oĂą celui-ci serait contraint d’abandonner le vĂ©hicule[20]. Une deuxième mitrailleuse de 7,62 mm Ă©tait initialement prĂ©vue en proue, mais l’idĂ©e fut abandonnĂ©e dès le printemps 1942, aucun des utilisateurs envisagĂ©s du M8 n’ayant exprimĂ© d’intĂ©rĂŞt pour une telle disposition[4].

Le premier vĂ©hicule de production Ă©tait Ă©galement armĂ© d’une mitrailleuse Browning M2 de 12,7 mm et d’une de 7,62 mm montĂ©es sur pivot sur le toit de la tourelle dans le but d’assurer la dĂ©fense antiaĂ©rienne. Toutefois, si la cavalerie avait exprimĂ© le besoin d’un tel armement, le Tank Destroyer Command de son cĂ´tĂ© le dĂ©clara inutile et il ne fut pas incorporĂ© Ă  la production dĂ©finitive. Un dĂ©bat houleux s’ensuit entre les diffĂ©rents utilisateurs, auxquels se joignent les services du train, puis Ă  la question de l’armement s’ajoute celle de la monture. Pendant plusieurs mois des dispositions sont discutĂ©es, nĂ©gociĂ©es, prises avant d’être annulĂ©es, avec pour effet qu’en les M8 sont toujours produits sans cet armement[18]. Le besoin de celui-ci Ă©tant important sur le terrain, les unitĂ©s de cavalerie entreprirent cependant de monter elles-mĂŞmes une mitrailleuse M2 en utilisant divers types de monture, en fonction de ce qu’elles purent trouver[21].

Pour sa défense, l’équipage dispose également de carabines M1 et de douze grenades. Des casiers situés à l’extérieur permettent en théorie d’emporter six mines antichar M1A1, mais elles étaient en pratique rarement emportées, la plupart des équipages considérant qu’il y avait trop de risques qu’elles explosent accidentellement dans le cas où le véhicule serait la cible de tirs d’armes légères[20].

Équipement radio

En principe tous les M8 auraient dû être équipés du nouveau modèle de radio SCR-508 (en), mais ces nouveaux équipements étant peu nombreux, les premiers véhicules reçurent souvent un émetteur SCR-193 (en) et un récepteur SCR-312 à la place. La SCR-508 est installée dans un renfoncement de la caisse à la gauche du tireur. C’est une radio courte portée conçue pour être assez simple d’emploi, afin de pouvoir être utilisée pour la communication entre les véhicules d’une même troupe sans avoir besoin d’un spécialiste pour la manipuler[22].

Les véhicules de cavalerie emportent une deuxième radio installée à la place du casier à obus, à droite du chef de char. Il s’agit d’une SCR-506 FM destinée à communiquer avec l’échelon supérieur. De même, certains véhicules opérant avec les bataillons de chasseurs de chars sont équipés de SCR-608 et 610 pour une meilleure compatibilité, ces unités employant généralement ce type de radio[20].

L’usage ayant montré que les radios vidaient trop rapidement les batteries lorsque le moteur était éteint, un générateur auxiliaire Little Joe est installé à partir d’ pour permettre l’utilisation des radios sans devoir laisser tourner le moteur en permanence[23].

Variantes

M20

M20 Armored Utility Car.

Dès le mois de , des variantes du M8 sont prĂ©vues. Parmi celles-ci se trouvent notamment le vĂ©hicule blindĂ© de commandement T26 et le transport de troupe T20. Finalement, les spĂ©cifications pour ces deux vĂ©hicules Ă©tant similaires, ils sont fusionnĂ©s en un seul sous la dĂ©nomination de Armored Utility Car T26[23]. Le T26 est reconnu bon pour le service le sous le nom de M10. Toutefois, ce code Ă©tant dĂ©jĂ  utilisĂ© par le M10 Wolverine, il fut changĂ© en M20 lorsque le vĂ©hicule fut acceptĂ© comme standard le et la production dĂ©buta en Ă  l’usine Ford de Chicago[24]. La production du M20 s’achève en avec un total de 3 680 exemplaires produits[10].

Le M20 se prĂ©sente sous la forme d’un M8 sans tourelle, le dessus de la caisse Ă©tant entièrement ouvert, le bord de celle-ci Ă©tant simplement surĂ©levĂ© par un parapet de 38 cm. Cette configuration lui permet d’embarquer de cinq Ă  sept hommes assis, ou environ 1 360 kg de matĂ©riel une fois les sièges retirĂ©s. Les premiers exemplaires sont dotĂ©s d’une mitrailleuse M2 de 12,7 mm avec une monture annulaire, mais, peu d’unitĂ©s en ayant le besoin, celle-ci est retirĂ©e du modèle standard en , les troupes pouvant en installer une sur le terrain si nĂ©cessaire[24].

T69 Multiple Guns Motor Carriage

T69 Multiple Gun Motor Carriage.

En plus du T20 et du T26, une troisième version est prĂ©vue dès pour remplir le rĂ´le de vĂ©hicule anti-aĂ©rien. Le T69 est ainsi un M8 dont la tourelle d’origine se voit substituer une tourelle Ă©lectrique dĂ©veloppĂ©e par Maxson Corporation et armĂ©e de quatre mitrailleuses M2 de 12,7 mm. Les essais ne fournissent cependant pas les rĂ©sultats escomptĂ©s et l’Antiaircraft Board lui prĂ©fère finalement le M16 MGMC[24].

Annexes

Données techniques

Tableau récapitulatif des dimensions[25]
M8 M20 T69
Longueur 5 m
Largeur 2,54 m
Hauteur (m) 2,25 2,31 2,16
Garde au sol 0,29 m
Masse Ă  vide (kg) 6 577 5 806 6 940
Masse en ordre de combat (kg) 7 893 7 099 7 775
Tableau récapitulatif des caractéristiques motrices[25]
M8 M20 T69
Motorisation Hercules JXD 6 cylindres en ligne
Puissance 110 hp Ă  3200 tours/minute
Puissance massique (hp/t) 12,6 14,1 12,8
Type de carburant Essence 72 octane
Contenance des réservoirs de carburant 212 L
Vitesse maximale 89 km/h
Autonomie Env. 563 km
Franchissement hauteur 0,30 m
Franchissement largeur 0,46 m
Franchissement profondeur 0,61 m
Franchissement pente 60 %
Tableau récapitulatif du blindage[25]
M8 M20 T69
Caisse avant 19,1 mm à 45°
Caisse côtés 9,5 mm à 22°
Caisse arrière 9,5 mm à 0°
Tourelle 19,1 mm à 15° - 9,5 mm
Tourelle toit 6,4 mm à 90° - -
Tableau récapitulatif de l’armement et de l’équipement[25]
M8 M20 T69
Armement principal 1 canon M6 de 37 avec monture M23A1 en tourelle - 4 mitrailleuses Browning M2 de 12,7 mm en tourelle
Traverse armement principal 360 ° (manuel) - 360° (électrique)
Élévation armement principal +20° à -10° (manuel) - +85° à -10° (électrique)
Cadence de tir armement principal 30 coups/minute - 1800-2300 coups/minute
Conduite de tir Visée télescopique M70D - Viseur Navy Mark IX illuminé
Munitions armement principal 80 obus (limité à 16 sur les véhicules emportant deux radios) - 3800 cartouches
Armement secondaire 1 1 mitrailleuse Browning M2 de 12,7 mm à usage antiaérien montée sur la tourelle 1 mitrailleuse Browning M2 de 12,7 mm avec monture M49 ou M66 -
Munitions armement secondaire 1 400 cartouches 1000 cartouches -
Armement secondaire 2 1 mitrailleuse Browning M1919A4 coaxiale - -
Munitions armement secondaire 2 1500 cartouches - -
Autre armement 4 carabines M1 (400 cartouches), 12 grenades, 6 mines antichars M1A1, 4 pots fumigènes M1 ou M2 5 carabines M1 (500 cartouches), 12 grenades, 1 lance-roquettes antichars M9A1 (10 roquettes), 3 mines antichars M1A1, 4 pots fumigènes M1 ou M2 3 carabines M1 (300 cartouches)
Radio 1 ou 2 radios SCR-506, 508, 510, 608 ou 610 SCR 593

Liste des utilisateurs

Pays Nombre d’exemplaires Commentaire
Drapeau de l'Allemagne nazie Reich allemand nd Véhicules capturés réutilisées en nombre limité par l’armée allemande[26].
Allemagne de l'Ouest Allemagne de l'Ouest nd En service jusqu’à la fin des années 1950 puis transférés aux gardes-frontières, qui retirent le canon[14].
Drapeau de l'Algérie Algérie nd Obtenus auprès de la France[11].
Drapeau de l'Arabie saoudite Arabie saoudite[14] nd
Drapeau de l'Autriche Autriche nd Obtenus des États-Unis dans le cadre du programme d’assistance militaire[14].
Drapeau de la Belgique Belgique[11] nd
Drapeau du Bénin Benin nd Obtenus auprès de la France[11].
Drapeau du Brésil Brésil 20 pendant la Seconde Guerre mondiale[26]. Tentative de modernisation avortée appelée CRR Brasileiro avec un moteur Mercedes-Benz OM-321 et conversion en 4x4[11].
Drapeau du Cameroun Cameroun nd Obtenus auprès de la France. Moteur et transmission modernisés à la fin des années 1960 par NAPCO[11].
Drapeau de Chypre Chypre nd Obtenus auprès de la Grèce. Moteur et transmission modernisés à la fin des années 1960 par NAPCO[11].
Drapeau de la Colombie Colombie nd Armement modifiĂ© par NAPCO en 1984 : mitrailleuse de 12,7 mm Ă  la place du canon et lance-missile antichar TOW[11]. Moteur remplacĂ© par un Detroit Diesel H1 Ă  double boĂ®te Allison
Drapeau de la république démocratique du Congo République Démocratique du Congo nd Anciens véhicules belges utilisés par la Force publique[11].
Drapeau de la Corée du Sud Corée du Sud[27] 37 M8 Livrés en
Drapeau du Dahomey Dahomey nd Obtenus auprès de la France[11].
Drapeau du Salvador El Salvador nd Moteur et transmission modernisés à la fin des années 1960 par NAPCO[11].
Drapeau des États-Unis Etats-Unis nd Retirés du service après la guerre de Corée, quelques exemplaires transmis à diverses forces de police où ils furent utilisés jusque dans les années 1990[13].
Drapeau de l'Éthiopie Éthiopie nd Moteur et transmission modernisés à la fin des années 1960 par NAPCO[11].
Drapeau de la France France 689 M8 et 205 M20 pendant la Seconde Guerre mondiale[26]
347 M8 et M20 supplémentaires pendant la guerre d’Indochine[13].
Utilisés dans l’armée jusqu’à la fin des années 1950, certains exemplaires étant ensuite transmis à la gendarmerie[14].
Drapeau de la Grèce Grèce 207[11]
Drapeau du Guatemala Guatemala nd Moteur et transmission modernisés à la fin des années 1960 par NAPCO[11].
Drapeau d'Haïti Haiti nd Moteur et transmission modernisés à la fin des années 1960 par NAPCO[11].
Drapeau de la Haute-Volta Haute-Volta nd Obtenus auprès de la France[11].
Drapeau de l'Iran Iran[14] nd
Drapeau de la Jamaïque Jamaïque nd Moteur et transmission modernisés à la fin des années 1960 par NAPCO[11].
Drapeau de l'Italie Italie[13] nd
Drapeau de Madagascar Madagascar nd Obtenus auprès de la France[11].
Drapeau du Maroc Maroc nd Une partie obtenue auprès de la France et une autre des États-Unis[28].
Drapeau du Mexique Mexique[14] nd
Drapeau du Niger Niger nd Obtenus auprès de la France[11].
Drapeau de la Norvège Norvège[13] nd
Drapeau du PĂ©rou PĂ©rou[14] nd
Drapeau du Portugal Portugal[13] nd
Drapeau du Sénégal Sénégal nd Obtenus auprès de la France[11].
Drapeau de la République du Viêt Nam Sud Vietnam nd Obtenus auprès de la France[13].
Drapeau de TaĂŻwan TaĂŻwan[14] nd
Drapeau de la ThaĂŻlande ThaĂŻlande[14] nd
Drapeau du Togo Togo nd Obtenus auprès de la France[11].
Drapeau de la Tunisie Tunisie[14] nd
Drapeau de la Turquie Turquie[13] nd
Drapeau du Venezuela Venezuela nd Moteur et transmission modernisés à la fin des années 1960 par NAPCO[11].
Drapeau de la République fédérative socialiste de Yougoslavie Yougoslavie nd Obtenus des États-Unis dans le cadre du programme d’assistance militaire[14].
Drapeau du Zaïre Zaïre nd Moteur et transmission modernisés à la fin des années 1960 par NAPCO[11].

Bibliographie

  • (en) R.P. Hunnicutt, Armored Car : A History of American Wheeled Vehicles, Novato, Presidio, (ISBN 978-0-89141-777-4).
  • (en) Steven J. Zaloga, M8 Greyhound Light Armored Car 1941-91, vol. 53, Oxford, Osprey Publishing, coll. « New Vanguard », (ISBN 978-1-84176-468-9).

Notes et références

Notes

  1. La date du 19 mars est donnée par Hunnicutt, Zaloga indiquant le 19 mai. Dans l’impossibilité de déterminer lequel des deux a fait une erreur de lecture, la date retenue ici est celle de Hunnicutt, qui semble faire davantage sens dans la chronologie générale.
  2. Le T22E1 était une variante à quatre roues, qui n’a pas eu d’avenir.

Références

  1. Zaloga 2002, p. 5.
  2. Hunnicutt 2002, p. 108.
  3. Zaloga 2002, p. 6.
  4. Zaloga 2002, p. 7.
  5. Zaloga 2002, p. 7-8.
  6. Zaloga 2002, p. 6-7.
  7. Zaloga 2002, p. 7, 9.
  8. Zaloga 2002, p. 9.
  9. Zaloga 2002, p. 39.
  10. Zaloga 2002, p. 15.
  11. Zaloga 2002, p. 42.
  12. Zaloga 2002, p. 39-40.
  13. Zaloga 2002, p. 40.
  14. Zaloga 2002, p. 41.
  15. Zaloga 2002, p. 40-41.
  16. Zaloga 2002, p. 40-43.
  17. Zaloga 2002, p. 18.
  18. Zaloga 2002, p. 11.
  19. Zaloga 2002, p. 19.
  20. Zaloga 2002, p. 20.
  21. Zaloga 2002, p. 12.
  22. Zaloga 2002, p. 19-20.
  23. Zaloga 2002, p. 13.
  24. Zaloga 2002, p. 14.
  25. Hunnicutt 2002, p. 319.
  26. Zaloga 2002, p. 38.
  27. Zaloga 2002, p. 39, 41.
  28. Zaloga 2002, p. 41-42.
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