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L'Attrape-cœurs

L'Attrape-cœurs (titre original : The Catcher in the Rye) est un roman de l'américain J. D. Salinger publié le . C'est un récit en première personne relatant trois jours dans la vie d'un adolescent, Holden Caulfield, dans son errance solitaire à travers la ville de New York.

L'Attrape-cœurs
Image illustrative de l’article L'Attrape-cœurs
Titre original de L'Attrape-cœurs : The Catcher in the Rye

Auteur J. D. Salinger
Pays Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Roman
Version originale
Langue Anglais américain
Titre The Catcher in the Rye
Éditeur Little, Brown and Company
Date de parution 16 juillet 1951
Version française
Traducteur Jean-Baptiste Rossi
Éditeur Robert Laffont
Lieu de parution Paris
Date de parution 1953
Nombre de pages 250

Constituant l'une des œuvres les plus célèbres du XXe siècle et un classique de la littérature américaine, il a marqué des générations de lecteurs. Il est à ce titre encore beaucoup étudié dans les écoles aux États-Unis et au Canada, bien que son usage ait été critiqué en raison de certains des thèmes abordés (décrochage scolaire, aliénation sociale, alcool, prostitution) et du niveau de langue (langage familier et souvent injurieux). La notion d'antihéros débute alors aux États-Unis et choque le grand public.

Depuis l'annĂ©e de sa parution, plus de 65 millions d'exemplaires ont Ă©tĂ© vendus dans le monde et il s'en vendrait environ 250 000 chaque annĂ©e[1] - [2] ; le titre original du roman (The Catcher in the Rye) fait rĂ©fĂ©rence au poème Ă©cossais Comin' Thro' the Rye de Robert Burns.

Résumé

Écrit à la première personne, L'Attrape-cœurs relate trois jours dans la vie d'Holden Caulfield. L'adolescent est exclu de son lycée Pencey Prep à la veille des vacances de Noël et erre seul dans la ville de New York.

Holden Caulfield évoque ses relations avec ses camarades de Pencey, en particulier Stradlater et Ackley, qu'il qualifie de superficiels. Après avoir été renvoyé du lycée, il fait rapidement ses bagages et quitte son internat dans la soirée. Il décide de ne pas regagner directement l'appartement familial et prend un train pour New York où il réserve une chambre dans un hôtel sordide, Edmont Hotel. Il rencontre trois jeunes filles de Seattle (« trois filles plutôt moches », selon lui) dans un bar et passe la nuit à danser. Caulfield invite une prostituée dans sa chambre et discute avec elle, préférant ne pas avoir de rapports sexuels. Il la paye pour la remercier de lui avoir accordé du temps. La prostituée, Sunny, revient plus tard lui réclamer davantage d'argent. Holden refuse et reçoit un coup violent à l'estomac de la part d'un proxénète.

Le jeune homme passe deux jours en ville, largement caractérisés par l'ivresse et la solitude. Dans un musée, il compare sa vie à celles des statues, qui sont figées et ne changent jamais. L'adolescent est effrayé et angoissé à l'idée de devenir adulte. Il se pourrait que ses doutes aient, en partie, été causés par la mort de son frère, Allie.

Holden Caulfield retourne en cachette et sans faire de bruit chez ses parents pour prendre des nouvelles de sa petite sœur Phoebe, « une petite crevette » de 10 ans qui se trouve être la seule personne qu'il aime littéralement et avec qui il peut communiquer aisément. Le sens du titre est donné dans ce chapitre, lorsque Holden et Phoebe parlent du poème de Robert Burns, Comin' Thro' the Rye. L’adolescent s'imagine dans un champ de seigle avec des milliers de petits « mômes ». Il est au bord d'une falaise et doit empêcher les enfants de tomber, s'ils courent sans regarder où ils vont ou s'ils s'approchent trop près du vide. Il serait « l'attrape-cœurs »[3]. Ce rêve est interprété comme un désir d'empêcher les enfants de grandir, Caulfield considérant les adultes comme des êtres faux et corrompus (le mot phony est utilisé de nombreuses fois dans la version originale du livre).

Holden Caulfield rend ensuite visite à son ancien professeur d'anglais, M. Antolini, qui lui propose de rester chez lui pour la nuit. Ils bavardent tous deux durant un long moment, le professeur donne des conseils à l'adolescent sur la façon de mener sa vie et de poursuivre des études. Mais durant la nuit, Caulfield se réveille brusquement et surprend M. Antolini en train de lui caresser la tête d'une façon qui lui semble « perverse ». Il quitte alors précipitamment l'appartement du professeur. Il se demande plus tard si son interprétation du geste de M. Antolini n'était pas exagérée.

Caulfield cherche Ă  s'enfuir vers l'ouest et confie son projet Ă  Phoebe, qui insiste pour partir avec lui, peu importe oĂą il ira. Il refuse de l'emmener, se rendant compte que lui-mĂŞme ne pourra pas le faire. Ils vont ensuite au zoo ; Holden regarde sa petite sĹ“ur sur un manège, admiratif et nostalgique Ă  la fois. Ă€ la fin du livre, Holden ne veut pas parler de son prĂ©sent, le trouvant sans importance. L'adolescent âgĂ© de 17 ans se trouve dans un hĂ´pital psychiatrique (il explique qu'il est tombĂ© malade et parle du « psychanalyste qu'ils ont ici »). Il prĂ©cise qu'il entrera dans un nouveau lycĂ©e Ă  l'automne, et avoue que les personnes qu'il a citĂ©es dans le roman lui manquent.

Contenu

Bien que L'Attrape-cœurs ne soit pas un récit autobiographique traditionnel, il s’agit pourtant de l’histoire d’une vie. Le livre est écrit à la première personne et constitue un récit détaillant trois journées déterminantes dans la vie d’un adolescent new-yorkais, Holden Caulfield.

Le narrateur s’en défend bien : « Je ne vais pas vous faire entièrement ma saleté d’autobiographie ni rien ». Pourtant, il raconte dans un ordre chronologique son emploi du temps : le moment où il quitte son internat et les deux jours qui suivent, son errance dans la ville. Et cela rend le récit presque autobiographique

Holden Caulfield fournit des informations qui permettent d'identifier son environnement familial et social. Il parle de ses parents, de son frère aîné; désigné par les initiales D. B., scénariste à Hollywood qui roule en Jaguar, de sa sœur cadette d’une dizaine d’années, Phoebé (le seul être vivant pour lequel il semble éprouver de l’admiration et de l’affection) et également de son jeune frère, Allie, mort d'une leucémie à l’âge de onze ans. Il évoque aussi ses camarades et ses professeurs.

Style

L'Attrape-cœurs adopte un style parlé, ou même relâché, comprenant des tics de langage, des mots approximatifs et des tournures familières. Sur la première page se trouvent les expressions « mon enfance pourrie », « toutes ces conneries à la David Copperfield », « ma saleté d’autobiographie » et « ce truc idiot ». Le récit est parfois drôle et révèle un humour décalé qui provient en partie de comparaisons saugrenues, d'expressions inattendues et d'argot imaginatif.

De plus, il y a cette interpellation étonnante, ce « vous » qui dès les premiers mots happe le lecteur et le bouscule, le place en position inconfortable, entre curiosité et connivence. C’est à vous, lecteur, que ce récit s’adresse, directement.

Cependant, plus le lecteur avance dans le livre et plus il réalise que ce « vous » désigne quelqu'un d'autre. L'Attrape-cœurs pourrait être la transcription écrite d’un récit enregistré au magnétophone. Dès lors, si ce n’est pas lui qui est pris à partie, le lecteur se trouve face à une nouvelle interrogation : qui est ce « vous » auquel Holden Caulfield s’adresse ? Cette question crée un effet de suspense et laisse supposer que la réponse ne sera fournie qu’à la dernière page du roman.

Le langage dans lequel est écrit le roman constitue son point fort. Il est sans doute l'intérêt principal pour les lecteurs anglo-saxons, mais aussi la plus grande source de difficultés pour les traducteurs dans une autre langue. C'est ce qui justifie que le livre ait connu deux traductions en français, aucune d'entre elles n'étant complètement satisfaisante, la seconde plus respectueuse de la forme, la première plus fidèle à l'esprit du livre par sa tonalité juvénile[4].

Caractère du personnage

Le caractère du personnage apparaît lui aussi clairement dès le début du récit, ne serait-ce que par sa façon de s’exprimer, mais également par son comportement. Holden Caulfield porte constamment une casquette de chasse rouge[5]. Il se démarque de ses camarades de son âge qui, tous, assistent au match de football américain de fin d’année. « Vous pouviez entendre leurs gueulantes, profondes et terrifiantes du côté de Pencey, parce que pratiquement toute l’école était là, excepté moi. »

Holden est à part, et selon ses propres termes « terrifié » par cette activité pourtant hautement fédérative qu’est le sport dans un collège de garçons. C'est un personnage qui n'est pas dans la norme. Il est marginal.

Est très révélatrice également de sa personnalité la façon qu’il a de dénigrer, d’exagérer les détails sans importance et de traiter comme insignifiantes les choses qui en réalité le touchent et cette indifférenciation lui permet de jouer l’indifférence. Il aime monter des bobards, se présenter sous de faux noms, faire croire des choses qui ne sont pas, mais lui-même, à ce jeu, perd le sens du réel. Sans doute souffre-t-il d’une trop grande sensibilité dont il se protège par une exagération systématique qui lui permet de tout mettre sur le même plan. En réalité, il a peur de ses émotions, qu’elles soient positives ou négatives, « elles le tuent ». C’est une de ses expressions favorites, qu’il faudrait presque prendre au pied de la lettre. Les êtres humains éveillent en lui du dégout, de l’incompréhension, de l’agacement, parfois, au mieux, de la compassion mêlée d’écœurement. Il semble qu’il y ait toujours une distance infranchissable, une barrière entre lui et les autres[6].

Une chose, pourtant anodine, le préoccupe et il y revient plusieurs fois : que deviennent les canards de Central Park lorsque le lac est pris par le gel ? Cette image remplace une interrogation informulée qui semble hanter le personnage : que deviennent les hommes lorsqu’ils perdent tout contact chaleureux avec les autres et lorsque la glace peu à peu les enserre ?

Étranger au monde et à lui-même, Holden ne sait pas quel mal le ronge. Ses difficiles relations aux autres deviennent même impossibles lorsqu’il aborde les filles, car la sexualité tout à la fois le fascine, l’obsède et le terrifie. Ainsi s’explique l’épisode à l’hôtel avec la prostituée qui le traite de « couille molle ».

Construction

Le livre, dans sa construction, reprend et explique à la fin des éléments donnés au début. L'Attrape-cœurs, dans sa globalité, relate d’un cas clinique et sa démonstration. Cependant, s’il y a du suspense, il n’y a pas de surprise. Il s’agit en effet de la chronique d’un désastre annoncé.

La clé du roman est donnée par M. Antolini, ce pédagogue un peu hors normes qui aime la philosophie et la poésie et qui comprend, sans doute mieux que d’autres, cet âge incertain et fragile qu’est l’adolescence. Seul ce professeur a su approcher la vérité d'Holden Caulfield : « Franchement je ne sais que diable te dire, Holden […] J’ai l’impression que tu marches vers une sorte de terrible, terrible chute… » Lui seul a pressenti la catastrophe et bien malgré lui, l’a précipitée en témoignant maladroitement au jeune homme son affection.

C’est de l’intérieur et intimement que nous comprenons ce dont souffre Holden Caulfield. Le roman est le discours vivant d’un adolescent en proie à un mal-être profond et qui bascule dans la folie.

Perspectives

L’auteur ne laisse guère d’espoir pour Holden Caulfield, à moins que ce dernier réalise, après s’être confié — même dans le cadre d’une institution —, que c’est la parole qui peut le raccrocher au monde. Ses derniers mots maladroitement expriment cela : « Les gens dont j’ai parlé, ça fait comme s'ils me manquaient à présent, c'est tout ce que je sais […] C’est drôle. Faut jamais rien raconter à personne. Si on le fait, tout le monde se met à vous manquer. »

L'adolescent comprendra peut-être que le manque est le revers de l’attachement et que c’est parfois douloureux. Peut-être apprendra-t-il à ne plus avoir peur et à exprimer ses sentiments. Peut-être enfin, comme pour les canards de Central Park, quelqu’un viendra le chercher et le délivrer de son enfermement ?

Autour du livre

Ce livre a marqué J. D. Salinger, qui ne s'attendait pas à un tel succès[7]. Abandonnant sa vie new-yorkaise, il s'exile dans la petite ville de Cornish, dans le New Hampshire[8]. L'auteur qui faisait pourtant dire à son personnage :

« Mon rêve, c'est un livre qu'on n'arrive pas à lâcher et quand on l'a fini on voudrait que l'auteur soit un copain, un super-copain et on lui téléphonerait chaque fois qu'on en aurait envie[9]. »

s'isole et refuse de s'exprimer dans les médias. Il ne publie plus rien à partir de 1965 et s'oppose à toute adaptation de L'Attrape-cœurs au cinéma[10]. Cependant, il ne cesse d'écrire et à son décès, plusieurs histoires sont retrouvées dans sa maison[11].

Controverses

Un exemplaire de L'Attrape-cœurs est retrouvé dans la chambre d'hôtel de John Warnock Hinckley Jr., qui a tenté d'assassiner le président des États-Unis Ronald Reagan en [12].

L'Attrape-cœurs est banni de certaines bibliothèques d'établissements scolaires au motif qu'il donnerait un mauvais exemple aux adolescents et pourrait avoir incité, dans une moindre mesure, Mark David Chapman à tuer le chanteur John Lennon, John Warnock Hinckley Jr. à tenter d'assassiner le président Ronald Reagan et Robert John Bardo (en) à tuer l'actrice Rebecca Schaeffer (ces hommes possédant ce roman comme livre de chevet)[13]. Il est demandé aux professeurs d'expliquer et d'analyser le livre avec les élèves.

Références dans la culture populaire

Les références à L'Attrape-cœurs sont nombreuses et variées dans la culture populaire.

Littérature

  • Le dramaturge français Bernard-Marie Koltès a Ă©crit une pièce de théâtre intitulĂ©e Sallinger (avec deux « l ») et publiĂ©e en 1995 aux Éditions de Minuit. Le rĂ´le principal est tenu par le « Rouquin », petit frère charismatique et dĂ©cĂ©dĂ© d'Holden Caulfield.
  • Qui es-tu Alaska ? (2005) de John Green : Milles lit le roman L'Attrape-cĹ“urs empruntĂ© dans la bibliothèque d'Alaska. Comme dans le roman de J.D. Salinger, John Green Ă©voque le passage de l'adolescence Ă  l'âge adulte.
  • Pièce théâtrale Verre CassĂ© d'Alain Mabanckou sortie en 2005 : Le hĂ©ros Ă©ponyme rencontre Ă  la fin un personnage qui est en train de lire The Catcher in the Rye et qui prĂ©tend ĂŞtre Holden ; ce dernier pose la fameuse question : « oĂą vont les canards quand il fait trop froid ? » Ă  Verre CassĂ©. C'est Ă  lui que Verre CassĂ© remet son manuscrit avant de disparaĂ®tre Ă  la fin du roman.
  • Another Note de Nishio Ishin (2006) : Mello, le narrateur du livre, mentionne Holden Caulfield.
  • It Girl de Cecily von Ziegesar : L'Attrape-cĹ“urs est mentionnĂ© dans le troisième tome Reckless (2006).
  • 16 lunes (2009) de Kami Garcia et Margaret Stohl : Le personnage principal Ethan parle du roman.
  • 22/11/63 (2011) de Stephen King : Le hĂ©ros Jake, professeur d'anglais, enseigne les thĂ©matiques de ce livre alors prohibĂ© au dĂ©but des annĂ©es 1960 Ă  des lycĂ©ens captivĂ©s.
  • Eleanor & Park de Rainbow Rowell (2012) : Eleanor offre un exemplaire de L'Attrape-cĹ“urs Ă  Park.
  • Le monde de Charlie (The Perks of Being a Wallflower) de Stephen Chbosky (2012) : Un professeur demande Ă  Charlie de lire The Catcher in the Rye.
  • Oona et Salinger (2014) de FrĂ©dĂ©ric Beigbeder.
  • Mon annĂ©e Salinger (2014) de Joanna Rakoff
  • Un souffle, une ombre (2016) de Christian Carayon : L'Attrape-cĹ“urs avait Ă©tĂ© offert Ă  l'une des victimes de l’îlot. Des phrases du livre sont utilisĂ©es comme code par plusieurs protagonistes pour communiquer secrètement.

Musique

  • Le groupe anglais London Cowboys a composĂ© une chanson intitulĂ©e Catcher in the Rye, publiĂ©e sur l'album Animal Pleasure en 1982.
  • Dans la chanson The code of love (issue de l'album True) de 1983, le groupe Spandau Ballet cite The Catcher in the Rye.
  • Le titre du roman est citĂ© dans la chanson We Didn't Start the Fire de Billy Joel, parue en 1989.
  • Le groupe français Indochine a Ă©crit une chanson intitulĂ©e Des fleurs pour Salinger (1990).
  • Le groupe de punk-rock californien Green Day a composĂ© une chanson dans l'album Kerplunk nommĂ©e Who wrote Holden Caulfield? (« Qui a Ă©crit Holden Caulfield ? »)
  • Dans la chanson Get it Right de l'album Ignition du groupe The Offspring, il est fait mention du personnage d'Holden Caulfield.
  • Les paroles de la chanson Rue Simon Bolivar (1997) de David McNeil sont : « Mais, papa, c'Ă©tait dĂ©jĂ  trop tard ; j'avais chapardĂ© ma guitare et j'avais lu The Catcher in the Rye »[14].
  • L’image de la couverture de l'album Follow The Leader du groupe Korn s'inspire de l’histoire d'Holden Caulfield qui voulait devenir le « Catcher In The Rye » : quelqu'un qui empĂŞcherait les enfants de tomber d'une falaise, s'ils s'approchent trop près du bord.
  • Dans la chanson Magna Cum Nada (1999) du groupe Bloodhound Gang, le titre The Catcher in the Rye et le nom d'Holden Caulfield sont citĂ©s.
  • Le chanteur français Cali se demande « OĂą vont les canards quand il fait trop froid ? » dans sa chanson Il y a une question (issue de l'album L'Amour parfait), faisant allusion Ă  une question rĂ©currente d'Holden Caulfield.
  • Le groupe britannique Belle and Sebastian cite L'Attrape-cĹ“urs dans les paroles de la chanson Le Pastie de la Bourgeoisie (2003) : « Give yourself up to the allure of Catcher In The Rye ».
  • Le groupe britannique Bring Me The Horizon dans l'album This Is What the Edge of Your Seat Was Made For a Ă©crit une chanson intitulĂ©e Who wants flowers when you're dead? Nobody en rĂ©fĂ©rence Ă  l'Ĺ“uvre de Salinger.
  • La chanson Catcher In The Rye de Guns N' Roses, extraite de l'album Chinese Democracy, fait directement rĂ©fĂ©rence au roman.
  • Dans la chanson MĂ©lancolique sortie en 2009, Benjamin Biolay fait rĂ©fĂ©rence Ă  L'Attrape-cĹ“urs dans la phrase « Anachronique candeur, politique de l'attrape-cĹ“urs ».
  • Le titre du roman, The Catcher in the Rye, est citĂ© dans la chanson I Must Be Emo du groupe Hollywood Undead.
  • Dans le clip de la chanson Run (version japonaise) du groupe sud-corĂ©en BTS, une phrase inscrite sur un mur « The mark of the immature man is that he wants to die » fait rĂ©fĂ©rence Ă  la citation de Salinger « The mark of the immature man is that he wants to die nobly for a cause, while the mark of the mature man is that he wants to live humbly for one ».
  • Le groupe amĂ©ricain The Dandy Warhols a composĂ© en 2016 une chanson intitulĂ©e Catcher In The Rye.
  • Le groupe de pop-rock nantais Elephanz a sorti en 2017 dans son album un morceau intitulĂ© The Catcher in the Rye.
  • Le rappeur Lujipeka cite l'oeuvre de Salinger dans la chanson Ahou : « Tous mes rĂŞves dans L'Attrape-cĹ“urs ».
  • Le nom du groupe de musique français Holden est un clin d’œil au personnage principal.
  • L'Attrape-cĹ“urs est le livre prĂ©fĂ©rĂ© de Frank Iero, guitariste de My Chemical Romance. Son ancien groupe s'appelait comme l'Ă©cole d'Holden Caulfield : Pencey Prepatory.

Cinéma et télévision

  • Dans le film L'ObsĂ©dĂ© de William Wyler (1965), le kidnappeur, Freddie Clegg, ne comprend pas pourquoi son otage, Miranda Grey, apprĂ©cie ce livre, et finit par le dĂ©chirer en le qualifiant d' « ignoble ».
  • Dans le film Annie Hall de 1977 Woody Allen, alias Alvy Singer dĂ©tient un exemplaire de L'Attrape-cĹ“urs.
  • Dans Shining de Stanley Kubrick, Shelley Duvall — qui interprète l'Ă©pouse du personnage principal jouĂ© par Jack Nicholson — apparaĂ®t lors de sa première scène en train de lire L'Attrape-cĹ“urs.
  • Dans le film Six degrĂ©s de sĂ©paration, Will Smith expose les grandes lignes de sa thèse fictive sur L'Attrape-cĹ“urs Ă  la famille bourgeoise qui le reçoit, afin de passer pour un Ă©tudiant cultivĂ©.
  • Dans Deux garçons, une fille, trois possibilitĂ©s, le personnage de la jeune fille Alex interprĂ©tĂ© par Lara Flynn Boyle lit ce livre.
  • Dans Complots, film avec Mel Gibson et Julia Roberts, des cobayes manipulĂ©s collectionnent, sans savoir pourquoi, les exemplaires du livre L'Attrape-cĹ“urs (en rĂ©fĂ©rence au meurtrier de John Lennon).
  • Dans les films de Kevin Smith, MĂ©prise multiple et Jay et Bob contre-attaquent, deux personnages se prĂ©nomment Holden McNeil (Ben Affleck) et Banky Edwards (Jason Lee). Les noms sont des rĂ©fĂ©rences Ă  Holden Caulfield et Ed Banky, deux personnages de L'Attrape-cĹ“urs.
  • Dans le film MĂ©chant menteur, le personnage interprĂ©tĂ© par Amanda Bynes explique la signification du titre L'Attrape-cĹ“urs Ă  un Ă©lève ayant des difficultĂ©s Ă  lire ce roman.
  • Le personnage principal du film The Good Girl, interprĂ©tĂ© par Jake Gyllenhaal, se nomme Holden Worther en rĂ©fĂ©rence Ă  Holden Caulfield. Ă€ plusieurs reprises, Holden Worther mentionne L'Attrape-cĹ“urs.
  • Le film Chapitre 27, au sujet de Mark Chapman, doit son titre au nombre de chapitres dans le roman L'Attrape-cĹ“urs qui en compte 26[15].
  • Dans le film Ma mère, ses hommes et moi, The Catcher in the Rye est le livre prĂ©fĂ©rĂ© de George Devereaux (Logan Lerman). George demande Ă  sa mère de lui citer son livre favori ; son absence de rĂ©ponse prouve qu'elle ne connaĂ®t pas vĂ©ritablement son fils, contrairement Ă  Hope qui a su rĂ©pondre.
  • Dans le film Submarine, Oliver donne un exemplaire de L'Attrape-cĹ“urs Ă  sa petite amie Jordana.
  • Dans la sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e Pretty Little Liars, Spencer donne un exemplaire de L'Attrape-cĹ“urs Ă  Toby. Dans l'Ă©pisode 16 de la saison 1, Toby Cavanaugh (Keegan Allen) est en train de lire The Cather In The Rye lorsque Emily Fields (Shay Mitchell) le rejoint dans le cafĂ© de Rosewood.
  • Dans le film Dans la maison, Jeanne cite en exemple Mark Chapman, l'assassin de John Lennon, qui avait sur lui un exemplaire de L'Attrape-cĹ“urs, afin de prouver que la littĂ©rature peut ĂŞtre malsaine.
  • Dans le film Sublimes CrĂ©atures, le hĂ©ros du film accroche les couvertures de plusieurs romans sur une carte, dont celle de L'Attrape-cĹ“urs.
  • Dans la sĂ©rie How I Met Your Mother (saison 8, Ă©pisode 9), Ted Mosby appelle le bĂ©bĂ© de Lily et Marshall « Holden Crawlfield » (crawl signifiant ramper).
  • Dans le film Ashby de Tony McNamara, L'Attrape-cĹ“urs est donnĂ© Ă  lire par le professeur Ă  la fin du cours. Le film raconte l'histoire d'un lycĂ©en qui prend ses marques pour entrer dans l'âge adulte.
  • Dans la sĂ©rie Esprits criminels, L'Attrape-cĹ“urs est considĂ©rĂ© comme le livre de rĂ©fĂ©rence pour les tueurs en sĂ©rie[16].
  • Dans le film Naked, Rob demande Ă  ses Ă©lèves leur avis sur le livre.
  • Dans le film Genèse, Guillaume lit L'Attrape-cĹ“urs avant de s'endormir.
  • Dans la sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e Riverdale, Veronica surnomme Jughead « Holden Caulfield ».
  • Dans la sĂ©rie Messiah, Al-Masih dit Ă  Eva : « We are catchers in the rye ».
  • Dans le film Mon annĂ©e Ă  New York, adaptation du livre Mon annĂ©e Salinger, Joanna Rakoff, une jeune femme rĂŞvant de devenir Ă©crivaine, rĂ©ussit Ă  se faire embaucher comme assistante de l'agente littĂ©raire de J. D. Salinger. Il y est alors beaucoup question de L'Attrape-cĹ“urs.

Dessins animés

  • Dans la sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e animĂ©e inspirĂ©e du manga Paradise Kiss de Ai Yazawa, l'hĂ©roĂŻne lit L'Attrape-cĹ“urs dès sa première apparition.
  • Dans certains Ă©pisodes de la sĂ©rie Ghost in the Shell: Stand Alone Complex, il est question d'un antagoniste rĂ©current, « le Rieur », qui fait usage d'un logo ornĂ© d'une citation de l'Attrape-cĹ“urs : « I thought what I'd do was, I'd pretend I was one of those deaf-mutes » (« Je me ferai passer pour un sourd-muet ») . L'Ĺ“uvre de Salinger est une source d'inspiration pour ce personnage. A l'Ă©pisode 20, le livre est lu par le personnage de Togusa.
  • Le dernier Ă©pisode de l’adaptation animĂ©e du manga Banana Fish s'intitule The Catcher in the Rye. Le personnage de Ash Lynx a pour livre prĂ©fĂ©rĂ© « The Catcher in the Rye » et on peut supposer qu’il est largement inspirĂ© du personnage principal.
  • Le second Ă©pisode de la saison 14 de la sĂ©rie South Park dĂ©bute sur une lecture imposĂ©e Ă  l'Ă©cole de L'Attrape-cĹ“urs. Il inspire par la suite Ă  Stan, Kyle, Eric et Kenny la rĂ©daction d'un livre « encore plus vulgaire et dĂ©goĂ»tant » que L'Attrape-cĹ“urs, dans lequel ils n'ont, d'après eux, trouvĂ© « aucun truc crade ». Ce qui n'est manifestement pas de l'avis de Butters qui se sent obligĂ© de « tuer John Lennon », faisant rĂ©fĂ©rence au meurtre de l'ex-membre des Beatles.
  • Dans l'Ă©pisode Irregarding Steve de la saison 2 de la sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e d'animation American Dad!, Steve porte une casquette rouge similaire Ă  celle d'Holden Caulfield lorsqu'il annonce son dĂ©part pour New York avec Roger.
  • Dans l'Ă©pisode 16 de la sĂ©rie inspirĂ©e du manga Assassination Classroom, l'une des questions de l'examen d'anglais porte sur une phrase du livre L'Attrape-cĹ“urs. Lors d'un flash-back, le professeur Koro conseille la lecture de ce livre Ă  ses Ă©lèves avec une courte prĂ©sentation du roman.
  • Un exemplaire de L'Attrape-cĹ“urs apparaĂ®t dans la chambre du lycĂ©en Hodaka au dĂ©but du long mĂ©trage Les Enfants du Temps.

Bandes dessinées

  • Dans la bande dessinĂ©e Paul Ă  la pĂŞche de l'auteur quĂ©bĂ©cois Michel Rabagliati, Paul lit ce roman.
  • Dans la bande dessinĂ©e Sous l'aile du diable, un One-shot de Daredevil par Kevin Smith et Joe Quesada, Bullseye lit ce livre au CaĂŻd.
  • Dans la bande dessinĂ©e Billy Stockton, par Laurent-FrĂ©dĂ©ric BollĂ©e (scĂ©nario) et Steve Cuzor (dessin), tome 6 de la sĂ©rie XIII Mystery, en page 30, oĂą Billy Stockton, adolescent dĂ©rivant vers la folie, lit le livre[17].

Parfum

Autres références culturelles

Bibliographie

Il existe deux traductions françaises de L'Attrape-cœurs chez le même éditeur Robert Laffont. La première de 1953 est signée Jean-Baptiste Rossi (romancier plus connu sous le pseudonyme de Sébastien Japrisot) et la seconde de 1986 est signée Annie Saumont. Jean-Baptiste Rossi, âgé de 22 ans en 1953, a publié trois ans plus tôt chez Robert Laffont son premier roman, Les Mal Partis. J. D. Salinger — qui maîtrisait parfaitement le français — avait félicité le jeune traducteur. En 1996, Sébastien Japrisot souhaite que sa version soit de nouveau disponible à la vente, celle d'Annie Saumont l'ayant remplacée en 1986. Depuis 1998, seule la version d'Annie Saumont est commercialisée. Sébastien Japrisot a traduit les Nouvelles (Nine Stories) de J. D. Salinger en 1961.

Traduction par Jean-Baptiste Rossi

  • Paris : Robert Laffont, 1953, 255 p. (Collection « Pavillons »).
  • Paris : le Livre de poche, 1967, 384 p. (Le Livre de poche, no 2108). RĂ©impr. 1969.
  • Paris : le Livre de Poche, 1982, 384 p. (Le Livre de poche, no 2108).
  • Paris : Librairie gĂ©nĂ©rale française, 1984, 282 p. (Le Livre de poche, no 2108). (ISBN 2-253-00978-4).

Traduction par SĂ©bastien Japrisot (anagramme et pseudonyme de Jean-Baptiste Rossi).

  • Paris : Robert Laffont, 1996, 258 p. (Collection « Pavillons »). (ISBN 2-221-08339-3).

Traduction par Annie Saumont

  • Paris : Robert Laffont, 1986, 237 p. (Collection « Pavillons ») (ISBN 2-221-04957-8).
  • Paris : Librairie gĂ©nĂ©rale française, 1991, 255 p. (Le livre de poche, no 2108) (ISBN 2-253-00978-4).
  • Paris : Pocket, 1994, 252 p. (Pocket, no 4230) (ISBN 2-266-06233-6)
  • Paris : Robert Laffont, 1998, 235 p. (Collection « Pavillons ») (ISBN 2-221-08817-4).
  • Paris : Robert Laffont, 2003, 237 p. (Collection « Pavillons ») (ISBN 978-2-221-09909-4).
  • Paris : Pocket, 2005, 257 p. (Pocket jeunes adultes). (Pocket jeunesse, n° J1504) (ISBN 2-266-14986-5).
  • Paris : Pocket, 2010, 257 p. (Pocket jeunes adultes). (Pocket jeunesse, n° J1504) (ISBN 978-2-266-20594-8).
  • Paris : Robert Laffont, 2016, 246 p. (Collection « Pavillons poche ») (ISBN 978-2-221-15748-0).

Notes et références

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  2. « "L'Attrape-coeurs" de Salinger : attention, livre culte ! », sur Ina.fr (consulté le ).
  3. The catcher in the rye signifie littéralement « Celui qui rattrape dans le seigle ».
  4. Delphine Peras, « L'Attrape-coeurs de J. D. Salinger, ce mal-aimé! », L'Express,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. « The Significance of Holden's Red Hunting Hat », sur prezi.com (consulté le ).
  6. « L'Attrape-cœurs », sur etudier.com (consulté le )
  7. Nicolas Carreau, « Un jour d’été… un livre - "L'attrape-cœurs" de J. D. Salinger », sur europe1.fr, (consulté le ).
  8. Lila Azam Zanganeh, « L'énigme Salinger demeure », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  9. Martine Silber, « Le mystère "Attrape-cœurs" », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  10. franceinfo, « L'écrivain américain J.D. Salinger est mort », sur Francetvinfo.fr, Franceinfo, (consulté le ).
  11. « J.D. Salinger », sur Biography (consulté le ).
  12. Cécile Dehesdin, « Luka Rocco Magnotta : les tueurs fans de pop culture », sur Slate,
  13. (en) Raychel Haugrud Reiff, J.D. Salinger, Marshall Cavendish, , p. 109
  14. « David McNeil - Rue Simon Bolivar », sur chez.com (consulté le ).
  15. « "Chapter 27" : dans la tête de Mark Chapman », sur Le Monde,
  16. « Criminal Minds Exclusive : This Week's Suspect Will Make You Cringe », sur Tvguide.com, (consulté le ).
  17. « Lire en ligne XIII Mystery TOME 6 », sur www.dargaud.com (consulté le )

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