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Jean de Ligne

Jean de Ligne (né vers 1525, mort le à la bataille de Heiligerlee), baron de Barbençon, comte d'Arenberg est un militaire et diplomate, au service de la Couronne d'Espagne, du XVIe siÚcle.

Jean de Ligne
Image illustrative de l’article Jean de Ligne
Jean de Ligne en tenue de chevalier de l'l'ordre de la Toison d'or

Titre Baron de Barbençon
Seigneur de Zuid-Polsbroek
Autres titres Comte d'Arenberg
Distinctions Chevalier de la Toison d'or
Autres fonctions Stadhouder de Frise (1549-1568)
Stadhouder de Lingen (1551-1568)
Biographie
Dynastie 3e Maison d'Arenberg
(Maison de Ligne)
Naissance
DĂ©cĂšs
Bataille de Heiligerlee
PĂšre Louis de Ligne (mort vers 1559)
MĂšre Marie de Berghes (van Glymes)
Conjoint Marguerite de La Marck-Arenberg
Enfants Charles (1550-1616)
Marguerite (1552-1611),
Robert (1564-1614),
Antonia Wilhelmine (1557-1626),

Biographie

Issu de l'ancienne Maison de Ligne (fief de la région de Tournai), famille d'ancienne noblesse du Saint-Empire, il fut armé chevalier de l'ordre de la Toison d'or en 1546 à Utrecht.

Jean de Ligne naquit, en 1525, de Louis, baron de Barbençon, et de Marie de Berghes, dame de Zevenberghe.

Sous Charles Quint

Il dĂ©buta dans la carriĂšre des armes, en 1543, par le commandement d’une compagnie de cavalerie ().

Au mois de , le chapitre de la Toison d'Or, tenu par Charles Quint Ă  Utrecht, l’élut chevalier de cet ordre illustre.

L’Empereur, rĂ©solu Ă  faire la guerre aux protestants d’Allemagne, ordonna, la mĂȘme annĂ©e, Ă  Maximilien d'Egmont, comte de Buren et de Leerdam (nl), de lui amener en ce pays douze mille gens de pied et cinq mille chevaux ; d’Egmont choisit Jean de Ligne pour l’un de ses lieutenants. Le corps belge eut Ă  surmonter bien des obstacles, Ă  triompher de bien des pĂ©rils, pour arriver Ă  Ingolstadt, oĂč l’Empereur l’attendait. Il y rĂ©ussit, grĂące Ă  l’habiletĂ© de ses chefs et Ă  la valeur des rĂ©giments dont il Ă©tait composĂ©. Il ne contribua pas peu aux succĂšs de l’armĂ©e impĂ©riale. Ce fut Ă  l’issue de cette expĂ©dition que Jean de Ligne s’unit Ă  Marguerite de La Marck. (les deux familles dĂ©tenaient des fiefs aux Pays-Bas espagnols et dans la principautĂ© de LiĂšge).

Il Ă©pousa le Marguerite de La Marck-Arenberg, sƓur de Robert III de La Marck-Arenberg mort sans descendance en 1541. Il devint ainsi le curateur de la maison de La Marck-Arenberg. L'empereur l'Ă©leva en 1549 au rang de comte du Saint-Empire, en tant que chef de la maison d'Arenberg.

Le , Maximilien d’Egmont mourut Ă  Bruxelles. Charles Quint donna Ă  Jean de Ligne les gouvernements de Frise, d’Overyssel, de Groningue et de Drenthe que le dĂ©funt occupait (), ainsi que sa compagnie de cinquante hommes d’armes et de cent archers d’ordonnances. C’était remplir le vƓu du grand capitaine qu’il venait de perdre: le comte de Buren faisait un cas particulier de Jean de Ligne ; il l’appelait habituellement son frĂšre d’armes ; il l’avait choisi pour ĂȘtre l’un de ses exĂ©cuteurs testamentaires.

Cette annĂ©e-lĂ , le prince Philippe, fils unique de l’Empereur, vint aux Pays-Bas, pour y ĂȘtre reçu des États et leur prĂȘter serment comme leur futur souverain. Il se transporta, afin d’accomplir ces formalitĂ©s, dans les diffĂ©rentes provinces. ArrivĂ© Ă  Deventer, oĂč il fut inaugurĂ© par les Ă©tats d’Overyssel, la saison se trouva trop avancĂ©e pour qu’il poursuivĂźt son voyage ; il chargea le comte d’Arenberg de le reprĂ©senter dans les provinces de Frise, de Groningue et de Drenthe, et le revĂȘtit Ă  cet effet de ses pleins pouvoirs ().

L’Empereur, ayant acquis la terre et seigneurie de Lingen, qui appartenait Ă  la succession du comte de Buren, en ajouta le gouvernement Ă  ceux que Jean de Ligne avait dĂ©jĂ  ().

BientĂŽt aprĂšs, les Pays-Bas se virent assaillis par les Français : Henri II de France en personne entra dans le duchĂ© de Luxembourg. Le gouverneur de cette province, le comte de Mansfeld, en Ă©tait Ă©loignĂ© en ce moment ; la reine Marie y envoya le comte d’Arenberg, pour en dĂ©fendre le quartier allemand, en mĂȘme temps qu’elle commettait au comte de Lalaing la dĂ©fense du quartier wallon () ; mais, sur ces entrefaites, Mansfeld ayant pu revenir dans son gouvernement, elle donna Ă  Jean de Ligne une autre destination. Elle s’occupait de rassembler un corps de troupes pour renforcer l’armĂ©e avec laquelle l’Empereur s’avançait vers le Rhin ; elle l’en nomma marĂ©chal (), eu plaçant directement sous ses ordres une division de sept cents chevaux. Charles Quint, ayant mis le siĂšge devant Metz, voulut avoir auprĂšs de lui le comte d’Arenberg, Ă  qui il confia un commandement important, et, jusqu’à la fin de la campagne, Jean de Ligne ne quitta point l’Empereur. Il prit part, Ă  la tĂȘte d’un rĂ©giment de « gens de pied », aux campagnes de 1553, 1554 et 1555.

Sous Philippe II

Lors de l’abdication de Charles Quint, les provinces de Frise, d’Overyssel, de Groningue et de Lingen, allĂ©guant leurs privilĂšges, ne voulurent pas dĂ©puter aux États gĂ©nĂ©raux en prĂ©sence desquels eut lieu cette imposante cĂ©rĂ©monie ; Charles commit le comte d’Arenberg pour faire, en son nom, la cession Ă  son fils de ces quatre pays dans une assemblĂ©e solennelle des Ă©tats de chacun d’eux (), et Philippe le dĂ©lĂ©gua Ă  l’effet de recevoir le serment de fidĂ©litĂ© des États de Lingen, qui ne le lui avaient pas prĂȘtĂ© en 1549 (). Le nouveau souverain confirma Jean de Ligne dans les gouvernements dont son pĂšre l’avait investi ( et ). Au mois de , il le chargea d’aller remettre au duc Henri de Brunswick le collier de l’ordre de la Toison d'or, qui avait Ă©tĂ© confĂ©rĂ© Ă  ce prince, au chapitre d’Anvers, le prĂ©cĂ©dent.

Jean de Ligne fit les campagnes de 1557 et 1558 (11e guerre d'Italie (1556-1559)) contre la France, ayant sous ses ordres, dans la premiĂšre, mille chevaux, et un rĂ©giment de gens de pied bas allemands de trois mille tĂȘtes dans la seconde. Il assista Ă  la bataille de Saint-Quentin, oĂč il donna de nouvelles marques de sa bravoure : il y commandait l'aile gauche de l'infanterie avec le duc de Brunswick lors de l'assaut final contre le connĂ©table de Montmorency.

Au commencement de 1559, une diĂšte impĂ©riale ayant Ă©tĂ© convoquĂ©e Ă  Augsbourg, le roi le dĂ©signa pour y reprĂ©senter le cercle de Bourgogne ; le de la mĂȘme annĂ©e, il l’appela Ă  remplir la charge considĂ©rable de « marĂ©chal de l’ost », qui Ă©tait vacante depuis la mort d’Adrien de CroĂż, comte du RƓulx. Au moment oĂč il se disposait Ă  quitter les Pays-Bas, Philippe, voulant reconnaĂźtre les services que les seigneurs belges lui avaient rendus dans les derniĂšres guerres, accorda aux principaux d’entre eux des gratifications qui devaient leur ĂȘtre payĂ©es aprĂšs son retour en Espagne : le comte d’Arenberg fut compris dans cet acte de libĂ©ralitĂ© pour six mille Ă©cus.

Stathoudérat et Révolte des gueux

Le traitĂ© de Cateau-CambrĂ©sis avait rendu la paix aux Pays-Bas ; Jean de Ligne en profita pour vouer tous ses soins aux provinces dont le gouvernement lui Ă©tait confiĂ©. Il ne s’en absenta plus guĂšre que dans de rares occasions, comme au mois de , oĂč la duchesse de Parme l’envoya Ă  LiĂšge. Robert de Berghes avait annoncĂ© l’intention de rĂ©signer le siĂšge Ă©piscopal de cette ville ; la duchesse, dĂ©sirant que le chapitre Ă©lĂ»t, Ă  sa place, quelqu’un qui fĂ»t agrĂ©able au roi, jugea que le comte d’Arenberg serait plus propre que tout autre Ă  y disposer les membres de ce corps. L’élection qu’ils firent de GĂ©rard de Groesbeek rĂ©pondit Ă  son attente.

Jean de Ligne avait Ă©tĂ© l’un des tuteurs d’Anne d'Egmont, fille du comte de Buren et de Leerdam (nl), premiĂšre femme de Guillaume le Taciturne, prince d'Orange. Ses relations avec ce prince, sans avoir un caractĂšre d’intimitĂ©, Ă©taient amicales ; il Ă©tait intervenu, en 1557, au mariage de sa sƓur Anne d'Egmont (1533-1558) avec le comte Guillaume IV van den Bergh, il lui Ă©crivait, en 1559, en France, oĂč il Ă©tait allĂ© en otage : « Je vous prie me faire part quelques fois de ce quy passe lĂ , et ne faudray de faire le mesme d’issy[1]. » Cependant, lorsque Guillaume, Egmont et Hornes formĂšrent une ligue contre le cardinal de Granvelle, Jean de Ligne refusa d’y entrer ; il dĂ©clara qu’il serait injuste Ă  lui de se plaindre du gouvernement, dont il n’avait reçu que des faveurs, et, quant au cardinal, qu’il ne pouvait lui en vouloir, car il lui avait toujours fait plaisir dans les choses raisonnables qu’il avait demandĂ©es. Il en rĂ©sulta une mĂ©sintelligence ouverte entre lui et les chefs de la ligue. Avec le prince d'Orange les choses en vinrent au point que ce prince rĂ©clama de lui plusieurs milliers de florins, prĂ©tendant qu’il en Ă©tait restĂ© redevable au comte de Buren pour des gageures perdues : Ă  quoi il riposta en rĂ©clamant, Ă  son tour, le remboursement des dĂ©penses qu’il avait faites au temps de la tutelle de la premiĂšre femme du prince. Il rĂ©pondit aussi au comte d’Egmont, qui lui faisait des reproches sur ce que leurs projets s’étaient Ă©bruitĂ©s, que, si leurs plans Ă©taient connus, ils ne devaient s’en prendre qu’à eux-mĂȘmes, qui ne parlaient jamais d’autre chose.

Un des objets que Philippe II avait le plus Ă  cƓur Ă©tait l’érection des nouveaux Ă©vĂȘchĂ©s qu’il avait obtenue du pape Paul IV. Trois de ces Ă©vĂȘchĂ©s (Ă©vĂȘchĂ© de Leeuwarden, Ă©vĂȘchĂ© de Deventer, Ă©vĂȘchĂ© de Groningue) avaient leur siĂšge dans les provinces placĂ©es sous l’autoritĂ© du comte d’Arenberg. Il employa tous les moyens qui Ă©taient en son pouvoir afin de persuader les Ă©tats de recevoir les prĂ©lats que le roi y avait nommĂ©s, mais il n’y put parvenir. Le tableau fait Ă  la duchesse de Parme, dans un Ă©crit du mois de , de la situation des choses dans ses gouvernements explique cette opposition des Ă©tats, lesquels y Ă©taient encouragĂ©s, d’ailleurs, par l’exemple de ce qui se passait en Brabant et en Gueldre : « Le faict de la saincte foy et religion — y est-il dit — ne va pas trop bien aux pays de Frise, Overyssel et Groningue, ains y croĂźt le mal de plus en plus, en pluralitĂ© et diversitĂ© de sectes et hĂ©rĂ©sies, principalement en la ville du Dam et de Groeningue, aussy Ăšs villes et plat pays d’Overyssel, et ce Ă  l’occasion des voisins, des alliances, escolles et conversations que les estrangers, Ă  cause du commerce, ont nĂ©cessairement audict pays, et rĂ©ciproquement ceulx du mesme pays avec lesdicts estrangers, aussy pour ce que les curez y preschent aujourd’hui plus librement que Ă  l’accostumĂ©e, etc., etc. »

AppelĂ© Ă  Bruxelles par la duchesse de Parme, avec les autres gouverneurs et chevaliers de l’ordre, quand elle apprit que les confĂ©dĂ©rĂ©s s’y Ă©taient donnĂ© rendez-vous pour lui prĂ©senter des remontrances, Jean de Ligne assista aux dĂ©libĂ©rations qui eurent lieu dans les derniers jours de et le mois suivant, sous la prĂ©sidence de la gouvernante. Il s’y prononça pour l’abolition de l’inquisition et la modĂ©ration des placards ; mais il ne fut pas de l’avis du prince d’Orange, des comtes d’Egmont et de Hornes et de leurs adhĂ©rents quant Ă  l’assemblĂ©e des États gĂ©nĂ©raux et Ă  la suprĂ©matie Ă  attribuer au conseil d'État sur les conseils privĂ© et des finances : il trouva que la rĂ©union des Ă©tats produirait plus de mal que de bien, et la concentration des affaires dans les mains du conseil d’État lui parut de nature Ă  les embarrasser, au lieu d’en accĂ©lĂ©rer l’expĂ©dition. Il vota, du reste, pour l’envoi du marquis de Berghes et du baron de Montigny au roi, afin de lui faire connaĂźtre l’état du pays et le solliciter d’y venir. AprĂšs les saccagements du mois d’aoĂ»t, qui avaient glacĂ© de terreur la gouvernante, il l’assura qu’elle pouvait compter sur lui, qu’il ferait tout ce qu’elle lui commanderait.

Cependant le compromis, la prĂ©sentation de la requĂȘte, les concessions que le gouvernement s’était vu obligĂ© de faire aux confĂ©dĂ©rĂ©s, avaient eu leur contrecoup dans les provinces de son gouvernement[2] : les nouvelles doctrines religieuses s’y Ă©taient propagĂ©es avec rapiditĂ©, grĂące surtout aux prĂ©dicateurs qui y Ă©taient accourus de LĂŒbeck, de BrĂȘme et d’autres lieux de l’Allemagne ; en beaucoup d’endroits l’exercice du culte catholique se trouvait suspendu, les Ă©glises Ă©taient fermĂ©es ou converties en temples protestants, les ministres zwingliens baptisaient et mariaient ; une partie des curĂ©s, cĂ©dant au torrent, ne disaient plus la messe, et ils chantaient des psaumes en leur langue maternelle ; des Ă©glises et des monastĂšres enfin avaient Ă©tĂ© livrĂ©s au pillage. Ces dĂ©sordres, et l’impuissance oĂč il Ă©tait d’y remĂ©dier, navraient de douleur Jean de Ligne ; il Ă©tait choquĂ© particuliĂšrement de ce que les bourgeois de Leeuwaerden se montraient chaque jour en armes, avec fifres et tambourins, et tirant des coups d’arquebuse et de pistolet, jusqu’auprĂšs du chĂąteau oĂč il tenait sa rĂ©sidence: « Je puis asseurer V.A. — Ă©crivait-il Ă  la duchesse de Parme —, que ne pourroy aucunement porter au cƓur ces façons de faire tant tĂ©mĂ©raires et outrecuydĂ©es, ni endurer telles approches et dommageables Ă  ladicte maison..... Et n’est Ă  dire, Madame, le regret et le desplaisir que ce m’est de veoir les choses en ces termes, et que ne me reste aultre moyen de remĂ©dier Ă  l’ung et l’aultre comme dĂ©sireroy bien[3]..... » Il avait pourtant, Ă  son retour de Bruxelles Ă  Leeuwaerden, fait preuve d’énergie : les bourgmestres lui ayant prĂ©sentĂ© deux aimes de vin pour sa bienvenue, il les avait refusĂ©es, leur disant que, tant qu’ils n’auraient pas remis les Ă©glises et le service divin en leur premier Ă©tat, « il ne vouloit estre en leur compaignie, ni avoir hantise et conversation avec eulx[4]. »

Le , il alla trouver au Loo, sur la Veluwe, le comte de Meghem, gouverneur de Gueldre et de Zutphen, pour se concerter avec lui : tous deux furent d’avis que la faiblesse de l’administration avait Ă©tĂ© cause du mal qui Ă©tait arrivĂ©, et ils demandĂšrent Ă  la duchesse de Parme de les autoriser Ă  lever chacun quinze enseignes d’infanterie et six cents chevaux ; avec ces forces ils se flattaient de rĂ©tablir l’autoritĂ© des lois dans leurs gouvernements. Marguerite d’Autriche leur rĂ©pondit () que l’argent lui manquait ; elle les engagea Ă  temporiser, Ă  user de remontrances, d’exhortations, de priĂšres. Quand le roi eut mis quelques ressources Ă  sa disposition, elle fit savoir Ă  d’Arenberg qu’il pouvait lever quatre enseignes de gens de pied de deux cents tĂȘtes chacune () ; plus tard, sur les ordres qu’elle reçut de son frĂšre, elle l’autorisa Ă  rassembler quinze cents hommes rĂ©partis sous cinq enseignes ().

D’Arenberg avait, au commencement d’octobre, quittĂ© Leeuwaerden, oĂč ses ordres n’étaient plus respectĂ©s; il s’était retirĂ© Ă  Hasselt, puis Ă  Lingen : il se disposa Ă  y retourner, dĂšs qu’il eut rĂ©uni des forces suffisantes. Il se rendit d’abord Ă  Zwoll () : dans cette ville d’Overyssel des prĂȘches avaient eu lieu, mais il n’y avait Ă©tĂ© commis aucune violence contre les lieux sacrĂ©s; en promettant aux magistrats l’oubli de ce qui s’était passĂ©, il les dĂ©termina Ă  remettre d’eux-mĂȘmes en son ancien Ă©tat l’exercice du culte catholique. De Zwoll il alla s’établir Ă  Burgum, Ă  une lieue de Leeuwaerden, oĂč il commanda Ă  ses capitaines de venir le joindre avec leurs gens (). LĂ  il reçut une dĂ©putation des bourgmestres de Leeuwaerden, chargĂ©e de le supplier d’entendre Ă  quelque accord au moyen duquel ils pussent conserver la nouvelle religion en concurrence avec l’ancienne : il rejeta cette demande, et exigea que les prĂ©dicateurs luthĂ©riens se retirassent de la ville et de sa juridiction ; que le rĂ©positoire du Saint sacrement, ainsi que les autels, images, ornements, joyaux et toutes autres choses appartenant Ă  l’église, qui avaient Ă©tĂ© ĂŽtĂ©es ou rompues, fussent restituĂ©s et rĂ©parĂ©s ; que le service divin fĂ»t rĂ©tabli en toutes les Ă©glises avec les cĂ©rĂ©monies pratiquĂ©es d’anciennetĂ©, de maniĂšre qu’il ne subsistĂąt rien des nouveautĂ©s qui avaient Ă©tĂ© introduites en matiĂšre de religion ; enfin que les bourgeois dĂ©posassent au chĂąteau leur artillerie et leurs munitions de guerre : moyennant l’accomplissement de ces conditions, il leur donna l’assurance, par un acte signĂ© de sa main, sous le bon plaisir toutefois de la gouvernante, qu’il ne chargerait pas les bourgeois de gens de guerre, ne mettrait pas garnison dans la ville, et ne s’y ferait accompagner que de sa maison et de sa garde de cinquante chevaux ; il les assura encore que personne ne serait recherchĂ©, apprĂ©hendĂ© ni endommagĂ© en corps ni en biens, Ă  raison des troubles passĂ©s (). Le , il entra dans la ville, laissant ses cinq enseignes d’infanterie Ă  Burgum. Quelques jours aprĂšs, le secrĂ©taire de Brederode, Ylpendam, ne craignit pas de se prĂ©senter Ă  Leeuwaerden, pour y ranimer le zĂšle des partisans de la confĂ©dĂ©ration ; il le fit arrĂȘter () et enfermer au chĂąteau, oĂč il le retint, malgrĂ© ses protestations et celles de son maĂźtre. La duchesse de Parme n’avait pas approuvĂ© l’acte du : il nĂ©gocia avec les bourgmestres pour en obtenir la modification, et, sur leur refus, il le rĂ©voqua et fit occuper la ville par deux de ses compagnies (); il en mit deux autres en garnison Ă  Sneeck, et la cinquiĂšme Ă  Sloten. Groningue et Deventer furent plus difficiles Ă  rĂ©duire ; ce fut seulement aprĂšs que Noircarmes fut arrivĂ© en Hollande avec plusieurs rĂ©giments, que Brederode eut Ă©tĂ© chassĂ© de Vianen et forcĂ© de s’enfuir d’Amsterdam, que d’Arenberg les amena Ă  se soumettre aux volontĂ©s du roi et de la gouvernante. Le , il occupa Groningue avec quatre enseignes de hauts Allemands. Les magistrats de Deventer allĂ©guaient que, s’ils avaient tolĂ©rĂ© l’exercice de la nouvelle religion, ils ne l’avaient fait que pour maintenir la paix publique ; que, dans leur ville, les autels, images et autres choses sacrĂ©es Ă©taient restĂ©s intacts, que leurs bourgeois n’avaient pris part Ă  aucune confĂ©dĂ©ration, ligue ou alliance : Ă  la faveur de ces raisons, ils demandaient, avec de vives instances, qu’on ne les obligeĂąt pas Ă  recevoir des gens de guerre ; il intercĂ©da pour eux, et la gouvernante consentit qu’ils en fussent exemptĂ©s, Ă  certaines conditions. L’autoritĂ© royale et l’ancienne religion se trouvĂšrent ainsi rĂ©tablies, sans effusion de sang, dans les provinces de Frise, d’Overyssel et de Groningue : car l’exemple que les villes capitales avaient donnĂ©, les villes secondaires et le plat pays ne tardĂšrent pas Ă  le suivre.

Un historien hollandais attribue ces rĂ©sultats « Ă  la rĂ©putation que le comte d’Arenberg avait d’ĂȘtre doux et portĂ© Ă  la clĂ©mence[5] » ; il faut en faire honneur aussi Ă  son esprit de justice : lorsqu’il fut entrĂ© dans Groningue, la duchesse de Parme lui ordonna de dĂ©sarmer les habitants dont on avait eu Ă  se plaindre durant les troubles, en laissant les armes aux mains de ceux qui s’étaient bien conduits ; il rĂ©pondit Ă  la gouvernante que dĂ©sarmer les uns sans dĂ©sarmer les autres serait causer des dissensions et des haines entre les bourgeois ; que, par ce motif, il ne croyait pas devoir le faire, comme il n’avait pas fait de diffĂ©rence entre les bons et les mauvais dans la rĂ©partition des logements militaires[6].

Prémices de la guerre de Quatre-Vingts Ans

Il partit pour Bruxelles au mois de juin. Le roi avait ordonnĂ© qu’il remplĂźt sa charge de marĂ©chal de l’ost dans l’armĂ©e que Fernando Álvarez de Toledo y Pimentel, duc d'Albe, menait aux Pays-Bas ; il alla au-devant du duc jusqu’à Arlon (), et l’accompagna Ă  Namur, Ă  Louvain, Ă  Bruxelles. Il Ă©tait prĂ©sent, le , au conseil Ă  l’issue duquel les comtes d’Egmont et de Hornes furent arrĂȘtĂ©s ; il se joignit Ă  Mansfeld et Ă  Berlaymont, pour rĂ©clamer contre cette arrestation qui portait atteinte aux immunitĂ©s des chevaliers de la Toison d'or. Le mois suivant, Charles IX, que Louis Ier de Bourbon, prince de CondĂ© avait failli surprendre Ă  Meaux, ayant demandĂ© du secours au duc d’Albe et Ă  la duchesse de Parme, ils rĂ©solurent de lui envoyer le comte d’Arenberg avec quinze cents chevaux. Le comte, que le marquis de Villars vint rencontrer entre Cambrai et Beauvais, pour le conduire vers le roi de France, arriva Ă  Paris Ă  la fin de novembre. Dans l’intervalle, les huguenots avaient Ă©tĂ© battus prĂšs de Saint-Denis ; la cour n’avait plus besoin du corps auxiliaire qui lui Ă©tait venu de Bruxelles. Charles IX, en le renvoyant, tĂ©moigna Ă  ceux qui le commandaient, et au comte d’Arenberg en particulier, sa satisfaction et sa bienveillance.

Jean de Ligne
Jean de Ligne
La bataille de Heiligerlee, oĂč Jean de Ligne trouva la mort.

Surnom Jean de Barbançon
Naissance
DĂ©cĂšs (Ă  43 ans)
Bataille de Heiligerlee
Mort au combat
Origine Drapeau de la principauté de LiÚge Principauté de LiÚge
Pays-Bas espagnols
Allégeance Drapeau de l'Empire espagnol Empire espagnol
Arme Cavalerie
Infanterie
Grade Maréchal (1552)
« MarĂ©chal de l’ost » (1559)
AnnĂ©es de service 1543 – 1568
Commandement Compagnie de cinquante hommes d’armes et de cent archers d’ordonnances (1549)
Division de 700 chevaux
(1552)
Régiment de « gens de pied » (1553-1555)
1 000 chevaux (1557)
RĂ©giment de 3 000 gens de pied bas-allemands (1558)
Conflits Ligue de Smalkalde
11e guerre d'Italie
RĂ©volte des gueux
Guerre de Quatre-Vingts Ans
Faits d'armes SiĂšge de Metz (1552)
Bataille de Saint-Quentin (1557)
Bataille de Heiligerlee

Des Ă©vĂ©nements graves devaient bientĂŽt rendre la prĂ©sence de Jean de Ligne nĂ©cessaire dans ses gouvernements. Le , le comte Louis de Nassau, frĂšre du prince d’Orange, envahit le pays de Groningue, Ă  la tĂȘte d’un corps d’environ 7 000 hommes d’infanterie et de quelques centaines de chevaux, formĂ©, pour la plus grande partie, de fugitifs des Pays-Bas qui s’étaient rĂ©fugiĂ©s Ă  Emden et dans les environs ; le chĂąteau de Wedde, appartenant au comte d’Arenberg, sur la frontiĂšre de ce pays, fut le premier lieu dont il prit possession ; de lĂ  il se porta sur le Dam. À cette nouvelle inattendue, le duc d’Albe ordonna Ă  d’Arenberg, qui se trouvait Ă  Bruxelles, de se rendre « incontinent » en Frise ; il fit diriger vers ce pays le rĂ©giment espagnol de don Gonzalo de Bracamonte ; il manda au comte de Meghem de seconder les opĂ©rations que d’Arenberg allait entreprendre contre les ennemis. ArrivĂ© Ă  Vollenhove, d’Arenberg y eut une attaque de goutte qui l’obligea de se mettre au lit : il ne renonça point, pour cela, Ă  commander en personne l’expĂ©dition qu’on lui avait confiĂ©e ; il se fit transporter en bateau Ă  Leeuwaerden, et de Leeuwaerden Ă  Groningue sur une civiĂšre. C’était cette derniĂšre ville qu’il avait assignĂ©e pour rendez-vous Ă  ses troupes, composĂ©es, outre le rĂ©giment espagnol de don Gonzalo de Bracamonte, de quatre compagnies d’infanterie qu’il avait tirĂ©es de Leeuwaerden et de Sneeck et d’une compagnie de hauts Allemands venue d’Oldenzaal. Quoique mal rĂ©tabli de sa goutte, le il monta Ă  cheval et marcha aux ennemis, qui occupaient Delfzijl, oĂč ils s’étaient fortifiĂ©s. Il logea, ce jour-lĂ , Ă  l’abbaye de Wittewierum, prĂšs du Dam. AprĂšs quelques escarmouches, oĂč l’avantage resta Ă  l’armĂ©e royale, Louis de Nassau, dans la nuit du au , battit en retraite. D’Arenberg se mit aussitĂŽt Ă  sa poursuite : le , vers le milieu du jour, il l’atteignit Ă  Heiligerlee, Ă  trois lieues de Delfzijl. En ce moment le comte de Meghem, avec de la cavalerie, n’était plus qu’à cinq ou six heures de marche, et son infanterie suivait Ă  quelques lieues de distance : si d’Arenberg l’eĂ»t attendu, la perte de Louis de Nassau Ă©tait presque infaillible. Soit, comme plusieurs historiens le rapportent, que les Espagnols le forçassent d’en venir immĂ©diatement aux mains[7], soit qu’il fĂ»t poussĂ© par son ardeur naturelle et par la crainte de laisser Ă©chapper les ennemis, il donna l’ordre de les attaquer. L’action fut engagĂ©e dĂ©sordonnĂ©ment par l’infanterie espagnole, qui, ayant Ă©tĂ© repoussĂ©e, vint jeter la confusion dans les rangs des compagnies allemandes tandis qu’elles se formaient en bataille. D’Arenberg essaya en vain par les plus grands efforts de rĂ©tablir le combat ; ayant eu un cheval tuĂ© sous lui, il en monta un autre et continua de faire des prodiges de valeur ; on dit mĂȘme qu’il tua de sa main Adolphe de Nassau (1540-1568), frĂšre du comte Louis ; mais bientĂŽt il se vit accablĂ© par la multitude des ennemis qui l’entouraient, et, aprĂšs une lutte opiniĂątre, Antoine de Zoete, seigneur de Hautain, le frappa mortellement. Sa mort fut le signal de la dĂ©bandade de ses troupes. Son artillerie, ses bagages, sa vaisselle, l’argent destinĂ© Ă  la solde des Espagnols, tombĂšrent au pouvoir des confĂ©dĂ©rĂ©s, qui firent aussi un grand nombre de prisonniers. Le collier de l'ordre de la Toison d'or que Jean de Ligne portait fut envoyĂ©e au prince d'Orange, Ă  Strasbourg. Sa dĂ©pouille mortelle reçut la sĂ©pulture dans l’église du monastĂšre d'Heiligerlee.

Marguerite de La Marck-Arenberg, sa veuve, lui survécut pendant trente et un ans ; elle mourut au commencement de 1599. Son fils Charles lui succéda en tant que comte d'Aremberg, la régence étant confiée à sa veuve.

Postérité

La cause de la religion et du roi faisait une grande perte, comme le cardinal Granvelle l’écrivit Ă  l’évĂȘque de Namur Antoine Havet[8], en perdant le comte d’Arenberg ; aussi fut-il vivement regrettĂ© Ă  Rome et Ă  Madrid.

Dans les temps de troubles, les hommes que rien ne peut dĂ©tourner de la fidĂ©litĂ© Ă  leurs serments et Ă  leurs devoirs sont rares; Jean de Ligne Ă©tait un de ces hommes. Guichardin l’appelle « un baron valeureux, signalĂ© et de marque ». BrantĂŽme, qui l’avait connu Ă  la cour de Charles IX et avait mĂȘme Ă©tĂ© dans sa familiaritĂ©, fait de lui ce portrait : « Outre sa valeur, il estoit un trĂšs-bon et trĂšs-agrĂ©able seigneur, surtout de fort grande et haute taille et de trĂšs-belle apparence..... Ses propos n’estoient nullement communs ny pauvres, mais trĂšs-rares et trĂšs-riches, car il parloit fort bien et trĂšs-bon françois, comme encore quelques autres langues. Bref, il estoit trĂšs-vertueux et trĂšs-parfait. »

Titres

Fonctions héréditaires

Fonctions

DĂ©corations

Armoiries

Figure Blasonnement

D'aprĂšs le portrait ci-dessus :

ÉcartelĂ© de Ligne et d'argent, Ă  trois lions de gueules, armĂ©s, lampassĂ©s et couronnĂ©s d'or (de Barbançon).

Vie familiale

Fils de Louis de Ligne († vers 1559), seigneur de Barbençon, et de Marie van Glymes[9] († vers 1566), hĂ©ritiĂšre de Sevenbergen, Jean Ă©pousa, le , Marguerite de La Marck ( - chĂąteau de Reckheim † – chĂąteau de Zevenberghe) comtesse puis princesse d'Arenberg, fille de Robert II (1506 † 1536), comte de La Marck, seigneur d'Arenberg et de Mirwart et de Walburga d'Egmond[10].

Par une stipulation de leur contrat de mariage, leurs enfants devaient prendre et relever le nom et les armes d’Arenberg, ce qui a Ă©tĂ© observĂ©. Ensemble, ils eurent :

  1. Charles (1550 † 1616), comte d'Arenberg, mariĂ©, le Ă  Beaumont (Hainaut), avec Anne-Isabelle de CroĂż (1563 † 1635), duchesse d'Aerschot, princesse hĂ©ritiĂšre de Chimay, dont postĂ©ritĂ© ;
  2. Marguerite ( † ), mariĂ©e, le , avec Philippe II (vers 1545 † ), 3e comte de Lalaing (1537-1582), baron d'Escornaix, seigneur de Waurin, grand bailli du Hainaut, chevalier de la Toison d'or, dont 2 filles ;
  3. Robert ( † ), 1er prince de Barbençon (), seigneur de Rotselaar, mariĂ© en avec Claudine ( † ), nĂ©e posthume, fille de Jean Philippe II de Salm-Neuviller (ou Salm-Dhaun) ( † tuĂ© le - bataille de Moncontour), dont :
    1. Albert François[11] ( † - Madrid), 2e prince de Barbençon et du Saint-Empire, comte d’Aigremont et de La Roche-en-Ardenne, seigneur et vicomte de DĂ„ve, baron de La BuissiĂšre, seigneur de HarzĂ©, de Melet, de Melin, de Villemont et de Soy, chevalier de la Toison d'or (1628, brevet no 381), gouverneur de Namur, mariĂ© le avec Marie de Barbançon ( † aprĂšs 1675), vicomtesse de DĂ„ve, fille de Evrard de Barbançon († ), vicomte de Dave, dont :
      1. Marie DorothĂ©e Caroline (1622-1646), mariĂ©e en 1636 avec Ottavio Piccolomini d'Aragona ( - Florence † ), 1er prince Piccolomini, 7e duc d'Amalfi, seigneur de Nachod, feld-marĂ©chal imperial ;
      2. Isabelle (1623 - Barbençon † - Paris), mariĂ©e en premiĂšres noces, le Ă  Anvers, avec Albert François de Lalaing ( † 1643), comte de Hoogstraeten, dont une fille, Marie Gabrielle de Lalaing ( † - Anvers), comtesse de Hoogstraten ; puis, en secondes noces, le Ă  Bruxelles, avec Ulrich von WĂŒrttemberg ( - Stuttgart † - Stuttgart), duc de WĂŒrttemberg-NeuenbĂŒrg, dont Marie Anne Ignace ( † 1693), duchesse de WĂŒrttemberg-NeuenbĂŒrg
      3. Jacques Claude ( † 1644) ;
      4. Octave Ignace ( † tuĂ© le - bataille de Neerwinden (1693)), 3e prince de Barbançon (1674-1693), comte d'Aigremont et de La Roche-en-Ardenne, vicomte d'Aure, seigneur de Villemont, mariĂ©, le avec Teresa MarĂ­a Manrique de Lara (), fille du 1er comte de Frigiliana (es), dont :
        1. MarĂ­a Teresa Joaquina ( † ), mariĂ©e en 1695 avec Isidoro Folch de Cardona ( † 1699), marquis de Guadameste ; en 1700 avec Gaspar Antonio de GuzmĂĄn ( † 1712 - Barbastro), capitaine gĂ©nĂ©ral de Galice ; le avec Henri de Wignacourt, comte de Lannoy, dont une fille ;
        2. MarĂ­a Manuela ( † ), mariĂ©e Ă  Madrid, avec AgustĂ­n Hurtado de Mendoza, 7e comte de Orgaz (es), sans postĂ©ritĂ© ; mariĂ©e en 1713 avec Jaime FernĂĄndez de HĂ­jar de Portugal y Silva (nĂ© en 1695), dont un fils ;
  4. Antonia (ou Antoinette) Wilhelmine ( † ), mariĂ©e le avec Salentin IX d'Isembourg-Grenzau (1532 † ), archevĂȘque de Cologne (1567-1577), qui adique l'archevĂȘchĂ© Ă©lectoral de Cologne pour se marier, dont postĂ©ritĂ©. Antonia, devenue veuve, devient camerama mayor de l'infante d'Espagne.

Annexes

Bibliographie

Notes et références

  1. Lettre écrite de Gand, le , conservée en original autographe aux Archives de La Haye.
  2. « À Leeuwarden, c’étaient trois gentilshommes nommĂ©s Antoine van Egmont, FrĂ©dĂ©ric van Egmont et JosuĂ© d’Halverdgen, qui avaient apportĂ© l’acte de confĂ©dĂ©ration signĂ© de Brederode, Louis de Nassau, Charles de Mansfeld, et qui, aprĂšs y avoir eux-mĂȘmes apposĂ© leurs signatures, l’avaient prĂ©sentĂ© Ă  un grand nombre de personnes, pour qu’elles le souscrivissent aussi. Devant l’hĂŽtellerie oĂč ils Ă©taient descendus, ils avaient placĂ© les tableaux de leurs armes avec la devise de Vive les Gueux. » (Lettre du comte d’Arenberg Ă  la duchesse de Parme, du ).
  3. Lettre du , Ă©crite de Leeuwaerden.
  4. Autre lettre du .
  5. Van Loon, t. I, p. 96.
  6. Lettre du , Ă©crite de Groningue.
  7. Cette version est confirmĂ©e par le tĂ©moignage de Ferey Duresca, qui Ă©tait alors rĂ©sident de France aux Pays-Bas ; le , il Ă©crivait Ă  Charles IX : « Les Espagnolz ne voullurent jamais avoir patience d’attendre le comte de MĂšgue, pour prez qu’il fust d’eulx. » (Bibl. imp. Ă  Paris, Mss. S. Germ. Harlay 22824, piĂšce XXIII).
  8. Correspondance de Philippe II sur les affaires des Pays-Bas, t. II, p. 33.
  9. Fille de Corneille de Berghes (1458-1509) (de), seigneur de Grevenbroeck
  10. Fille de Florent d'Egmont (vers 1470 † 1539), comte de Buren et de Marguerite de Glymes (1481 † 1551) (voir Maison de Glymes)
  11. « www.heraldique-europeenne.org », Armorial des chevaliers de la Toison d'or (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Chronologies

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