Jane de La Vaudère
Jane de La Vaudère est le nom de plume de Jeanne Scrive, femme de lettres française (Paris, - Paris 17e, [1]). Son œuvre romanesque, éclectique, est représentative de l'esprit et du style de la Belle Époque. Elle participe à la fois du naturalisme et du décadentisme, sans pour autant leur être réductible, et comprend aussi des récits fantastiques, des études de mœurs ainsi que des fictions situées en Orient ou dans des civilisations disparues. À quoi il faut ajouter des recueils de poèmes, des œuvres pour le théâtre de longueur variable, des contes et des articles donnés à différents journaux. Disposant d'un large public avant la Grande Guerre, traduite dans plusieurs langues (allemand, portugais[2], espagnol, tchèque, hongrois), elle tomba par la suite dans un oubli presque total, jusqu'à ce que son abondante production connaisse un regain d'intérêt, grâce au renouvellement des études sur la littérature de la fin du dix-neuvième siècle[3].
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(Ã 51 ans) 17e arrondissement de Paris |
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Éléments biographiques
Jane de La Vaudère naît à Paris au 13 rue d'Enfer, le . Flamande par son père, alsacienne par sa mère, elle est issue d'un milieu de grande bourgeoisie. Elle est la fille cadette[4] de Barbe Élisabeth Weigel[5] (1822-1870) et de Gaspard-Léonard Scrive (1815-1861), éminent chirurgien militaire, qui fut le médecin en chef de l'armée française durant la Guerre de Crimée et l'un des promoteurs de l'anesthésie au chloroforme. Il était un cousin assez éloigné de la famille Scrive, dynastie d'industriels lillois. Son oncle maternel, Louis Loew (1828-1917), sera président de la chambre criminelle de la Cour de cassation de 1886 à 1899, et aura un rôle important dans la révision (dite première révision) du jugement qui avait établi la culpabilité d'Alfred Dreyfus[6]. Tôt orpheline de père et de mère, elle est placée sous la tutelle de sa grand-mère paternelle, Sophie Scrive-Debonte (1787-1878), qui lui fait donner une éducation raffinée au couvent des sœurs de Notre-Dame de Sion[7], dont la supérieure, mère Marie-Emélie Lagarmitte (1817-1881), était une cousine germaine de sa mère. Son éducation dans un établissement religieux a une influence durable : nombreuses sont ses héroïnes romanesques qui ont reçu la même éducation (et, en 1903, elle publie le roman L'Expulsée, dont l'intrigue est liée aux conséquences de la loi de 1901 sur les congrégations religieuses).
À l'âge de 18 ans, le 29 avril 1875, elle épouse dans la ville du Mans Camille Gaston Crapez (1848-1912). Celui-ci a hérité de sa mère le château de la Vaudère à Parigné-l'Évêque[8] dans la Sarthe. Il s'agit d'un grand manoir construit sous la Restauration, entouré d'un vaste parc, que Jane aime beaucoup. Peut-être à l'imitation de son mari, qui signait Gaston Crapez de La Vaudère, c'est à cette propriété qu'elle emprunte son nom de plume, en anglicisant son prénom : Jane de La Vaudère.
C'est toutefois à Paris qu'elle vécut, d'abord au 39, rue La Boétie, puis au 9, place des Ternes, où elle recevait le mercredi, dans un appartement savamment décoré à l'atmosphère fin de siècle. Dans Mon Paris et ses Parisiens, André de Fouquières rapproche Jane de La Vaudère de la baronne Deslandes, évoquant « des actrices sans théâtre, mais non sans rôle. »
Elle fut faite officier de l'Instruction publique (distinction honorifique que l'on connaît aujourd'hui sous le nom de Palmes académiques). Elle mourut le . Ses obsèques eurent lieu le en l'église Saint-Ferdinand-des-Ternes (Paris). Le quotidien Le Temps du faisait part de sa disparition en ces termes : « On annonce la mort d'un écrivain connu, Mme Jane de La Vaudère, auteur de plusieurs ouvrages où la hardiesse du sujet n'enlevait rien à la grâce littéraire. »
Jane de La Vaudère repose au cimetière du Montparnasse (8e division).
Devenir Jane de La Vaudère
L'Å“uvre
Elle est l'auteur d'une quarantaine d'œuvres. On compte plus de trente romans et recueils de nouvelles, quatre recueils de poésie et une dizaine de pièces, opérettes, comédies ou drames. Malgré le succès dont attestent ses tirages ainsi que le nom de ses éditeurs (Méricant, Ollendorff et Flammarion), malgré sa collaboration à de nombreux périodiques de l'époque, elle ne parvint pas à devenir membre du comité d'administration de la Société des gens de lettres[9]. Il est vrai que la Belle Époque fut riche en romancières de talent, et les "mâles" des lettres ne voyaient pas d'un bon œil cette concurrence. Elle fut proche cependant d'Émile Zola dont elle adapta un conte pour le théâtre du Grand-Guignol[10].
Sa poésie fut saluée par Leconte de Lisle, qui dit d'elle « qu'elle avait le charme et la vigueur, une palette abondante, composée des nuances les plus tendres et des tons les plus chauds »[11].
La plupart de ses romans traitent avec habileté les thèmes naturalistes ou décadents ; ils font de Jane de La Vaudère un écrivain représentatif de l'esprit et du style fin-de-siècle. On peut citer, parmi ses œuvres les plus représentatives, L'Anarchiste, Le Droit d'aimer, Les Sataniques, ou encore Les Androgynes et Les Demi-Sexes, qui concentrent les représentations polymorphes du saphisme et de l'uranisme propres à la Belle Époque. Elle cultiva aussi le roman historique et l'exotisme ( Les Courtisanes de Brahma, Les Mystères de Kama, La Vierge d'Israël, La cité des sourires). Quant à son roman La Porte de félicité, il témoigne de son net engagement en faveur des Arméniens opprimés par l'Empire ottoman.
On lui doit aussi l'adaptation pour le théâtre d'un conte de Zola, Pour une nuit d'amour, sous le nom de Jean Scrive, en collaboration, une comédie en vers, Les Statues, et une fantaisie japonaise, Les Trois Mousmés. Elle écrivit également en collaboration avec Félicien Champsaur un conte japonais, et avec Aurélien Scholl, une comédie en quatre actes, L'Éclosion.
Å’uvres
- Mélodies
- Le Portrait de ma cousine : confidence ! A. Tallien de Cabarrus. Paris, Henri Tellier, 1891.
- Sérénade du baiser. A. Tallien de Cabarrus, Henri Tellier, 1892.
- Poésies
- Les Heures perdues, Paris : A. Lemerre, 1889.
- L'Éternelle Chanson [mentionné par l'Académie française], Paris : P. Ollendorff, 1890.
- Minuit, Paris : P. Ollendorff, 1892.
- Évocation, Paris : P. Ollendorff, 1893.
- Royauté morte, conte fantastique en 1 acte, Paris. Paru dans la Nouvelle Revue du lire en ligne sur Gallica
- Préfaces
- Mes hauts faits d'armes, par Paul Franz Namur, 1899.
- La Photographie du nu, par C. Clary, avec la collaboration d'écrivains français et étrangers [Gleeson White, Gustav Fritsch, Will. A. Cadby et Gabriely]. Préface de Jane de La Vaudère. Paris : C. Klary, 1902.
- Recueils de nouvelles
- L'Anarchiste, Paris : P. Ollendorff, 1893.
- Les Sataniques, Paris : P. Ollendorff, 1897.
- Les Mousseuses, Paris, E. Flammarion, 1901.
- La Mystérieuse, Paris : E. Flammarion, 1902.
- Romans
- Mortelle Étreinte, Paris, P. Ollendorff, 1891.
- Rien qu'amante !, Paris, P. Ollendorff, 1894. [Repris sous le titre Le Crime d'aimer, Paris, A. Méricant, 1908]
- Le Droit d'aimer, Paris, P. Ollendorff, 1895. [Repris sous le titre Le Jardin du péché, Paris, A. Méricant, (s. d.)]
- Le Centenaire d'Emmanuel, Genève : Impr. suisse, 1896. « Le Centenaire d'Emmanuel » dans La Nouvelle Revue
- Ambitieuse, Paris, P. Ollendorff, 1894.
- Les Demi-sexes, Paris, P. Ollendorff, 1897.
- Le Sang, Paris, P. Ollendorff, 1898.
- Les Frôleurs, roman dialogué, Paris, P. Ollendorff, 1899.
- Trois fleurs de volupté, roman javanais, Paris, E. Flammarion, 1900[12].
- Le Mystère de Kama, roman magique indou, Paris, E. Flammarion, 1901[13].
- L'Amazone du roi de Siam, Paris, E. Flammarion, 1902[14].
- Les Androgynes, roman passionnel, illustré de 25 compositions de Maurice Neumont, Paris, A. Méricant, 1903. [Ce roman repris par Méricant, dans la collection "Roman-Bibliothèque", sous le titre Folie d'opium ][15]
- Les Courtisanes de Brahma, Paris, E. Flammarion, 1903[16]. lire en ligne sur Gallica
- L'Expulsée, Paris, E. Flammarion, 1903.
- Le Harem de Syta, roman passionnel, Paris, A. Méricant, 1904.
- L'Amante du Pharaon (mœurs antiques). [Illustrations de Ch. Atamian] Paris, J. Tallandier, 1905.
- Confessions galantes, en collaboration avec Théo-Critt (pseudonyme de Théodore Cahu) ; illustré de 60 compositions de Préjelan ; Paris, A. Méricant, 1905.
- L'Invincible Amour ! roman, Paris, A. Méricant, 1905.
- La Porte de félicité, Paris : E. Flammarion, 1905[17].
- La Sorcière d'Ecbatane, roman fantastique, Paris, E. Flammarion, 1906.
- La Vierge d'Israël, roman de mœurs antiques, Paris, A. Méricant, 1906.
- La Cité des sourires, roman japonais, illustré par Raphael Kirchner, Paris, Librairie des publications modernes, 1907. Réédition à Paris : Kwok On, 1993.
- Le Peintre des frissons, roman parisien, Paris, E. Flammarion, 1907.
- Les Prêtresses de Mylitta, roman babylonien, Paris, A. Méricant, 1907.
- Le Rêve de Mysès, roman d'amour de mœurs antiques, Paris, Librairie d'art technique, 1907.
- L'Élève chérie, roman parisien, Paris, Bibliothèque générale d'édition, 1908.
- Sapho, dompteuse, Paris, A. Méricant, 1908. lire en ligne sur Gallica. Réédition à Billère : éditions du 26 octobre, 2021.
- Les Audacieux, Paris, A. Méricant, 1909.
- Théâtre
- Le Modèle, comédie en 1 acte, en vers, Paris, A. Lemerre, 1889[18].
- Pour une nuit d'amour ! drame en 1 acte, d'après le conte d'Émile Zola [Paris, Grand-Guignol, ], Paris, P. Ollendorff, 1898[19].
- Trois Mousmés, (sous le pseudonyme de Jean Scrive, en collaboration avec Félicien Champsaur, musique de Georges Chartron). [Novembre 1898 au théâtre de la Roulotte, non repris en volume]
- Victor Hugo. Grande scène dramatique , Paris, Librairie théâtrale, 1904.
- Pour le flirt ! saynètes mondaines [15 comédies et fantaisies lyriques], Paris, E. Flammarion, 1905 lire en ligne sur Gallica.
- Dupont sera élu ! comédie électorale en 1 acte, Paris, G. Ondet, 1906.
- Le Virage, comédie en 4 actes, 1906. [18 mai 1906 au théâtre des Bouffes-Parisiens. Non repris en volume]
- Mademoiselle de Fontanges, pièce en 4 actes, en vers..., Paris, A. Méricant, 1909.
Pièces dont les manuscrits sont conservés par les Archives nationales de France:
- Cambrioleurs, représentation au théâtre des auteurs gais (exposition universelle de Paris), Paris, 1900[20].
- Guignolette à l'Exposition, représentation au théâtre du Grand-Guignol (exposition universelle de Paris), Paris, avril 1900[21].
- Kadidja, représentation au théâtre des Expositions (exposition universelle de Paris), Paris, 1900[22].
- Les Débuts de Caroline, saynète, représenté au théâtre des Capucines, Paris, [1902][23].
Pour une liste détaillée des contes, nouvelles et articles parus dans la presse, on se reportera à l'ouvrage de Sharon Larson, Resurrecting Jane de La Vaudère. Literary Shapeshifter of the Belle Époque, cité dans la biographie.
Études
Articles
- Patrick Chadoqueau, « Maupassant plagié », Histoires littéraires, no 16, octobre-, p. 69.
- Geneviève De Viveiros, « Lettres inédites de Jane de La Vaudère à Émile Zola : de la société des gens de lettres à Pour une nuit d'amour ! », Les Cahiers naturalistes, no 81, , p. 231-242.
- Guy Ducrey, « Jane de La Vaudère. Le sang et la science », Cahiers de Littérature française, Décadents méconnus, VII-VIII, , p. 144-160.
- Sharon Larson, « Jane de la Vaudère and Maupassant: A New Appreciation of Plagiarism », L'Érudit franco-espagnol, volume 10, 2016.
- Sharon Larson, « The Feminine Copy: Travel and Textual Reproduction in Jane de la Vaudère's Les Demi-Sexes », Women in French Studies, volume 7, 2018, p. 225-240.
- Anne E. Linton, « Mutating Bodies : Reproductive Surgeries and Popular Fiction in Nineteenth-Century France », Contemporary French and Francophone Studies, volume 22, October 2018, p. 579-586.
- Rachel Mesch, « Husbands, Wives and Doctors: Marriage and Medicine in Rachilde, Jane de La Vaudère and Camille Pert », Dix-neuf, 11-1 (2008), p. 90-104.
- Francesco Rapazzini, « La penna ribelle di una donna. Jane de La Vaudère », Charta n. 123, settembre-ottobre 2012, p. 60-65.
Ouvrages
- Nicole G. Albert, Saphisme et décadence dans Paris fin-de-siècle, Paris, La Martinière, 2005.
- Patrizia d'Andrea, Le Spiritisme dans la littérature de 1865 à 1913. Perspectives européennes sur un imaginaire fin-de-siècle, Paris, Honoré Champion, 2014.
- Claudine Brécourt-Villars, Petit Glossaire raisonné de l'érotisme saphique 1880-1930, Paris, Jean-Jacques Pauvert, 1980.
- Claudine Brécourt-Villars, Écrire d'amour : anthologie érotique féminine 1789-1984, Paris, Ramsay, 1985.
- Liz Constable, Matthew Potolsky, Dennis Denisoff (sous la dir. de), Perennial Decay : On the Aesthetics and Politics of Decadence, Philadelphie, Penn Press, 1998.
- Peter Cryle, Reading Sexuality in French Publishers' Catalogue of the Late Nineteenth Century : the Challenge of Using Foucault, Center for History of European Discourses, Université de Queensland (Australie), 2004.
- Peter Cryle, Foretelling Pathology : The Poetics of Prognosis, French Cultural Studies, vol.17, no 1, Université de Queensland (Australie), 2006.
- Geneviève De Viveiros, Jane de La Vaudère (1857-1908) : une femme de lettres fin-de-siècle, Mémoire de maîtrise, Université de Toronto, 2003.
- Geneviève De Viveiros, « Jane de la Vaudère ou l'éclectisme littéraire », dans Passées sous silence. Onze femmes écrivains à relire, Presses universitaires de Valenciennes, 2015, p. 173-184.
- Guy Ducrey, Corps et Graphies. Poétique de la danse de la danseuse à la fin du XIXe siècle, Paris, Honoré Champion, 1996.
- Guy Ducrey et Jean-Marc Moura (sous la direction de), Crise fin-de-siècle et tentation de l'exotisme, Lille, Université Charles-de-Gaulle, coll. Travaux et Recherches, 2002.
- Paul Edwards, Soleil noir. Photographie et littérature, Rennes, PUR, 2008.
- André de Fouquières, Mon Paris et ses parisiens, vol. 2, Le Quartier Monceau, Paris : Pierre Horay, 1954 ; vol. 4, Le Faubourg Saint-Honoré, Paris : Pierre Horay, 1956.
- Michela Gardini, « Jane de la Vaudère sous le signe de l'occultisme », dans La Littérature en bas-bleus, Tome III, Romancières en France de 1870 à 1914, Paris : Classiques Garnier, 2017, p. 279-290.
- Philippe Hamon et Alexandrine Viboud, Dictionnaire thématique du roman de mœurs 1814-1914, Paris : Presses Sorbonne Nouvelle, 2008.
- Sharon Larson, Resurrecting Jane de La Vaudère. Literary Shapeshifter of the Belle Epoque, Pennsylvania State University Press, 2022.
- Frédéric Monneyron, L'Androgyne décadent. Mythe, figure, fantasmes, Grenoble : Ellug, 1996.
- Alain Montandon, Mythes de la décadence, Clermont-Ferrand : Presses de l'Université Blaise-Pascal, 2001.
- Jean de Palacio, « La postérité d'À Rebours, ou le livre dans le livre », dans Figures et formes de la décadence, Paris : Séguier, 1994, p. 194-202.
- Gérard Peylet, La Littérature fin de siècle, de 1884 à 1898 : entre décadence et modernité, Vuibert, 1990.
- Victoria Pescetto, Jane de La Vaudère : féminisme et genre dans le Paris fin-de-siècle, mémoire de mastère, universités de Grenoble Alpes et degli Studi di Padova, 2019.
- Liane de Pougy, Les Sensations de Melle de La Bringue, Paris : Albin Michel, 1904.[Voici ce qu'écrit Claudine Brécourt-Villars, op. cit. p. 148, de cet intéressant roman : « Les Sensations de Melle de La Bringue sont présentées comme un roman à clé. Les noms peuvent apparaître obscurs aujourd'hui, mais il s'agit de personnages connus à l'époque. On y rencontre, en effet, Cléo de Mérode sous le nom de : Méo de la Clef ; Colette : Paulette ; Caroline Otero : Caramanjo ; Émilienne d'Alençon : Juliette de l'Orne ; Sarah Bernhardt : Rachel la Rose ; Jane de La Vaudère : Vaude de la Janère. Voilà pour les femmes. Parmi les hommes, ce sont les écrivains : Marcel Schwob : Sarcelle Sobj ; Jean Lorrain, sous le nom de Lebreton (...) ; Paul Adam devient Paul Eve, Pierre Loti : Pierre de Loto ; Félicien Champsaur : Félicien Saurien des Champs ; Edmond Rostand est baptisé Renoy. On y rencontre aussi des artistes et des musiciens : Fauré devient Nazillard de Saint ; Lavallière : des Variétés, Cravate des « Fixités » ; le comédien de Max : Ajax. Enfin Léopold II est baptisé quant à lui Monsieur du Congo... »]
- Nathalie Prince, Les Célibataires du fantastique. Essai sur le personnage célibataire dans la littérature de la fin du XIXe siècle, Paris : L'Harmattan, 2002.
- Joëlle Prungnaud, Gothique et Décadence. Recherches sur la continuité d'un mythe et d'un genre en Grande-Bretagne et en France, Paris : Honoré Champion, 1997 [chap.« Le cas de Marie Corelli et Jane de la Vaudère », p. 222-239.
- Joëlle Prungnaud, « La Mort au féminin : du gothique au grotesque macabre », in Anamorphoses décadentes. L'art de la défiguration 1880-1914, Jean de Palacio, Isabelle Krzywkowski, Sylvie Thorel-Cailleteau, Paris, Presses de l'Université Paris-Sorbonne, 2002.
- Julia Przysboś, Zoom sur les décadents, Paris : José Corti, 2002.
- Francesco Rapazzini, Le Moulin Rouge en folies. Quand le cabaret le plus célèbre du monde inspire les artistes, Paris : Le Cherche Midi, 2016.
- Martine Reid, Des femmes en littérature, Belin, Paris, 2010.
- Han Ryner, Le Massacre des Amazones, Paris : Chamuel, 1899.[Partant du douteux principe que les "genres de l'imagination" ne conviennent pas aux femmes, le célèbre anarchiste éreinte ici près de deux cents femmes de lettres ; Jane de la Vaudère, classée avec Rachilde parmi les "cygnes noirs", n'échappe pas à ses coups de griffes]
- Alphonse Séché, Les Muses françaises. Anthologie des femmes-poètes 1200-1891, 2 volumes, Paris, Louis-Michaud, 1909.
- Brian Stableford, Decadence and Symbolism: A Showcase Anthology, Snuggly Books, 2018.
- Évanghélia Stead, Le monstre, le singe et le fœtus : tératologie et décadence dans la l'Europe fin-de-siècle, Genève, Droz, 2004.
- Przemyslaw Szczur, Produire une identité. Le personnage homosexuel dans la seconde moitié du XIXe siècle (1859-1899), Paris : L'Harmattan, 2014.
On se reportera également aux introductions que Brian Stableford a données à ses traductions en anglais des romans de Jane de La Vaudère:
- The Double Star and Other Occult Fantasies, Snuggly Books, 2018.
- The Demi-Sexes and The Androgynes, Snuggly Books, 2018.
- The Mystery of Kama and Bhrama's Courtesans, Snuggly Books, 2019.
- Three Flowers and The King of Siam's Amazon, Snuggly Books, 2019.
- The Witch of Ecbatana and The Virgin of Israel, Snuggly Books, 2021.
- The Priestesses of Mylitta, Snuggly Books, 2022.
- Rapid Tales, Snuggly Books, 2023.
Références
- Acte de décès à Paris 17e, n° 1870, vue 4/31.
- Ses livres furent d'ailleurs, de 1926 Ã 1975, interdits au Portugal.
- Renouvellement largement dû, en France, aux stimulants travaux menés en Sorbonne, de 1979 à 1999, dans le séminaire du professeur Jean de Palacio.
- Elle avait un frère, Frédéric Scrive, mort quelques semaines après sa naissance le 16 février 1848, et une sœur, Marie Scrive (1849-1918), mariée au médecin militaire Jean-Baptiste Dauvais de Gérardcourt (1820-1888).
- Elle est la fille du notaire strasbourgeois Jean-Jacques Weigel (1784-1836) et de Thérèse Mathis (1796-1875). Son frère Léon Weigel (1820-1898) avait épousé Constance Puch y Gorriti (1831-1893), nièce de la femme de lettres argentine Juana Manuela Gorriti.
- Voir son témoignage : La Loi de dessaisissement par un dessaisi, sa genèse, son vote, son abrogation, Paris, Fischbacher, 1910.
- Cette institution se trouvait au numéro 61 de la rue Notre-Dame-des-Champs, alors que Mme Scrive-Debonte et sa petite fille habitaient au numéro 83 bis de la même rue
- Leur fils, Fernand Crapez (1876-1953), sera lui-même maire de cette petite ville.
- Elle en était sociétaire
- Émile Zola, Pour une nuit d'amour ! : drame en 1 acte, P. Ollendorff, (lire en ligne)
- Angelo Mariani, Figures contemporaines tirées de l'Album Mariani, Flammarion,
- Jane de The Centre for 19th Century French Studies - University of Toronto et Ch Atamian, Le harem de Syta : roman passionnel, Paris: A. Méricant, (lire en ligne)
- Jane de The Centre for 19th Century French Studies - University of Toronto, Le mystère de Kama: roman [magique], Paris: E. Flammarion, (lire en ligne)
- Jane de The Centre for 19th Century French Studies - University of Toronto, L'amazone du roi de Siam : roman, Paris: E. Flammarion, (lire en ligne)
- Jane de The Centre for 19th Century French Studies - University of Toronto, Maurice Neumont, Tristan Bernard et Valentin Mandelstamm, Folie d'opium : roman, Paris : Roman-Bibliotheque, Albert Méricant, (lire en ligne)
- Jane de (1857-1908) Auteur du texte La Vaudère, Les courtisanes de Brahma : roman / Jane de La Vaudère, (lire en ligne)
- Jane de The Centre for 19th Century French Studies - University of Toronto et Ch Atamian, La porte de félicité: roman, Paris: E. Flammarion, (lire en ligne)
- Jane de (1857-1908) Auteur du texte La Vaudère, Le Modèle, comédie en 1 acte, en vers / J. de La Vaudère, (lire en ligne)
- « Les Cahiers naturalistes : bulletin officiel de la Société littéraire des amis d'Emile Zola », sur Gallica, (consulté le )
- Archives nationales, « Censure des répertoires des "petits" théâtres parisiens : index des pièces (1802-1906) : notice descriptive du manuscrit de la pièce Cambrioleurs, conservé aux Archives nationales », sur Portail documentaire des Archives nationales (consulté le )
- Archives nationales, « Censure des répertoires des "petits" théâtres parisiens : index des pièces (1802-1906) : notice descriptive du manuscrit de la pièce Guignolette à l'Exposition, conservé aux Archives nationales », sur Portail documentaire des Archives nationales (consulté le )
- Archives nationales, « Censure des répertoires des "petits" théâtres parisiens : index des pièces (1802-1906) : notice descriptive du manuscrit de la pièce Kadidja, conservé aux Archives nationales », sur Portail documentaire des Archives nationales (consulté le )
- Archives nationales, « Censure des répertoires des "petits" théâtres parisiens : index des pièces (1802-1906) : notice descriptive du manuscrit de la pièce Les Débuts de Caroline, conservé aux Archives nationales », sur Portail documentaire des Archives nationales (consulté le )
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative à la littérature :
- Collection Jane de la Vaudère (biographie, bibliographie) à l'Université de Toronto
- Notice par Alphonse Séché, suivie de quelques poèmes