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Femme de lettres

Une femme de lettres est une femme qui compose des œuvres littéraires ou tient un salon littéraire.

Emily Brontë alias Ellis Bell, auteur des Hauts de Hurlevent.

Ce terme, qui tend à être remplacé par celui d'écrivain, se popularise au cours des XVIIe et XVIIIe siècles grâce au rôle joué par certains hommes ou femmes qui tiennent un salon littéraire où ils reçoivent les personnes les plus savantes, les beaux esprits, les personnages importants.Ils jouent ainsi un rôle prédominant dans le raffinement de la langue française depuis l'époque de Madame de Rambouillet et de la carte de Tendre jusqu'au début du XXe siècle, en passant par l’époque des Lumières où elles gagnent une influence politique. Elles sont également des pionnières dans la conceptualisation de la pensée féministe, laquelle conduit plus tard à la création des premiers mouvements féministes.

Dans son ouvrage Une chambre à soi, Virginia Woolf analyse l’influence de la condition féminine sur le travail artistique des femmes de lettres. D'après Claire Lesage, le talent bridé de certaines femmes de lettres est sans doute le pâle reflet de ce qu’il aurait pu être dans des conditions sociales et financières plus propices à l’exercice de cet art[1].

Histoire

Littérature de la fin de l’époque moderne

Jane Austen, Raison et sentiments, publié anonymement (« by a lady ») en 1811.

En France, on trouve des femmes de lettres pendant tout le Moyen Âge comme Dhuoda (805-845), Héloïse (1101-1164), Beatritz de Dia (ca 1140-1175), Marie de France (1160-1210), Christine de Pisan (1364-1430), Catherine d'Amboise (1481-1549), Marguerite de Navarre (1492-1549), Hélisenne de Crenne (1510-1560).

Dans d'autres aires culturelles, notamment protestantes anglo-saxonnes à l'époque contemporaine, l’activité littéraire des femmes fut souvent bridée par les conceptions sexistes et la structure sociale des sociétés occidentales des époques moderne. Leurs travaux sont souvent critiqués, minimisés, par leurs contemporains masculins et féminins. L’activité littéraire des femmes emprunte alors des voies détournées, comme la publication anonyme (Jane Austen).

Certaines femmes, telles George Sand, les sœurs Brontë, George Eliot, ont pris un pseudonyme masculin[2]. Dans La tradition des romans de femmes, Catherine Mariette-Clot écrit : « Écrire ne va pas de soi, encore moins pour une femme que pour un homme, et celle qui écrit doit affronter bien des obstacles pour être publiée. Obstacle moral et social d'abord: la pudeur qui lui sied, les convenances qu'elle se doit d'observer, exigent d'une femme qu'elle n'expose pas son nom (la plupart du temps le nom de son mari), qu'elle ne le rende pas "public" »[3].

À partir du XVIe siècle, des femmes de la noblesse, influentes et cultivées, organisent des salons littéraires, qui deviennent des hauts lieux de la vie culturelle et politique, contribuant à l’élaboration et à la transmission des idées des Lumières parisienne et européenne. Madeleine de Scudéry, connue sous le petit nom de « Sappho », a une carrière littéraire très riche, et publie une partie de ses œuvres sous le nom de son frère.

La correspondance est également une activité littéraire qu’elles exercent, certaines devenant des témoignages célèbres d’une époque, et évoluent vers un véritable genre littéraire caractérisant les romans épistolaires. Le cas des correspondances de l’épistolière Madame de Sévigné est à ce titre exemplaire : rédigées au XVIIe siècle, ses lettres sont publiées de façon clandestine en 1725, puis publiées officiellement par sa petite-fille en 1734–1737 et en 1754, et rencontrent une grande popularité.

« La femme a le droit de monter à l’échafaud ; elle devrait aussi avoir le droit de monter à la tribune. » Olympe de Gouges. Proche des Girondins, elle fut guillotinée.

Les écrits de ces femmes apportent souvent à la littérature une vision féminine particulière, allant de simples badinages, à des critiques piquantes de personnalités ou des structures sociales de leur époque. Avec ces écrits émergent également les premières conceptualisations de l’ère contemporaine qui donneront naissance au féminisme. La femme de lettres Olympe de Gouges emprunte ainsi une carrière politique et de polémiste, dont les écrits portent en faveur des droits civils et politiques des femmes et de l’abolition de l’esclavage des Noirs : elle est notamment l’auteur de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Les idées révolutionnaires françaises se répandant en Europe, l’institutrice anglaise Mary Wollstonecraft publie en 1792 son pamphlet révolutionnaire et féministe, Défense des droits de la femme.

Ces femmes et leurs écrits sont parfois vivement critiqués, par les deux sexes, en raison de leur statut social de femme : le critique littéraire Samuel Johnson compare ainsi les femmes prédicateurs à « un chien en train de danser : vous êtes étonné de le voir réaliser un tour, mais sa danse demeure boiteuse et mal exécutée. » Toutefois, cette critique-ci s’inscrit dans le contexte particulier de la société anglaise du XVIIIe siècle. D’autres sont mieux accueillies et font l’objet d’une véritable reconnaissance sociale et littéraire. Malgré l’aspect parfois subversif de ses écrits vis-à-vis de la société patriarcale et machiste de son époque, Madeleine de Scudéry est la première femme à recevoir le prix de l’éloquence de l’Académie française.

XIXe siècle

À la fin du XVIIIe siècle, les bas-bleus désignent ces femmes de lettres qui fréquentent les salons littéraires. L'expression existe également en Angleterre, sous la forme bluestockings. Elle en vient à identifier un courant littéraire et intellectuel féminin, le bas-bleuisme. Au XIXe siècle, le terme devient très péjoratif et se voit utilisé par les opposants à la présence des femmes dans la carrière littéraire, en particulier des écrivains comme Sophie Gay, George Sand et Delphine de Girardin. Des personnalités majeures de la littérature stigmatisent les femmes de lettres, tel Gustave Flaubert, tandis que d'autres dénoncent cette forme de misogynie, tel Honoré de Balzac. Pourtant, les attitudes misogynes ou proto-féministes de ces hommes de lettres n’étaient pas aussi simples que leurs vues déclarées : Flaubert est connu pour avoir maintenu une longue correspondance et amitié avec George Sand.

« Il ne s’agit pas de condamner la femme de lettres pour incapacité littéraire puisqu’elle a fait ses preuves. Mais on peut la condamner pour des raisons d’ordre social (…). À certains égards le bas-bleuisme est un terrible phénomène social. Il est désorganisateur de maints foyers uniquement par le fait que la profession des gens de lettres entraîne aux fréquentations dangereuses que les intéressées (des intellectuelles !) masquent sous l’appellation d’études de mœurs ou d’enquêtes préparatoires. »

— Georges Doutrepont, professeur à l’Université de Louvain et membre de l’Académie royale de Langue et de Littérature françaises de Belgique, cité par Cécile Vanderpelen, La Femme et la littérature catholique d’expression française, 1918-1930

Dans son Journal au 6 mars 1905, Jules Renard utilise le terme très péjorativement : « Les femmes cherchent un féminin à auteur : il y a bas-bleu. C’est joli, et ça dit tout. À moins qu’elles n’aiment mieux “plagiaire” ou “écrivaine” »[4].

Le nombre des femmes actives dans le champ éditorial a assurément augmenté entre la seconde moitié du XVIIIe siècle et les années 1830 dans le seul domaine romanesque.

Bien que certains genres littéraires comme le roman romanesque et le roman épistolaire soient considérés comme proprement « féminins », la réalité est tout autre et résulte de la façon dont l’ensemble de la société pense le rôle des femmes et leur délivrance d’œuvres de l’esprit au même titre que les hommes.

Le journalisme a été pour les femmes un moyen de s'imposer dans le champ littéraire[2] en créant des pratiques, des postures et des écritures.

La rareté des femmes dans l'histoire littéraire

Dans son ouvrage, Des femmes en littérature, publié en 2010 chez Belin, Martine Reid, professeure de littérature, spécialiste de littérature française du XIXe siècle, des écrits de femmes et de George Sand, tend à expliquer ce vide éditorial marquant en délivrant notamment une synthèse des femmes auteurs.

Comme l'indique la Bibliothèque nationale de France (BnF), les femmes du passé ont souvent été moins rééditées que les hommes et oubliées ; en outre, au début du XXIe siècle, les femmes sont moins nombreuses à être éditées que les hommes et moins de prix littéraires leur sont attribués par rapport à leurs confrères masculins[5]. La BnF indique aussi que les auteurs hommes sont plus souvent cités dans les programmes scolaires (au moins en France) que les auteurs femmes[5].

Mots « écrivaine » et « autrice »

Les termes « escrivaine » et « escripvaine » sont attestés en français à partir du XIVe siècle, comme l'indique le Dictionnaire Godefroy qui en recense deux exemples d'usages ; « escrivaine » y est défini comme le féminin de « escrivain »[6].

Aux XVIe et XVIIe siècles, on utilisait plutôt « autrice » (également épelé « auctrice » ou « authrice ») : « Tout ce que vous dites sur les femmes “autrices” est admirable », écrit Jean Chapelain en 1639, le premier occupant du fauteuil 7 de l'Académie française. On trouve également le mot « escrivaine » sous sa plume, dans une lettre adressée le à Guez de Balzac.

Jean Chapelain, qui utilisa les mots « autrices » et « escrivaine » en 1639.

Au XVIIIe siècle, Restif de la Bretonne tentera « auteuse », mais l'« authoresse » du XIXe siècle, sous influence anglaise, sera repoussé sans ménagement : « Un journal discourait naguère sur “authoresse” et, le proscrivant avec raison, le voulait exprimer par “auteur”. Pourquoi cette réserve, cette peur d’user des forces linguistiques ? Nous avons fait “actrice”, “cantatrice”, “bienfaitrice”, et nous reculons devant “autrice”, et nous allons chercher le même mot latin grossièrement anglicisé et orné, comme d’un anneau dans le nez, d’un grotesque th[7]. »

Le féminin « auteure » est attesté dès le milieu du XIXe siècle sous la plume de Delphine de Girardin : « Madame de Flahault est douée d’une haute intelligence, d’une véritable capacité ; si l’on dit femme auteure, nous dirons que Madame de Flahault est une femme administrateure[8]. »

Jules Renard, un des détracteurs de la féminisation du mot.

Jules Renard a discuté de l'utilité du terme dans son Journal (1905) : « Les femmes cherchent un féminin à auteur ; il y a bas-bleu ; c’est joli et ça dit tout. À moins qu’elles n'aiment mieux “plagiaire” ou “écrivaine” : la rime n'aurait rien d'excessif. Je veux faire rire : les femmes ont plus de talent que nous. Je propose de dire “madame” afin qu'elles gardent quelque chose de leur sexe[4]. » Ce passage est souvent réduit à ses deux premières phrases pour faire croire à une misogynie de son auteur, alors que son propos est surtout ironique.

Depuis le XXe siècle, l'usage semble osciller entre « femme de lettres », « écrivain », « écrivaine », « auteur », « auteure » et « autrice ». En France, « écrivaine » est la forme retenue par l'Institut national de la langue française en 1999[9]. Le Petit Larousse le mentionne dans son édition de 2009[10], et l'inclut sur son site en ligne[11]. L'Académie française, en 2002, considère qu'il s'agit d'un néologisme et lui préfère le terme « écrivain » : « On se gardera de même d’user de néologismes comme agente, cheffe, maîtresse de conférences, écrivaine, autrice… L’oreille autant que l’intelligence grammaticale devraient prévenir contre de telles aberrations lexicales »[12], position qu'elle modifie nettement dans son rapport de février 2019 sur la féminisation des noms de métiers[13], en validant également « autrice », qui « a la préférence de l'université » d'après l'académicienne Dominique Bona[14]. Le Trésor de la langue française informatisé ne reconnaît au XXe siècle que le terme « écrivain » et remarque qu'en règle générale il n'y a pas de féminin grammatical à « écrivain », citant la femme de lettres Colette : « D'elle, de moi, qui donc est le meilleur écrivain ? »[15] - [16]. Le Littré, paru en 1863, n'a pas d'entrée pour le terme « écrivaine » ; il ajoute après un long développement consacré au mot « écrivain (« Homme qui compose des livres ») qu'« il se dit aussi des femmes »[17].

En 2015, son emploi est recommandé par le Haut conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes, afin de « lutter contre les stéréotypes de sexe »[18].

Au Québec et au Nouveau-Brunswick, l’emploi des termes « écrivaine » et « auteure » s'est généralisé depuis les années 1980[19]. La féminisation des noms de métiers y est recommandée[20].

En Belgique, la forme « écrivaine » est recommandée par le Service de la langue française dans les documents des autorités administratives, les ouvrages d'enseignement, les offres et demandes d'emploi. En 1994, les termes auteure, chauffeuse, écrivaine et matelot, avaient été présentés en notes. Toutefois, leur usage étant devenu la norme, une écrivaine et la forme épicène une écrivain sont depuis 2005 les deux formes affichées dans le Guide de féminisation des noms de métier, fonction, grade ou titre[21]. En 2019, le quotidien Le Soir annonce que « parce que le mot sonne clair, affirme sa féminité, s’appuie sur l’histoire et la proximité d’actrice, les Livres du Soir diront, dorénavant, autrice »[22].

En Suisse, on trouve de la même manière qu'en France un usage ancien du mot écrivaine. Tout un chapitre est dédié en 1763 au « devoir de l'écrivaine » dans un livre de règles de vie s'adressant à une communauté religieuse de Sainte-Claire d'Orbes et Vevey[23]. C'est la forme qui est recommandée par le Guide romand d'aide à la rédaction administrative et législative épicène[24].

En France, plusieurs femmes de lettres, telles qu'Abnousse Shalmani, revendiquent l'usage du terme écrivain, considérant que le terme écrivaine contribue à faire une distinction entre les créateurs de littérature et à marginaliser les femmes qui écrivent[25].

Notes et références

  1. Lesage 2001.
  2. Marie-Ève Thérenty, Femmes de presse, femmes de Lettres. De Delphine de Girardin à Florence Aubenas, Paris, CNRS Éditions, , 400 p. (ISBN 978-2-271-11792-2 et 2-271-11792-5)
  3. Catherine Mariette-Clot, La tradition des romans de femmes : XVIIIe-XIXe siècles, Paris, Honoré Champion, , 453 p. (ISBN 978-2-7453-2287-6), p. 9
  4. Jules Renard, « Journal (1905, extraits) », sur iBibliothèque. Cité par Marina Yaguello, Le sexe des mots, Paris, Seuil, , 159 p. (ISBN 978-2-02-021095-9, OCLC 464120554), p. 69.
  5. Bibliothèque nationale de France, « Femmes de lettres », sur BnF - Site institutionnel (consulté le )
  6. « Dictionnaire Godefroy, « escrivaine » », sur micmap.org.
  7. Remy de Gourmont, Esthétique de la langue française : la déformation, la métaphore, le cliché, le vers libre, le vers populaire, Mercure de France, , 323 p. (lire en ligne).
  8. Lettres parisiennes du vicomte de Launay par Madame de Girardin (I – II), Mercure de France (Le temps retrouvé), 1986 (I, p. 58).
  9. Centre national de la recherche scientifique / Institut national de la langue française, « Femme, j’écris ton nom… : Guide d’aide à la féminisation des noms de métiers, titres, grades et fonctions » [PDF], La Documentation française, .
  10. Vincy Thomas, « Le Petit Larousse accepte le terme écrivain », Livres hebdo, (lire en ligne).
  11. « écrivain, écrivaine », sur Larousse.fr (consulté le ).
  12. « Féminisation des noms de métiers, fonctions, grades et titre » [archive], sur Académie française, .
  13. « La féminisation des noms de métiers et de fonctions », sur Académie française,
  14. Guillaume Lecaplain, « “Auteure” ou “autrice” ? “On ne trouve plus ces termes choquants comme dans les années 80” », sur Libération, .
  15. Informations lexicographiques et étymologiques de « écrivain » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales.
  16. Colette, La Naissance du jour, Flammarion, , 245 p., p. 70.
  17. « Écrivaine », sur littre.org (consulté le ).
  18. Caroline Piquet, « “Dites écrivaine, pas écrivain” : le guide pour lutter contre les stéréotypes de sexe », sur Le Figaro, .
  19. « écrivain », sur Le Grand Dictionnaire terminologique (consulté le )
  20. Office québécois de la langue française, « Questions fréquentes sur la féminisation », sur Banque de dépannage linguistique (consulté le ).
  21. Marie-Louise Moreau et Anne Dister, Mettre au féminin – Guide de féminisation des noms de métier, fonction, grade ou titre, Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles, , 3e éd. (1re éd. 1994) (lire en ligne).
  22. Jean-Claude Vantroyen, « Auteur, auteure ou autrice? «Le Soir» choisit autrice », Le Soir, (lire en ligne).
  23. Coutumier soit directoire et règlement des pauvres religieuses de Sainte-Claire d'Orbe et Vevay, en Suisse, réfugiées à Evian pour la foy, (lire en ligne), p. 97.
    • Thérèse Moreau, Écrire les genres, guide romand d’aide à la rédaction administrative et législative épicène, Genève, État de Genève, (lire en ligne).
  24. Abnousse Shalmani, « J'ai toujours voulu être écrivain, pas écrivaine », sur Slate France, (consulté le )

Annexes

Études

  • Laure Adler et Stefan Bollmann, Les Femmes qui écrivent vivent dangereusement, Paris, Flammarion, 2007. (ISBN 978-2-08-011641-3)
  • Camille Aubaude, Lire les femmes de lettres, Paris, Dunod, 1993 (ISBN 978-2-1000-0128-6).
  • Maud de Belleroche, Des femmes, La Jeune Parque, 1970.
  • Martine Biard, Les Trobaïritz. Femmes poètes du Sud au XXIe siècle, recueil de témoignages et de poèmes, Narbonne, Éditions Mille Poètes en Méditerranée, 2013 (ISBN 978-2-918-38167-9)
  • Geneviève Brisac, La Marche du cavalier, Paris, éditions de l’Olivier, 2002 (ISBN 978-2-8792-9334-9).
  • Angela Carter, The Sadeian Woman : An Exercise in Cultural History, Londres, Virago, 1979.
  • Hélène Cixous, Entre l’écriture, Paris, éditions des Femmes, 1986.
  • Hélène Cixous, « Le Rire de la méduse », L’Arc, « Simone de Beauvoir et la lutte des femmes », 61, 1975.
  • Colette Cosnier, Le Silence des filles : de l’aiguille à la plume, Fayard, 2001 (ISBN 978-2-2136-0823-5).
  • Béatrice Didier, L’Écriture-femme, Paris, PUF, 1981.
  • Xavière Gauthier, Surréalisme et sexualité, Paris, Gallimard « idées », 1971.
  • Sandra M. Gilbert et Susan Gubar, The Madwoman in the Attic : The Woman Writer and the Nineteenth Century Imagination, New Haven, Yale University Press, 1979.
  • Sandra M. Gilbert et Susan Gubar, No Man’s Land. The Place of the Woman Writer in the Twentieth Century, vol. 2, Sexchanges, New Haven et Londres, Yale University Press, 1989.
  • Claudine Hermann, Les Voleuses de langue, Paris, éditions des Femmes, 1976 (ISBN 978-2721000743).
  • bell hooks, Talking Back, Boston, South End Press, 1989.
  • bell hooks, Yearning : Race, Gender and Cultural Politics, Londres, Turnabout, 1991.
  • Annie Le Brun, À distance, Paris, Pauvert/Carrère, 1984.
  • François Le Guennec, Le Livre des femmes de lettres oubliées, Mon petit éditeur, 2013.
  • François Le Guennec, Vagit-prop, Lâchez tout et autres textes, Paris, Ramsay/Pauvert, 1990.
  • Claire Lesage, « Femmes de lettres à Venise aux XVIe et XVIIe siècles : Moderata Fonte, Lucrezia Marinella, Arcangela Tarabotti », Clio. Femmes, genre, histoire, no 13, , p. 135-144 (DOI 10.4000/clio.138)
  • Nancy K. Miller, The Heroine’s Text: Readings in the French and English Novel, 1722-1782, New York, Columbia University Press, 1980.
  • Nancy K. Miller, The Poetics of Gender, New York, Columbia University Press, 1986 ; 1987.
  • Christine Planté, La Petite Sœur de Balzac, essais sur la femme auteur, Paris, Seuil, 1989.
  • Joanna Russ, How to Suppress Women’s Writing, Austin, University of Texas Press, 1983.
  • Liesel Schiffer, Femmes remarquables du XIXe siècle, Paris, Vuibert, 2008. (ISBN 978-2-7117-4442-8)
  • Elaine Showalter (dir.), The New Feminist Criticism : Essays on Women, Literature, and Theory, New York, Pantheon, 1985.
  • Gayatri Chakravorty Spivak, In Other Worlds : Essays in Cultural Politics, Londres, Methuen, 1987 ; Routledge, 2014 (ISBN 978-1-1388-3503-0).
  • Robyn R. Warhol & Diane Price Herndl (éd.), Feminisms, an Anthology of Literary Theory and Criticism, Houndmills, Macmillan Press, 1997 (ISBN 978-0-3336-9099-4).

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