Abnousse Shalmani
Abnousse Shalmani, née à Téhéran le , est une journaliste, réalisatrice et écrivain[1] française.
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Biographie
Dans les années 1970, son père dirige un laboratoire de chimie à Téhéran et sa mère est secrétaire. De culture musulmane, ils sont de sensibilité laïque et sympathisent avec l'opposition communiste à la monarchie[2].
En 1985, Abnousse Shalmani et ses parents fuient l'Iran et son régime khoméiniste pour se réfugier en France. Après des études d'histoire, elle s'oriente vers le journalisme. Elle réalise des courts métrages, participe à des émissions de télévision et à des débats sur la condition de la femme en Iran et le port du voile en France[3].
En 2014, elle publie, sous le titre Khomeyni, Sade et moi[4], un livre où elle évoque sa petite enfance sous la férule des femmes-corbeaux (les gardiennes de la morale, toutes de noir vêtues) du chef en noir et blanc (surnom qu'elle donne à Khomeini), et dit sa colère lorsqu'elle découvre en France des femmes enfoulardées, portant le voile islamique contre lequel elle luttait dans son pays qu'elle a dû fuir[5] - [6] - [7].
Dans les médias
En 2017, dans un article-manifeste publié par l'hebdomadaire Marianne[8], et intitulé « Pourquoi je ne suis plus féministe », Abnousse Shalmani oppose aux féministes islamistes les grandes figures du féminisme historique, d'Olympe de Gouges à Coco Chanel, et déclare :
« Si les femmes avaient davantage de mémoire, il serait beaucoup moins aisé pour des idées traditionalistes et réactionnaires de prendre les habits de la liberté individuelle et faire passer le refus du voile […] pour de l'islamophobie. […] Parce que non, il n'y a rien de honteux, de répréhensible, de sale dans un corps de femme. Il n'y a rien dans ce corps qui justifie de lui imposer un code vestimentaire, […] de le recouvrir de pudeur tout en se réclamant de la liberté. »
Le 9 janvier 2018, elle est corédactrice avec Sarah Chiche, Catherine Millet, Peggy Sastre et Catherine Robbe-Grillet d'une tribune polémique[9] publiée dans Le Monde intitulée « Des femmes libèrent une autre parole »[10], qui critique ce que les auteurs considèrent comme des dérives du mouvement MeToo. La tribune fait l'objet d'une réponse par la militante féministe Caroline De Haas[9].
Depuis 2018, elle participe régulièrement à l'émission 28 minutes sur Arte.
Depuis 2018, elle signe régulièrement des chroniques dans L'Express.
En 2019-2020, elle participe Ă l'Ă©mission On refait le monde sur RTL.
Depuis 2020, elle est chroniqueuse dans les Partis Pris sur LCI, en charge de l'actualité internationale.
Depuis 2020, elle intervient dans l'Ă©mission Les Grandes Gueules du Moyen-Orient sur i24news.
En 2020, Le Figaro publie un entretien avec elle intitulé « Le nouvel antiracisme est un racisme déguisé en humanisme »[11].
Dans un entretien avec Libération, elle déclare avoir voté pour François Hollande aux deux tours de l'élection présidentielle de 2012 et Emmanuel Macron aux deux tours de l'élection présidentielle de 2017, après avoir voté pour Alain Juppé et Manuel Valls aux primaires respectives de LR et du PS[2].
Ouvrages
Essais
Films
Notes et références
- Abnousse Shalmani, « J'ai toujours voulu être écrivain, pas écrivaine », sur Slate, (consulté le )
- Luc Le Vaillant, « Abnousse Shalmani: Khomeiny, Sade et elle », sur Libération,
- Voir par exemple « Abnousse Shalmani : "Khomeiny, Sade et moi" », ou « La France, pays de l'égalité ? »| Abnousse Shalmani| TEDxParis, et plusieurs autres vidéos sur Youtube.
- Aux Ă©ditions Grasset.
- Aoulia Messoudi, « Dans Khomeiny, Sade et moi, Abnousse Shalmani dévoile l'Iran et sa sexualité », sur Unidivers.fr, 7 au 8 septembre 2014.
- Luc Le Vaillant, « Abnousse Shalmani: Khomeiny, Sade et elle », sur Libération, .
- Florence Bouchy, « Dévoilée par les Lumières », sur Le Monde, .
- Abnousse Shalmani, « Pourquoi je ne suis plus féministe », sur Marianne, .
- « Abnousse Shalmani s'explique sur la tribune choc des 100 femmes publiée par le Monde », sur Marie Claire (consulté le )
- « « Nous défendons une liberté d’importuner, indispensable à la liberté sexuelle » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « Le nouvel antiracisme est un racisme déguisé en humanisme », Le Figaro du .
- « La Dictionnaire », sur Unifrance (consulté le )
- « Paris, la métisse », sur Unifrance (consulté le )
Liens externes
- Ressource relative au spectacle :